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Et nos textes, passages, poèmes préférés ?

DeletedUser4977

Bonjour ici. Comme ce sujet se sentait seul, voici une participation adaptée ;)

Solitude

Solitude, sais-tu pourquoi je t’aime ?
Solitude, sais-tu pourquoi je t’attends ?
Solitude, sais-tu pourquoi je t’espère ?
Solitude, sais-tu pourquoi je t’ai apprise ?

En toi, je trouve le refuge face au regard étranger,
En toi, je trouve le silence face à l’inexplicable,
En toi, je trouve la paix face à l’épuisement,
En toi, je trouve celle que je suis devenue.

Avec toi, j’ai parcouru des chemins inconnus,
Avec toi, j’ai parcouru l’espoir et la désespérance,
Avec toi, j’ai parcouru la vie et la souffrance,
Avec toi, j’ai appris à tout réapprendre.

Alors, Solitude, quand ma main tu lâcheras,
Et qu’une main nouvelle viendra se tendre,
Alors, Solitude, souvent mon cœur reviendra,
Car pour aimer, il faut savoir attendre.

Elisabeth Lafont
 

DeletedUser1568

Comment se rend-on au royaume des Fées ?
« Ma foi, c’est fort simple, écoutez.
Attendez que la lune jaune apparaisse
Au-dessus de la mer empourprée
Et qu’elle trace sur les eaux
Un sillage de lumière
Plus brillant que le diamant
Et si nulle force occulte n’est là
Pour vous éconduire
Et si vous connaissez la formule magique
Capable de jeter un sort,
Enfourchez la tige d’un chardon
Et si le vent est bon,
Laissez-vous transporter
Au royaume des Fées
Sur ce rayon de lumière ! »
De Ernest Thopson Setton

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DeletedUser

" Avoir la force et le courage "

Il faut de la force pour exprimer son opinion
Il faut du courage pour l’assumer jusqu’au bout

Il faut de la force pour prendre une décision
Il faut parfois du courage pour en accepter les conséquences


Il faut de la force pour avancer
Il faut du courage pour accepter de s’être trompé


Il faut de la force pour affronter le danger
Il faut du courage pour accepter ses limites


Il faut de la force pour choisir
Il faut du courage pour renoncer


Il faut de la force pour accepter les épreuves
Il faut du courage pour en rire


Il faut de la force pour dénoncer
Il faut du courage pour se taire


Il faut de la force pour gagner sa vie
Il faut du courage pour affronter la misère


Il faut de la force pour avancer
Il faut du courage pour ne pas renoncer


Il faut de la force pour dire non
Il faut du courage pour être capable d’affirmer son opinion sans violence


Il faut de la force pour affronter les autres
Il faut du courage pour s’affronter soi-même


Il faut de la force pour réussir
Il faut du courage pour se surpasser


Il faut de la force pour calmer la peine d’un ami
Il faut du courage pour endurer sa propre souffrance


Il faut de la force pour endurer l’injustice
Il faut du courage pour l’arrêter


Il faut de la force pour aimer
Il faut du courage pour s’en aller


Il faut de la force pour vivre
Il faut du courage pour survivre

Auteur inconnu
( Texte trouvé sur le net )
 

DeletedUser

Bonjour :)

DU RÊVE
PAR ANDRÉ BRETON



Mais la lumière revient

Le plaisir de fumer

L'araignée-fée de la cendre à points bleus et rouges

N'est jamais contente de ses maisons de
Mozart

La blessure guérit tout s'ingénie à se faire reconnaître je parle et sous ton visage tourne le cône d'ombre qui du fond des mers a appelé les perles

Les paupières les lèvres hument le jour

L'arène se vide

Un des oiseaux en s'envolant

N'a eu garde d'oublier la paille et le fil

A peine si un essaim a trouvé bon de patiner

La flèche part

Une étoile rien qu'une étoile perdue dans la fourrure de la nuit

New
York, octobre 1943.

 

DeletedUser4977

Bonjour les amoureux des belles lettres :)

Comme il est bon d’aimer


Il suffit d'un mot
Pour prendre le monde
Au piège de nos rêves
Il suffit d'un geste
Pour relever la branche
Pour apaiser le vent
Il suffit d'un sourire
Pour endormir la nuit
Délivrer nos visages
De leur masque d'ombre
Mais
cent milliards de poèmes
Ne suffirait pas
Pour dire
Comme il est bon d'aimer



Jean-Pierre Siméon
 

DeletedUser1568

La lune blanche…
Paul Verlaine


La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée…

Ô bien-aimée.

