{RP ~ L'alliance ou la Désolation}

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DeletedUser4718

L'écriture:
Aérer vos posts pour en faciliter la lecture essayer de créer une mise en page claire et lisible.
- Le récit est généralement mis en italique.
-
Les paroles des personnages en gras (pourquoi pas en couleur.. mais toujours la même pour un personnage donné)
- Les pensées entre * *

L'Histoire:
Vous contrôlez votre personnage uniquement.
Par conséquent vous ne devez pas faire agir le personnage d’un autre joueur sans vous être mis d’accord avec lui avant.

Concernant la mort des personnages, il est interdit de tuer le personnage d’un autre sans une autorisation explicite de ce joueur. Si un joueur gêne en plein milieu d'une action parce qu'il est inactif, vous pouvez le bousculer, mais en aucun cas le faire agir à sa place!

Quelque chose de difficile à maîtriser: la cohérence.
Vos actions doivent être en accord avec la personnalité de votre personnage, en accord avec vos actions précédentes dans le RP, en accord avec ce qu’il s’est passé pour votre personnage et autour de lui…

Cohérence avec l’environnement et l’époque (pour elvenar: pas vraiment d'époque, mais univers fantasy-médiéval). Ce que fait votre personnage, ce que vous décrivez dans le RP… Tout doit être cohérent et à peu près « réaliste ». (A l'écrit, les descriptions et les pensées ne sont pas de trop, alors n'hésitez pas - en revanche - n'oubliez pas que votre personnage n'est pas censé entendre les "pensées" d'un autre).

Cohérence aussi par rapport aux posts des autres donc, et au fait que personne ne peut Tout voir / tout savoir / être totallement invincible (ou tout super extra méga pouvoir...)

Attendez votre tour avant de reposter un message. Si vraiment il vous faut agir alors postez, mais essayez de laisser plusieurs joueurs poster entre deux de vos messages. Certains ne peuvent se connecter dans la journée donc armez-vous de patience.

Si vous arrivez alors que le RP a déjà commencé, prenez la peine de lire les messages précédents afin de prendre connaissances du contexte, de l’environnement, des personnages en présence etc.

Les personnages:
Quelle que soit leur race, ils viendront d'un des lieux donnés ci-dessous et seront dotés de la possibilité de parler et d'agir rééllement avec les autres personnages ^^
(non, un chaton en armure qui se fait 2000orcs à lui tout seul avec juste une griffe, ça n'est pas possible :D et jusqu'à preuve du contraire Chuck Norris ne fera pas partie de l'histoire ! )


Majestueuse Elvenar (lieu de l'histoire, visible dans la trame de fond)

Northeaven (on dit que les fées y sont encore à l'oeuvre...) :
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Glavrik, où le froid ronge tout :
(il parait que son peuple a le coeur aussi gélé que ses Terres)
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Les Rocheuses d'Alend, pays de sorcières et de créatures:

(quiconque irait n'y verrait que des paysages tant que les habitants ne se décident pas à se révéler)
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La Cité Impériale, qui malgré sa splendeur se vide car ses sujets meurent ou s'exilent
à cause d'un Roi qui ne voit que l'or et les constructions:
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Les marécages d'Owery, rendus invivables suite à un puissant sortilège:
(mais, avec les cascades d'or, ils attirent les avides et les intrépides bien équipés)
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~ Pour tout commentaire merci d'aller sur HRP3 ~

Voilà le cri qui retentissait magiquement aux oreilles de chaque être vivant ces derniers temps:

Oyez ! Oyez !
Le Roi Diabhal a rassemblé ses orcs !
Le monde tel qu'il est pourrait bien se trouver une fois nouvelle en grand danger.
Oublions les rancoeurs du passé et unissons nous pour les repousser ou il en sera fini de nous!
Les fées, déjà, s'en sont allées...

La guerre fratricide des Humains avait bien faillie tout devaster et voilà que maintenant – après de très longues années de simili-paix – il allait falloir se rapprocher, s'entre-aider. Rien d'aisé là dedans ! Elfes et Humains ne s'apprécient toujours pas, et la confiance.. N'en parlons pas !

Qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs, qu'ils aient un coeur pur ou de sombres idées, tous vont devoir revoir leurs priorités s'ils veulent sauvegarder leur dignité et leur vie.

Nous voici donc en Elvenar, bien loin de la terre d'Endrien (que les hommes ont laissé saccagée). Certains sont en chemin, certains à l'entrée, d'autres y sont déjà installés. Tous ont compris que c'est là qu'il faut être pour mettre sur pied la stratégie de la Vie.


L'entrée:

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Une fois l'imposante "porte" passée, bien à l'abri des falaises :
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~ Pour tout commentaire merci d'aller sur HRP3 ~
 
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DeletedUser4718

Elle se tenait tout en haut de la falaise, les pieds dans le vide, comme elle aimait tant le faire pour observer en toute tranquilité. Voir sans être vue. Mais cette falaise-ci n'avait rien de celles qui l'ont vu grandir. Mis à part la hauteur absolument vertigineuse, tout était si différent de sa terre natale, ici à l'entrée d'Elvenar la Majestueuse.
*Grâce à mon sang, je ne ressens pas le froid de Glavrik, mais je dois tout de même reconnaître que l'astre Solaire est agréable quand il atteint la peau* Elle se pencha un peu plus pour voir le balai des navires passant la Grande Porte située sous l'imposante statue de la déesse protectrice des lieux. *Dire qu'il va falloir se mêler à eux tous...*

Dryt, son petit compagnon, lui sauta sur l'épaule
~Tu veux vraiment y aller Yuki? ~ entendit-elle.
Elle et lui étaient liés, et ce dernier ne se gênait jamais pour faire des interventions dans l'esprit de sa Maîtresse, il n'avait aucune raison de la craindre.
Oui, Dryt. C'est un devoir. Ça ne sera pas une partie de plaisir et il faudra nous mêler aux humains et aux autres... Nous deux savons bien que seuls les Elfes sont une race digne de ce nom. Mais bon, que veux-tu .. Entre les orcs et les humains, mieux vaut choisir les hommes, pour le bien de nos mondes je ferai cet effort. Et toi aussi Dryt ! Je comptes sur toi pour être convenable. Ah! Et j'y pense: Tout comme moi, garde ta forme la plus belle et douce. Lui répondit-elle.

~ Au moins les premiers temps.~ Rajouta Dryt

Un sourire de biais s'esquissa sur le visage de Yuki. *Oui, les premiers temps il faudra faire contre mauvaise fortune bon coeur* Quiconque l'eut vu en cet instant, ce serait demandé si elle souriait réellement ou si en son fort intérieur, elle ruminait une mauvaise pensée qui lui procurait un plaisir sombre.

