[RP] La Frontière de l'ombre

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Thorondhor

Élève assidu
La Frontière de l'ombre
RP

Merci de garder le RP "propre" pour faciliter la lecture.
Les commentaires, les inscriptions se font sur [HRP] Annonces et avis
Vous y trouverez également les fiches des personnages et les règles détaillées du RP et de la création de personnage (pour la plupart : plus des conseils pour réussir le rp que des obligations contraignantes).


Qu’est-ce exactement que le jeu de rôle ?

On peut dire que le RP c’est un peu une forme d’évasion artistique du soi dans quelqu’un d’autre. C’est une forme d’amusement qui développe la créativité, l’empathie et plein d’autres qualités. C’est un loisir et pour beaucoup une passion.
RP est un acronyme qui signifie “role play”, traduit naturellement en Français par “jeu de rôle”.

Tout comme des acteurs dans un film ou des comédiens au théâtre, les joueurs endossent le rôle d’un personnage qu’ils ont eux-mêmes inventé et agissent en accord avec la personnalité de ce personnage, en interagissant avec les personnages des autre. La principale différence est bien sûr qu’il n’existe pas de script et que tout le monde doit improviser les réactions de son personnage.

D’une certaine façon, c’est un peu comme si de nombreux joueurs se rassemblaient pour écrire une œuvre sans qu’aucun ne sache où cela les mènera exactement...


Règles minimales à respecter, pour que ce RP soit agréable à jouer pour tous!

Sur la forme :

Par égard pour tous ceux qui vous liront, écrivez dans un français décent (pas en sms). N'hésitez pas à vous relire pour éviter les fautes d'orthographe. Il est également bon d’aérer vos posts pour en faciliter la lecture et d’avoir une mise en page assez claire et lisible.
Les codes ne sont pas imposés, mais il est de coutume de suivre la structure suivante:

- Le récit est en italique.
- Les paroles des personnages en gras et si vous le souhaitez, en couleur, toujours la même pour le même personnage
- Les pensées entre **


Un minimum de 5 lignes est demandé à chaque message


Sur le fond :

Vous contrôlez votre personnage et SEULEMENT votre personnage. Par conséquent vous ne devez en aucun cas faire agir le personnage d’un autre joueur sans vous être mis d’accord avec lui au préalable. Concernant la mort des personnages, il est tout simplement interdit de tuer le personnage d’un joueur sans une autorisation explicite de ce joueur. Si un joueur gêne en plein milieu d'une action parce qu'il est inactif, vous pouvez le bousculer, mais en aucun cas le faire agir à sa place!

Quelque chose de difficile à maîtriser, mais néanmoins vital: la cohérence. Vos actions doivent être en accord avec la psyché de votre personnage, en accord avec vos actions précédentes dans le RP, en accord avec ce qu’il s’est passé pour votre personnage… Cohérence avec l’environnement (univers d'heroic fantasy médiéval/nordique).
Ce que fait votre personnage, ce que vous décrivez dans le RP… Tout cela doit être cohérent et à peu près « réaliste ». (donnez suffisamment d'étoffe à votre personnage pour qu'il ait l'air vrai! ...)

Attendez votre tour avant de reposter un message, afin de ne pas monopoliser l’action. Si vraiment il vous faut agir alors postez, mais essayez de laisser plusieurs joueurs poster entre deux de vos messages. Certains ne peuvent se connecter dans la journée (voire de la semaine), donc armez-vous de patience.

Si vous arrivez alors que le RP a déjà commencé, prenez la peine de lire les messages précédents afin de prendre connaissances du contexte, de l’environnement, des personnages en présence etc. Puis allez lire et remplir une feuille de personnage (le modèle est donné sur HRP), et envoyez-la sur [HRP].

De plus amples détails sur [HRP].

Bon RP à tous!

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Au-delà du Gué de Cabed-En-Dhaeraow, le voyageur entre dans un territoire interdit. Jadis, cette région fut nommée par les Drows : les Marches d'Outreterre... À présent, les autres peuples l'évoquent plus que sous cette appellation teintée de peur : la Frontière de l'ombre. Le vent hurle dans la vallée sombre qui mène à ces montagnes obscures. Leurs flancs boisés servent de refuge à des bêtes surprenantes. Ceux qui osent s'aventurer en ces lieux ne le font pas sans une bonne raison. Bien fol serait celui qui trop longtemps s'y aventurerait. Ses restes viendraient peut-être rejoindre ces tas d'os à demi-enfouis sous les broussailles.
Le voyageur égaré devrait se souvenir qu'il n'est qu'à un demi jour de marche des premiers villages de la Vieille Route, et qu'il peut toujours rebrousser chemin...
Mais s'il poursuit dans cette direction, il peut s'éviter un long détour, pour gagner la Forêt de Liriönwën, antique contrée elfique.
Un peu en amont du gué, il trouvera les vestiges de Lùngdir, la légendaire ville minière des Nains, désertée il y a trois siècles.


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DeletedUser8666

La Frontière de l'ombre ... un lieu désolé, dépravé, un lieu d'horreur aux sombres rumeurs ... Celui qui venait d'y pénétrer aurait put en avoir toujours fait partie. Enveloppé dans une grande cape noir, la silhouette se déplaçait d'un pas lent mais sur. Il avait connu la région il y a fort longtemps, mais cette dernière avait bien changé, et il avait dans l'idée qu'il avait tout à y gagner à entrer à nouveau en ce lieux dit maudits pour les vivants.
Mais il n'était pas vivant ... Un léger bruit retentit et en quelques secondes, une main squelettique s'empara d'un long arc et décocha une flèche noire droit dans les flancs du sanglier qui passait par là.

- Il est l'heure de manger à ce que je vois. Déclara cet être qui ne pouvait être qualifié que de monstre, tout en dévoilant un visage nécrosé à l'état de décomposition avancée, tandis qu'il s'approchait de la bête gémissante.
 

DeletedUser87

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Quelque part sous-terre.


Aysun avait quitté la maison de Jhaldrym T’Hogh, son maître défunt, depuis quelques heures à peine. Elle savait son temps précieux. Sans elle pour répondre aux divers courriers de la maison T’Hogh, il ne faudrait que peu de temps pour que les drows voisins ne s’inquiètent de la situation du vieux maître d’armes. La maison T'Hogh n'en était pas vraiment une, au sens drow du terme. Jhaldrym n'était que l'amant d'une prêtresse à laquelle il prêtait allégeance, et accessoirement le père de son Premier Fils, mais sa demeure, était à l'image de sa notoriété en tant que maître d'arme: vaste et fameuse, riche d'armes et de connaissances.
En s’enfuyant, elle avait condamné les autres esclaves, mais avait-elle le choix. Entre leur vie et la sienne, son choix avait penché pour la sienne. Aysun était jeune, même si elle ne se souvenait plus du nombres d’années qu’elle avait passé en Outreterre, mais son reflet paraissait lui indiquer une vingtaine d’années, elle avait donc encore quelques années à tirer, et elle ne comptait pas rester esclave en ce bas monde.


La préparation de sa fuite avait pris un long moment, des dizaines et des dizaines de jours pendant lesquels elle avait fouillé dans tous les recoins de la maison à la recherche d’indices, de cartes pour quitter les souterrains. Elle avait dû préparer son personnage, tant physiquement que psychologiquement, afin de passer sans encombres les différentes étapes du voyage qui l’attendait. Deux options s’offraient à elle: la voie officielle et la voie clandestine. Bien qu’elle sache manier un arc, le combat, dans l’obscurité des sombres couloirs d’Outreterre, était perdu d’avance, la deuxième option n’était donc pas envisageable. Ne lui restait que la voie de la raison. Se faire passer pour un voyageur allant faire des affaires en surface. Jouer la comédie ne l’enchantait guère, mais il lui serait plus facile de jouer une drow en voyage d’affaire sur la route principale plutôt qu’une guerrière sur-entraînée dans le dédale de couloirs tortueux d’Outre-terre

Il lui aurait été plus simple, et plus rapide, de chevaucher un lézard géant, mais ces bêtes l’effrayait. Elle avait dû s’occuper de celle de Jhaldrym et en était ressortie avec un nombre important de blessures, ce qui n’a jamais manqué de faire rire le maître des lieux. Et puis, elle adorait marcher. C’est elle qui faisait les courses pour toute la maison. Chaque semaine elle attendait de pouvoir s’échapper de l’étouffante caverne et de trottiner vers la place centrale de la ville. Nul ciel au-dessus de sa tête, mais le sentiment d’être libre quelques heures durant. Aujourd’hui c’était différent. Aujourd’hui elle était réellement libre de toute contrainte. Nulle liste de course, nulle requête, elle n’avait qu’un seul but, rejoindre la surface le plus rapidement possible.

