[RP]Minas Elenar

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Gmenora écoutait l’homme disant s’appeler Thorondhor. Elle n’avait jamais vu d’homme-aigle mais connaissait leur réputation, à ce qu'elle savait ils n’étaient pas des assassins ni ennemis de la cité. Tout cela ressemblait de plus en plus à une grande méprise mais risquait de faire l’effet d’un pavé dans la mare pour Minas Elenar.

Bien messire Thorondhor aucun mal ne vous sera fait, de même pour votre amie, vous avez ma parole.

La garde humaine reprit contenance. Il fallut peu de temps avant qu’elle ne reproche au chasseur son comportement en demandant à l’elfe de le faire emprisonner pour ses actes.

Je comprends votre trouble mais cependant vous devez savoir que je ne reçois pas d’ordres de gardes humains…

Le chasseur dont elle ignorait toujours le nom à vrai dire s’était montré impulsif mais elle ne voulait pas le blâmer. Les mésententes entre garde elfique et humaine était monnaie courante à Minas et n’importe quel garde elfe vous dirait que quelques gardes humains en moins ne pourront pas faire de mal au bien être de cette cité. Le ton qu’avait pris son homologue humaine avait fortement contribué à la réponse qu’elle lui fit.

Je porte garante pour cet homme, il s’expliquera devant mes supérieurs lorsque l’occasion se présentera mais à ce que je sache il n’est pas le seul à tirer avant de savoir à qui il a à faire…

Elle avait espéré que ses propos ne fâchent pas son acolyte d'un soir, les circonstances et l'insistance de la femme qui lui faisait face ne lui avait pas laissé d'alternative. La garde humaine qui avait à présent retrouvé tout son aplomb souhaitait emmener seule les deux individus à la garde humaine. Gmenora ne la connaissait pas mais le tempérament dont elle faisait preuve l’incitait à croire qu’elle devait être influente auprès des siens. Elle ne donnait pas cher de la peau de ces deux prisonniers s’ils étaient directement conduits chez ces hommes. Leur façon de traiter les prisonniers étaient souvent plus que discutables.

Vos prisonniers ? Ne vous offensez pas mais j’ai également pour ordre de capturer et d’amener l’homme se nommant Thorondhor donc nous irons ensemble. Elle s’empressa d’ajouter pour appuyer son propos : De plus votre escouade est bien réduite et les environs ne sont pas sûrs si vous les emmenez seule.

Nous allons les emmener dans le grand hall où ils seront interrogés par nos supérieurs respectifs, le gouverneur souhaitera sans doute être informé rapidement et les voir en personne.

La garde elfe pris l’épée de Thorondhor, et rangea son arc avant de leur faire signe de la suivre hors de l’auberge.
Elle sortit calmement en attendant que l’homme-aigle et la jeune elfe sortent et se mettent en marche devant elle. Elle leur indiqua la direction du grand hall.


Est-ce que vous pouvez marcher ? Demanda-t-elle par prudence à Thorondhor dont la blessure devait être rapidement soignée selon elle. Nous devrions arriver rapidement.
 

DeletedUser

Quand la femme ennemie prit la parole, la Renarde su qu'elles ne s'entendraient pas. Déjà qu'elle éprouvait une haine indiscible contre eux, mais alors le ton que cette humaine prenait pour s'adresser à Thorondhor et elle lui hérissait le poil. Vint le moment où elle lui adressa la parole de sa voix aussi douce, mélodieuse et charmante... Que le sifflement d'un serpent :

Vous, l'elfe -animal de la forêt de peu-m'importe-quoi, suivez moi, sans résistez, et souvenez-vous que si vous essayez de fuir...

*Et je hais les serpents...* pensa-t-elle, se rappelant ceux de la forêt de Wieryn. Elle serra les points et s'apprêtait à répliquer quand l'elfe armée d'un arc prit la parole :

Vos prisonniers ? Ne vous offensez pas mais j’ai également pour ordre de capturer et d’amener l’homme se nommant Thorondhor donc nous irons ensemble...De plus votre escouade est bien réduite et les environs ne sont pas sûrs si vous les emmenez seule.

La Renarde ne put réprimer un sourire en coin et lança un regard provocateur à la femme-serpent, comme elle la surnommerait désormais. Puis la jeune elfe reprit:

Nous allons les emmener dans le grand hall où ils seront interrogés par nos supérieurs respectifs, le gouverneur souhaitera sans doute être informé rapidement et les voir en personne.

Elle s'arrêta subitement de sourire et lança un regard inquiet allant de l'elfe à l'arc à Thorondhor, guettant un signe de sa part qui lui indiquerait si cela était dangereux ou non. Elle ne voulait pas être enfermée à nouveau. Voyant que Thorondhor se laissait docilement confisquer son épée, elle eut un regard calme et déterminé. Elle le suivrait pour le moment, jusqu'à regagner sa liberté. Elle avait le sentiment que pour cela, il était nécessaire de faire face au "chef" de cette grande tribu que ces gens appellent "ville". *Peut être pourrai-je en apprendre plus sur le responsable du massacre de Grand Cerf et des autres....*

Edit: fail, pas encore fini ^^' (j'ai honte.)
Re edit : voilà :D
 
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DeletedUser

Lorsqu'elle entendit la garde elfe répondre à l'espèce d'oiseau royal:
Bien messire Thorondhor aucun mal ne vous sera fait, de même pour votre amie, vous avez ma parole.
et bien plus encore lorsque l'elfe se tourna vers elle, elle faillit laisser échapper un mouvement d'impatience:
Je comprends votre trouble mais cependant vous devez savoir que je ne reçois pas d’ordres de gardes humains…
Je porte garante pour cet homme, il s’expliquera devant mes supérieurs lorsque l’occasion se présentera mais à ce que je sache il n’est pas le seul à tirer avant de savoir à qui il a à faire…

Faisait-elle allusion à son assaut-surprise qui avait failli réussir, ou à la résistance étonnante de l'Aigle face à la Garde? En tout cas, elle allait se venger de l'Aigle et de l'autre homme, voire de Gmenora elle-même, une fois l'évadée remise à son Seigneur. Se porter garante de quelqu'un est toujours idiot: ledit Thorondhor s'était porté garant de l'elfe sa protégée, et cette garde-elfe protégeait l'humain dont elle se portait garante! Elle saurait trouver et exploiter une faille de ce côté-ci.
Vos prisonniers ? Ne vous offensez pas mais j’ai également pour ordre de capturer et d’amener l’homme se nommant Thorondhor donc nous irons ensemble. De plus votre escouade est bien réduite et les environs ne sont pas sûrs si vous les emmenez seule. Nous allons les emmener dans le grand hall où ils seront interrogés par nos supérieurs respectifs, le gouverneur souhaitera sans doute être informé rapidement et les voir en personne.
Comment refuser? La Garde Humaine avait suffisamment de différents avec l'Elfique pour le moment, cette elfe semblait en être aussi consciente qu'elle. D'ailleurs, aller chez le gouverneur, ce politicien vendu, ne lui faisait pas peur: c'était le capitaine des elfes qu'elle craignait: comme la plupart des elfes de la région, loyal, incorruptible, trop fier pour se plier aux vues des gens aux projets comme ceux de Mer'Shalk. Quant au commandant censé diriger et coordonner les deux gardes, le Seigneur Mer'Shalk avait annoncé qu'il s'en chargerait. Toutefois, elle aurait préféré pouvoir agir selon son plan. Mais elle n'avait plus le choix. Elle acquiesça donc:
Soit! Allons-y. Bien que je n'ai pas d'ordres à recevoir d'une elfe non plus... Mais n'oubliez pas de remplir le rapport de votre intervention, c'est important pour l'adminitration. Sitôt là-bas, il faudra nous hâter de faire envoyer des secours à nos blessés. Allons-y, sans plus tarder.
Venez, vous-autres, on emmène l'elfe-renarde avec l'aigle, sans les attacher, et on suit Gmenora, ajouta-t-elle à l'adresse des quelques hommes encore valides. Elle emboîta le pas à l'elfe, mais la rage au cœur.
 