Malgré la hauteur de son promontoire elle sentit que quelqu'un l'observait d'en bas. Un sentiment étrange l'envahit, elle se recula alors prestement et se décida à se diriger vers la Ville. Il lui fallait redescendre maintenant, car pas de passe-droits ici, tous ceux qui veulent entrer doivent passer par La Porte. Et avec les menaces actuelles, la surveillance s'était emplifiée, un espion de sa famille l'en avait informé avant même qu'elle ne quitte Glavrik. Elle poussa un long soupir de résignation: il faudra prendre la voie de la terre pour se retrouver à l'entrée. *Si seulement mes pouvoirs se décider à tous s'éveiller, au moins je n'aurai plus tant à marcher!* Elle commenca alors la longue descente, dans deux jours elle serait en bas et pourra entrer. Cette venue en Elvenar était sa première et, fidèle à ses origines, elle n'attendait rien de bon ou de doux dans ce périple. Mais, elle espèrait que ce cri de ralliement contre les Orcs serait suivi de vraies actions ! Son tempérament lui interdisait de penser à une défaite face à eux.
 

DeletedUser

… ♫♬♫♬♫♬♫♬ …
L’homme est une barrique,
Sa femme est une grognasse,
Il pense avec sa trique,
Elle aime quand il tabasse,

Moi j’aime la Fée Lassion,
Qui agite ma baguette,
Et me donne la leçon,
Quand je mollis d’la quête,

Un nain patient c’est chouette,
Un nain posteur bien malin,
Un nain pétueux ça fouette,
L’nain primé d’or c’est rien,

Moi j’aime la Fée Lassion,
Qui agite ma baguette,
Et me donne la leçon,
Quand je mollis d’la quête,


L’elfe aux esgourdes pointues,
Pense qu’à bander son arc,
N’vaut pas mieux que sa morue,
Quand il s’cass’ sur sa barque …

...

Le Lutin fredonnait son air favoris quand soudain il perçu une présence … Il arrivait en pays d’Elvenar, le monde merveilleux et fabuleux d’Elvenar disaient certains, le Lutin y voyait plutôt un espèce de zoo dont le bestiaire délirant se frittait les miches en liberté … mais bon après tout, comme disait l’autre, pour faire un monde …

Il y a avait les Humains, de ceux-là le Lutin n’en pensait rien. Il n y avait pas grand-chose a dire à leurs propos sinon que quoique tous pensent ici bas, l’Homme est de loin la race la plus dangereuse du coin … L’Homme est une espèce d’animal social qui possède plus de différences avec ses propres congénères qu’avec les animaux ou les autres bipèdes montés sur tout un tas de trucs qui gravitent dans ce monde comme des mouches autour d’eux … ce qui situe assez bien le niveau des Humains sur l’échelon de l’évolution Elevenarienne …

Pendant que l’Elfe immortel est toujours en voie d’extinction, l’Homme mortel pullule sans que personne ne sache pourquoi … Bon OK on sait comment, mais quand même quoi ?! Dame nature, prévoyante, n’inventa pas d’Organisation pour la Protection de l’Elfe en Perdition, l’ OPEP, mais au contraire génère de temps en temps une petite peste, une bonne famine ou une guerre salvatrice afin de réduire le cheptel de bourrin devenu envahissant pour les autres … D’ailleurs les hommes sont bien des tarés puisque après une guerre, ils remettent un Roi sur le trône pour les asservir méticuleusement et pouvoir l’adorer comme un père, alors …

Du coup, cela fait dire à l’Homme que l’Elfe, avec ses airs de premier de la classe, est un tantinet pédant, ce en quoi il a raison puisque c’est toujours le chef et qu’il se barre souvent a la fin celui-là …

La seule chose que le Lutin aimait, c’était la flore … Elle seule, ne détruisait et ne trahissait vraiment jamais personne, même pas la beauté et la grâce …


De toute façon, le Lutin n’était pas venu pour cela, les bruits de bottes résonnaient, et il n’y a que deux choses importantes à faire durant un conflit, mourir proprement ou s’enrichir … Comme il se souciait assez peu de l’inéluctable vainqueur, étonnamment le Lutin avait déjà choisi …

Il reprit donc son chemin joyeusement …


… ♫♬♫♬♫♬♫♬ …
L’homme est une barrique,
Sa femme est une grognasse,
Il pense avec sa trique,
Elle aime quand il tabasse …
 
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hamsterdame

Ex-staffien
Le dragelfe s'arrêta, tous ses sens en alerte. QUelqu'un s'approchait. Un humain ? Né de l'union improbable d'un Elfe et d'une Dragone, Sylfeu possédait à la foi la puissance de sa mère et le caractère heureux de son père. Il connaissait les secrets de la Forêt et la force de la Montagne. Il respectait et protégeait êtres de feuilles, de chair et de roc, les Elfes, les dragons, les Dryades, les Golem... Il se méfiait seulement des humains. Peu d'entre eux avaient signé le Pacte de leur sang. Faudrait-il vraiment s'allier à eux pour contrer la malédiction ?

Celui qui s'approchait n'était pas un humain, même s'il chantait comme eux. De petite taille, il semblait fluet, mais très résistant. Il rayonnait, aucune envie en lui de domination et de destruction, seulement une joie simple et contagieuse.

Sylfeu continua sa route, sans se manifester. Il apercevait la ville, au loin. Oh, il aurait pu voler et l'atteindre rapidement, mais il ne désirait pas se montrer. Pas tout de suite...
 

DeletedUser4089

----------FLASHBACK----------

Un jour comme les autres se profilait à l' horizon ...Orion partit a la guilde comme tout les matins pour apprendre auprès des autres dragonniers ... Quoi ?!? J ai oublié de vous dire qu' Orion est un Enfant-Dragon ? Quand il etait plus jeune les dragonniers lui ont fait toucher un oeuf de dragon ... Lequel s' est ouvert et il en a éclos son dragon Evon. Donc il se rendait à la guilde du village mais sur le chemin notre jeune elfe de 13 ans entendit d' étranges bruits ... Comme un tambours de guerre ... Il ne s' attarda pas et courut à la guide Evon volant derriere lui ... Il ne savait pas que ce serait son dernier jour dans son village...


Il arriva à la guilde il la trouva comme d' habitude fourmillante d' activité. Il alla donc à la recontre d' Oromis son maître.
"Bonjour maitre Oromis.
-Bonjour à toi, Orion. Sortons sur le terrain d' entraînement veux tu ?
-Bien maître."
Il suivit le vieil elfe sur le terrain et demanda quel serai l' entrainement du jour.
"Exercice de combat dans le ciel."
Le vieil elfe sella son dragon et lui dit de s' envoler. Subitement le dragon retomba dans une étrange posture... Il avait été victime d' un sort de paralysie. Il tomba lourdement sur le sol son dragonnier lui aussi figé. Orion defit l' enchantement et demanda a son maitre ce qu il s etait passé. Il ne repondit pas l' elfe avait été tué par un autre sort.
Aussitôt Orion rentrait a l' interieur et donna l' alerte. Les vétérans lui dirent que le village entier etait assiegé par les orcs. Il lui donnèrent une mission. Partir loin. Tres loin fuir a tous prix et avoir peut etre une chance de sauver le monde d'Elvenar.

----------FIN DU FLASHBACK----------


Enfin ils arrivaient en Elvenar. Ils allaient pouvoir assouvir leur vengeance.
 