Quitter la cité avait été facile, surtout accoutrée comme elle l’était. Elle avait enduit sa peau d'un onguent à base de charbon et de violette plus approprié au rôle de drow qu'elle s'apprêtait à jouer. Le visage caché sous l’ample capuche de sa cape ne trahissait donc plus son statut d’humaine. Mais voilà, elle avait un réel problème. La carte dégotée chez son ancien maître relatait plusieurs passages vers la surface. Encore fallait-il qu'elle sache d’où elle venait. Car malgré ces longues années au service de Jhaldrym, Aysun ne connaissait pas le nom de la cité. A quoi bon connaître l’arrivée si elle ignorait tout du point de départ ?

Aysun errait donc sur un sol humide et tortueux, n’hésitant jamais sur la direction à prendre, de peur qu’on ne remarque son hésitation. Le bandeau qu'elle avait sur les yeux lui permettait de voir où elle mettait les pieds. Loin d’avoir la même puissance que l’infra-vision innée des drows, il permettait aux esclaves les plus dévoués de déambuler dans les souterrains pour le compte de leur maître. Elle n'osait pas rabattre en arrière sa capuche, et avançait donc presque à l’aveugle, ne discernant le sol que sur deux ou trois mètres. La jeune humaine tenait fermement son arc de la main droite, encore une particularité digne d’une paria, et une flèche dans celle de gauche, prête à dégainer son arme de dessous sa cape au moindre bruit trop proche. Mais l'Outreterre était le monde du silence. Un silence lourd et pesant. Parfois un bruissement lui parvenait, sans doute un reptile, et elle hâtait le pas.
 
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DeletedUser8972

La nuit venait tout juste de tomber sur le village, oppressante comme toujours à la lisière de ces contrées maudites. Elle habitait le cœur de toute créature en ces lieux, car elle y faisait naitre et vivre une peur qui ne disparaissait jamais. Toutes les rues s’étaient vidées, âme après âme. Un manant retardataire pourrait quelquefois, dans sa hâte, deviner la vie au travers d’une lueur qui tentait de s’échapper par l’interstice d’un vieux volet, par le piaffement d’un cheval à l’écurie, ou encore en approchant d’une étrange bâtisse…

La Taverne du Gros Cochon – telle est une traduction qu’on puisse donner – n’était en apparence qu’un piètre amas de cailloux mal agencés, affublé d’un toit à la géométrie surprenante, avec une porte, quelques fenêtres, et une pancarte usagée représentant une chopine pleine se dressant fièrement en conquérante de cette piteuse masure. Et pourtant, d’ordinaire en cette heure, en émanait une clameur joyeuse, de celle que la bière réveille et que la camaraderie paillarde de francs inconnus entretenait. Comme un défi à la nuit. Mais pas à cet instant.

Arumbar se tenait debout sur une table, son lance-pierres à la main. C’était un « petit homme », plus communément appelé halfelin, nom soi-disant plus noble qui signifie étrangement « demi-portion » dans un certain langage. Il avait les cheveux blonds comme le pain de sa vallée et une flûte dépassait d’une de ses nombreuses besaces, à tel point qu’on eût dit un enfant, si ce n’était pour son air sévère, ou la dague qui luisait à sa ceinture. Ses pieds nus et extrêmement poilus étaient fermement campés sur le bois humide de son promontoire tandis que l’ensemble des malandrins réunis ici étaient tournés vers lui dans un silence pesant, sauf un qui dormait dans la position dite de la bûche elfique en étreignant une chope vide. Ces individus à l’accoutumée si rustres et si bruyants, qui portaient sur leur visage les vestiges de leurs méfaits, étaient réduits à l’état de statues à la respiration rauque et contenue. Cela ne durait que depuis quelques secondes, mais était si extraordinaire en ces lieux que la tenancière joufflue qui faisait semblant de faire la vaisselle dans la pièce d’à-côté en disant des gros mots accourut de son pas malhabile et désabusé.

La tension était palpable, tout comme la crampe dans sa fesse gauche. Mais Arumbar bandait déjà son lance-pierres, et le projectile fusa sans avertissement aucun. Ce fut un des plus beaux périples qu’une olive eût à accomplir. Une fraction de seconde et déjà elle atterrissait comme prévu dans l’ample décolleté qui l’accueillit à wonderbras ouverts, et se planta fermement entre les deux seins obusiers de la matrone.

Un long cri de joie mêlée de fierté retentit alors dans la pièce, provenant de toutes les gorges rassemblées autour de la table, bientôt suivi de rires et d’autres expressions d’un bonheur tel que la nuit n’existait plus.

« Tournée générale ! », exulta alors Arumbar, les bras levés en signe de triomphe.
 

Thorondhor

Élève assidu
Dal Drin, Karak Dharkhengron. (La Vieille Route, Marches d'Outreterre)

L'agitation grandissait dans le village à mesure que la matinée avançait. Cela avait commencé par des portes claquées et des bougonnements d'ivrognes expulsés des tavernes dans lesquelles ils avaient réussis à passer la nuit sans payer de chambre à l’étage. Les premiers coups de burin commencèrent ensuite à résonner depuis les carrières, puis le marteau de la forge voisine. Ce fut ce dernier qui vint à bout du sommeil pourtant profond de Thràvalgur. Il ouvrit à demi les yeux, les referma, secoua la tête, hésita à se rendormir quelques instant, puis cligna des yeux fortement, et les rouvrit cette fois pour de bon.

Il se leva péniblement, et l’air frais de la pièce acheva de le réveiller. Il ramassa ses habits posés sur le bord du lit. Il grimaça en constatant une déchirure dans l’étoffe bleue de son surcot. Il passa ses vêtements rapidement, et marcha vers la table basse où traînaient le reste de ses affaires. Là, il vit son reflet dans son bouclier.

Il distingua le visage jeune et émacié d’un nain d’une cinquantaine d’années, aux traits encore peu anguleux, mais prématurément durcis.Un nez légèrement épaté surplombait son menton fuyant. Une barbe rase recouvrait ses joues. Ses cheveux noirs étaient tirés en arrière, de sorte à dégager son front. Sa peau était hâlée, mais semblait blafarde sur ce reflet. La silhouette générale était de taille moyenne, trop haute pour être celle d’un Nain de Thrazwyr Ankor pur sang. En effet, Thràvalgur était né dans une petite colonie du Royaume Gris, et sa mère avait des origines humaines, ce qui faisait de lui un Tiers-Sang reconnaissable à sa barbe courte et ses sourcils trop fins.

Il revêtit la cuirasse d’une armure légère, et soupira en regardant ses épaulettes. La marque des déserteurs avait disparue avec le temps, mais l’insigne des novices manquerait à jamais. Le sort avait voulu que jamais il ne devienne le guerrier qu’il aurait dû, ni même l’annaliste qu’il aurait voulu. Au lieu de cela, il assumait la profession de joaillier, orfèvre et forgeron. Les voies du destin sont plus impénétrables que les Sources Noires…Après avoir mis l'armure, il banda soigneusement ses mains avec de longues lanières de cuir qui faisaient office de gants. Il prit soin de recouvrir la rune du déserteur qui était tatouée sur son poing.

Il vérifia son sac et ses sacoches encore une fois. Il avait remplacé les torches usagées, fait réparer quelques outils et fait changer le pic de sa pioche. Il s’assura que sa marchandise était toujours intacte. Il jugea inutile d’acheter de la nourriture, ses provisions actuelles étant encore suffisantes. Il chasserait en route pour compléter au besoin : inutile de s’encombrer lorsqu’on voyage seul.

Il vérifia également le contenu de ses gourdes d'eau : les sources n’étaient pas toutes sûres là où il comptait se rendre. La bière allait se faire désirer : son stock était arrivé à sa fin, et celle qui était vendue ici était trop exécrable pour qu’il se permette de diminuer ses réserves d’eau. Cependant il avait encore une petite quantité de ce qu'on appelait le « miruvor nain » : un alcool très fort, revigorant mais aux effets secondaires assez impressionnants. Il le réservait aux cas d’urgence ou de grande nécessité. De part et d'autre de son sac était posées sa hache, qu'il avait affûté avec soin la veille, et son imposant marteau, arme de combat autant qu’outil de forgeron.

Il jeta sur ses épaules un long manteau noir, harnacha son sac, replaça ses sacoches et sa dague à sa ceinture, fixa au baudrier son bouclier et son marteau dans son dos. Il boucla le tout et rabattit sa capuche sur la tête, puis sortit de la pièce. Il régla de neuf pièces d’argent la nuit exécrable qu’il avait passé, salua la matrone qui tenait le comptoir, et poussa la porte de l’auberge pour retrouver la pleine lumière du jour naissant.

Guraz Tiwaz… La taverne la plus miteuse sur toute la Dal Drin ! , siffla Thràvalgur à mi-voix en jetant un dernier regard de la bâtisse disgracieuse. Il était habitué à cheminer sur cette portion de la Vieille Route, et ce n’était pas la première fois qu’il passait la nuit dans cette auberge. Mais il ressentait toujours le même dégoût devant ces murs gris suintant d’humidité au dehors, couverts de boiseries vermoulues au dedans.

