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prophetie

Sir-destro

Apprenti nécromancien
salutations

c'est pas une pensée du jour mais un gage:)
50 @Sir-destro j'aimerais une ode à la plus belle fleur de ton jardin ;)


Jardin secret
sept heures sonnent au clocher de la chapelle
Le réveil est difficile ce matin
Ma fleur tu dors encore
le soleil brille à travers le store
peu importe tu es belle
Sur tes joues, je dépose ce doux câlin
Ce baiser d’un autre âge
sur ce doux visage

Tout me parle de toi,
Je respire ton parfum
Bruyant ou enfantin
Sous ce si joli toit

Quand ma nuit est trop noire
Plus jamais te décevoir
Entendre ce coeur battre
entendre tes rires
nous ébattre
voir ce joli sourire s'épanouir
telle les fleurs de notre jardin

Jardin secret
Romance d'un jour
Romance toujours
Brille alors telle la rose éternelle
Qui ne se fane jamais
Reste intemporelle
Toujours là pour t'aimer

Poussière nous sommes et serons
Ici ou ailleurs nous resterons
Pour d'autres jardins
Secrets ou anodins


 

DeletedUser12179

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DeletedUser12179

... trop longtemps sans vie ... :(

Les esprits des fleurs

Voyez-vous de l'or de ces urnes
S'échapper ces esprits des fleurs,
Tout trempés de parfums nocturnes,
Tout vêtus de fraîches couleurs ?

Ce ne sont pas de vains fantômes
Créés par un art décevant,
Pour donner un corps aux arômes
Que nos gazons livrent au vent.

Non : chaque atome de matière
Par un esprit est habité ;
Tout sent, et la nature entière
N'est que douleur et volupté !

Chaque rayon d'humide flamme
Qui jaillit de vos yeux si doux ;
Chaque soupir qui de mon âme
S'élance et palpite vers vous ;

Chaque parole réprimée
Qui meurt sur mes lèvres de feu,
N'osant même à la fleur aimée
D'un nom chéri livrer l'aveu ;

Ces songes que la nuit fait naître
Comme pour nous venger du jour,
Tout prend un corps, une âme, un être,
Visibles, mais au seul amour !

Cet ange flottant des prairies,
Pâle et penché comme ses lis,
C'est une de mes rêveries
Restée aux fleurs que je cueillis.

Et sur ses ailes renversées
Celui qui jouit d'expirer,
Ce n'est qu'une de mes pensées
Que vos lèvres vont respirer.


Alphonse de Lamartine.
 

DeletedUser12179

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Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.

Paul Verlaine


 
Dernière édition:

Sir-destro

Apprenti nécromancien
Salutations,

Pensée du jour


Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer


J'aime bien alors je partage
poème de Paul Eluard,
 

Sir-destro

Apprenti nécromancien
salutations,

pensée du jour

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Ange d'amour.
Recueil : Le barde des Vosges (182:cool:

Est-il bien vrai qu'avec moi tu veux vivre,
Qu'un doux penchant m'a nommé ton vainqueur ?
Est-il bien vrai que du feu qui m'enivre
Une étincelle a passé dans ton cœur ?
Non, ce n'est point un aveugle délire :
Je suis aimé, tes lèvres me l'ont dit.
Dans tes regards, où les miens ont su lire,
En traits de feu mon bonheur est écrit.
Ô ma chérie ! ô moitié de moi-même !
Ange d'amour ! ange qui m'as charmé !
Redis-le-moi ce mot sacré : Je t'aime !
Enivre-moi du bonheur d'être aimé !
Aimé de toi ! vivre au fond de ton âme !
De mon image occuper ton réveil !
Et quelquefois, dans un songe de flamme,
D'un doux prestige agiter ton sommeil !
Contre mon sein frémissant de tendresse,
Presser ton sein de plaisir palpitant,
Et savourer, plein d'une double ivresse,
Un siècle entier dans un rapide instant !
Comme une rose épanouie à peine,
Pour me nommer voir tes lèvres s'ouvrir,
Et sur ta bouche, éperdue, hors d'haleine,
Sentir mon âme, et trembler, et mourir !
Ah ! ce bonheur qu'aux dépens de ma vie
Auraient payé ma constance et ma foi,
Dieux immortels ! que l'on me porte envie...
Soyez jaloux... ce bonheur est à moi !