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DeletedUser382

"C'est la pluie qui est ici
En cette eau, elle a grandit,
Tout ceci dans mon esprit...
Je lui souriiis"

Au pied d'une cascade, la petite fée voletait entre les roseaux, éclaboussée par une kyrielle de gouttelettes d'eau. Papillonnant entre les abeilles butineuses et les cigales paresseuses, elle longeait le rivage du fleuve. Une fois les prémices de la ville atteints, elle sauta sur une feuille de nénuphar, effrayant par là même une rainette. Le bond que fit la grenouille en s'enfuyant l'envoya rejoindre les araignées d'eau. Crevant la surface aqueuse, la petite créature fût prise de panique: une énorme truite s'avançait dans sa direction en ayant la ferme intention de ne faire qu'une bouchée d'elle. Tentant désespéramment de faire fonctionner ses ailes, elle battit des bras pour rejoindre la surface de la plante, se mettant à l'abri du monstre marin. Trempée, mais hors d'atteinte, elle alla se cacher au creux de la nymphéa. Une fois les pétales escaladées, elle se laissa tomber au cœur de la fleur.
Tous ces efforts avaient eux raisons de sa faible constitution et une fois ses ailes dépliées, faisant face au soleil, elle s’endormit, bercée par la valse des eaux.
 

DeletedUser87

Il vivait en marge de Glavrik. De ses parents, Caleb ne savait pas grand chose, si ce n'est qu'ils avaient été des victimes de la grande chasse aux hybrides lancée il y a plus d'une vingtaine d'années. Entendez par hybride, le fruit des amours d'un elfe et d'un humain. Comment avait-il échappé au massacre? Il n'en avait pas la moindre idée, sans doute son père adoptif le savait, mais il n'avait jamais daigné lui en dire plus.
Il avait donc grandi ici, à l'orée de la forêt surplombant la froide Glavrik. La cité était presque exclusivement peuplée d'Elfes, et il n'existait aucune affinité entre eux et le peuple humain. Ces derniers étaient pourtant tolérés en marge de leur civilisation. En effet, dans cette atmosphère glaciale et rocailleuse, seuls les humains continuaient à travailler le fer et forgeaient pour les guerriers elfes, les équipements militaires selon des techniques puisées au sein des deux cultures. Et c'était précisément ce à quoi il occupait ses journées, forger.

Mi-elfe, mi-humain. Caleb se demandait souvent ce qu'il pouvait bien y avoir d'elfique en lui. Son apparence était celle d'un jeune homme d'une vingtaine d'années à la carrure modelée par la forge: un torse et des bras d'une grande puissance, bien plus développés que le bas de son corps, sans que cela ne soit disproportionné pour autant. Arandur, qui l'avait adopté bébé, disait de lui qu'il aurait du succès avec les filles s'il n'avait pas ses yeux qui le forçaient à rester à l'abri des regards. En effet, il avait un iris particulier, qu'on ne trouvait ni chez les Humains, ni chez les Elfes. Un iris gris d'acier, aussi métallique que celui qu'il travaillait, aussi brillant, la parfaite traduction d'un regard froid. Ayant peur que ce ne fut là le résultat du mélange des deux peuples dont il était issu, et craignant par dessus tout qu'on ne lui prenne son fils, Arandur le tenait à l'écart de la société, si bien que son caractère fût aussi froid que son regard. Pourtant c'est ce détail physique qui lui avait donné son nom, Caleb étant une contraction de -cal, la lumière et -celeb, l'argent.

Son seul compagnon était un immense loup gris qu'il avait recueilli lors d'une escapade dans la forêt qui s'étendait derrière chez lui. Ce n'était alors qu'une boule de poil, recroquevillée dans le tronc creux d'un arbre. Il n'avait évidemment pas deviné qu'il deviendrait aussi imposant. Peu nombreux étaient ceux qui s'aventuraient dans ces bois sombres, il y jouissait donc d'une grande liberté. Les elfes s'étaient sédentarisés et vivaient pour la plupart, cloîtrés entre les murs de la ville. Seuls les hommes travaillant le fer étaient obligés de la traverser pour accéder aux précieux minerais que sont le fer et l'acier elfique. C'est au cours d'un de ces trajets de ravitaillement en minerai qu'il avait entendu les hommes parler de l'appel d'Elvenar contre les Orcs, invitant les Elfes à se joindre aux Hommes. Malgré le refus catégorique d'Arandur qu'il ne prenne part aux combats qui se profilaient, Caleb avait quitté la forge en pleine nuit pour descendre à Glavrik et embarquer pour la grande cité mixte.

Lors, il arrivait à l'entrée d'Elvenar. Il avait voyagé plusieurs semaines à bord de diverses embarcations, s'obligeant à garder son regard hors de portée. Il avait dû quitter le dernier navire dans le port précédent, son imposant loup effrayant nombre de voyageurs. Il avait donc marché plusieurs jours jusques là et entrevoyait enfin le bout de son périple. Quiconque arrivait en Elvenar était accueilli par une gigantesque statue, bras ouverts, contrastant avec les contrôles de sécurité renforcés qu'il avait dû passer en amont de la porte, d'autres contrôles se feraient sur la route l'avait prévenu un des gardes.
*Une bien curieuse façon d'accueillir les voyageurs*
Le chemin séparant la porte du centre de la cité avait été taillé dans la roche à flanc de falaise et été arrosé par de nombreux filets d'eau. ses vêtements n'étaient point appropriés à la température ambiante, bien plus douce qu'à Glavrik, il s'approcha donc d'un filet d'eau pour boire et se rafraîchir le visage. Soudain, il entendit le grognement sourd du loup et leva la tête dans la même direction que ce dernier. Il cru voir quelque chose bouger au sommet, comme si cette chose avait voulu se dérober à son regard. Il resta de longues secondes à scruter la roche, puis repris sa route vers le coeur de la cité.
 
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DeletedUser4089

Orion et Evon étaient arrivés en Elvenar après trois jours de vol. Éprouvés ils atterrirent près du rempart de la ville. Orion partit en direction de la muraille et grâce a un charme Orion monta directement sur la montagne pour parler aux gardes ... Naturellement ceux ci tentèrent de le cribler de flèches qu il évita en rompant son charme. Il rentrerai donc seul par la porte et irai parler au gouverneur. Mais avant il devait cacher Evon pendant ce temps... Il lui dit de rester dans la foret coûte que coûte. Et il partit vers la muraille encore une fois. Il passa par la porte et rentra. Il se dirigea vers le centre-ville. Mais il avait un soucis auquel il n avait pas pensé : il est un elfe et celui qui allait le recevoir lui demanderait son identité ... Il devrait ruser
 

hamsterdame

Ex-staffien
La porte d'Elvenar était maintenant toute proche, et Sylfeu pouvait voir la grande statue qui semblait la garder. Il ne comprenait pas bien. Ces bras tendus, c'était pour accueillir, bénir ou attirer une malédiction ? Il n'existait rien de tel en Northeaven, son pays natal. Là-bas, l'art fleurissait partout, jetant des gerbes de couleur dans tous les sens, mais jamais on ne représentait quelque chose de connu. A quoi bon copier les arbres, les animaux ou les gens quand il suffit d'ouvrir les yeux ?

Il se tenait toujours à l'abri des buissons. Son père lui avait appris à se couler à travers la forêt malgré son imposante carrure. Il savait que les métis comme lui était pourchassés impitoyablement à Glavrik. En Northeaven, tous les êtres, quelle que soit leur origine, sont les bienvenus s'ils ne sont pas maléfiques. Et à Elvenar ? Il ne connaissait pas grand-chose de la Cité et de ses habitants. On dit que Elfes et Humains y vivaient en assez bon voisinage, même s'ils ne s'appréciaient guère. Et puis, en cas de danger, il avait son souffle de feu et ses griffes acérées...