Thorondhor

Élève assidu
Thorondhor hocha la tête.

*Bien, au moins, la garde elfique semble valoir mieux que la garde humaine ! *

Il s’était habitué à sa blessure à l’épaule, et ce n’était plus la souffrance aigüe d’avant, mais une douleur sourde. Si son aile n’eut pas été pendante le long de son bras, il ne l’aurait pas crue en si mauvais état. Une lame lui avait éraflé le cou, et du sang lui coulait dans le dos. Sa cuirasse avait piteuse allure à présent, bosselée et couverte de zébrures. Les autres coups n’étaient que des égratignures sans aucune importance pour le Roi Aigle. Il sourit à la question de la garde elfe :

Ne vous inquiétez pas pour moi, Dame Elfe, c’est mon aile, et non mes pattes, qu’ils ont touchée. C’est avec plaisir que je vous suivrais donc chez vos supérieurs. Et à ces paroles, il regarda l’humaine non sans insistance moqueuse. J’espère que ce malentendu sera vite réglé. Il me tarde de regagner mes aires.

Il la suivit donc. La différence entre les quartiers populaires et les quartiers restaurés était frappante. Les bâtisses sordides avaient fait place à de beaux monuments, les pavés de la route étaient droits et réguliers, l’atmosphère moins pesante. Plus ils se rapprochaient du centre, plus les rues semblaient claires et paisibles. Leur cortège étrange provoquaient la surprise des passants. L’elfe de Wieryn regardait autour d’elle avec étonnement, sans doute en oubliant un peu dans quelle situation elle était *Malgré ce que j’ai dit, quoique sûr de mon bon droit, je crains que tout ne soit pas si simple. Tout ceci est si étrange… * Bientôt, ils arrivèrent devant un portail orné d’un écriteau neuf, avec marqué : « Commanderie de Minas Elenar ».

Thorondhor savait que ce nom-là, dans ces régions, signifiait que le bâtiment était à la fois le siège du Grand Quartier Général /Poste de Garde des Miliciens et de l’Hôtel de ville. Les gardes passèrent en tête de notre groupe, et l’on s’arrêta devant la sentinelle de la grille, qui était un Humain.
 

DeletedUser

Tandis que leur étrange cortège arrivait à destination, Weldan, plutôt amusé malgré tout, repensait aux événements récents.
*Quand ce n'est pas mon instinct chevaleresque ou mon instinct de chasseur qui me mettent dans le pétrin, ce sont les deux réunis!* s'amusa-t-il.
Il n'était cependant pas inquiet, certes cette histoire ne le concernait pas alors qu'il s'y était mêlé, mais ses instincts si pénibles soient-ils ne l'avaient jamais trompés.
Et il sentait qu'il se tramait dans cette villes des choses étranges qui n'allaient pas tarder à affecter leur petite troupe, ce qui par pure curiosité, l'incitait à rester et de son plein gré.
Aussi, resta-t-il muet, un sourire au lèvre, et attendit-il la suite des événements.

*Je suis sûr que si je demandais à cette garde elfe de partir, elle accepterait. Alors pourquoi diable le faire?* Ricana-t-il en son for intérieur.
Puis, portant son attention sur la deuxième garde, humaine, elle, il se tendit un peu.
Celle là le dérangeait. Il ne saurait dire pourquoi, mais quelque chose dans son regard lui inspirait la plus grande méfiance.

Il nu cependant pas le temps de poursuivre son analyse de cette étrange femme car ils arrivèrent apparemment à leur destination quand les portes de la "Commanderie" furent en vue.
 
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DeletedUser

Le temps du trajet avait été pour la renarde comme une sorte de transformation irréelle, presque magique. D'un quartier sombre, malfamé, qui inspirait la crainte et le dégoût, ils passèrent à un quartier brillant, lumineux, vivant, et chaleureux. Pour un peu, elle en aurait oublié tout ce qu'elle venait de vivre, tant la surprise était grande pour elle; elle qui n'avait jamais connu que des huttes tissées dans la forêt et l'humidité des cachots. Elle avait la bouche légèrement entrouverte, les yeux écarquillés et elle fut comme attirée par ces décors luxuriants et ces couleurs vives. Pour un moment, ses yeux ne reflétaient ni la haine, ni la douleur, ni le vide qu'ont gravées en elle ces dernières semaines. Tenant difficilement en place, malgré sa grande fatigue, elle arborait une mine ébahie et il lui semblait que tout ceci n'était qu'un étrange rêve issu du fruit de son imagination. Cependant, tout rêve a une fin, et aussi curieux que ce monde puisse être, il est des réalités qui ne sauraient disparaître...

Ils venaient d'atteindre la Commanderie. La jeune elfe ne savait pas ce que "commanderie" voulait dire, mais sentant les autres se raidir à la vue du bâtiment, elle comprit que cette étape serait cruciale pour elle et que cet endroit était important. Les portes étaient gigantesques, prêtes à avaler la petite troupe.
*Si elles pouvaient n'avaler que la femme-serpent... *pensa-t-elle intérieurement en regardant non sans hostilité sa "grande amie". Inconsciemment, elle cherchait à se rassurer en pensant cela et à oublier ses propres craintes. Elle lança discrètement un petit regard à Thorondhor, qui se tenait droit et fier, malgré ses blessures, et reportant ses yeux sur les portes, elle déglutit. Tachant de faire preuve de courage, elle se redressa, un air déterminé sur son visage marqué par la fatigue, prête à affronter le destin qui les attend derrière ces portes.
 

DeletedUser1814

La petite troupe était rapidement arrivée devant la commanderie. Situé au centre d’une place pavée où se mélangeaient toutes les races, cet imposant bâtiment était reconnaissable entre mille. Le trajet s’était déroulé sans encombre et chacun était resté silencieux.
Devant la grille un garde humain fit signe à la troupe de s’immobiliser. L’elfe s’avança vers lui et s’adressa à lui en regardant la garde humaine puis leurs accompagnants.


Nous souhaitons une audience dans le grand hall, nous avons avec nous l’homme-aigle que la commanderie recherche.

Le garde détailla tout le groupe en s’attardant plus que de coutume sur Thorondhor et son amie elfe avant de se retirer pour leur laisser le passage libre. Il murmura quelque chose à un second homme qui se hâta de partir en direction du grand hall.

Le conseil va être averti,… Vous pouvez passer…

Lorsqu’ils pénétrèrent dans l’enceinte l’atmosphère relativement calme qui régnait sur le groupe devint plus pesante. Gmenora pris automatiquement la direction du grand hall d’où provenaient déjà de grandes exclamations preuves des dialogues houleux et tendus qui devaient s’y tenir. Plusieurs allées de gardes les regardèrent passer. On entendait quelques chuchotis derrière eux mais l’archère ne prêtait pas d’attention à ces murmures. En entrant dans la pièce elle repéra rapidement son supérieur direct aux prises avec son équivalent humain.

Dès l’instant où ils furent dans la pièce le brouhaha ambiant se fit plus discret. Les personnes regardaient et détaillait la petite troupe, y compris le supérieur de l’elfe dont la moue tout d’abord sceptique se transforma rapidement en une expression plus inquisitrice qu’autre chose. Nul doute que tous ne s’attendaient pas à voir autant de monde d’horizons aussi divers que variés venir à eux suite à la chasse à l’homme qui venait de se dérouler. Gmenora poussa un soupir en imaginant l’interrogatoire qu’on allait lui faire subir d’ici quelques minutes. Elle jeta un coup d’œil au groupe puis se décida à prendre la parole.

Mes seigneurs, nous amenons devant vous Thorondhor, le roi aigle que vous avez fait chercher dans toute la cité ainsi que son amie,
dit-elle en s’inclinant devant le conseil.