L’étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure…

Rêvons, c’est l’heure.

Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise…

C’est l’heure exquise.

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DeletedUser4977

Bonsoir ici!

Merci pour ce texte-vidéo magnifique :) J'en ai les poils dressés :eek:

Voici un texte classique (il m'a marqué car j'ai dû l'apprendre par coeur au collège entre autre mais surtout parce que les paroles m'ont touchées...)



Le Cid
Acte 1 , Scène 4



Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.

Pierre Corneille
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DeletedUser

:)
Un texte de chanson je sais pas si on peut?o_O mais c'est assez poétique pour être ici je crois;)

Le dernier homme
Pierre Flynn


Sur ce rocher dans les broussailles
Au vent d'avril je suis monté
Il fait plus chaud sur la montagne
J'ôte la veste et le chandail
Il y a que la brise et les oiseaux
Plus de klaxon, ni de moteurs
Sur le grand lac plus de bateaux
Seulement la cognée de mon cœur


Il s'est arrivé quelque chose
Bombe atomique, jugement dernier
Vous seriez partis pour le ciel
Et le sort m'aurait épargné
Près de la piste désertée
Seulement l'abeille qui bourdonne
Aucun chalets n'es occupés
Et c'est étrange je me sens comme


Comme le dernier homme
Comme s'il n'y avait plus personne
Comme si Dieu m'avais oublié
Comme, comme le dernier homme
Comme le roi ou l'astronome
Sur sa planète abandonnée


Em J'irais jusqu'à la prochaine ville
J'aurais ma chambre et ma bouteille
À l'horloge aux bras immobiles
Je t'attendrais dans mon sommeil
J'irais marcher dans le désert
Là où le soleil nous assomme
Je m'étendrais les yeux ouverts
Nu et brulé je serais comme

Comme le dernier homme
Comme s'il n'y avait plus personne
Comme si Dieu m'avais oublié
Comme, comme le dernier homme
Comme le roi ou l' astronome
Sur sa planète abandonnée


J'ai du dormir sur mon rocher
Dans la montagne du hibou
J'ai soif j'ai faim il faut bouger
Oh mes amis où êtes-vous?
Saisons, châteaux, générations
Autour de moi ça tourbillonne
Et loin des cris et des passions
Le soir descend je me sens comme


Comme le dernier homme
Comme s'il n'y avait plus personne
Comme si Dieu m'avais oublié
Comme, comme le dernier homme
Comme le roi ou l'astronome
Sur sa planète abandonnée



Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers, et ondoyant, que l'homme.
Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme.
(Michel de Montaigne)


 
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DeletedUser

Hésitation

Savoir faire les bons choix, pour bien trouver sa voie
Et savoir s'enrichir, d'erreurs qui nous déchirent
Chaque vie est une histoire, à laquelle il faut croire
Contourner les obstacles, savoir garder la foi
Et se dire que partir, et peut-être revenir
Au hasard de la vie, ce n'est pas sans espoir.

C'est normal de douter, de se mettre en question
Mais il faut avancer, et oser faire le pas
Il faut savoir agir, sans connaitre l'avenir
Il faut savoir aimer, et vivre ses passions
La vie est incertaine, et quand ça ne va pas
Cela n'est qu'un passage, la joie va revenir.

Ça serait trop facile, de connaitre le futur
Pour pouvoir éviter, les mauvaises décisions
Mais il n'y aurait plus, toutes ces bonnes surprises
Qui nous font oublier, les moments les plus durs
Je n'aime pas vraiment, être en hésitation
J'suis en admiration, devant une vie exquise.

Christelle(18/07/2007)

Emprunter ici

(je ne savais pas si je devais mettre la source par rapport aux droits ou pas)
 
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DeletedUser1568

Les elfes

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

Du sentier des bois aux daims familier,
Sur un noir cheval, sort un chevalier.
Son éperon d'or brille en la nuit brune ;
Et, quand il traverse un ravon de lune,
On voit resplendir, d'un reflet changeant,
Sur sa chevelure un casque d'argent.