Mais il ne venait pas se battre contre les Elvariens. Il avait entendu l'Appel, comme sans doute tous ceux qu'il avait vus sur le chemin ou dans les airs. Les orcs voulaient conquérir le monde... Son corps puissant et écailleux, sa langue de feu de dragon, son esprit rusé et son agilité elfique seraient bien utiles dans ce combat ultime.

Encore fallait-il que les gardes le laissent entrer dans la ville...
 
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DeletedUser87

- Les marchands dans la file de droite, les simples voyageurs dans celles de gauche. Aboyait un petit homme sur son piédestal.
Caleb avait de la chance, la file des marchands était vide, à croire que l'heure n'était point aux affaires. Mais s'était le seul alibi qu'il avait trouvé: Un jeune humain, forgeron, venant faire du commerce. Il s'avança vers les gardes pour l'ultime contrôle.

- Bonjour, veuillez ôtez votre capuche s'il vous plait.
*Et s'il ne me plaît pas ?* Pensa-t-il en ôtant le tissus.
Par chance, le garde était un Elfe, donc légèrement plus grand que lui, de sorte qu'il ne voyait de Caleb qu'une frange de cheveux bruns ondulés cachant son regard.

- Que venez-vous faire dans notre cité ?
- Bonjour, je suis forgeron, et je viens en Elvenar vendre des armes. Sa voix, basse et rocailleuse sonnait juste. Il s'était si souvent convaincu qu'il n'était venu que pour cela pendant son voyage qu'il était facile de le croire désormais. Et puis ce n'était pas un mensonge à proprement parler, seulement qu'une petite partie de la vérité.
Le deuxième garde, assis derrière un étal vide, lui demanda de déballer sa marchandise sur la table afin qu'ils procèdent au contrôle.
-
Sécurité renforcée s'était-il justifié.

Caleb entreprit donc d'étaler sa marchandise, débarrassant chacune des armes de leur enveloppe de velours. Il s'efforçait de ne pas trembler, mais ne pouvait empêcher ses mains d'être moites. Le second garde inspectait une longue lame courbe, la tournant dans un sens puis dans l'autre. Comme il était assis, Caleb eut tout le loisir de l'observer. C'était un Elfe d'un âge avancé, mais son visage conservait la beauté et la grâce de son peuple. Ses cheveux noirs, qui blanchissaient par endroits, étaient retenus en arrière, laissant échapper quelques mèches qui tombaient jusqu'à mi-torse. Le visage ainsi dégagé mettait en avant son nez aquilin et ses fines lèvres que surmontait un regard bleu azur.
sans daigner lever les yeux, il s'étonna de sa voix cristalline:
-
Du travail elfique ? et de bonne qualité qui plus est ... Où avez-vous trouvé cela jeune homme ?
- Je viens de Glavrik, dans le Grand Nord, et j'ai moi-même forgé ces lames. Mon père et moi forgeons pour les guerriers Elfes de notre cité, nous avons donc appris à travailler le Mithril et le Faux-Argent.
Le premier garde, qui était restait debout, haussa les épaules. Il semblait bien plus préoccupé par le loup qui siégeait à ses côtés plutôt que par la qualité de son travail.
-
Ce loup vient aussi de Glavrik je suppose. Il avait prononcé ces mots comme s'il se parlait à lui-même, et sans attendre de réponse, il ajouta: - Cela explique sans doute sa taille.
Le vieil elfe reprit la parole.
- Vous pouvez remballer vos affaires. Si je puis me permettre, vous devriez aller faire un tour dans le quartier Ouest, à gauche en bas du Grand Escalier. C'est un endroit peu recommandable mais il s'y trouve une boutique, Le fer de Lance c'est son nom, dont le propriétaire achète et vend les meilleures lames de tout le royaume. C'est un Nain, et ce sont les meilleurs dans ce domaine, il saura évaluer votre travail à sa juste valeur. Je vous déconseilles cependant d'y trouver une auberge, ces quartiers Ouest sont vraiment mal fréquentés.
Caleb se retint de pousser un soupir de soulagement, et tandis que l'Elfe lui dépeignait les différents quartiers de la Cité, il enroule chaque arme dans son écrin de velours et fourra le tout dans son sac. Il remercia les gardes et jeta son sac sur son épaule. C'est à ce moment précis qu'il se rappela à quel point il était lourd.
Il rabattit sa capuche sur son visage et héla son loup d'un ton enjoué et décontracté.

- En avant Araf ! L'animal, qui s'était allongé aux pieds du garde, se leva d'un bond à l'appel de son nom.

Caleb ne s'était pas foulé pour choisir un nom à son compagnon, -araf était le mot elfique pour loup.
C'était d'ailleurs typiquement humain de donner des noms elfiques aux êtres et aux choses qui les entouraient. Pour Caleb, cela avait été une évidence, la langue elfique sonnait bien plus juste et mélodieuse à ses oreilles que la langue commune. Son père adoptif l'avait obligé à l'apprendre, et ce qu'il avait d'abord perçu comme une punition, devint par la suite un moment agréable. C'était d'ailleurs la seule langue qu'il savait écrire, bien qu'il su lire le langage commun.


Il foulait enfin les pavés de la cité. Une place semi-circulaire dominait la ville, accoudé au garde-corps, il la contempla. C'était une cité d'Hommes de prime abord. Beaucoup de pierre, souvent brutes, et des bâtiments rectilignes qui contrastaient avec les arabesques et les pierres travaillées des citées elfiques. Pourtant, le raffinement elfique se faisait ressentir par endroits, quartiers moins populaires sans doute, mais surtout, la nature avait une place importante dans une grande majorité de la Cité. Là où il n'y avait pas de pierre, il y avait des fleurs, des fontaines ou de la verdure.
Il s'élança dans la foule pour rejoindre le Grand Escalier et s'y engagea, Araf collé à sa cuisse. Il y avait du monde, des gens de toutes races et de tout horizon. Cela allait des elfes qui le dépassaient d'une bonne tête, malgré son mètre quatre vingt dix, aux petites gens qui trottinaient devant lui. Il aurait pu les prendre pour des enfants s'ils n'avaient pas eu ses grosses barbes grisonnantes. Il hésita un instant à retirer sa capuche et à afficher au grand jours ses yeux qu'il gardait caché depuis bien trop longtemps, tant il semblait régner une véritable harmonie entre les différentes races.
Mais il se ravisa en repensant à un détail, et non des moindres: Il n'appartenait à aucune de ces races. Les Semi-Elfes, ou plus communément demi-elfes, étaient une légende, une aberration à laquelle les Elfes avaient mis fin en quelques décennies. Une aberration, voilà comment on avait qualifié le fruit de ces amours interdits. seuls les Hommes, qui voyaient là un moyen d'améliorer leur race, avaient tenté de s'opposer, en vain, aux massacres.
Non il ne pouvait pas se risquer de s'attirer les ires d'un Elfe conservateur, d'un ancien ayant connu cette époque, d'un savant qui aurait pu lui trouver quelconque trait spécifiques à cette non-race.
Après s'être débarrassé de ses armes, et avant de quitter Elvenar, il lui faudrait faire un tour à la Bibliothèque Royale. Peut-être y trouverait-il des écrits relatant cette époque. Peut-être y découvrirait-il que ses iris n'étaient que le fruit du hasard et non une tare portée par les bâtards des Elfes.

