DeletedUser8972
Et sur son dos, Arumbar était ballotté comme un slip sur une corde à linge un jour de grand vent.
"Spit, a-rrête ! Tu-vas-trop-AÏE!!!-vite !"
Mais l'animal, aussi têtu que son maître, n'écoutait point. Il évoluait dans un milieu qui n'était pas le sien, et négociait le parcours en toute panique.
Puis, à la faveur d'une ouverture dans la végétation, le temps d'un instant, un spectacle des plus insolites s'offrit à la vue du halfelin, qui s'agrippait fermement aux rênes, ses deux pieds poilus dans les airs.
*Mais... Est-ce un mort-vivant plus mort que vivant ? Qui s'approche langoureusement d'un nain, la main tendue vers son visage barbu ? Cherchent-ils des... bénéfices mutuels...?*
BAM ! La grosse branche rencontra le visage d'Arumbar, qui avait oublié sa folle cavalcade une seconde de trop à la vue de ce couple improbable.
Il ne put ni garder la lanière entre ses doigts ni réprimer un juron sonore, appris lors de son périple insatiable dans les villages de pêcheurs du Grand Nord. " Par les boules du Grand Phoque !!!"
Il se retrouva affalé sur le sol meuble avant d'avoir compris ce qui lui arrivait, et prit donc quelques secondes, couché sur le dos, le regard tourné vers le ciel, pour analyser posément la situation.
Il était seul en terrain inconnu, probablement poursuivi par des bandits et - pire encore - en grand danger de rencontrer une créature en manque d'amour dans ce bois. Il avait d'ailleurs probablement été repéré et son fidèle destrier venait de disparaitre dans les broussailles... * Y a des jours comme ça...*
Il se releva prestement et sans un bruit, en grimaçant pour vérifier que sa mâchoire endolorie n'était point brisée, puis s'engouffra dans un buisson dense.
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