Lorsqu’il était entré là, la veille, il avait tout de suite commandé une chambre à l’étage, pour lui seul et fermant à clef. Comme il y avait mis le prix, il avait obtenu immédiatement de qu’il désirait, et le tenancier lui-même l’avait mené dans une pièce décorée de tentures défraîchies, éclaboussées de liquides douteux et irrémédiablement empruntes de relents de vin aigre. Il n’en était sorti qu’à l’heure du repas, et avait passé la soirée dans la grande salle. Il avait à peine écouté les rumeurs vagues que colportaient les ivrognes de passage. Il saisit vaguement qu’un homme avait été retrouvé noyé la veille, et que les deux cavaliers elfes qui semblaient si pressés avaient laissé derrière eux un amusant voyageur Halfelin, qui arriverait sans doute ici dans les prochains jours. Il avait eu une violente altercation avec un homme teigneux, qui trichait aux dés avec la complicité de trois truands de ses amis.
Nyr doch ! Comme s’il aurait pu être incapable de remarquer l’apparition d’une tache d’encre sur le jeu dont l’autre se servait… Pitoyable. Il regrettait seulement d’avoir perdu son médaillon runique en envoyant le mauvais drôle rouler sous la table. Il avait eu beau regarder, il avait dû glisser trop loin pour qu'il le retrouve. Il se promit d’en fabriquer un nouveau très bientôt.

Laissant là ses pensées, Thràvalgur se mit en marche. Bientôt le village encore endormi ne fut plus qu’une ombre grisâtre. Parvenu à la grande route, il la suivit pendant deux bonnes heures, puis bifurqua dans la direction des marécages,et de Cabed En Dhaerow, le seul endroit où traverser le Mhornar Stromez à sec sans faire de détours inutiles. Non qu’il fût pressé par la nécessité, mais il n’aimait pas traîner dans les Karag Dharkhangron, les antiques Marches d’Outreterre... La mine de Lùngdir où il se rendait n’avait pas été désertée par hasard. Elle se trouvait trop près de la Frontière de l’Ombre, avait-il entendu murmurer chez les Elfes.

Dans le courant de la matinée, le temps devint mauvais. Il dut presser le pas, pour gagner un abri. La pluie fine qui s'abattait du ciel automnal précédait l'orage que l'on entendait gronder au loin. Les températures inhabituellement chaudes pour la saison n'empêchaient pas le nain de frissonner après une heure de marche sous l’averse. Il décida donc de s’arrêter sous une avancée rocheuse. Avec soulagement, il fit glisser de son dos son bouclier et son sac, et s’adossa à la pierre. Il commença à déballer quelques provisions, tout en jetant un coup d’œil aux alentours.

Certains disent que toutes les routes se ressemblent. Mais il faut n’avoir jamais prêté attention à la route empruntée pour l’affirmer ainsi. Le pays que traversait de la Dal Drin, était aussi beau que rude, aussi hostile que poétique, et le Nain savourait les souvenirs lointains que le charme étrange des lieux faisaient remonter dans ses pensées.

Mais alors qu’il s’apprêta à repartir, il eut l’impression obsédante d’être observé. Il se leva. Un bruit de branchages brisées le fit tressaillir nerveusement. Il entrevit une silhouette noire reculer dans les taillis. Il fit lentement craquer ses phalanges, et serra sa hache un peu plus fort. Il se mit en marche sans perdre de temps. Si les maladroits qui le poursuivaient étaient ceux qu’il pensait, il aurait davantage de facilité à s’en débarrasser après le Cabed En Dhaerow, si jamais ils passaient à l’action.

De fait, il traversa les eaux noires du gué sans être inquiété. Un instant, il crut que ses poursuivants avaient renoncé à le suivre sur ces terres inhospitalières. Mais les silhouettes sombres qu’il avait pu apercevoir en jetant de fréquents regards par-dessus son épaule lui avaient fait comprendre que la traque était engagée, et que ses poursuivants ne lui laisseraient pas le moindre répit.

Il les distinguait nettement, à présent. Ils les reconnaissait même, pour avoir commis l’imprudence de jouer avec eux à l’auberge. Le gros gobelin au regard torve, l’humain au visage en lame de couteau, l’adolescent aux mains noueuses, le joueur de dés, tous ses partenaires de la nuit dernière. Quatre brutes qui l’avaient suivi dans ces contrées déserte et pensaient aisément faire main basse sur la fortune d’un joaillier nain isolé. C'était classique. Inviter le voyageur à jouer, pour commencer à estimer la fortune qu'il portait sur lui, puis le rattraper au détour de la grand'route. On aurait d’ailleurs dit qu’ils avaient attendu la traversée du gué, pour exécuter leur forfait hors des terres fréquentées, car Thràvalgur remarqua une demi-heure après qu’ils avaient forcé l'allure pour envelopper sa trajectoire et le forcer à dévier de sa route. Mais, s'il connaissait mal le terrain, il l'utilisait mieux que ses poursuivants. Il réussit à échapper à leur champ de vision, et disparut dans les bois.

Le reste de la journée s’écoula sans incident particulier. À la nuit noire, il atteignit l'entrée de Lùngdir, dissimulée sur le flanc d'une colline derrière un éboulis de roches. Il sortit le parchemin qu'il avait recopié dans les archives d'Arhundïm : un plan de la mine abandonnée. Cela faisait la cinquième fois qu'il se rendait ici se servir dans les réserves oubliées de son peuple. La vision des grandes salles désertes lui glaça le sang. Leur majesté témoignait de l'antique puissance de la race des Nains, mais aussi de la force du pouvoir qui l'en avait chassé. Seul le rythme inégal mais régulier de ses bottes sur les dalles noires brisait le silence. L'écho s'en emparait lentement et l'amplifiait avant de l'étouffer. Sa torche jetait des lueurs brèves qui réveillaient les voûtes sculptées. Il atteignit assez vite les entrepôts. Des joyaux de grand prix, quantité de métaux précieux et de minerais rares étaient entassés dans de vastes coffres de pierre, quand ils ne traînaient pas sur les tables voire même sur le sol. Thràvalgur jouit un moment du spectacle, puis il remplit les sacoches vides qu'il avait emportées. Ceci fait, il se déchargea du reste de son matériel, et s'installa pour la nuit. Il se demandait comment échapper à ses poursuivants, qu'il jugeait finalement trop acharnés pour de simples maraudeurs.
 
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Son pied tapait contre le sol sur un rythme régulier. Elle croisait les bras, exaspérée. Elle regarda encore une fois d’un air suppliant le gobelin joufflu, à moitié caché par son stand fait de cagettes de bois.

- Allez ! Fais moi un prix !
- Non, c’est non !

Kalna soupira. Elle voulait à tout prix cette dague elfique qu’il lui avait présentée, pour l’ajouter à sa collection d’armes. C’était une dague simple. Légèrement courbée et légère, elle serait parfaite pour commencer son aventure dans cette région submergée de montagnes, nommée les Marches d’Outreterre, d’après la carte qu’elle avait trouvé dans sa cité. Le manche était recouvert de diverses arabesque dont elle ne comprenait pas la signification, mais elle trouvait cela jolie. Elle ferait des recherches dessus plus tard, lorsqu’elle rentrerait chez elle, dans la cité d’Asgard.

- Allez… Un petit geste… Je dois faire le plein de nourritures en plus. Tu peux peut être me faire un prix ! Dit-elle en tapant sur le stand des deux mains.
- Non, c’est non !

Kalna réfléchissait. Elle regarda l’anneau fait de marbre et d’acier qui entourait son pouce gauche, et l’enleva.

- Et… Si je te donnais ceci, en échange ? Dit-elle d’un air malicieux. C’est un anneau très précieux. Tu n’en trouveras pas d’autres comme celui-ci dans les alentours… Il est serti d’ambre gris provenant tout droit des yeux larmoyants de la Belle Freyja… Tu connais la légende, n’est-ce pas ? Freyja pleurant des larmes d'or rouge qui se transforment en ambre lorsqu’elles tombent dans la mer...

Le gobelin approcha tout à coup sa tête, l’air intéressé. Il approcha sa main du bijou tant convoité, lorsque Kalna lui frappa la main.

- Hep, Hep ! On ne touche pas ! Regarde...

Kalna ouvrit sa main gauche, et y posa délicatement la bague.

- Alors…

Le gobelin réfléchit un instant, puis fit un signe de tête à l’affirmatif. Kalna se mit à sourire et referma sa main
sur celle de l’individu joufflu.

- Donne-moi la dague, Gobelin ! Et aussi ce pain, et un bout de lard fumé !

Son sac pleins de provisions, et sa nouvelle lame en poche, Kalna s’éloigna du gobelin en sautillant. Elle allait maintenant pénétrer le flanc boisé des Marches d’Outreterre. Elle était curieuse de voir ce qu’elle y trouverait, et de savoir pourquoi le peuple des Valkyrie l’avait envoyée ici.
 