Jean-François Pellet
 

Sir-destro

Apprenti nécromancien
salutations,

pensée du jour

A LA FIN DE L'ANNÉE

Nous avançons toujours

Un fleuve plus épais qu'une grasse prairie

Nous vivons d'un seul jet

Nous sommes du bon port

Le bois qui va sur l'eau l'arbre qui file droit
Tout marché de raison bâclé conclu s'oublie
Où nous arrêterons-nous
Notre poids immobile creuse notre chemin

Au loin les fleurs fanées des vacances d'autrui

Un rien de paysage suffisant

Les prisons de la liberté s'effacent

Nous avons à jamais

Laissé derrière nous l'espoir qui se consume

Dans une ville pétrie de chair et de misère

De tyrannie

La paupière du soleil s'abaisse sur ton visage

Un rideau doux comme ta peau

Une aile salubre une végétation

Plus transparente que la lune du matin

Nos baisers et nos mains au niveau de nous-mêmes

Tout au-delà ruiné

La jeunesse en amande se dénude et rêve

L'herbe se relève en sourdine

Sur d'innocentes nappes de petite terre

Premier dernière ardoise et craie
Fer et rouille seul à seule
Enlacés au rayon debout
Qui va comme un aveu Écorce et source redressée
L'un à l'autre dans le présent
Toute brume chassée
Deux autour de leur ardeur
Joints par des lieues et des années

Notre ombre n'éteint pas le feu
Nous nous perpétuons.

Au-dessous des sommets

Nos yeux ferment les fenêtres

Nous ne craignons pas la paix de l'hiver

Les quatre murs éteints par notre intimité

Quatre murs sur la terre

Le plancher le plafond

Sont des cibles faciles et rompues

A ton image alerte que j'ai dispersée

Et qui m'est toujours revenue

Un monotone abri
Un décor de partout

Mais c'est ici qu'en ce moment
Commencent et finissent nos voyages
Les meilleures folies
C'est ici que nous défendons notre vie
Que nous cherchons le monde

Un pic écervelé aux nuages fuyants au sourire éternel
Dans leurs cages les lacs au fond des trous la pluie
Le vent sa longue langue et les anneaux de la fraîcheur

La verdure et la chair des femmes au printemps
La plus belle est un baume elle incline au repos
Dans des jardins tout neufs amortis d'ombres tendres
Leur mère est une feuille
Luisante et nue comme un linge mouillé

Les plaines et les toits de neige et les tropiques luxueux
Les façons d'être du ciel changeant
Au fil des chevelures

Et toujours un seul couple uni par un seul vêtement

Par le même désir

Couché aux pieds de son reflet

Un couple illimité.

PAUL ELUARD
 

DeletedUser12179

La Isla Bonita (La Belle Ile)

Como puede ese olvidar...
Comment peut-on oublier cela...

La nuit dernière, j'ai rêvé de San Pedro
Alors que je n'y suis jamais allée, je connaissais la chanson
Une jeune fille avec des yeux comme le désert
Comme si c'était hier, pas si loin

refrain
Brise tropicale de l'île
Nature entièrement libre et sauvage
C'est là où j'ai envie d'être
La Isla Bonita
Et quand on joue la Samba
Le soleil se couchant si haut
Résonnant dans mes oreilles et piquant mes yeux
Votre berceuse espagnole


Je suis tombée amoureuse de San Pedro

Un vent tiède caressant la mer, il m'appelait
Je te dis que je t'aime
J'ai prié pour que ces jours durent
Ils sont partis si vite

Je veux être où le soleil réchauffe le ciel
Quand c'est l'heure de la sieste, tu peux les regarder passer
Beaux visages, aucun souci dans ce monde
Où une fille aime un garçon, et un garçon aime une fille

La nuit dernière, j'ai rêvé de San Pedro
Comme si c'était hier, pas si loin

La la la la la la la...
Je te dis que je t'aime
La la la la la la la...
Il te dit qu'elle t'aime



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DeletedUser12179

Les yeux de la femme.

L'Éden resplendissait dans sa beauté première.