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

Ils l'entourent tous d'un essaim léger
Qui dans l'air muet semble voltiger.
- Hardi chevalier, par la nuit sereine,
Où vas-tu si tard ? dit la jeune Reine.
De mauvais esprits hantent les forêts
Viens danser plutôt sur les gazons frais.

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

- Non ! ma fiancée aux yeux clairs et doux
M'attend, et demain nous serons époux.
Laissez-moi passer, Elfes des prairies,
Qui foulez en rond les mousses fleuries ;
Ne m'attardez pas loin de mon amour,
Car voici déjà les lueurs du jour.

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

- Reste, chevalier. Je te donnerai
L'opale magique et l'anneau doré,
Et, ce qui vaut mieux que gloire et fortune,
Ma robe filée au clair de la lune.
- Non ! dit-il. - Va donc ! - Et de son doigt blanc
Elle touche au coeur le guerrier tremblant.

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

Et sous l'éperon le noir cheval part.
Il court, il bondit et va sans retard ;
Mais le chevalier frissonne et se penche ;
Il voit sur la route une forme blanche
Qui marche sans bruit et lui tend les bras :
- Elfe, esprit, démon, ne m'arrête pas !

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

Ne m'arrête pas, fantôme odieux !
Je vais épouser ma belle aux doux yeux.
- Ô mon cher époux, la tombe éternelle
Sera notre lit de noce, dit-elle.
Je suis morte ! - Et lui, la voyant ainsi,
D'angoisse et d'amour tombe mort aussi.

Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

Leconte de Lisle

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DeletedUser

Bonjour ici :) (il fallait bien que je poste celui là :D )

Qui rôde dans le brouillard
Entre chien et loup quand s’égarent
Le lapin sans cesse en retard,
La poule mouillée, le canard
Et tous les autres traînards
Du clapier et de la mare !
Qui court à travers l’automne
Dont il porte les couleurs
De pourpre,k de pampre et de pomme,
Toujours vigilant, toujours seul,
Lui le chasseur, lui le veilleur
Aux confins du monde des hommes !
On dirait un feu qui s’avance
Dans le froid, à pas de silence !
L’Arsène Lupin des poulaillers
Ganté, masqué, l’oeil aux aguets !
Ce voleur n’est pas un busard,
Ses vols à lui sont des oeuvres d’art,
C’est le roi de la nuit : renard.

Marc Alyn, L’arche enchantée.


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DeletedUser

:)

Soir
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(LE SOIR, lithographie par
Henri Fantin-Latour,1885)


Les étoiles dorment.
Le soir a cueilli
Par tous les étages
Un bouquet de lampes.

Au ras du trottoir
Un petit enfant
Ecarte les doigts
vers tant de lumière.

La ville s’éteint
La main se referme.
A tous les étages
Grimpe le sommeil.


(Louis Guillaume)

 

DeletedUser1568

« À l’orée de la forêt,
Telle une source
Dotée de mille vertus,
La légende prend naissance.
Elle roule, elle s’insinue,
Se glisse, se lisse,
Puis déferle tel un torrent,
Pour glaner ses bienfaits
À travers les âges… »
(¯`v´¯) ೋღღೋ
✿.¸.´
¸.´Légendes du Cœur
(¸ ☆.¸¸. ☆.¸¸.☆҉‿⁀☆☆҉‿⁀☆҉. ©

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DeletedUser

Un souvenir de prime jeunesse que je connais par cœur et qui m'amena à la poésie : autrement, merci à toutes pour vos choix qui tous sont des merveilles :)

Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Arthur Rimbaud
 

DeletedUser

Adagio

La rue était déserte et donnait sur les champs.
Quand j’allais voir l’été les beaux soleils couchants
Avec le rêve aimé qui partout m’accompagne,
Je la suivais toujours pour gagner la campagne,
Et j’avais remarqué que, dans une maison
Qui fait l’angle et qui tient, ainsi qu’une prison,
Fermée au vent du soir son étroite persienne,
Toujours à la même heure, une musicienne
Mystérieuse, et qui sans doute habitait là,
Jouait l’adagio de la sonate en la.
Le ciel se nuançait de vert tendre et de rose.
La rue était déserte ; et le flâneur morose
Et triste, comme sont souvent les amoureux,
Qui passait, l’oeil fixé sur les gazons poudreux,
Toujours à la même heure, avait pris l’habitude
D’entendre ce vieil air dans cette solitude.
Le piano chantait sourd, doux, attendrissant,
Rempli du souvenir douloureux de l’absent
Et reprochant tout bas les anciennes extases.
Et moi, je devinais des fleurs dans de grands vases,
Des parfums, un profond et funèbre miroir,
Un portrait d’homme à l’oeil fier, magnétique et noir,
Des plis majestueux dans les tentures sombres,
Une lampe d’argent, discrète, sous les ombres,
Le vieux clavier s’offrant dans sa froide pâleur,
Et, dans cette atmosphère émue, une douleur
Épanouie au charme ineffable et physique
Du silence, de la fraîcheur, de la musique.
Le piano chantait toujours plus bas, plus bas.
Puis, un certain soir d’août, je ne l’entendis pas.

Depuis, je mène ailleurs mes promenades lentes.
Moi qui hais et qui fuis les foules turbulentes,
Je regrette parfois ce vieux coin négligé.
Mais la vieille ruelle a, dit-on, bien changé :
Les enfants d’alentour y vont jouer aux billes,
Et d’autres pianos l’emplissent de quadrilles.

François Coppée, Le Reliquaire, 1866
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DeletedUser

Bonjour, bonsoir ami(e)s de la musicalité littéraire :)

super cool tes dessins art ASCII LaBicheDesBois :cool:
(') _ (')
(='.'=)
(")__(")


pour toi:

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Merci Balbecie de partager ce gracieux souvenir avec nous. :) J'avoue que j'ai un faible pour ces poètes de la seconde moitié du XIXe siècle que l'on dit ''maudits''. ;)

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Free, judicieux choix que ce texte de Coppée. :)

Voici un extrait d'une monographie de Verlaine (pere des poetes maudits) consacré a ce Poete:

(...)
Ah, que Coppée cette fois, maintenant qu’il est son maître — plus d’ambitions, hein ? sinon, j’espère, celle d’être un grand poète le plus possible ? plus de risettes ni de visites, ni de soirées ruineuses d’estomac et de cervelles ? — que Coppée instruit par l’expérience ne gaspille plus talent, esprit, temps, dans de petites choses pour plaire (non à Madame, ceci fait des choses divines) mais aux DAMES — Ô les DAMES ! ces dames des soirées, des revues graves, des étalages de coiffeurs et des W.C. de chemins de fer ! Qu’il n’occupe pas ses heures aux discussions souvent abat-jour-vert et surannées du docte corps, et que le vernis, le poli du lieu n’aille pas dessécher à tout jamais sa veine ni sa verve.

Ah, Coppée, versez-nous, vous le poète fait, versez donc cet esprit aigu, parfois amer de votre conversation, et votre imagination toujours vive et fraîche et votre belle forme volontaire qui éclate jusque dans vos moindres productions, versez-nous tout cela dans des œuvres larges, viriles. Vous ne reviendrez pas, c’est clair, à la beauté de vos trois premières œuvres. Mais quelle force, quelle profondeur ! Vers ou prose, vers et prose, tentez tout. Laissez-nous tranquille avec votre habit vert. Fichez-nous la paix avec ce décorum dont vous riez sous cape et même un tantinet au grand jour.

Allons, vite, du beau, du bon, et beaucoup ! Vous nous devez tout cela, à nous vos vrais amis, vos vrais amis, entendez-vous ?

(Paul Verlaine
Œuvres complètes
Vanier (Messein), 1905)
 

DeletedUser1568

Merci Varden et pour la fleur et pour ces beaux textes que tu nous partages :D

Sous un ciel étoilé,
Par la Lune éclairé,
Laissez vos âmes voguer
Tout votre saoul et tout votre gré...
Et si, d'aventure, l'Amour vous rencontrez,
Ne le laissez pas s'en aller…
Non pas sans son miel y avoir goûté
Non pas sans avoir à sa fontaine puisé
Un peu de ce nectar de bonheur parfumé... »
(¯`v´¯) ೋღღೋ
✿.¸.´
¸.´Légendes du Cœur
(¸ ☆.¸¸. ☆.¸¸.☆҉‿⁀☆☆҉‿⁀☆҉☆©


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