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Silence. C'était peut-être ce qui lui pesait le plus à la longue. Certes son peuple n'était pas d'un naturel bruyant, mais au bout d'autant de temps passé à errer dans ses tunnels, ces cavités, ces entrailles souterraines..il avait même perdu le compte des jours, des mois .. du temps.
Son esprit est celui d'un chasseur, toujours aux aguets, il sait que des créatures sont suffisamment dangereuses pour l'attaquer et le mettre en danger s'il ne les vois ou ne les entends pas arriver.
Il se doit d'être le plus dangereux, constamment, ainsi les créatures dotées d'un semblant d'intelligence l'esquivent la plupart du temps..

Il se savait proche de la sortie, du moins.. plus proche qu'il ne l'avait jamais été. Il surprenait parfois un minuscule changement dans l'air, comme le commencement d'un alizé. Cela lui faisait du bien, même si c'était imperceptible.

Un vrombissement, lointain, sur la gauche. Probablement ces satanés Phaerrim, il ne pourrait avoir l'avantage sur cette saillie..
Regardant en contrebas, il repère un rocher qui pourrait lui permettre de ne pas chuter de trop haut. Sans réfléchir d'avantage et faisant confiance à ses réflexes, il bondit avec l'agilité d'un chat, donne un coup de talon sur le rocher et atterrit en roulant sur son épaule.
Avisant une caverne sur sa droite il y bondit. Voilà un lieu où, si jamais ces ignobles créatures volantes le suivent, il aurait l'avantage.

N'attendant cependant pas de voir ce qu'il en est, il se glisse plus profondément dans la caverne, son infra-vision l'informant que celle-ci est en faite bien plus vaste qu'on ne le dirait, et il fini même par aboutir à une nouvelle sortie de l'autre côté.

S'autorisant un temps de pause pour rapidement sonder son nouvel environnement, il prit conscience de la beauté de cette étendue : des champignons à l'autre bout la baignait dans une pénombre légèrement plus claire , révélant un lac en contrebas sur la gauche.
Il ne s'extasia pas néanmoins et remarqua même avec agacement que cette large cavité n'offrait que peu de couvert.. s'il s'y aventurait, n'importe quelle créature ne mettrait pas longtemps à le repérer.
Aussi vérifia-t-il les sangles de son baudrier et de son sac; il allait devoir se dépêcher lors de la traversée de cette étendue.

S’apprêtant à s'élancer, il s'interrompit néanmoins en percevant un mouvement fugace tout au fond, en dessous des champignons, sur une montée qui menait hors de la caverne.
Le chasseur reprenant instantanément le dessus, il se fondit dans un recoin plus sombre qu'offrait une stalagmite et plissa les yeux.
La stupeur le frappa, il crut d'abord avoir affaire à un de ses congénères -la morphologie correspondant- mais en y regardant mieux, elle semblait ne presque pas y voir, avançant à tout petits pas et trébuchant au moindre cailloux.. Elfe aveugle? Peu probable; Grande Naine? Trop fine; Humaine?..

Désormais intrigué et conscient de son avantage dans la pénombre, il s'élança pour l'a voir de plus près, louvoyant à toute vitesse entre les quelques rochers qui parsemaient le sol lisse. Ne faisant aucun bruit, il se hâta cependant suffisamment pour atteindre une distance raisonnable avant que la nonchalante humaine -il en était désormais quasiment sûr- n'atteigne le surplomb éclairé.
 

DeletedUser87

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Quelque part sous-terre.


Voilà un jour entier qu’elle arpentait les galeries d’Outreterre. Par chance, une caravane marchande l’avait conduite jusqu’à une petite ville, saine et sauve. Aysun avait pû y consulter sa vieille carte et savait donc précisément où aller, encore fallait-il y arriver. Ajoutez à son manque d’expérience, le fait que ses onguents n’avaient pas subsisté sur sa peau et ses cheveux plus de quinze heures.
Elle avait laissé la modeste cité de Belyrilldroth derrière elle depuis plusieurs heures déjà, et elle s’étonnait de ne pas encore avoir fait de malheureuse rencontre. Elle savait que ces souterrains pullulaient de bestioles laides et dangereuses pourtant. La chance avait-elle fini par daigner lui sourire après toutes ces années de souffrance ?

Elle montait à présent le long d’un chemin sombre et rocailleux. Son carquois dans le dos, elle tenait toujours son arc de la main droite, et gardait sa main gauche libre pour se réceptionner en cas de chute. Elle prévoyait cette finalité tant elle butait bêtement dans toutes les pierres qui se mettaient en travers de son chemin. Cependant, elle s’étonna de voir de plus en plus loin. Relevant légèrement le menton, elle remarqua que le plafond était baigné d’une douce lueur violette. D’un geste de la main, elle releva le bandeau elfique sur son front et se risqua à découvrir légèrement son visage. Pas assez, néanmoins, pour qu’on remarque sa tignasse noire, mais suffisamment pour que ses yeux apprécient la beauté du paysage. Elle pressa le pas pour arriver au point le plus haut du sentier. Il y avait des champignons luminescents de part et d’autre du chemin, jusque sur les parois. Sur ses gardes, elle avisa du regard les environs. Nul rothés, buffles des profondeurs, ni âme qui vive en apparence. De si vastes champs de champignons sans personne pour les garder ? Ce n’était pas croyable.

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour en cueillir deux ou trois qu’elle fourra dans sa besace, peut être pourrait-elle les échanger à un apothicaire contre quelque chose à manger à la surface ? Se faisant, elle prit le risque de jeter un bref coup d’œil à sa vieille carte. Juste pour se rassurer de la route à suivre, profitant de la lueur, si rare dans ces souterrains. Tandis qu’elle faisait glisser son doigt sur le parchemin, remarquant que les champs de champignons y étaient notés, son instinct de survie se manifesta. Une sensation désagréable qu’on l’observait. Elle rangea calmement le papier dans sa besace, et tout aussi calmement, elle alla caresser l'empennage d’une flèche de son carquois. Elle s’en saisit brusquement et banda l’arc derrière elle, ne voyant rien, elle pivota plusieurs fois sur elle-même. Quelque chose était tapi quelque part et l’observait. Quelque chose ou quelqu’un. Son instinct ne la trompait jamais. Sa flèche pointée vers un coin sombre, son regard balayait le reste de la caverne, à la recherche du moindre mouvement. Sa respiration saccadée trahissait sa peur. Elle devait voir cette chose avant que cette chose ne lui saute dessus, son arc lui donnant l’avantage à distance. Elle su, à cet instant précis, qu’elle serait capable de tuer pour sa vie.
 
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Ecoute le bruit de la forêt,
Le son des feuilles, du vent,
Tu entends ? Tu entends ?
Le bruit de la Vie, de la Nature et
Celui de la Terre ?
La Terre nourricière ?

« Nature », Poèmes Sylvestres, Ö. Aranwë​

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Un bruit dans la forêt troublant la quiétude de ces lieux. Un pas, une marche, rapide mais légère. Fëranlÿn marchait dans la forêt, c’ était la première fois qu’ il allait aussi loin. Un petit oiseau multicolore, Ylö, virevoltait de branche en branche, suivant le jeune Elfe. Il se trouvait dans la Forêt de Lïrionwen, près des Sombres Marches d’ Outre-Terre. La forêt se teintait d’ ocre et d’ or ici, loin de la magie du Beau Peuple. En réalité, Fëranlÿn préférait la forêt ainsi, elle était plus jolie à son goût.

On pouvait voir quelques animaux çà et là, une biche, un oiseau magnifique, au plumage bleu comme l’ eau courante, qui volait majestueusement battant rapidement des ailes. Au sol, se trouvaient quelques fleurs, des fougères, toutes les plantes qui préféraient l’ ombre des sous-bois à la lumière de la canopée.


Naturellement, Fëranlÿn avait sur lui son arc et une belle dague Elfique, son père disait qu’ on est jamais vraiment à l’ abri d’ un Drow, même dans les bois. Même s’ il ne s’ était jamais battu et qu’ il visait mal, il possédait un certain style contre les mannequins avec sa dague. Celle-ci était faite à partir d’ un alliage magique ; qui mêlait le métal d’ une étoile filante, la magie du Beau Peuple et un autre composant secret gardé par les forgerons Elfes, et de quelques gemmes, supposées servir à constituer quelque réserve d’ énergie pour se servir de la Magie, un exercice que Fëranlÿn n’ avait jamais vraiment réussi. L’ arc, lui était fait à partir d’ un bois « chanté » par un enchanteur, qui demande à l’ arbre d’ épouser une forme particulière. La corde était faite de chanvre, et semblait dorée au Soleil.

De plus, il était en théorie capable de manipuler la magie à sa guise, même s’ il restait très maladroit (il lui était entre autres, arrivé de changer un caillou en fleur par mégarde), il savait par exemple comment faire bouger des objets ou transformer une pierre en poussière, mais rien de bien utile en combat en réalité. Ainsi, l’ Elfe espérait ne pas avoir à se battre.