L’elfe avait préféré parler également au nom de la garde humaine qui les avait accompagné, elle ne voulait pas qu’on lui reproche de s’octroyer le mérite de cette capture surtout qu’il n’y avait selon elle pas de mérite à capturer un homme blessé.

Nous avons trouvé ces personnes dans la vieille cité près de l’auberge désaffectée, l’homme aigle ci-présent est blessé et aurait besoin de soins avant d’être interrogé.

Elle fit quelques pas de côté pour laisser s’avancer les autres, son travail était à présent fini mais elle avait le sentiment que cette histoire ne s'arrêterait pas là.
 

DeletedUser

La vue de la Commanderie lui redonna courage. Si seulement le Conseil pouvait faire emprisonner l’Aigle, il lui serait facile, alors, de récupérer l’évadée…

Les grilles de la Commanderie étaient gardées par un garde humain, qui, la reconnaissant, la salua. Elle réprima un sourire satisfait : *Puisqu’il est là, cela va m’éviter de perdre mes prisonniers de vue, le temps de régler l’affaire de l’escouade décimée*

Au passage, elle glissa donc à l’oreille de l’homme : Mes hommes ont été attaqués devant l’auberge désaffectée du Mustang Noir, secteur Sud, dans les Vieux Quartiers. Préviens un sergent d’envoyer des secours, il y a des blessés, c’est urgent.

Le Gand Hall… Combien de fois était-elle entrée là ? Assez souvent pour bien en connaître l’ambiance habituelle. Or, ce jour-là, elle était tout, sauf ordinaire. En passant, elle vit le capitaine de la garde elfique traiter celui de la garde humaine d’irresponsable, lequel rétorqua en le qualifiant d’incompétent. Elle en déduisit que

Mais déjà, l’elfe s’avançait :

Mes seigneurs, nous amenons devant vous Thorondhor, le roi aigle que vous avez fait chercher dans toute la cité ainsi que son amie.

A ces mots, elle blêmit : le conseil prendrait-il la déclaration au sérieux ? Bien qu’elle l’ait insulté, la dignité royale, à laquelle pas même le gouverneur pouvait prétendre, était un symbole puissant, et l’amitié d’un roi, fût-ce un aigle, pouvait tout de même, dans ces milieux-ci, protéger la captive…

Nous avons trouvé ces personnes dans la vieille cité près de l’auberge désaffectée, l’homme aigle ci-présent est blessé et aurait besoin de soins avant d’être interrogé.

Là, elle sourit avec férocité :

*A mon tour !* Et elle s’inclina avec déférence.

Que Son Excellence le Gouverneur me pardonne, et excusez-moi, Seigneurs Conseillers, mais j’ai des précisions à ajouter à ce rapport, quelque peu incomplet (ce n’est pas surprenant, chez la garde elfique, sans vouloir offenser son Capitaine). Mais mon escouade de recherche a été véritablement assaillie par cet aigle, et sa prétendue amie a, j’en ai peur, tué l’un des nôtres… Jugez de leurs intentions pacifiques.

En outre, ils ont reçu l’aide d’un mystérieux mage elfe, qui a disparu de façon étrange, et d’un humain vraisemblablement chasseur, qui accompagnait la Garde Elfe Gmenora. Je demande qu’on enferme cet homme, et qu’on lance un avis de recherche sur l’elfe-enchanteur.

Elle marqua une pause, pour mieux juger de l’effet produit. Le gouverneur semblait pensif, le Capitaine elfe exaspéré *Penser à le remplacer, trop dangereux*, un gros négociant complètement ennuyé de l’affaire, deux autres marchands très préoccupés, bref, les débats risquaient d’être d’une grande animosité.

Le Gouverneur s’avança, et dit :

Merci bien, tant à la Garde Humaine qu’à la Garde Elfique. A présent, passons dans la Grande Salle à côté pour les interrogatoires. Mais en attendant, mettez tous ces prisonniers au cachot, cellule d’attente d’interrogatoire. Qu’on y soigne peut-être l’Aigle. Pour le moment, tous les Membres du Conseil ne sont pas présents. Ainsi, il manque notre Commandant en chef de la Garde de la Cité. Il faut également envoyer chercher le Seigneur Mer’Shalk, que nous avons élu à la presque unanimité membre honoraire du Conseil, pour tout ce qu’il a contribué à accomplir pour la plus grande gloire de notre ville ! Allez, faites. Vous, Conseillers suivez-moi.

Elle s’inclina à nouveau, et sourit ironiquement à la garde elfe :

Bien, il sera fait selon vos ordres. Je pense que Gmenora, qui m’a déjà aidée pour cette capture, m’aidera volontiers.

Puis, poussant devant elle avec rudesse l’elfe changeforme, qui lui échappait toujours temporairement, mais pas pour longtemps, elle se dirigea vers les petits cachots près de la salle des interrogatoires.
 

DeletedUser360

Dela apparut. Il comprit tout de suite qu'il avait raté...la fatigue, certainement. Il était partit le matin, et est apparu le soir. Il devait s'être trompé et était resté trop longtemps en transition. * Très mauvais, ça...il faudra que je me réexerce à tête reposée * Du coup, Dela était d'une humeur massacrante. * Bon, au moins je suis là où je voulais... * Il était à la foire de la ville, et se dirigea vers un petit groupe qui jouait à quelques jeux pouvant vider les poches des quelques piécettes qui y étaient. Dela allait se prêter à son activité favorite : ruiner les voleurs qui trichaient en proposant des jeux truqués. Dela ne se voyait pas comme un justicier, non...il s'amusait. Et il était très bon pour repérer les tricheurs, en faisant au pire usage de la magie.
- Alors ? Où qu'il est mon roi de cœur ? Il est là, peut-être...où là ! allez, jouez, pariez !
Plusieurs joueurs posèrent des pièces, tous sur la même carte. Le maitre de jeu répondit :
- Les jeux sont fait ? Très bien, vous vous êtes trompés. Le vrai roi de cœur est...Dela avait vu. Il trichait. Dela se concentra. Le maitre de jeu, pensant qu'il avait fait assez durer le suspense, s'apprêta à retourner une carte. Dela transforma toutes les cartes en huit de pique, pour que la confusion soit plus grande.
- là ! Le maitre de jeu retourna un huit de pique. Non, là ! Il retourna la deuxième carte, celle sur qui personne n'avait parié, et révéla un autre huit de pique. Que ce passe-t-il !?
Les joueurs, impatients, retournèrent la troisième carte, sur laquelle ils avaient parié. C'était un troisième huit de pique. Le maitre de jeu jugea bon de fuir, et les joueurs de le poursuivre. Dela riait à gorge déployée. Il partit, fier de lui et se dirigea vers un marchand d'armes. Il attrapa quatre dagues, un arc, quelques flèches, les déposa sur le comptoir et paya. Il mit une dague dans son fourreau, une dans chacune de ses bottes et une dans une poche cachée qu'il avait cousue il y a quelques temps dans sa tunique. Il passa l'arc en bandoulière et rangea les flèches.
* Très bien. La chasse à l'homme peut commencer ! *
 
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DeletedUser1814

L’elfe se serait doutée que la garde humaine allait compléter à sa façon son rapport, elle réprima un soupir. Elle devait avoir une attitude irréprochable face au conseil, son supérieur ne laisserait rien passer.
Elle ne put s’empêcher de scruter le regard de celui-ci pour tenter de déceler ce qu’il avait à l’esprit. Apparemment la véhémence dont faisait preuve la garde ne lui plaisait pas plus qu’à Gmenora. Son visage se ferma cependant lorsque le gouverneur prit la parole.