Il arriva en haut de l'escalier et pris conscience de l'ampleur de la cité qui s'étendait même en dessous de ce promontoire. Trouver une boutique dans ce dédale de rues et de bâtisses n'allait pas être chose aisée. il descendit les marches et marcha un moment dans le flot discontinu de la foule avant de se mettre sur le côté. tournant la tête à gauche, il vit une silhouette assise nonchalamment dans l'encadrement d'une fenêtre en rez-de-chaussée.
Bien que peu accueillante, car entièrement cachée sous un long manteau et une capuche lui tombant jusqu'au menton, il s'en approcha.

- Bonjour, excusez-moi de vous importuner, connaissez-vous une boutique nommée Le Fer de Lance ?
A ses côtés, Araf humait l'air en direction de l'inconnu, sans pour autant montrer une once de peur ou de colère.
Sans daigner relever sa tête, il lui répondit d'une voix grave et étouffée, pareille à un murmure.

- A la bijouterie, à gauche, puis à droite après l'auberge à la porte rouge.
Il ne prononça pas un mot de plus. Caleb le remercia et se remis en route, répétant mentalement les indications de l'inconnu. Tandis qu'il marchait, cherchant des yeux une bijouterie, il pensa qu'il lui faudrait également de nouveaux habits. Les siens, de piètre qualité, avaient mal supporté le voyage et commençaient à se déchirer.
 
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hamsterdame

Ex-staffien
Sylfeu regarda la cicatrice de son poignet, là où les écailles sont plus tendres. Il se souviendrait toujours de ce jour-là. De la griffe de son index droit, il avait tracé le signe sacré sur son poignet gauche. Des gouttes de sang avaient arrosé la Terre Mère, celant ainsi le Pacte entre lui et la Vie, entre lui et les autres Marqués.

Les Sorcières avaient rédigé le Pacte il y a longtemps. A cette époque, les humains commençaient déjà à surexploiter la Vie et les Orcs provoquaient de temps à autre des guerres meurtrières et inutiles, souvent avec l’aide des humains. Les magiciennes de la forêt avaient-elles pressenti que les choses iraient en empirant ? Elles avaient rassemblé dans la Grande Clairière une cinquantaine d’Etres de toute origine. Il y avait des Elfes, bien sûr, mais aussi des Dragons Supérieurs, comme sa mère, des nains, des fées. Egalement des représentants des peuples guerriers, mais uniquement des Golems et des Tréants, les Orcs ayant décliné l’invitation. Et quelques humains aussi…
La Mama avait présenté le Pacte, engageant à vivre en bons termes avec tout autre Etre, et à ne prélever dans la Nature que ce qui était nécessaire. Elle avait invité tout le monde à le signer et à le transmettre dans leurs Cités et villages. Puis elle avait dessiné une rune sacrée sur le tronc d’un baobêne. Tous ceux qui graveraient volontairement ce signe dans leur chair et verseraient un peu de sang sur la terre bénéficieraient de la protection des Sorcières. En revanche, ils s’engageaient à être solidaires entre eux, à respecter et défendre tout vivant et à répondre à tout appel d’aide.

Les années avaient passé, le danger ne s’était pas précisé. Le Pacte tombait peu à peu dans l’oubli, de moins en moins d’Etres se marquaient. On continuait bien sûr à respecter le Pacte mais très peu s’engageaient dans la Communauté des Marqués. Les Elfes, très proches du peuple des Sorcières, restèrent toutefois un peu plus nombreux.

L’Elfe Quercus avait suivi l’exemple de ses parents et de ses grands-parents et avait convaincu Pyra, sa femme Dragon, de se marquer aussi. Et c’est tout naturellement que leur fils rejoignit la Communauté aussi, même s’il n’en savait finalement pas grand-chose. Une amie Fée était marquée aussi mais elle non plus n’en savait pas plus. Comme Sylfeu, elle avait suivi l’exemple de ses parents, qui eux-mêmes…

Et voilà qu’à la dernière lune, l’appel avait retenti. Le dragelfe l’avait ressenti dans tout son corps. Le monde était en danger ; il devait se rendre en Elvenar, où il recevrait des instructions, ainsi que les autres Marqués. Fidèle à sa promesse, il s'était mis en route...

Il regarda encore une fois la porte et la statue. Il savait qu’il n’y avait pas de dragelfes, ni même de Dragons Supérieurs, ailleurs qu’en Northeaven, que ces gens à la porte d’Elvenar et dans la Cité n’en avaient jamais vu, qu’ils trouveraient bizarre son grand corps recouvert d’écailles bleuâtres, ses mains et ses pieds munis de grosses griffes acérées, sa longue queue, son visage aux yeux jaunes et sa bouche en forme de museau allongé… Comment l’accueilleraient-ils ?

Mais il portait la marque. Ca leur prouverait qu’il n’était pas maléfique. Il se décida à quitter l’abri des buissons et s’avança résolument vers la ville.
 
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La douce chaleur du soleil venait encore chauffer sa peau dorée mais il savait que cela ne durerait pas, celui-ci avait en effet déjà entamé sa lente descente et bientôt les hautes bâtisses d'Elvenar le cacheraient en entier.
Ses yeux violets se posèrent sur le reste d'arme qu'il tenait dans ses mains. Même brisée, la lame magnifique scintillait encore de milles feux, cependant il détourna le regard, sachant pertinemment qu'il l'avait perdue à jamais. En effet, il ne lui restait que la garde et quelques décimètres de lame, et sans le reste de cette lame qu'il n'avait pas pu emporter, toute tentative de la reforger parfaitement serait vaine, aussi préférait-il purement et simplement en faire le deuil.


Kaladath avait eu à peu près aussi peu de biens que d'amis aussi cette perte le dévastait, néanmoins, elfe noir de sa condition, il avait sut retenir ses larmes.
Il n'avait d'ailleurs pleuré qu'une fois dans sa vie, à sa naissance. Il n'y avait pas de pire signe de faiblesse chez les elfes noirs, aussi son père l'avait-il aussitôt prit en grippe. Mais le pire pour ses parents avait été sa peau claire et ses cheveux argentés.. Seuls ses yeux l'avaient sauvé d'une mort certaine -Les sacrifices d'enfant avaient la réputation d'être les plus puissants parmi son peuple, aussi ne s'encombrait-on que rarement des albinos chez les Drows- , mais ces yeux violets qu'il avait posé sur sa mère avec innocence lui avait inspiré -chose rare- de la pitié, et combiné à son statut de 3ème fils d'une maison souveraine en bonne grâce de sa divinité, il avait finalement été épargné.
*Peut-être aurais-je mieux fait de mourir ce jour là* S'était-il pourtant longtemps demandé..