Plus il marchait, plus il faisait froid, cela se sentait, et c’ était normal : il allait vers le sud. Les sombres pics des Marches d’ Outre-Terre se profilaient à l’ horizon. Peu à peu, les conifères remplaçaient les feuillus dans la végétation. Bientôt, il allait faire demi-tour et rentrer chez lui à Tëdhà. La forêt se teintait de vert foncé, couleur des épines de pins divers. Et dans cette belle forêt, qui bientôt se teinterait de blanc, l’ Elfe entendit un bruit. Il repensa à un poème qu' il appréciait, "la nature", où l' on parlait du bruit de la forêt. Il s' attendait à voir un oiseau, un petit animal quelconque, mais il fut surpris ...

Une belle femme, aux oreilles rondes, à la peau basanée, d’ assez petite taille par rapport à l’ Elfe. Elle était mince, et ses cheveux étaient auburn, coupés à moitié long, dans une coupe que la plupart des Elfes de Tëdhà auraient considéré comme démodé, lâchés autour de la tête de la femme. Elle portait une peau d’ épervier, qui lui allait à ravir.


L’ Elfe la suivit, silencieusement …
 
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Cela faisait un moment que Kalna errait dans un environnement boisé. Elle ne comprenait pas. Elle devait normalement voir les chaînes de montagnes des Marches d’Outreterre non loin d’elle, sauf qu’elle ne voyait rien, mis à part quelques animaux de la forêt et des arbres verts foncés. De plus en plus d’arbres verts foncés. S’était-elle trompée de direction ? Cela était fort probable, car son sens de l’orientation laissait à désirer…

La jeune femme à la peau basanée s’étira, les mains jointes au dessus de sa tête. Elle ouvrit la bouche et bailla longuement, puis s’assit à terre, contre le tronc d’un arbre. Elle fouillait dans sa besace, à la recherche de sa carte. Ses cheveux couleurs auburn la dérangeaient, ainsi, elle les releva en un chignon haut. Une légère brise la fit frissonner. Elle réajusta sur elle
Valsahmr, sa peau d’épervier à plumes noires et or sur ses épaules.

Enfin, elle trouva l’objet de ses pensées, et se mit à étudier cette carte avec attention. Quelqu’un l’observait silencieusement, mais elle semblait ne pas s’en rendre compte.
Après un moment, elle se leva avec entrain. Elle sortit de son sac un morceau de lard fumé, avant de le raccrocher contre
Valsahmr.

- Il me semble que c’est par là ! Se dit-elle à elle-même en machouillant son morceau de lard.

Puis elle reprit sa marche, détachant ses cheveux. Après plusieurs minutes, elle entendit un bruit derrière elle. Elle se retourna, mais ne vit rien.

* Je devrais peut être m’envoler à l’aide de Valsahmr…*

Valsahmr était une peau d’épervier qui lui servait accessoirement de manteau. Mais elle lui était surtout utile car grâce à celle-ci, elle pouvait voler. C’était un objet assez rare chez les Valkyrie, son peuple. C’était d’ailleurs grâce à elle qu’elle était arrivée à la lisière de la forêt, près du stand du gobelin joufflu.

Finalement, elle se ravisa. Si un danger arrivait, elle pourrait provoquer un effet de surprise en s’envolant loin d’eux.

Elle continua donc à marcher droit devant elle. Le feuillage des arbres se faisait de plus en plus épais, et la lumière de plus en plus sombre. Soudain, elle vit des yeux immenses et de couleur clair loin devant elle sur le chemin, l’éclairant comme deux énormes phares. Elle se dirigea vers eux, décidée et sûre d’elle, sa curiosité grandissait au fur et à mesure qu’elle s’avançait vers cet chose inconnue.

*De quoi cela pouvait-il s’agir ? Ce doit être un animal que je n’ai jamais vu encore...* Pensa Kalna en souriant.

Kalna adorait les animaux. Mais surtout les loups et les corbeaux. Après ses entraînement quotidien, elle pouvait passer des heures dehors, à jouer avec certains d’entres eux.

La couleur chaude du regard l’apaisait et lui fit oublier qu’elle était perdue dans cette gigantesque forêt. Elle avait trouvé un but vers lequel aller.

*C’est peut être pour cette chose, que mon peuple m’a envoyé ici…*

Elle avançait vers la lueur, tandis qu’elle entendait encore un bruit derrière elle, mais elle n’en prit compte, cette fois. Le vent commençait à souffler et la poussait à continuer de se rapprocher de cet chose, de ce but… Mais plus elle s’approchait, plus les yeux noircissaient, et pourtant, elle ne semblait pas s’en rendre compte...
 
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Le soleil à son zénith dardait la Vieille Route et son étrange convoi de ses rayons bienveillants.
Un animal quadrupède - nommé "dalaï" chez les halfelins -, aux longs poils soyeux et aux oreilles pointues, harnaché comme à la parade, bariolé de rubans et d'autres tissus colorés et bardé de sacoches de toutes les formes, transportait un halfelin blond endormi sur le ventre, les quatre membres ballottés par la démarche de sa monture.


Le dalaï s'arrêta net en grommelant, avec un soubresaut qui précipita l'instant du réveil pour Arumbar.
Il ouvrit lentement un œil, puis courageusement l'autre, se redressa avec l'agilité d'un sanglier, se gratta nonchalamment le ventre en ouvrant grand la bouche et tapota doucement ses bourses, pour vérifier qu'aucun de ses compagnons de la veille ne lui avait dérobé des pièces ou des effets personnels. Tout semblait à sa place. Puis il pivota pour se mettre dans le même sens que son animal, et ainsi apercevoir ce qui avait l'avait effarouché.


A une vingtaine de pas maintenant, arrivant de face par la route, s'approchaient en marchant deux humains qui portaient le titre de bandit empreint sur leur apparence de charognards décharnés, vêtus et armés de façon disparate et modeste, l'air sérieux. Ils étaient à portée de voix et n'avaient pas encore dégainé leurs lames.

"Barumbar !?!", s'écria d'un ton goguenard l'un d'entre eux, au nez aquilin et à la mâchoire saillante.
Le halfelin les reconnut alors : c'étaient des camarades de fortune d'un obscur soir de beuverie que la rencontre avec un semi-homme débonnaire avait marquée; même physiquement, puisque l'accroc aux lancers de dés avait parié sa glorieuse moustache et la barbe touffue dont il prenait grand soin... et perdu à son propre jeu.
Un instant plus tard, en plissant les yeux et en serrant les dents, le brigand à la pilosité faciale discutable, celui qui n'avait pas encore dit un mot, sortit une épée à deux mains de derrière son dos. La lame ébréchée était à elle-seule plus grande qu'Arumbar.

"Alors ça pousse ? Que puis-je faire pour vous fieffés filous ? Une coupe de cheveux peut-être ?" ne put s'empêcher de réprimer le semi-homme en affichant un grand sourire.
Cette raillerie eut principalement deux effets : provoquer l'hilarité du premier vagabond et déchainer la colère du second, qui se rua vers l'avant en hurlant des obscénités très imagées, combinaison savante de sa lame et de l'anatomie halfeline.
A cet instant, et avec une rapidité surprenante pour celui qui eut été témoin de son réveil pataud, Arumbar se dressa à pieds joints sur le dos de son dalaï. Il n'était pas très grand, mais ainsi juché il dominait de sa hauteur l'homme furieux qui tenait son épée par dessus son épaule. Un petit bond vers l'avant et déjà il appuyait un de ses pieds nus sur la tête de l'animal, un second saut et le voilà dans les airs. Le voyou, emporté par son élan et le poids de l'arme qui occupait ses deux mains, trahissant par sa posture malhabile son intention de frapper de taille d'un grand mouvement, n'eut pas le temps de réagir. Arumbar asséna un grand coup de toutes ses forces du pommeau de sa dague et avec tout son poids, atteignant le bougre en plein milieu du front. Le bruit sourd qui résulta du choc coupa court aux rires gras du premier brigand, qui dégaina son cimeterre à la vue de son camarade qui s'écroulait sur le sol, le visage couvert du sang qui ruisselait de la plaie béante de son crâne.

Une flèche fusa alors dans les airs, et se brisa sur les pavés non loin de là. *
Une embuscade !* Arumbar discerna un caquètement de gobelin provenant des rochers, puis d'autres cris derrière lui tandis qu'une autre flèche sifflait déjà. Espérer éviter éternellement les tirs était insensé, et son lance-pierres ne pouvait rivaliser en portée, d'autant plus qu'il lui fallait combattre sur trois fronts, et protéger son animal bien-aimé. Il attrapa ce dernier qui baissait la tête par la bride et se hissa sur son dos en une acrobatie, et, frappant ses talons sur les flancs de la bête il hurla en direction du brigand : " On se reverra en enfer, avec ta mère !!!".

Le dalaï sortit de la route en emportant le barde halfelin sur son dos, dévala d'un galop maladroit la pente douce en direction de la forêt et disparut dans ses entrailles sombres...
 