Le choix d’emmener les prisonniers au cachot avant de les interroger ne l’étonnait pas. Elle fut en revanche surprise de constater que le chasseur était maintenant considéré comme prisonnier également.
D’ordinaire on savait accueillir les visiteurs… Les règles d’hospitalité ont-elles tant changées ? Pensa-t-elle.
Nouvelle étonnement lorsque le gouverneur annonça la nomination du Seigneur Mer’Shalk comme membre honoraire. Depuis quand pouvait-on entrer au conseil pour quelques « bonnes actions » ? Il est vrai que ce seigneur avait réussi à s’attirer l’admiration de quelques influents, et ce en peu de temps, mais sa nomination restait une surprise. Le visage de plus en plus fermé de son supérieur indiquait à Gmenora d’où devait probablement venir la « presque » unanimité.
Il faudra que je me renseigne rapidement sur ce sujet…
Mais pour l’heure elle comptait intervenir en faveur du chasseur. Elle s’avança pour prendre de nouveau la parole avant de se raviser. Son supérieur la regardait à présent les sourcils froncés, il n’allait pas tolérer qu’elle remette en question la décision du gouverneur. Elle fit une moue contrariée avant de s’incliner à son tour tandis que les membres du conseil se dispersaient.

Bien monseigneur… Puis en s’adressant à la garde sans grand effort pour paraître polie. Dans ce cas allons-y…

Alors qu’elle se mettait en marche vers les cellules son supérieur l’interpela discrètement.

Rejoignez-moi dans la salle de garde sitôt ces individus placés en cellules.

Je… Certainement monsieur…

Le ton qu’il avait pris ne laissait pas de place à la discussion. Il se tourna et rejoignit rapidement ses semblables alors que la jeune elfe était en pleine perplexité.

Elle rejoignit quand à elle le petit groupe que la garde humaine menait avec empressement. Les cachots étaient proches de la grande salle, de petites cellules sombres et individuelles avec un ameublement plus que sommaire. Les prisonniers emmenés ici habituellement n’étaient sensés y rester que le temps que vienne leur interrogatoire. Gmenora salua les deux gardes chargés de surveiller l’entrée des cellules.

L’un de vous peut-il aller chercher de quoi soigner et bander l’épaule de cet homme ? Leur demanda-t-elle en faisant signe aux prisonniers d’entrer dans les cellules.

C’est ici que nos chemins se quittent, puisse les heures qui viennent amener toute la lumière sur votre histoire, puis en s’adressant au chasseur, Je vous remercie pour l’aide que vous m’avez fournie, j’appuierai en votre faveur auprès de mon supérieur.

Elle se recula pour que le garde puisse refermer les portes et se tourna vers la garde humaine.

Je me vois dans l’obligation d’abréger notre « collaboration », des affaires m’appellent ailleurs. Veuillez m’excuser.
 

Thorondhor

Élève assidu

Thorondhor avait regardé le gouverneur avec calme, et dévisagé tous ces conseillers *
Rien avoir avec les Aigles qui m'entourent à l'ordinaire!*

Il était droit, le regard fier, et impassible, les bras croisés et regardant droit dans les yeux ces regards mi- intrigués, mi- accusateurs. Le rapport de l'elfe Gmenora l'impressionna favorablement. Clair, précis, impartial, plein de justesse. En revanche, l'intervention de la garde humaine le fit frémir intérieurement. Quoique juste lui aussi, son propos avait quelque chose d'insidieux, de fourbe. Néanmoins, il accepta d'être emmené au cachot et d'y attendre, bien qu'il devinait aisément la réticence de ses deux compagnons d'infortune. Il ne prononça pas un mot, se drapant dans son attitude hautaine comme une protection qui l'écartait du danger.

Alors que la garde humaine s'approchait de La Renarde, un homme brutal posa la main sur son épaule pour l'emmener au cachot. Un cri de douleur faillit s'échapper de son gosier. Il lui semblait que l'homme faisait exprès d'appuyer. Des ombres apparaissaient dans sa vision. La douleur montait en intensité, et il était comme paralysé*
Non pas maintenant! Dans les cachots peut-être, mais je ne veux pas perdre la face devant le Conseil…*

Au prix d'un immense effort sur lui-même, il reprit contrôle de lui-même, et envoya une bourrade au garde, qui lâcha prise après quelques secondes. L'elfe, qui marchait en tête, n'avait rien remarqué.

On sortit de la grande salle.
Les cachots étaient proches, à une ou deux volées de marche tout au plus.Deux gardes étaient chargés de surveiller l’entrée des cellules, qui étaient pour certaines déjà occuppées. Par Bonheur, on les mt dans des cellules adjacentes: ainsi, ils pouvaient se parler à travers les barreaux... De toute façon, les deux gardes n'avaient pas l'air de prêter une attention excessive aux captifs. En entrant dans celle qui lui était désignée, il enendit:


L’un de vous peut-il aller chercher de quoi soigner et bander l’épaule de cet homme ?
Un garde grogna quelques paroles incompréhensibles, et sortit. Gmenora, avant de sortir derrière l'humaine, se tourna vers eux:
C’est ici que nos chemins se quittent, puisse les heures qui viennent amener toute la lumière sur votre histoire, puis en s’adressant au chasseur, Je vous remercie pour l’aide que vous m’avez fournie, j’appuierai en votre faveur auprès de mon supérieur.

La porte du couloir se referma. Le garde qui restait était un humain. Il déclara, courtois mais menaçant:

Les prisonniers ne sont pas autorisés à conserver leur armement ici. Remettez-moi immédiatement ce qu'il vous resterai avant que je ferme vos cellules. Ne tentez pas de résister, il y a une compagnie entière dans la pièce d'à côté.

Thorondhor désagrafa sa cape, et commença à ôter son armure, que le garde, un homme au visage honnête mais bourru, regardait avec insistance. Ce ne fut pas long. On lui arracha presque sa cuirasse, et la dague qui pendait à sa ceinture. Peu après, un elfe entrait, qui devait être le guérisseur. Il vint dans la cellule de l'Aigle, et examina, sans douceur, ses plaies. Il les banda en quelques gestes secs et presque brutaux, et passa dessus un baume elfique. Les brûlures s'estompèrent. Il n'eut pas un regard pour le blessé, et sortit, visiblement irrité d'avoir été dérangé, et pressé de repartir.
Thorondhor se tourna vers le cachot de la Renarde:

Je suis désolé de vous avoir reconduit dans un nouveau cachot... Mais j'espère que ce ne sera que temporaire, et bientôt nous serons libres, s'il plaît à Illuvatar!
Ensuite, il parla pour l'une des premières fois au chasseur:
Je suis désolé de vous causer autant d'ennuis. Je vous jure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous sortir le premier d'ici, quand bien même je devrais y rester! Car vous nous êtes venus en aide, alors que vous ne nous connaissiez pas! Qui êtes vous, Seigneur inconnu? vos actes révèlent un homme de valeur, et de grande noblesse., et j'aurais plaisir à mieux vous connaître...
Mais à cet instant, il entendit une voix qu'il reconnut dans les couloirs. Au même instant, la porte s'ouvrait justement sur la relève. Alors, Thorondhor le vit, et l'appela.
Lieutenant Farëanor! Que faites-vous ici?
L'autre, surpris, s'élança dans la pièce, et courut droit aux cachots, repoussant sans même s'en rendre compte les gardes qui tentaient de s'interposer entre lui et son Roi.
Mon Roi? Thorondhor? Mais, vous êtes vivant?
 
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*Quel endroit gigantesque....*
Telle fut la première pensée de la renarde quand ils eurent pénétré le Grand Hall. Puis l'elfe-archère prit la parole. Elle sentait que leur sort reposait sur ses mots, et se tue pour mieux être à l'écoute, se raidissant et serrant involontairement les poings.
Pendant son rapport, la renarde remarqua le regard appuyé de l'un des hommes du conseil, un elfe. Intriguée elle le dévisagea mais aussitôt, il détourna son regard d'elle.