Ève, les yeux fermés encore à la lumière,
Venait d'être créée, et reposait, parmi
L'herbe en fleur, avec l'homme auprès d'elle endormi ;
Et, pour le mal futur qu'en enfer le Rebelle
Méditait, elle était merveilleusement belle.
Son visage très pur, dans ses cheveux noyé,
S'appuyait mollement sur son bras replié
Et montrant le duvet de son aisselle blanche ;
Et, du coude mignon à la robuste hanche,
Une ligne adorable, aux souples mouvements,
Descendait et glissait jusqu'à ses pieds charmants.
Le Créateur était fier de sa créature :
Sa puissance avait pris tout ce que la nature
Dans l'exquis et le beau lui donne et lui soumet,
Afin d'en embellir la femme qui dormait.
Il avait pris, pour mieux parfumer son haleine,
La brise qui passait sur les lys de la plaine ;
Pour faire palpiter ses seins jeunes et fiers,
Il avait pris le rythme harmonieux des mers ;
Elle parlait en songe, et pour ce doux murmure
Il avait pris les chants d'oiseaux sous la ramure ;
Et pour ses longs cheveux d'or fluide et vermeil
Il avait pris l'éclat des rayons du soleil ;
Et pour sa chair superbe il avait pris les roses.

Mais Ève s'éveillait ; de ses paupières closes
Le dernier rêve allait s'enfuir, noir papillon,
Et sous ses cils baissés frémissait un rayon.
Alors, visible au fond du buisson tout en flamme,
Dieu voulut résumer les charmes de la femme
En un seul, mais qui fût le plus essentiel,
Et mit dans son regard tout l'infini du ciel.


François Coppée.


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Sir-destro

Apprenti nécromancien
Salutations,

Pensées du jour

INTIMES
Tu glisses dans le lit

De lait glacé tes sœurs les fleurs

Et tes frères les fruits

Par le détour de leurs saisons

A l'aiguille irisée

Au flanc qui se répète

Tes mains tes yeux et tes cheveux

S'ouvrent aux croissances nouvelles

Perpétuelles

Espère espère espère
Que tu vas te sourire
Pour la première fois

Espère

Que tu vas te sourire

A jamais

Sans songer à mourir.

A toutes brides toi dont le fantôme
Piaffe la nuit sur un violon
Viens régner àuns les bois

Les verges de l'ouragan
Cherchent leur chemin par chez toi
Tu n'es pas de celles
Dont on invente les désirs

Tes soifs sont plus contradictoires
Que des noyées

Quel soleil dans la glace qui fait fondre un œuf
Quelle aubaine insensée le printemps tout de suite.

Figure de force brûlante et farouche
Cheveux noirs où l'or coule vers le sud

Aux nuits corrompues
Or englouti étoile impure
Dans un lit jamais partagé

Aux veines des tempes

Comme aux bouts des seins

La vie se refuse

Les yeux nul ne peut les crever

Boire leur éclat ni leurs larmes

Le sang au-dessus d'eux triomphe pour lui seul

Intraitable démesurée

Inutile

Cette santé bât une prison.

Je n'ai envie que de t'aimer
Un orage emplit la vallée
Un poisson la rivière

Je t'ai faite à la taille de ma solitude

Le monde entier pour se cacher

Des jours des nuits pour se comprendre

Pour ne plus rien voir dans tes yeux
Que ce que je pense de toi
Et d'un monde à ton image

Et des jours et des nuits réglé par tes paupières.

P. Eluard
 
Dernière édition:

Sir-destro

Apprenti nécromancien
Salutations,

Pensées du jour

BELLE ET RESSEMBLANTE
PAR PAUL ELUARD

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Un visage à la fin du jour

Un berceau dans les feuilles mortes du jour

Un bouquet de pluie nue

Tout soleil caché

Toute source des sources au fond de l'eau

Tout miroir des miroirs brisé

Un visage dans les balances du silence

Un caillou parmi d'autres cailloux

Pour les frondes des dernières lueurs du jour

Un visage semblable à tous les visages oubliés.
 
Dernière édition:

DeletedUser12179

petite création, inspirée par la mer et l'amour ...

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Sir-destro

Apprenti nécromancien
Salutations,

Pensée du jour
Merci M'amie:oops:


Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
(Pierre de Marbeuf)

Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.

Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.

La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.

Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
 
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