Thorondhor

Élève assidu
Son manteau enroulé autour de lui, la tête posée sur le bord de son sac, Thràvalgur ne dormait pas. Lùngdir exerçait sur lui une influence étrange. Il y retrouvait les traces de l’esprit du peuple Nain. Il y retrouvait un monde qui lui était fermé à jamais depuis quinze années. Lùngdir réveillait sa nostalgie en même temps qu’il la comblait.
Un peu de lumière et d’air frais lui parvenaient d’une orficie qu’il ne distinguait pas. Le silence pesant des vastes salles était coupé de rumeurs sourdes en provenance des profondeurs. Lorsque, soudain, des voix basses et étouffées, mais amplifiées par les échos des cavernes, lui parvinrent.

Il n’a pas pu passer par là !
Nous ne pouvons pas en être sûr...
Nous n’avons pas de temps à perdre ! Il n’y a pas d’autre entrée que celle que nous avons prise !
Falrif a vu des traces de boue dans la caverne ouest.
Nous l’avons perdu de vue bien plus à l’est que cela !
Personne ne s’aventure par ici. Il est le seul voyageur dans le secteur, à ma connaissance, c’est un nain qui de plus est.
Il a pu se perdre dans ces cavernes. Nous avons déjà perdu quelques hommes comme cela...
Il a un plan, je l’ai vu à l’auberge ! Capturez-le, amenez-le moi! Depuis trois mois que nous cherchons ici en vain la bonne entrée de cette mine sans résultat, la seule salle que nous ayons trouvée est un dédale à elle seule… Mais il aura peut-être des éléments intéressants...


Des pilleurs de mine et des profanateurs de sanctuaire, grogna-t-il intérieurement. Sans doute me suivent-ils depuis le dernier village. C’est une chance qu’ils ne m’aient pas rattrapé, ils seraient entrés derrière moi…



Thràvalgur décida qu’il ne valait mieux pas passer la nuit ici. Il devait y avoir une bonne douzaine de pillards sur ses traces, et il n’avait pas pris de précautions particulières pour circuler dans la mine, persuadé qu’il était hors d’atteinte dans cette ruine oubliée. Il s’était visiblement trompé.
Il rassembla les quelques affaires qu’il avait sorties, et les rangea. Il empoigna sa hache, hésita à prendre son bouclier, mais conclut qu’il valait mieux compter sur sa vitesse pour s’échapper de là.
Il sortit donc par l’entrée qu’il avait empruntée à l’aller. Pas une trace d’éventuels poursuivants. Ils devaient être plus en contrebas. Cela lui laissait du temps. Il effaça les traces de son pasage, puis entama la descente.

Brusquement, au détour d’un sentier, il bouscula un homme de haute stature armé d’une masse de fer et d’un long poignard. Un juron nain lui échappa. L’autre donna immédiatement l’alarme :

Il est là, il est ici ! Il est à moi !

Et il engagea le combat. Thràvalgur fit un pas en arrière, esquiva le premier coup de masse. Il ne put éviter le poignard qui partait en direction de sa gorge. Fort heureusement, son adversaire n’avait pas l’habitude de combattre un être de petite taille, et avait dirigé son coup trop haut. Une estafilade sanglante mais superficielle barrait à présent son menton. Sans y prendre garde, mais conscient d’avoir frôlé la mort, Thràvalgur porta un coup de hache violent sur le flanc droit de l’homme, qui se trouvait ainsi découvert. Immédiatement après, il ramena vivement son arme, et scinda la masse en deux. La brute hurla, et eut exactement la réaction qu’il attendait. L’homme se précipita en avant, le poignard pointé vers lui. Thràvalgur jeta sa hache en travers des jambes de l’autre, et, tout en reculant, dégaina sa dague. Il acheva avec l’homme à terre, puis s’échappa rapidement, car d’autres pillards arrivaient déjà sur les lieux.

Mais il ne courrait pas assez vite. Les poursuivants gagnaient du terrain. Il fallait ruser et les diviser. Il commença à s’enfoncer dans les bois qui couvraient les collines. Le sol d’humus et de rocaille sur lequel il progressait rendait sa course inaudible. Les taillis devenaient de plus en plus touffus. Il s’arrêta un moment, pour reprendre haleine. Les runes qu’il portait sur ses pièces d’armure légère brillaient dans la pénombre. Elles avaient bien rempli leur office, en compensant son infirmité, mais leur pouvoir restait limité. Une odeur de mort et de décomposition lui parvenait du sentier de droite. Sans doute, une charogne abandonnée pourrissait là. Il bifurqua sur la gauche, après avoir disposé clairement des traces de son passage sur la droite. Puis il se mit à guetter le premier groupe de pillards qui se présenterait.
 
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La tête vers le bas, les jambes enroulées autour d'une grosse racine, Kasami était suspendu dans le vide en essayant d'attraper un étrange petit champignon jaune qui était situé juste à coté d'une gigantesque plante carnivore. L'avantage d'être mort était que la plante ne captait pas sa présence. Il était sur le point de l'attraper quand il entendit des bruits de pas.
Il tenta de se relever quand quelqu'un trébucha sur la racine l'arrachant au passage ... et Kasami chuta ... se retrouva face contre terre ... le champignon tant désiré dans sa main ... écrasé ... inutile ... un échec ...


Bordel ! Fait attention ou tu mets les pieds on ne rattrapera jamais ce nain si tu casses la gueule !
Oh c'est bon ... C'est la faute de cette maudite forêts on ne sais jamais sur quoi on va ...

TOMBER ?! N'est ce pas là le mots ... adéquats ? S'exclama Kasami en se relevant lentement vers les deux bandits qui furent brusquement incapable de dire le moindre mots devant l'étrange apparition qui se tenait devant eux.
Voyez vous ... Poursuivis t'il. J'étais sur le point de récupérer un champignon des plus utiles. Un magnifique exemplaire d'un Cepaliopige, champignon assez rare ne poussant qu'a proximité d'une certaine plante carnivore ... Oui oui, la plante juste derrière vous qui semble d'ailleurs vous trouvez tout à son gouts !

Sur ces mots, les deux bandits se retournèrent et se retrouvèrent face à face avec une gigantesque bouche verdâtre aux crocs acérés dégoulinant d'un acide violet. Le premier bandit fut happé en moins de temps qu'il n'en faut pour dire hippopotomonstrosesquippedaliophobie tandis que le second trébucha pour se retrouver aux pieds ... aux os du pieds plus précisément de Kasami.

Eh bien, eh bien, voila que monsieur daigne me rejoindre ... à défaut de pouvoir me rembourser ce champignon tu vas me permettre de tester mon dernier poison. Déclara Kasami, un sourire macabre ornant son faciès décomposé. Il a été conçu dans le but de faire souffrir même les êtres immatériels ... Tu m'en diras des nouvelles ! AH AH AH AH AH !


Au loin, Thràvalgur et le(s) autre(s) bandit(s) purent entendre un ricanement glacial mêlé au cri d'agonie d'un des bandits.


Bien, bien, bien ... L'un a été mangé et l'autre empoisonné ... J'aurais du y penser avant mais maintenant aucun d'entre eux n'est mangeables ... Enfin, cela m'étonnerais que seul deux de ces vermines se promènent en ces lieux ... La chasse est ouverte ! Sur ces derniers mots qu'il cria, Kasami prépara son arc et partit dans la direction d’où venait les bandits. Une double chasses s'organisaient dans la forêt. Les bandits étaient à leur tours devenu des proies !
 

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La situation amusait et intriguait le drow plus qu'elle ne l'inquiétait, la femme qui se tenait à quelques mètres de lui avait brandit son arc à plusieurs reprises dans sa direction sans même en avoir conscience.
Il pouvait sentir sa nervosité. Il faut dire que ne pas bien y voir dans cet enfer était souvent signe de mort en sursis.. Comment diable s'était-elle retrouvée ici ?
La curiosité l'emportant finalement sur l'instinct de chasseur, il se redressa à moitié mais ne se dévoila pas instantanément. "Il n'y a rien de plus dangereux qu'une proie acculée" ces paroles firent surface depuis sa mémoire, son maître d'arme aimait à lui rappeler à chacune de leurs sorties.
Songeant à comment il pourrait la désarmer sans trop la brusquer, il faillit manquer l'immonde silhouette qui se dirigeait vers elle dans son dos. Un troglodyte, écœurante créature humanoïde reptilienne, avançait le plus discrètement qu'il lui était possible vers l'humaine.
La colère monta en lui, il ne voulait pas qu'elle meure avant d'avoir satisfait sa curiosité!

Portant la main à la garde d'une de ses armes, il s’apprêtait à s'élancer lorsque la créature fit l'erreur de produire un son. L'humaine se retourna d'un coup et avec une précision qui impressionna le drow, ficha une flèche dans l’œil droit du monstre.
Décidant qu'il valait décidément mieux désarmer la femme avant d'essayer d'entamer une quelconque communication, il profita qu'elle lui tourna le dos et que son arme était déchargée pour bondir à son tour.
Si elle se retourna de nouveau, ce ne fut que pour se faire chasser l'arc des mains par un coup de pied, puis menacer sous la gorge de la lame d'un cimeterre.
Avant de l'apostropher, il détailla son visage maintenant qu'il était plus près. Ses yeux tout particulièrement retinrent son attention, au delà du fait qu'ils étaient dur et qu'ils semblaient avoir vu de nombreuses choses, leur iris argenté l'hypnotisa. Cette couleur n'existait pas chez les drows, certains drows naissaient sans pupilles mais c'était différent, et les yeux les plus rares dont il ait entendu parler dans sa société étaient les yeux mauves qu'il possédait.

