DeletedUser
Bonjour
Petit coucou ici,
puis deux courts poemes d'un astrophysitien, specialiste de reputation mondiale des trous noirs, dirrecteur de recherche au CNRS, puis aussi écrivain et poete.
La douceur de la danse est passée
Par Jean-Pierre Luminet
Danse silencieuse
Ivresse du mouvement circulaire, légèrement
embarrassée par les irrégularités célestes.
Le moins chaud tourne autour du plus chaud,
à juste distance.
L’apanage des êtres vivants est le mouvement volontaire
et l’irruption est un bris de clôture.
L’espace est plein comme une petite chambre.
Aussi loin qu’il porte, nous trouvons des soleils
et toute sensation excitée, les membres de nos corps animaux
se mouvant le long des filaments solides de nos nerfs…
Ces rapprochements sans heurts, ces nœuds
dénoués, cette confusion aussitôt démêlée…
d’autres glissements se produisent
et nos nuits rayonnent d’une splendeur inconnue (…)
Riche en corps noirs invisibles, feutrée de nébuleuses obscures
qui absorbent l’excès de mes rayons
ta ténèbre est féconde
Son eau noire, du sépulcre dissous
vagues lourdes et suffocantes
corps plus pâle que tous les ors imaginables
Le vide est un creux psychologique
Unité indéfiniment rompue par une dispersion nouvelle. (…)
extrait de « Itinéraire céleste », Le Cherche midi, 2004
Les courbes des comètes font scandale
de si lourdes masses ne peuvent être mues par un grain de poussière
passantes aux crins de flamme
leur attrait tient en ce qu’elles glissent dans le mystère
Noblesse des moteurs angéliques
ardeur de leur amour
c’est aux anges de conserver cette tâche
les hôtes de la maison sont incités à la joie et à la vivacité
il n’en faut user que dans la mesure voulue
mais la raison d’être de l’univers est la grande circulation de l’invisible
extrait de « La Nature des choses », Le Cherche midi, 2012
Jean-Pierre Luminet
Petit coucou ici,
puis deux courts poemes d'un astrophysitien, specialiste de reputation mondiale des trous noirs, dirrecteur de recherche au CNRS, puis aussi écrivain et poete.
La douceur de la danse est passée
Par Jean-Pierre Luminet
Danse silencieuse
Ivresse du mouvement circulaire, légèrement
embarrassée par les irrégularités célestes.
Le moins chaud tourne autour du plus chaud,
à juste distance.
L’apanage des êtres vivants est le mouvement volontaire
et l’irruption est un bris de clôture.
L’espace est plein comme une petite chambre.
Aussi loin qu’il porte, nous trouvons des soleils
et toute sensation excitée, les membres de nos corps animaux
se mouvant le long des filaments solides de nos nerfs…
Ces rapprochements sans heurts, ces nœuds
dénoués, cette confusion aussitôt démêlée…
d’autres glissements se produisent
et nos nuits rayonnent d’une splendeur inconnue (…)
Riche en corps noirs invisibles, feutrée de nébuleuses obscures
qui absorbent l’excès de mes rayons
ta ténèbre est féconde
Son eau noire, du sépulcre dissous
vagues lourdes et suffocantes
corps plus pâle que tous les ors imaginables
Le vide est un creux psychologique
Unité indéfiniment rompue par une dispersion nouvelle. (…)
extrait de « Itinéraire céleste », Le Cherche midi, 2004
Les courbes des comètes font scandale
de si lourdes masses ne peuvent être mues par un grain de poussière
passantes aux crins de flamme
leur attrait tient en ce qu’elles glissent dans le mystère
Noblesse des moteurs angéliques
ardeur de leur amour
c’est aux anges de conserver cette tâche
les hôtes de la maison sont incités à la joie et à la vivacité
il n’en faut user que dans la mesure voulue
mais la raison d’être de l’univers est la grande circulation de l’invisible
extrait de « La Nature des choses », Le Cherche midi, 2012
Jean-Pierre Luminet