*étrange... * pensa-t-elle, sceptique. De nature méfiante, son séjour à Minas Elnar ne lui avait pas arrangé son caractère...

Mes seigneurs, nous amenons devant vous Thorondhor, le roi aigle que vous avez fait chercher dans toute la cité ainsi que son amie

Extirpée de ses pensées du fait qu'on parlait d'elle, elle se redressa brusquement et décida de ne pas y prêter attention. *Il y a plus urgent, pour l'instant...* Elle serra les dents, et à cette pensée se reconcentra sur la jeune elfe qui termina sur ces mots :

Nous avons trouvé ces personnes dans la vieille cité près de l’auberge désaffectée, l’homme aigle ci-présent est blessé et aurait besoin de soins avant d’être interrogé.

Ce fut au tour de la femme-serpent de faire son rapport... La jeune elfe savait que tout ce qui sortirait de sa bouche, tel un venin mortel, viserait à leur nuire... Elle avait également la désagréable sensation que cette vipère attendait quelque chose d'elle. Sentiment fondé, infondé? En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'elle lui hérisse le poil.


Vint ensuite un moment important : la réponse du gouverneur.

Merci bien, tant à la Garde Humaine qu’à la Garde Elfique. A présent, passons dans la Grande Salle à côté pour les interrogatoires. Mais en attendant, mettez tous ces prisonniers au cachot, cellule d’attente d’interrogatoire. Qu’on y soigne peut-être l’Aigle. Pour le moment, tous les Membres du Conseil ne sont pas présents. Ainsi, il manque notre Commandant en chef de la Garde de la Cité. Il faut également envoyer chercher le Seigneur Mer’Shalk, que nous avons élu à la presque unanimité membre honoraire du Conseil, pour tout ce qu’il a contribué à accomplir pour la plus grande gloire de notre ville ! Allez, faites. Vous, Conseillers suivez-moi.

A l'entente de ces deux mots, la voix du gouverneur se fit de plus en plus lointaine. Un frisson parcoura son corps tout entier, et ses mains se mirent à trembler. Le cauchemard recommençait. Encore. Elle n'entendit ni la voix de l'elfe-archère ni celle de la femme-serpent, et ne réagit même pas quand cette dernière la bouscula rudement : elle était en état de choc.
*Non... Non... Je vous en prie, ne m'emmenez pas là-bas... pas là-bas...!*
Aucun son, aucun cri ne sortait, tant le choc était grand. Elle n'avait même plus assez de force pour se débattre. Seuls ses yeux parlaient pour elle, et on n'y lisait qu'un profond désespoir et une angoisse indiscible. Une deuxième fois, c'était trop dur à avaler.
Elle ne reprit ses esprits qu'une fois enfermée dans sa cellule, grâce à la voix de l'elfe-archère :

C’est ici que nos chemins se quittent, puisse les heures qui viennent amener toute la lumière sur votre histoire,
puis elle s’adressa au chasseur, Je vous remercie pour l’aide que vous m’avez fournie, j’appuierai en votre faveur auprès de mon supérieur.

La renarde s'élança contre les barreaux pour tenter d'appeler l'efle-archère qui déjà s'éloignait. Elle passa son bras entre les barreaux, pour la retenir, mais en vain. La porte se referma sur eux et seul le silence demeurait. Son bras se baissa lentement, elle s'assit, croisa la tête entre ses jambes, et resta prostrée dans cette position jusqu'à ce que Thorondhor lui adresse la parole, bien qu'elle l'ignora. *Libre...?* ce mot réveilla en elle, ce sentiment qu'elle avait dans les cachots la première fois. *S'il plait à Illuvatar? Qui est-ce? Pourquoi ma liberté devrait-elle dépendre de quelqu'un d'autre que moi?!* Oui, c'est ça. Cette rage sourde qui vous prend les tripes... Elle l'avait presque oubliée. Résolue, la jeune elfe se redressa, prit sa forme de renard et s'élança contre les barreaux, fonçant dessus, comme si à force elle réussirait à les briser. Elle continua ainsi pendant une dizaine de minutes. Puis, à bout de forces, l'animal s'étendit dans un coin, attendant de récupérer assez pour pouvoir recommencer. Elle faisait peine à voir : ses côtes étaient déjà trop apparentes et son poil roux terni par les épreuves, n'avait plus sa beauté d'avant. Sans compter les bleus qu'elle venait de se faire.

Si elle retrouvait la liberté un jour, elle aurait besoin de temps pour se remettre de ces épreuves.
 
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Il en était encore en colère même quand la silhouette svelte de l'elfe eu disparue de son champs de vision.
Pourtant, tâchant de n'en laisser rien paraître, il s'assit dans sa cellule et appuya son dos contre la roche froide de la paroi derrière lui.
*
J'appuierai en votre faveur auprès de mon supérieur .. Il y a intérêt oui! Ce n'est pas mon premier séjour en prison et je doute que ce soit le plus long, mais je n'ai absolument pas de temps à perdre à moisir ici, ne serais-ce que quelques nuits! Si ça doit s'éterniser, je m'évaderais.*
D'ailleurs, inconsciemment, il commençait déjà à tenter de mettre un visage sur le bruit de chaque démarche sur le sol, à noter les heures de relèves, le temps des rondes .. S'en apercevant il se surprit à rire doucement, *Voilà où elle te conduis ta foutue curiosité! Mais soit, laissons sa chance à l'elfe, après tout, ce n'est pas mon genre de faire confiance, mais elle ressemble à peu près à ce que j'étais il y a quelques années.*

Sur ces réflexions intérieures, il reposa sa tête contre le mur où il était adossé et décida en fermant les yeux , de s'accorder un petit somme -tout en restant aux aguets- .
Cependant, alors qu'il glissait dans le sommeil, une voix le ramena dans la cellule, c'était la créature qu'il avait pistée avec la garde.

Je me nomme Weldan, quand à vos excuses je les accepte, je suis le seul responsable de ma condition ne vous en faites pas.
Pour le reste, j'avoue avoir croisé pas mal d'humanoïdes en ce monde , mais vous êtes bien le premier de votre espèce à croiser mon chemin, parlez moi donc de vous!

Ma propre histoire est longue et je refuse tout simplement de la raconter sans une bonne choppe devant moi, Lui répondit-il avec un sourire désabusé.
 
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Elle n’était pas allée bien loin, après être sortie des cachots. Dans le corps de garde des Humains, il y avait une petite pièce d’où l’on pouvait entendre tout ce que les prisonniers pouvaient dire ou faire. Parfois, cette méthode était infiniment plus constructive que ces interrogatoires. Evidemment, la garde elfique n’avait pas été informée, sans quoi, ses chefs auraient sûrement dénoncé de telles méthodes. Aussi ne retint-elle pas Gmenora qui s’éloignait rejoindre son supérieur.

Elle s’assit donc dans un coin, l’oreille tendue vers l’ouverture qui permettait d’écouter tranquillment les détenus

Elle reconnut la voix claire de l’aigle :

Je suis désolé de vous avoir reconduit dans un nouveau cachot... Mais j'espère que ce ne sera que temporaire, et bientôt nous serons libres, s'il plaît à Illuvatar!

*S’il parle de l’esclave, il peut toujours espérer*

Elle entendit des bruits sourds et furieux de corps jeté contre les barreaux :

*De deux choses l’une : ou les elfes de garde les maltraitent, ou il y en a un qui essaye de s’évader en se jetant sur de barreaux d’acier ! Dans les deux cas, c’est idiot.*

Je suis désolé de vous causer autant d'ennuis. Je vous jure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous sortir le premier d'ici, quand bien même je devrais y rester! Car vous nous êtes venus en aide, alors que vous ne nous connaissiez pas! Qui êtes vous, Seigneur inconnu? vos actes révèlent un homme de valeur, et de grande noblesse., et j'aurais plaisir à mieux vous connaître...