-Qui es-tu et que fais-tu là? Lui demanda-t-il finalement.

Il avait bien faillit lui demander "Qu'es-tu" mais il s'était retenu au dernier moment, il avait parlé dans la langue des humains, donc si elle n'en était pas un, elle ne comprendrait pas.
 

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Le Rühl :

Animal mystique des pinèdes.
Protège son territoire farouchement.
N’ attaque en général pas les Elfes.

Créatures des forêts, R. Kílmör

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Fëranlÿn avait suivi cette étrange femme (qui se promenait dans la forêt sans but ?) pendant un long moment. Ylö le petit oiseau le suivait, battant des ailes rapidement, occasionnant parfois un léger bruit, qui attirait l’ attention de la belle dame. Evidement, elle ne voyait rien de se qui se passait derrière elle, Fëranlÿn était peu visible avec ses beaux cheveux verts et sa robe d’ un vert sombre qui se fondait parfaitement dans l’ épine noire du sapin.

Plus le temps passait, plus l’ étrangère s’ enfonçait dans la forêt, si bien qu’ elle recommençait à se peupler d’ arbres à feuilles caduques plus verts dans cette région. La forêt était peuplées de bien dangereuses créatures pour qui ne les connait pas… * Que fait cette femme ici ? * pensait l’ Elfe. Lui, n’ aurait rien à craindre de ces créatures, en générale, elles sont des amies des Elfes, mais la femmes devant lui était tout sauf une Elfe… et elle semblait inconsciente des dangers qu’ elle courait. D’ ailleurs, elle tournait en rond. La forêt se repeuplait de conifères…

Soudain, le vent se mit à souffler. Des yeux jaunes apparurent à l’ horizon, des yeux scintillants… Des yeux de Rühl. Ces créatures étaient comme de très grand loup qui défendent farouchement leurs territoires contre tout intrus, sauf les Elfes Sylvestres. La femme s’ approchait de la créature…

L’ Elfe avança, sans discrétion, marcha sur une feuille morte qui craqua. Il criai à la femme, lui criai dans une langue humaine de reculer. Il avança vers elle et la fit reculer de force. Le Rühl avançait en grognant, un grognement s’ ours mêlé à celui d’ un chien. Il se dévoila, avec ses grandes pattes et sa fourrure grise. Et ses yeux jaunes.

Fëranlÿn sortit sa dague, la lame clair envoyait un reflet sur le tronc du pin d’ à côté. Il tremblait de peur. Il n’ avait jamais combattu pour de vrai. Le Rühl avança, menaçant, grognant toujours plus fort. Fëranlÿn se lança et dans une poussée d’ adrénaline, frappa la bête au ventre, l’ estafilant. La bête poussa un cri, un cri glaçant et perçant. L’ Elfe se boucha les oreilles, jeta un regard derrière elle, la femme était couchée par terre, abasourdie. Elle avait grimacé au cri de la bête.

Le Rühl battait en retraite. Fëranlÿn engagea la conversation dans une langue humaine :

- Qui êtes-vous ?
 
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La situation amusait et intriguait le drow plus qu'elle ne l'inquiétait, la femme qui se tenait à quelques mètres de lui avait brandit son arc à plusieurs reprises dans sa direction sans même en avoir conscience.
Il pouvait sentir sa nervosité. Il faut dire que ne pas bien y voir dans cet enfer était souvent signe de mort en sursis.. Comment diable s'était-elle retrouvée ici ?
La curiosité l'emportant finalement sur l'instinct de chasseur, il se redressa à moitié mais ne se dévoila pas instantanément. "Il n'y a rien de plus dangereux qu'une proie acculée" ces paroles firent surface depuis sa mémoire, son maître d'arme aimait à lui rappeler à chacune de leurs sorties.
Songeant à comment il pourrait la désarmer sans trop la brusquer, il faillit manquer l'immonde silhouette qui se dirigeait vers elle dans son dos. Un troglodyte, écœurante créature humanoïde reptilienne, avançait le plus discrètement qu'il lui était possible vers l'humaine.
La colère monta en lui, il ne voulait pas qu'elle meure avant d'avoir satisfait sa curiosité!

Portant la main à la garde d'une de ses armes, il s’apprêtait à s'élancer lorsque la créature fit l'erreur de produire un son. L'humaine se retourna d'un coup et avec une précision qui impressionna le drow, ficha une flèche dans l’œil droit du monstre.
Décidant qu'il valait décidément mieux désarmer la femme avant d'essayer d'entamer une quelconque communication, il profita qu'elle lui tourna le dos et que son arme était déchargée pour bondir à son tour.
Si elle se retourna de nouveau, ce ne fut que pour se faire chasser l'arc des mains par un coup de pied, puis menacer sous la gorge de la lame d'un cimeterre.
Avant de l'apostropher, il détailla son visage maintenant qu'il était plus près. Ses yeux tout particulièrement retinrent son attention, au delà du fait qu'ils étaient dur et qu'ils semblaient avoir vu de nombreuses choses, leur iris argenté l'hypnotisa. Cette couleur n'existait pas chez les drows, certains drows naissaient sans pupilles mais c'était différent, et les yeux les plus rares dont il ait entendu parler dans sa société étaient les yeux mauves qu'il possédait.

-Qui es-tu et que fais-tu là? Lui demanda-t-il finalement.

Il avait bien faillit lui demander "Qu'es-tu" mais il s'était retenu au dernier moment, il avait parlé dans la langue des humains, donc si elle n'en était pas un, elle ne comprendrait pas.


Quelque part sous-terre.


Aysun sentait le métal froid sous sa gorge, qui s’intensifiait à chacune de ses respirations saccadées. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se trouver idiote. Comment avait-elle pu penser pouvoir sortir vivante de cet enfer souterrain ?
Elle avait encore le moyen de se défendre, à l’aide des lames dissimulées un peu partout sur elle, mais cela ne ferait que retarder l’échéance. Le Drow, qui l’avait prise pour proie, était naturellement plus rapide et plus fort qu’elle. Pour le moment, il la détaillait du regard, comme s’il voulait se souvenir de son visage apeuré. Les Drow étant connus pour leurs penchants sadiques, cela ne la surprenait guère.

Cependant, il ne ressemblait pas aux autres habitants d’Outreterre qu’elle avait pu croiser tout au long de ses années de captivité. Sa peau était plus claire que le commun de ses semblables, et il avait des yeux d’un mauve clair, à moins que cela ne soit la lumière des champignons luminescents qui lui donne cette teinte particulière. Cela lui rappela les lilas qui poussaient autour de la propriété dans laquelle elle avait grandit. Elle n’arrivait pas à se souvenir de leur odeur, seulement qu’elle l’adorait, enfant, mais elle se souvenait parfaitement de leurs fleurs en grappes et de cette nuance si particulière.
Après quelques secondes à se regarder, l’une apeurée, l’autre méfiant, il s’adressa à elle dans la langue commune de la surface.


- Qui es-tu et que fais-tu là ?

Elle fronça les sourcils, surprise qu’il utilise un tel langage. Devait-elle lui répondre en langue commune ou bien user du dialecte drow ? Il se dégageait de son regard un sentiment de curiosité plus que de menace.

- Je vais à la surface, pour affaire, pour le compte de Jhaldrym T’Hogh.

Elle avait prononcé ces mots en drow commun, le plus calmement possible, soutenant effrontément le regard lavande de son interlocuteur.
 
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Kalna avait encore les fesses à terre lorsque l’elfe aux cheveux verts lui avait demandé qui elle était. Elle ferma les yeux, afin de se remettre de ses émotions.

Elle repensait encore à la scène ; elle s’avançant vers la chose aux jolies yeux, une main qui la tirant vers l’arrière, et le visage dévoilé de la bête à la lumière du jour. Elle ne s’attendait pas à cela. Elle était restée tellement tétanisée de peur qu’il ne lui était même pas venue à l’esprit d’utiliser
Valsahmr pour se transformer en oiseau… Elle avait honte d’elle… Heureusement que cet elfe était là, même s’il tremblait comme une feuille ! Il semblait avoir eu très peur.

Kalna rouvrit les yeux, et observa le jeune elfe. Son visage était encore pâle. Elle tendit la main en souriant. Il la lui prit.

- Je suis Kalna, Valkyrie venant d’Asgard, la cité des Ases. Et vous ? Qui êtes-vous ?

Tout en l’aidant à se relever, l’elfe se présenta :

- Je suis Fëranlÿn Rÿto, mon peuple habite cette forêt

Un oiseau magnifique se posa sur ses épaules. Kalna le regarda, émerveillée.
 