Chassant ces sombres pensées de son esprit, il se leva du fauteuil sur lequel il avait passé son après-midi à méditer sur son sort, et lâchant finalement la garde de sa défunte arme, il l'enroula dans un tissu avant de la fourrer dans son sac.
*Il sera toujours temps plus tard de m'en débarrasser dignement*
Enfilant ensuite une veste de cuir tressé par dessus son haut de lin, il s'engouffra hors de la chambre d'auberge qu'il occupait déjà depuis 4 nuits.

Arrivé dehors, il commença à déambuler dans les rues sans but précis mais la faim commençant à le travailler. Du haut de ses 74 ans, Kaladath était selon les critères de sa race un très jeune drow, et son métabolisme naturellement ralenti lui permettait parfaitement de se fondre chez les humains comme un jeune-homme en pleine force de l'âge. En outre sa peau claire lui permettait de s'épargner toute disparité avec les autres elfes peuplant la cité aux yeux des Hommes, seul son regard pourpre et son tatouage drow sur la joue gauche permettaient à certains vieux elfes de reconnaître sa nature.
Pour le reste, il était pour ainsi dire vagabond, recueilli dans sa jeunesse -après qu'il eut été en âge de pouvoir quitter son peuple- par une troupe de mercenaire, il n'avait pas connu beaucoup d'autres choses que la guerre, et maintenant qu'il se retrouvait seul, il était plutôt désemparé, n'ayant jamais vraiment songé à l'avenir..
Cependant une délicieuse odeur assailli ses narines, aussi s'engagea-t-il dans une rue sur sa droite, guidé par son estomac.
 

DeletedUser382

Mihel fût réveillée par les rayons qui filtraient les pétales du nymphéa. Elle n’avait dû dormir qu’une heure à peine, le soleil brillant encore haut dans le ciel. Cela avait quand même laissé le temps à ses ailes de sécher, leur rendant leur iridescence naturelle.
Se redressant, elle souffla sur le cœur de la fleur pour la remercier de sa protection, y déposant ainsi quelques grains de poussière de fée. Cela raviverait son éclat et lui offrirait encore plusieurs belles journées devant elle.
Repoussant les pétales qui s’étaient refermées au-dessus d’elle, elle prit son envol, rejoignant les abeilles sur la berge. Discutant avec un papillon téméraire, il lui expliqua comment entrer dans cette ville grouillante d’hommes, d’elfes et autres espèces en tous genres. Les airs étaient aussi contrôlés, mais plus pour éviter le passage non autorisé d’un dragon dans la ville, ils n’allaient pas empêcher oiseaux et papillon et autres insectes de passer. Elle pouvait donc passer au-dessus de la muraille sans crainte, personne ne s’apercevrait de sa présence. Cela l’arrangeait, elle préférait éviter tout contact avec les humains pour l’instant. En tant que fée missionnaire, il était de son devoir de voyager à travers les régions pour tenir informé son peuple des activités extérieures.

Après les évènements dits de « la Grande Domination », les mini-fées s’étaient coupées du monde extérieur, bloquant l’accès à la forêt d’Aubépine à tout être à l’âme impure. Mais plusieurs années plus tard, un jeune garçon, né sur les terres désolées qu’elles avaient laissées, vint à leur rencontre. Il ne leur demanda pas de retirer la terrible malédiction qui s’était abattu sur sa cité lorsque les fées avaient réussi à se libérer du joug des humains. Non, il leur demanda seulement de rendre à la terre sa capacité de donner la vie, possibilité qu’elles lui avaient retirée pour punir les humains de leurs actes. Il fallut de longues discussions et de nombreux arguments de la part de l’enfant pour les convaincre et arriver à un compromis. Les fées refusaient de sortir de leur forêt, qu’elles avaient transformée en paradis scintillant. Mais le garçon n’avait pas tort, elles ne pouvaient rester ainsi, sans écouter et répondre aux appels que leur envoyait leur Terre mère. Il était de leurs devoirs de la protéger et la réparer.
Le compromis fût le suivant : plusieurs fées missionnaires seraient dépêchées dans toutes les régions pour prendre connaissance de la situation et des différentes catastrophes qui avaient pu toucher leur nature chérie. Elles agiraient donc dans l’ombre, réparant et soignant les plaies causées au monde naturel. Elles s’engagèrent aussi à redonner vie à aux terres qui en étaient dépourvues autours de la ville. Mais cette dernière resterait toxique et infertile, marquant à jamais ce lieu qui avait pris la vie de nombreuses des leurs.

Mihel secoua la tête, il fallait quelle se sorte tous ces souvenirs de la tête, qu’elle mette de côté cette douleur qui lui enserrait le cœur à chaque fois qu’elle repensait à son statut d’éclairage de ville. Pour le bien de la terre, elle accomplirait sa mission et continuerait sa recherche d’informations. D’autant plus que l’appel des humains auprès des autres espèces en vue d’une guerre contre les orcs risquait de laisser sa terrible empreinte. Les mini-fées devaient se préparer.
 
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Le village était calme à cette heure matinale. Il dégageait une impression d’ordre et de grande propreté. Les petites maisons modestes à colombages avec leurs toits en lauze gris-bleu alignées à intervalles réguliers, étaient toutes dotées d’un petit porche supportant un encorbellement qui abritait les habitants de l’ardeur du soleil. Deux rues pavées se croisaient au centre d’une place sur laquelle trônait un grand puits sans ornements mais la margelle de pierre de taille lui conférait fière allure. On ne comptait pas plus d’une trentaine de maisonnettes identiques auxquelles s’ajoutaient quatre maisons de maitre situées à l’extrémité de ce quadrilatère. Aucune clôture ne séparait les maisons et des massifs de fleurs sauvages poussaient à profusion autour des lieux d’habitation et couraient le long des rues. Des chênes et des pommiers offraient des espaces ombreux sous lesquels on pouvait s’asseoir sur des bancs de pierre mousseux.
La division du village en quatre parties avaient permis de reléguer les animaux d’élevage dans celle située au nord : on y découvrait une vaste porcherie impeccablement tenue, une aussi vaste étable aux murs de torchis d’un blanc éblouissant. Visiblement, l’élevage était ce qui faisait vivre ce petit village prospère. Les poules et un coq du village circulaient librement et phénomène insolite : on cherchait en vain un poulailler.
Les quatre maisons de maître proposaient une architecture inédite ; elles étaient toutes composées de deux corps de bâtiments reliés entre eux par un large porche en pierre de taille auquel on accédait de tous côtés par une volée de marches. Le bâtiment principal qui abritait les pièces à vivre était carré ; tandis que le second bâtiment, de forme ronde, faisait irrésistiblement penser à un pigeonnier. Les deux bâtiments disposaient d’un étage qui conférait à la maison dans son ensemble un aspect élégant et élancé. Les toits en lauze, rappelaient, par leur sobriété, ceux des petites maisonnettes. Nul luxe ostentatoire ici ; un visiteur attentif pouvait deviner que le plaisir de vivre prévalait sur celui d’amasser des richesses. Seule une fontaine surmontée d’un dragon témoignait d’une volonté de vivre dans l’époque et suggérait une disposition militaire mais de simple de défense, comme l’affichait également le mur de pierre de taille qui entourait le hameau et auquel on accédait par une large porte en chêne brut. Le long des murs, des baies de toutes sortes, des fraises sauvages invitaient le voyageur de passage à la gourmandise. Point de garde devant la lourde porte à double battant qui n’était par ailleurs pas fermée à clé…

Firiel s’éveilla, tirée du sommeil par le bruit de la forge. Voronwë, son père adoptif, était déjà à l’ouvrage. Elle descendit l’escalier avec l’agilité de ses dix-huit ans, frôlant à peine la belle rampe en fer forgé qui faisait la fierté de son père.