*Ça devient intéressant…*

Mais, alors que l’homme n’avait pas encore répondu, un bruit de porte *la relève*, et de pas précipités, une bousculade, des cris :

Lieutenant Farëanor! Que faites-vous ici?

Mon Roi? Thorondhor? Mais, vous êtes vivant?

Elle ne comprit pas ce qu’il se passa. La voix de l’homme emprisonné *Celui qui a essayé de me tuer* s’élevait à son tour :

Je me nomme Weldan, quand à vos excuses je les accepte, je suis le seul responsable de ma condition ne vous en faites pas. Pour le reste, j'avoue avoir croisé pas mal d'humanoïdes en ce monde , mais vous êtes bien le premier de votre espèce à croiser mon chemin, parlez-moi donc de vous! Ma propre histoire est longue et je refuse tout simplement de la raconter sans une bonne choppe devant moi.

Maùrel était de plus en plus intriguée :

*Donc, si l’aigle et le chasseur discutent, c’est l’elfe qui se précipite sur les barreaux… Rien à attendre de ce côté.

En revanche, le chasseur refuse d’en dire plus, et va faire parler l’aigle. Mais qui est ce Farëanor ? Pourquoi l’Aigle ne serait pas vivant ? Est-ce qu’il y a un lien avec l’ordre insensé qu’a donné le lieutenant, en tirant sur l’Aigle ? *

Elle ressentit une espèce d’inquiétude, un malaise inexpliquable. Seul Mer’Shalk aurait pu soudoyer un lieutenant pour assassiner un voyageur de cette importance. Pourtant, il s’était désintéressé de cette affaire. Qui, alors ?
 
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Sitôt sortie l’elfe repensa aux mots de son supérieur… Il semblait perturbé voir même soucieux en lui parlant et laisser transparaître de tels sentiments n’était pas dans son habitude. Elurin était un homme très expérimenté au combat comme en politique qui avait acquis depuis longtemps le respect de ses semblables elfiques. Gmenora le savait sage et réfléchi même si elle trouvait qu’il manquait de la fougue qui l’avait animé autrefois.

Elle l’avait rencontré il y a longtemps lorsqu’elle vivait encore parmi son peuple en forêt de Feldral. Elurin l’avait interpellée un jour alors qu’elle s’entrainait au tir et lui avait conseillé de rejoindre la garde elfique de Minas Elenar. Il lui avait assuré que ce serait une expérience très formatrice pour elle qui n’avait que très peu connu le monde extérieur à sa cité.

Alors qu’elle marchait dans les couloirs de la commanderie elle se remémora quelques bribes de sa première aventure hors des murs de sa cité d’origine. Un souvenir douloureux se fraya un chemin jusqu’à ses pensées. Elle secoua la tête nerveusement pour l’en chasser. Déjà la porte de la salle de garde elfique apparaissait à l’angle du couloir. Elle pénétra dans la salle où Elurin l’attendait déjà. Il lui tournait le dos et semblait perdu dans ses pensées en regardant une vieille toile tissée accrochée à l’un des murs qui retraçait l’une des plus brillantes victoires passées de Minas Elenar.

Vous vouliez me voir Monsieur…

Nous allons au-delà d’une période bien sombre pour notre cité…
Il observait toujours cette toile et elle ne savait pas si sa réplique lui était destinée ou non…

Monsieur j’aurais souhaité vous parler de la mise en cellule du chasseur qui m’a accompagné dans mes recherches..

Vous me ferez part de vos tergiversions plus tard Gmenora.
Il venait de se retourner et la fixait à présent. Connaissez-vous Grand Cerf ?

Je.. Euh.. Non Monsieur qui est-ce ?

Il règne ou plutôt régnait je le crains, sur la forêt de Wieryn. Nous avons vécu et survécu à de nombreuses aventures ensembles…. Voilà plusieurs semaines que je n’ai plus eu de nouvelles de lui.

Plusieurs semaines ? Avec votre respect, il est possible qu’il ait entrepris un voyage ce qui justifierait qu’il ne vous ait pas encore répondu.

C’est ce que j’ai pensé aussi au départ jusqu’à il y a quelques minutes.

Que voulez-vous dire ?

La jeune elfe qui accompagne le roi aigle faisait parti de son peuple et sa présence ici me pousse à imaginer le pire.

Vous la connaissez également ? Mais pourquoi n’êtes-vous pas intervenu lors de notre audience ? Elle s’était peut-être laissée emportée avec cette dernière phrase… L’intonation de son supérieur était plus sèche tout à coup.

J’apprécie votre aplomb Gmenora et vous le savez, mais j’aimerais que vous surveilliez votre ton en ma présence… Je ne connais pas cette jeune femme, du moins pas personnellement mais mon ami m’en a très souvent parlé, elle était comme une fille pour lui. Son état de santé est préoccupant et elle n’a aucune raison de se trouver ici si loin de son peuple dont je suis encore sans nouvelles.

Vous pensez qu’il aurait pu arriver quelque chose en Wieryn ?

Je ne peux rien dire pour le moment mais j’ai fait partir plusieurs lettres pour tenter d’en savoir plus sur cette situation. En attendant je vous demande de faire preuve de la plus grande vigilance concernant cette affaire. J’aimerais également que vous vous assuriez que rien ne soit tenté contre cette jeune elfe et cet ordre est personnel Gmenora j’insiste sur ce fait…

Bien Monsieur… Beaucoup d’informations se bousculaient dans sa tête.

Je dois vous laisser, le conseil doit être réuni à présent.

Certainement Monsieur… Pourrais-je seulement tergiversez quelques instants de nouveau…

Un rictus se forma sur le visage de son supérieur avant qu’il ne l’interrompt.

Oui, je veillerais à ce que la situation de votre acolyte soit rectifiée. Vous aurez quelques explications à me faire part à ce sujet quand nous en aurons fini avec tout ceci.

Sur ces mots il se mit en marche hors de la salle, on pouvait entendre ses pas s’éloigner quand la porte se referma derrière lui. Gmenora laissa échapper un soupir.
 

Thorondhor

Élève assidu
Les paroles de Farëanor lui firent l’effet d’une bombe. Tout s’était passé très vite, et apparemment, ses compagnons de cellule n’avaient pas eu le temps de réaliser ce qu’il s’était produit.
Attends, murmura Thorondhor audit lieutenant Farëanor. Occupe-toi des gardes, ils arrivent.
En effet, les gardes l’apostrophaient, et le tiraient en arrière. Avec forces getses et paroles, il entama une discussiondes plus âpres avec eux.

Mais l’aigle ne regardait déjà plus. Dans la cellule d’à côté, le Chasseur, comme il l’avait surnommé, répondait déjà à sa question :
Je me nomme Weldan, quand à vos excuses je les accepte, je suis le seul responsable de ma condition ne vous en faites pas.
Pour le reste, j'avoue avoir croisé pas mal d'humanoïdes en ce monde , mais vous êtes bien le premier de votre espèce à croiser mon chemin, parlez moi donc de vous!

Ma propre histoire est longue et je refuse tout simplement de la raconter sans une bonne choppe devant moi,
Throrondhor, malgré la gravité de la situation, sourit.

Je vous le jure, quand nous sortirons de là, je vous payerais une tournée, et même plus, pour entendre votre histoire ! Quand nous serons sortis…

Dans la cellule d’à côté, la jeune elfe de Wieryn semblait complètement affolée par la situation. Il entendait des coups sourds, et, sans savoir pourquoi, ressentait un pincement au cœur à chaque choc, comme s’il devinait la douleur et la détresse de la pauvre renarde. Il détourna la tête, et commença :
La mienne est bien brève, car ma vie n’est pas bien longue.
Je suis le Fils de Sarthron, dit « Le Voyageur », Roi des Aigles, et à présent, par la grâce d'Illuvatar; Roi moi-même, depuis trois ans. Ce n’est guère étonnant que vous n‘ayez jamais rencontré un de mes semblables auparavant : nous nous aventurons peu dans le sud, nous autres le Grands Aigles. Nous sommes Seigneurs Protecteurs de quelques cités du Nord, et Amis de certains peuples elfes et humains du Nord. Mais notre présence en ces contrées éloignées est rare, bien que nous soyons un peuple de voyageurs.