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Thorondhor

Élève assidu
Le premier groupe ne tarda point. Mais, contrairement à toute attente, les bandits arrivèrent dans son dos.
Nyr doch! Baruk Khazâd! Khazâd ai-mênu! hurla-t-il tandis qu’il abattait sa hache sur la tête qui venait d’émerger des broussailles.
Sans prendre garde aux cris de rage et aux plaintes du blessé, Thràvalgur pesta contre son manque d’entraînement. Un nain ordinaire aurait tué net l’importun, il lui avait à peine fendu le dessus du crâne.

Il profita de la confusion générée dans les rangs des pillards pour s’enfuir à nouveau.

Gung-groad ! Abats-le moi ! Il s’échappe encore !
Thràvalgur jeta un bref coup d’œil en arrière. Un craquenier armait rageusement son arme.
Non, non…
Vas-y, maintenant !

Un bruit sec lui indiqua que la corde avait été relâchée. La flèche entama quelques protection de cuir avant de pénétrer dans sa chair, assez profondément pour lui arracher une grimace de douleur, mais pas suffisamment pour l’abattre.

Il essayait de ne pas ralentir. Les runes qu’il portait lui conférait une grande rapidité de mouvement, et une meilleure endurance, mais il leur était impossible d’agir sur la douleur. De plus, il sentait cruellement les limites de leur pouvoir. De temps à autre, un rapide coup d’œil par-dessus son épaule lui confirmait que les pillards continaient de se disperser, les plus agiles s’étant élancés en avant, les plus massifs étant plus lents à suivre. Lorsqu’il estima qu’il avait assez d’avance, il monta dans un gros chaîne, dont les branches noueuses et le feuillage épais semblaient une cachette suffisante.

De fait, il vit passer de son refuge une bonne dizaine de poursuivants, très espacés. En dernier arriva un groupe de trois hommes, dont l’un semblait être celui qui commandait. Ils ne courraient pas, se contentaient de marcher à pas nerveux. Thràvalgur pouvait saisir des éclats de voix, et des sons indistincts, sans qu’il puisse comprendre un mot.
Lorsqu’ils furent passés, Thràvalgur se laissa tomber au sol. À cet instant, cinq hommes lourdement armés firent irruption sur la droite. Il s’engouffra dans une trouée, en maudissant sa hâte.

Umbar umgak ! Quel besoin avaient ces abrutis de gueux, de trolls puants, de pointer leurs sales grolles maintenant !
La politesse ne semble pas son fort,
remarqua un pillard goguenard.
Toi, j’aimerai savoir ce que tu diras quand t'auras la mâchoire enfoncée dans l’crâne ! lança Thràvalgur au vol en disparaissant derrière les taillis.

Il essayait d’essouffler les brutes en les emmenant dans des endroits où seul un nain pouvait passer sans ralentir. Seulement, il avait l’impression de retourner là où il était déjà passé, et il redoutait l’irruption d’autres pillards.
Soudain, il entendit des hurlements inhumains, et un rire glacial. Il sentit ses poursuivants se figer sur place, reconnaissant sans conteste la voix du supplicié. Mû par une forte curiosité, il se rapprocha du lieu d'où venait ce cri qui le tirait momentanément d'embarras.
C'est alors qu'il vit, dans la pénombre d'un bosquet, une silhouette drapée d'une longue cape noire, assis sur un homme à terre, encore agité de spasmes et de convulsions. L'être étrange exhalait une odeur de mort et de décomposition, et son visage nécrosé arborait un sourire amusé.

*Un mort-vivant, sans conteste. Pourtant, les rumeurs ne font pas état d'un nécromancien dans la frontière de l'Ombre... De toute manière, il ne semble pas agir selon un ordre, et je n'ai jamais vu l'esclave d'une liche agir le sourire aux lèvres. Les Annales de Thrazwyr Ankor font état de morts vivants libérés de leur maître, qui lui survivent. Et les Maîtres du savoir prétendent qu'ils ne sont pas forcément mauvais. Essayons de voir si les annalistes disent vrai, après tout, ce serait dommage de passer à côté de ma meilleure chance de renverser la situation. D'ailleurs, un bon marchand devrait pouvoir avoir commerce avec n'importe qui...*
D'un pas décidé, il s'avança, mit sa hache sous le bras, et tendit la main :
Thràvalgur, surnommé l'Assassin, nain errant, marchand et forgerune, à votre service ! Puis-je vous demander, voyageur sans vie, quel est votre nom, et si vous recherchez d'autres pillards à expédier de la même façon ?
 
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- Je vais à la surface, pour affaire, pour le compte de Jhaldrym T’Hogh.

Daerrion fut en premier lieu désarçonné par la maîtrise de la langue drow de l'humaine. Loin d'être aussi complexe que leur code gestuel, il n'en restait pas moins qu'il n'imaginait pas qu'une autre race puisse la parler sans émettre une seule difficulté.
Cela crédibilisait son affirmation car sous-entendais qu'elle était une escale de longue date, cependant quelque chose clochait.
Les esclaves sont la plus basse caste chez les drows, et les humains ne doivent leur valeur en tant que tel seulement du fait qu'ils sont plus intelligents que gobelins et trolls.
De plus, il connaissait de nom son maître et sa réputation de redoutable roublard en affaires. Qu'il en ait avec la surface n'avait donc pas grand chose de surprenant (l'exploit était tout de même à souligner) mais il était davantage étonnant en revanche qu'il envoie une jeune humaine seule pour accomplir une mission de cette importance alors qu'elle n'y voyait pas à 10 mètres..

N'arrivant pas à déduire quelque chose de cette insolite rencontre, il se rappela néanmoins qu'il devait prendre rapidement une décision et ne pas rester ainsi immobile trop longtemps.

Réfléchissant à toute allure, il finit par supposer qu'elle était en fuite, mais au vu de son attirail de qualité moyenne mais hors de portée d'une esclave il apparaissait probable qu'elle se soit débarrassée de son maître avant de partir -il ne lui en tiendrait pas rigueur, lui même avait en quelque sorte brisé ses chaînes-.
Cela l'amena à penser qu'elle devait posséder une carte où quelque chose du genre, pour pouvoir ainsi lui donner un espoir de mener à bien son évasion.

Une pensée lugubre lui traversa alors l'esprit. Il se vit appuyer d'un coup sec sur sa lame, ouvrir cette gorge offerte et dépouiller cette esclave de ce qui pourrait l'intéresser avant de reprendre sa route..

Puis un choc. Sourd, au niveau de la poitrine. Il chancela et fit même un pas en arrière, pensant un instant qu'un carreau venait de le frapper de plein fouet.
Mais il se rendit finalement compte que la douleur était interne. Il cligna des yeux pour finir de chasser son instinct de chasseur, dégoutté de ce qu'il venait de penser qui revenait à tout ce qu'il avait toujours haï chez ceux de sa race et qui l'avait conduit ici. Ces années d'errance l'avaient-elles donc tant changé? Hors de question.

Ayant fait un pas en arrière, il acheva de prendre sa décision en baissant sa lame. Il jouerait le jeu de cette intéressante humaine, elle représentait quelque chose qui l'avait déserté depuis quelques années déjà.. l'espoir.

-A la surface me dites-vous? Continua-t-il en drow, Il se trouve que je m'y rend aussi.
 
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D'un pas décidé, il s'avança, mit sa hache sous le bras, et tendit la main :
Thràvalgur, surnommé l'Assassin, nain errant, marchand et forgerune, à votre service ! Puis-je vous demander, voyageur sans vie, quel est votre nom, et si vous recherchez d'autres pillards à expédier de la même façon ?

Kasami laissa tomber le cadavre mutilé à terre et se relevé en arborant un sourire froid et glacial.

Sombresoir maître nain, vous pouvez en effet, le tarif sera le même de toute manière. Je me fais appeler Kasami et comme vous l'avez deviné, je suis ce que vous appelez ... ... un mort vivant. en ce qui concerne les pillards, eh bien oui c'est un passe temps comme un autre mais ... Qu'est ce qui me prouve que vous n'êtes pas l'un d'eux vous qui vous faite appelé l'Assassin ? Demanda-t-il tandis que sa main attrapait une dague dont il se servit pour enlever un ver qui tentait de rentrer dans l'une des plaies de son corps.

Un léger instant de silence s'ensuivit puis ...

A défaut d'en faire partie, il semble que vous en êtes la proie. Vous avez donc votre part de responsabilité dans la perte que ces ... Pillards on put me causer. Mais en tant que Marchand je suis sur que vous allez trouvez un bon compromis pour que je vous épargne. Vous avez surement plus à m'offrir vivant que chacun de ses idiots. Continua-t-il en se relevant et en s'approchant lentement du nain qui pouvait sentir dans la voix du mort une colère soigneusement contrôlé. Seul sont habilité à marchander avait pu lui permettre de réaliser que derrière son ton mielleux et son sourire Kasami semblait passablement ... énervés mais montrait néanmoins des signes prouvant qu'il y avait moyen d'obtenir des bénéfices ... mutuels.
 
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