Artanis, sa mère, sortait juste du four une miche de pain doré pour le petit déjeuner de sa fille. Elle sourit en la regardant : ses cheveux blonds coupés courts, en désordre, ne parvenaient pas à l’enlaidir.

Firiel engouffrait, sans souci de son apparence, de gros morceaux de pain frais qu’elle taillait à même la miche avant de les tremper dans du lait.

- Que vas-tu faire ce matin Firiel, te plonger dans quelques manuscrits de Bibliotheca jusqu’à l’heure de la fermeture ?

- Non, pas d’étude aujourd’hui, je vais essayer d’échapper à la vigilance des gardes de la Haute Ville ; glaner quelques nouvelles sur les derniers événements d’Elvenar.

Artanis ne protesta pas. Elle savait qu’il ne servait à rien de mettre Firiel en garde contre les dangers qui la guettaient lors de ses vagabondages. Elle se l’interdisait au demeurant suivant les conseils de son époux. Firiel, bien qu’entièrement humaine, avait été éduquée par le couple comme n’importe quel elfe de lumière et si elle devait à son éducation un caractère fier et droit, sa passion pour la nature et cette espèce de grâce dans ses gestes les plus prosaïques, Artanis se demandait souvent si Voronwë n’avait pas raison quand il croyait déceler dans son indépendance, son goût de la rébellion, de la controverse et de l’étude, les effets d’un atavisme humain… trop humain, aurait ajouté finement son époux.

L’irruption (c’était bien le mot qui convenait) de Firiel avait bouleversé la vie du couple. Il avait dû quitter le plus beau quartier de la haute Ville, situé à l’Est ; elfique exclusivement - celui des hommes, plus riche et corrompu, en constituait le pendant obligé à l’Ouest - pour rejoindre la luxuriante vallée en contrebas et ce village d’hommes. Voronwë avait dû renoncer à toutes ses prérogatives de chef. C’était le tribut à payer pour l’adoption de ce bébé blond aux joues pâles découvert un matin sous le porche de leur magnifique maison à colombages.

Voronwê avait appris le métier de forgeron pour faire vivre sa petite famille. Il avait construit cette maison plus modeste avec l’aide de quelques villageois de bonne volonté flattés qu’un elfe issu de la meilleure lignée fît appel à eux.

Certes, ils leur avaient fallu de longues années et beaucoup de persévérance et d’humilité pour se faire accepter par l’ensemble des villageois, gagner leur confiance et s’adapter à leur nouvelle vie et alors que c’était chose faite, leur paix à tous était aujourd’hui menacée par ce feu qui couvait en Elvenar…

Ils avaient entendu l’appel, comme tous les elfes mais c’était leur toute jeune fille qui s’était mise en tête d’y répondre avec l’heureuse inconscience de son âge.

Voronwë avait coutume de dire à sa femme qu’ils s’étaient humanisés au cours de ses années alors que leur fille semblait avec le temps rejoindre le songe elfique de leur jeunesse et de leurs illusions perdues…


Firiel rejoignit son père à la forge. L’elfe courbé sur sa forge offrait un tableau saisissant. Ses longs cheveux précocement blanchis par le dur labeur quotidien dissimulaient en partie son beau visage, vierge de toutes rides, et ses longues et diaphanes oreilles pointues. Il était très grand et svelte, à l’instar des elfes de sa lignée ; Firiel se demanda pourtant une fois de plus si sa déchéance sociale n’était pas à l’origine de cette chevelure mystérieusement blanchie par le temps. Avait-il perdu une partie de ses attributs elfiques en renonçant à son statut ?

Firiel savait que son père n’utilisait plus ses pouvoirs magiques depuis sa relégation. Il vivait simplement une vie d’homme dans la peau d’un elfe ; c’est-à-dire avec cette insoutenable légèreté de l’être qui provoquait la colère de sa fille ; elle était encore trop jeune pour comprendre que son renoncement n’était en aucune manière de la résignation mais au contraire la ferme et sage résolution d’un elfe qui avait choisi son destin ; celui de l’amour filial ; un choix complètement atypique qui défiait le déterminisme des races, les privilèges et totems de tous poils…

Elle ignorait également que c’était précisément cette philosophie qui l’avait préservée des effets dévastateurs de la culpabilité de sa naissance et de son adoption – du sacrifice qu’elle aurait pu incarner dans la vie de ses parents. Elle ignorait tout de ce sentiment ou plutôt n’en connaissait que ce qu’elle en avait lu dans les manuscrits judéo-chrétiens de Bibliotheca, ces livres sulfureux dont se repaissaient en secret certains humains qui pour le « conte » d’un dieu à leur image avaient renoncé aux rites animismes.

Elle avait toutefois compris que ce dieu pouvait représenter une menace pour elfes et humains confondus et, en vertu d’une prescience peu commune à son âge, elle s’était lancée dans une longue recherche absorbante sur ce qu’elle appelait les « néo-superstitions ».

La voix moqueuse de son père la tira brusquement de ses réflexions :

- Où comptes-tu trainer tes guêtres aujourd’hui Firiel ? Ne serait-ce pas en direction de la Haute ville ?

- Il n’est pas nécessaire d’être mage pour le prédire en effet, railla à son tour Firiel

Son père ne se laissa pas démonter par la riposte. C’était le ton habituel de leurs échanges.

- Si tu veux en savoir davantage sur l’attaque orchestrée par Diahbal en Elvenar, tu devras aller à la rencontre d’étrangers, de toutes espèces, qui dit-on, auraient déjà franchi la porte de la ville pour nous secourir. Mais les rumeurs vont bon train par ces temps qui courent et, à ta place, je ne prendrai pas pour parole de sage, les vérités claironnantes et trébuchantes des elvenariens de toutes races. Le peuple se nourrit de légendes terrifiantes et celles-ci finissent par provoquer les catastrophes qu’elles prédisent…

- Père Tu ne crois pas à la réalité de la menace !

Son père secoua la tête :

- Je crois à la réalité de l’appel ; je l’ai entendu, Diabhal et son armée d’orcs se préparent à envahir Elvenar. De quelle manière et avec quels appuis intérieurs, je l’ignore.

- Pour ma part, ma confiance se tourne intuitivement du côté d’alliés étrangers qui ne sont pas suspects d’intérêts particuliers… Les traitres ne sont pas nécessairement ceux que l’on croit.

- Alors, nous entrons dans le temps de la suspicion, répondit Firiel, pensive.

- Tu ne crois pas si bien dire ; c’est la visée de Diabhal et un danger autrement plus redoutable que l’invasion des orcs.


Woronwë regarda sa fille s’éloigner ; elle avait tourné les talons sans un mot, comme si leur conversation interrompue devait reprendre d’un moment à l’autre. Il ne s’en formalisait pas. De toute façon, il en était bien ainsi. Il savait que la distance ne les séparait pas. Leur dialogue se prolongeait bien au-delà des mots prononcés ce matin-là.