Lorsque j’étais très jeune, un elfe gris m’a capturé dans les bois de Colbenheim, avant de me vendre comme esclave dans des Mines de cuivre clandestines. Heureusement, un aigle m’a vu lors d’une de mes tentatives d’évasion. Les Aigles ont attaqué le campement : il n’y a presque pas eu de survivants.
De retour chez moi, je suis resté dans Bar-en-Thoronath (La Demeure des Aigles, selon l’elfique), avant d’être envoyé à la cour d’un Roi Noldor, elfe de l’Ouest. J’ai passé ensuite le reste de ma jeunesse à l’Académie militaire d’un Roi Humain dont le nom ne vous dira rien.
Mais, il y a cinq années de cela, les Aigles ont décrété le Grand Rassemblement : tous les Aigles sont retournés vers leur Royaume, pour entrer en guerre contre les Pillards des Glaces. Mon père est mort pendant la bataille, et j’ai dû assumer le commandement. A présent, la guerre est finie. Mais certains auraient voulu ma place sur le trône. Mon cousin entre autres, même s’il ne l’avouerait jamais.
Depuis, j’ai beaucoup voyagé, et toujours plus loin. Le détail de mes voyages serait long, et je n’ai pas trop le cœur à les raconter enfermés entre ces murs. Mais cependant…


Là, il s’arrêta, les traits tendus, l’air nerveux.
Cependant, j’aimerai savoir…. Seigneur Weldan, il y a dans cette pièce, en train de parlementer avec les gardes pour nous parler, un lieutenant humain de la Légion des Aigles… Je ne sais absolument pas ce qu’il fait ici, et il a eu l’air surpris de me trouver vivant.
Tandis qu'il parlait, le lieutenant se rapprocha à nouveau de la grille, et dit, de façon à n'être entendu que des détenus et pas des gardes de l'autre côté de la pièce:
Mon Roi, Thorondhor… Je crains le pire pour vous. Votre cousin sera couronné dans le courant de la semaine Roi des Aigles, et tout le monde vous croit mort depuis hier… Nous avons reçu une dépêche express émanant du Conseil de Minas Elenar, nous informant qu’une forte tempête vous avait abattu au-dessus de leur cité, et que vous n’avez pas survécu à la chute. Votre cousin, qui est actuellement régent, a envoyé aussitôt une délégation pour récupérer votre…-pardonnez-moi, seigneur- votre cadavre. Mais, avec quelques Aigles, je les ai devancés : nous voulions voir si c’était vraiment ne tempête et non des flèches qui vous avaient abattus.

Thorondhor jeta un coup d’œil autour de lui : les gardes n’avaient pas trop écouté, il pouvait parler.
Farëanor, sais-tu à quel point c’est grave, ce que tu dis là ? cela signifie que quelqu’un dans le conseil me voit déjà mort, ou que celui qui a donné l’ordre de m’abattre a fait un faux au nom du Conseil. Dans les deux cas, ils croient que je ne sortirais pas vivant de là… Et les Aigles me croient mort ! Mon cousin savait par où je passerai pour aller dans le Sud, il a dû tout prévoir : sa délégation va arriver et vérifier que je suis bien mort. Le temps nous est compté. Combien d’Aigles avec toi ?
L'autre se figea au garde à vous, comme au rapport, devant la grille de la cellule, et à la vérité le spectacle était cocasse:
Quatre, mon Roi.
Un court instant il réfléchit:
Tu vas tâcher de te présenter au Conseil pendant l’interrogatoire, et te faire passer pour la délégation de mon cousin. Mais essaye d’arriver à temps. Je doutes que tu puisses me sortir de force de là, mais j’aimerais assez acculer tous ces gens aux airs importants au fond de leurs propres pièges de prétendue justice…

Bien, mon roi. Et, si jamais le jugement ou l’interrogatoire se transforme en exécution ? que voulez-vous que je fasse ? Devons-nous nous battre ?

Je ne suis plus armé, mais de toute façon, ma cuirasse est hors service, et c’est une garde elfe qui a mon épée. Si jamais tout ça tournait mal pour moi, sauve le chasseur, j’ai une dette envers lui, il m’a aidé dans un combat, et c’est à cause de moi qu’il est là. Qu’un Aigle le porte où il voudra lorsqu'il sera libre. Enfin, prenez soin de l’elfe qui est dans la cellule d’à côté. Elle a beaucoup souffert, et a perdu son clan entier. Enfin, empêchez mon cousin de régner sur les Aigles. Qui trahit son Roi trahit le Peuple, et n’a pas droit au pouvoir.

Le lieutenant s’inclina rapidement, et sortit, après avoir payé le garde. Thorondhor, se tournant de nouveau vers la cellule de Weldan, fit cette réflexion :
Je vous ai raconté mon histoire, mais j’ai bien peur qu’elle prenne fin aujourd’hui. Ils ne devraient pas tarder à venir nous chercher.
 

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Maurel se dirigea vers la porte. Elle en avait suffisamment entendu ; il fallait agir vite ; Si le conseil agissait trop vite, tout pouvait être perdu… En se dépêchant un peu, elle pourrait essayer de les devancer.
Elle arriva devant la prison de la salle d’interrogatoire. Elle croisa des guerriers Aigles qui repartaient vers le conseil. Elle pressa le pas
*Pourvu qu’il ne soit pas déjà trop tard ! *Avec assurance, elle poussa la porte, et lança :
Le conseil a avancé l’heure des interrogatoires ! Suivez-moi !
Le garde elfe eut un air étonné :
Avancé ? comment cela ?
Elle commença à s’impatienter :
Ne discutez pas, ce sont les ordres. Ouvrez tout de suite la cellule de l’aigle et de la renarde, et rattachez-les.
Et l’humain ?
Le guerrier qui a failli me tuer tout à l’heure ? Qu’il vienne aussi, le conseil souhaitera l’entendre aussi, j’imagine…

Elle attendit que le gardien fasse son office, puis les emmena. En réalité, elle ne tourna pas vers la salle des interrogatoires, mais bifurqua sur la droite, et descendit par un escalier dérobé dans une salle basse et voûtée où visiblement tous devaient baisser la tête en y entrant, tant elle était petite.
 

Thorondhor

Élève assidu
Le conseil a avancé l’heure des interrogatoires ! Suivez-moi ! Ouvrez tout de suite la cellule de l’aigle et de la renarde, et rattachez-les.
Thorondhor frémit en entendant ces mots-là, si attendus et si redoutés. Le gardien vint ouvrir sa cellule en premier, puis celle de Weldan, et finit par la renarde. La jeune elfe avait été si visiblement maltraitée qu’elle eut ému n’importe quelle créature : Thorondhor ne put refouler un geste de rage en voyant ce que ce nouvel emprisonnement avait fait à son amie, tant physiquement que moralement. *C’est ma faute*, pensa-t-il*Sans moi, elle serait encore libre*. Sous sa forme de renard, elle avait l’air encore plus frêle. L’aigle ne put supporter cela. Il s’adressa brutalement au gardien :
J’exige qu’on ne l’attache pas, sinon, elle ne pourra jamais nous suivre. Laissez-moi la porter, je vous donne ma parole que cela ne risque rien.
Il pouvait facilement la porter, sous sa forme animale, car elle était si amaigrie qu’elle ne pesait guère entre ses bras. Et elle lui semblait moins impressionnante ainsi, aussi. Il lui souffla à l’oreille :
S’ils essaient de vous faire le moindre mal, ils devront me passer sur le corps…
Le garde chuchota quelque chose à son collègue elfique, puis regarda d’un air inquiet sa supérieure, Maurel, et fit un signe de tête. Il lui avait lié les poignets avec une simple chaînette suffisamment lâche pour pouvoir bouger librement les bras, et porter l’elfe.
Il suivit ainsi la Garde jusqu'au bout du couloir, et la vit s'engouffrer par une poste basse dans un escalier de pierre.

Attendez.... Vous n'allez pas prétendre que c'est là la Grande Salle des Interrogatoires? Que faites vous? Si vous voulez nous torturer pour nous arracher des aveux, vous vous trompez grandement. Il faudra me passer sur le corps pour seulement toucher à la Dame ou au Seigneur !
 
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Elle sursauta et se retourna. Bien sûr, elle avait prévu cette méfiance, mais il fallait la briser. et ce serait dur, elle le pressentait. Elle saisit vivement les bras de l'aigle comme si par à elle aurait pu l'obliger à rentrer:
Roi Thorondhor, il n'est pas question de vous faire le moindre mal. Entrez, vite, le temps m'est compté. Ne protestez plus. faites moi confiance. Dépêchons-nous. je vous en conjure.
Il y a avait un tel accent de sincérité dans sa voix que l'aigle ne résista plus. Elle était en effet sincère: elle ne voulait rien leur faire du moment qu'ils l'écoutent: le cas de la renarde se réglerait bientôt, à quoi bon tout précipiter? Mais le cas de l'aigle prenait une place croissante dans son esprit. Elle regarda les trois compagnons bien dans les yeux, avec ce regard impérieux et suppliant d'un maître à des élèves réticents. Bien que défiant, il entra. Elle referma derrière eux la porte. A l'intérieur, une table encore chargée de gobelets d'étain, un banc, quelques tabourets, un coffre aux ferrures rouillées, une panoplies d'armes, des torches éteintes sur les murs, et une armoire en chêne massif: l'intérieur sobre d'un corps de garde désert durant la journée.
Elle fit signe à tous de s'asseoir, puis commença:

Tout d'abord, sachez que je prends maintenant un risque très grand. Le Conseil e m'a pas demandé de vous amener ici, votre interrogatoire est toujours reporté. Mais vous êtes ici, dans ce corps de garde désert, parce que nous nous sommes aperçus, les responsables des renseignements de la Garde Humaine et moi-même, qu'il y a eu une immense erreur, une terrible méprise à votre sujet. Je vous demanderai donc d'oublier mes sarcasmes, dictés par la seule méfiance, et de pardonner les ennuis que vous ont causé votre arrestation. Je sais que je peux espérer l'indulgence d'êtres comme vous. tout sera fait pour que votre cas soit réglé au plus vite. Le Conseil... Nous n'aurons pas le temps de l'avertir avant l'interrogatoire, malheureusement. mais j'espère que vous êtes en mesure de vous justifier... de toute façon, la Garde humaine avertira la Garde Elfique et le Conseil dès que possible.
J'ai vu que le médecin a pu faire quelque chose pour vos blessures, Seigneur Roi. Mais apparemment, pour votre jeune amie l'elfe
il était impuissant...J'en suis désolée, sincèrement.

Et c'était vrai... Une marchandise en mauvais état n'est jamais bon, une esclave en mauvaise santé non plus. Elle se tourna vers le nommé Weldan, qu'elle aurait voulu pendre, car elle ne lui pardonnait pas d'avoir essayé de la tuer:
Seigneur, vous serez libéré dès ce soir, bien entendu. Bien que, à votre sujet, l'enquête reste très floue...
Elle enrageait intérieurement de ne pas pouvoir "régler son cas" avant qu'il soir relâché: mais patience... Néanmoins, l'idée lui venait qu'elle pourrait essayer de gagner un tel homme à la solde de Mer'Shalk, après lui avoir fait comprendre qu'on ne dérangeait pas son entreprise impunément. Elle prit un air détaché pour dire:
La Dame elfe pourrait rester ici, protégée par un de mes amis, le temps de se remettre. De toute façon, j'imagine qu'ils ne peuvent pas l'interroger avant qu'elle aille mieux, malheureusement!
Je souhaite vous proposer quelque chose, Seigneur Roi des Aigles. j'ai appris que celui qui a donné l'ordre de tirer sur vous ne l'a pas pris du conseil, ou de l'état-major. J'ignore encore qui il est, mais tout laisse à penser qu'il s'agit d'un coup monté, d'une tentative d'assassinat commanditée par des inconnus. J'avoue que je suis assez inquiète de la tournure des événements dans notre cité. J'ai l'impression que nous avons, nous autres gardes, l'impression d'avoir été utilisés comme des pions par un manipulateur inconnu *
surtout moi qui, pensant servir Maître Mer'Shalk, ai servi son adversaire mystérieux... je ne supporte pas d'être manipulée par une contrainte invisible* Je vous demande de m'aider à trouver vos assassins, d'enquêter avec moi, d'échanger vos informations. Mon supérieur m'a donné l'autorisation de travailler à temps plein sur cette affaire *enfin, pas encore, mais c'est comme si c'était fait*, je suis tout à fait disponible.
 

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Assez perdu de temps, la jeune elfe avait suffisamment tourné et retourné les derniers événements dans son esprit, il lui manquait des informations pour comprendre ce qu’il était en train de se passer. Les complots étaient relativement courant et rapidement déjoués en général mais cette affaire prenait une ampleur jusque là inconnue pour l’archère. Elle pouvait résumer la situation en trois questions : Que s’était-il passé avec le roi Thorondhor ? Pourquoi le peuple de Weiryn ne donnait-il plus de nouvelles au moment où l’on retrouvait une de ses elfes bien mal en point dans notre cité ? Et par-dessus tout, ces deux précédents points pouvaient-ils être liés ?

Elle détacha son regard du tableau dans lequel il s’était perdu ces dernières minutes et se tourna pour sortir de la salle de garde. Elle ne croisa personne dans les couloirs, ce qui n’était pas pour lui déplaire, et arriva rapidement devant la salle où devait se tenir les interrogatoires. Curieusement la porte était toujours entre-ouverte et les différents conseillés étaient encore en train de discuter dans leur brouhaha habituel. L’elfe leva les yeux au ciel en secouant la tête… La ponctualité légendaire des conseillés… Elle se remit en marche en direction de la prison qu’elle avait quittée un peu plus tôt.

En arrivant devant la porte elle fut surprise de ne voir aucun garde.

*Se pourrait-il que ?...*

Elle posa instinctivement une main sur le manche de sa dague pendant que l’autre ouvrait la porte lentement. En tendant l’oreille elle entendit le bruit de pas et d’une discussion animée provenant de la salle de pause. Elle pénétra dans le couloir qui traversait la prison et se dirigea à grands pas vers la salle de repos où les deux gardes étaient en train de débattre des qualités gustatives des plats traditionnels de la cité. L’expression de Gmenora passa immédiatement de l’étonnement à la colère.

De quel droit vous permettez-vous de bavasser sans retenue ici quand vous avez pour ordre de surveiller les individus à l’autre bout de la prison ?!
Le garde humain semblait se décomposer sur place tandis que son collègue elfique prit la parole.
Les individus sont partis pour l’interrogatoire il y a peu…
Partis ? Comment ça ? Elle avait bien vu pourtant…Il n’y avait personne en salle d’interrogatoire !
Ma supérieure est venue les chercher, vous avez dû les manquer… Lança timidement le garde humain.
*Oooh toi ne me tente pas…* Gmenora lui lança un regard noir.
Depuis combien de temps sont-ils partis ?
5…6…
Une dizaine de minutes donc, ils ne doivent pas être loin.

Elle tourna les talons en laissant les deux gardes dubitatifs. Ils échangèrent un regard en se demandant ce qu’il venait de leur arriver.
 
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N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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