Comme si elle avait lu dans ses pensées, Firiel leva la main en signe d’adieu.
 
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DeletedUser1814

Les chutes d’eau de la porte d’Elvenar la majestueuse… Voilà maintenant plus d’une centaine d’années qu’elle ne les avait pas vues, mais malgré ce siècle passé rien n’avait changé. De l’expression figée et bienveillante de l’imposante statue taillée à même la roche, aux scintillements de la roche polie et humide des falaises, même le tumulte de la foule d’anonymes qui s’affairent et se pressent lui semblent les mêmes que ce jour là.

/////​
Tu es vraiment sûre de toi ?
Elenwë attrape le bras d’Anairë alors que les deux sœurs se faufilent jusqu’aux bateaux et la fixe du regard.
Il n’est pas trop tard pour faire demi-tour petite sœur. Je suis certaine que père consentira à ton retour…Tu connais son entêtement, il ne fera jamais le premier pas lui-même…
Il a fait son choix et moi le mien. Anairë détourne les yeux et reprend sa marche.
Mais ne comprends-tu pas que c’est par amour ? Il ne veut que te protéger !
Comme il a protégé notre mère ?!
Anairë !!
La jeune elfe se fige au cri de sa sœur et baisse la tête au regard curieux des passants.
Pardon, je n’aurais pas dû parler de mère… Et toi que penses-tu de moi ?
J’ai confiance en toi…
A ses mots Anairë sourit et prend doucement la main de sa sœur.
Alors accompagne-moi jusqu’à ce soir, et je te prouverai qu’il est digne de ta confiance également.
/////
Elle ne se doutait pas en acceptant alors qu’elle ne reverrait plus cette cité pendant plus d’un siècle.
En montant les marches menant à la grande porte elle observe dans la file la population l’entourant et s’étonne de la voir si nombreuse. Qu’espèrent-ils tous ? Cet appel peut-il suffire à dissiper les doutes et la méfiance que chacune de ces races s’inspire ? Sont-ils dupes à ce point ?...


Votre nom et la raison de votre venue ? lui lance un garde les yeux baissés sur une sorte de registre alors qu’elle arrive à sa hauteur.
Elenwë, j’ai entendu l’appel, je suis née dans cette cité…
Le garde relève la tête et semble la dévisager. Bien que l’envie de lui expliquer qu’il n’était même pas un tétard dans le ventre de sa mère lorsqu’elle quitta cette cité la démange elle n’en fait rien.
Bien, vous pouvez passer. Lui lance-t-il finalement après avoir griffonné quelque chose dans son registre.

Elenwë traverse la porte et pénètre dans la ville. Comme par réflexe, elle regarde au loin les toits dorés du quartier qu’elle connaissait bien jadis mais contre toute attente se dirige dans l’autre sens à la recherche d’une auberge pour la nuit.

A mesure qu’elle s’engouffre dans les rues, les souvenirs ne tardent pas à se presser dans sa mémoire, elle les prend tous, les bons comme les mauvais sans distinction. Elle s’arrête net pour laisser passer un jeune couple qui déambule allègrement en riant et gloussant sans se soucier de la foule qui l’entoure. A cette vision elle ne peut s’empêcher de détourner les yeux.
L’amour est un sentiment fugace et destructeur avec lequel les hommes aiment à jouer tels des enfants maniant une lame pour la première fois et se moquant des conséquences. Seule la douleur est éternelle en ce monde.
 

DeletedUser4718

Après l'entrée en Elvenar, Yuki s'était octroyée un temps d'observation. Grâce à son pécule assuré par sa riche famille elle avait pris un logement sous les toits excessivement onéreux car situé face à l'entrée imposante. De là-haut elle avait pu voir passer bien du monde et certains avaient attirés son attention, d'autres l'avaient rempli de mépris et certains lui avaient semblé à son image : une apparence de douceur renfermant pourtant quelque chose de dur et d'aussi froid que Glavrik. Un être en particulier avait éveillé son intérêt pendant ses longues heures à voir la foule passer sous ses fenêtres. En réalité, c'est Dryt qui l'avait vu le premier:

~ Yuki! Yuki! Celui là ! Celui là ! Ses yeux derrière sa chevelure ! Regarde ! Regarde ! ~ résonna la petite voix de Dryt aux oreilles de l'Elfe
Mais le temps de trouver celui qui éveillait l'interêt de la créature, Yuki ne pu voir le regard. Pourtant, elle un sentiment qu'elle ne su définir l'avait envahie à ce moment. C'est lui qui l'avait fait partir de son promontoire sur la Falaise, c'était la même sensation. Son instinct ne la trompait pas, mais elle ne pouvait pas se décider à mettre des mots sur cet homme... cet elfe... Pour la première fois de sa vie, elle ne savait pas où le situer. Il avait occupé son esprit longuement mais ne trouvant pas de réponse elle espérait pouvoir, tôt ou tard, savoir ce qu'il en était.

Pendant sa phase de retrait, elle sortait peu en ville mais elle avait pu en apprendre un peu plus tout de même sur cette cité d'Elvenar. Si surprenante de différences par rapport à tout ce qu'elle avait connu jusque là. En y venant, Yuki savait que le côté cosmopolite de la Ville faisait sa réputation mais, en y étant, elle prit toute la mesure de ce terme.
Effectivement, pour elle la mixité était un concept flou. Ici, énormément de races se côtoyaient, sans tension apparente. Elle avait conclu que le mode de gestion de la cité devait y être pour beaucoup. Elle, ayant grandi avec une famille royale régente et inflexible se retrouvait dans la plus grande démocratie du monde connu. Un Grand Conseil gérait les questions les plus importantes avec souplesse. Il était constitué de dix membres plus un, le Gouverneur. Ce cercle était constitué d'au moins un représentant de chaque race vivant en Elvenar, de tous horizons et milieux sociaux ses membres devaient élire le Gouverneur tous les trois ans. Ce dernier devait être un ancien membre du conseil et sa race devait changer à chaque élection. Yuki apprécia ses dispositions et s'étonna à y trouver une certaine justesse.

Il y a deux jours, elle avait pu lire sur les affiches officielles, qu'une grande assemblée était organisée par le Conseil. Tous les habitants et visiteurs d'Elvenar étaient invités à s'y rendre pour avoir les nouvelles de l'armée Orcs et sur place seraient organisés les divers recrutements que l'effort de guerre demandait. Yuki s'y rendrait avec Dryt évidemment, le temps commençait à lui paraître long et depuis quelques jours maintenant, ils n'avaient pas vu passer d'être attirant leurs regards.

Dryt, l'assemblée est fixée à l'aube suivant la nouvelle lune, c'est pour bientôt ! J'ai hâte. - Lança Yuki
 
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DeletedUser4089

Apres quelques recherches auprès des passants, Orion comprit que les discussions a propos d Evon seraient simplifiées car le gouverneur est un elfe nommé Talanar. Il se rendit donc à l' hotel de ville par la Grand'Rue passant devant la grande statue, croisant places et fontaines ...
Apres quinze minutes de marche il arriva devant le petit clocher du grand batiment.
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Orion fût arreté par les gardes, un elfe et un humain, il leur expliqua la raison de sa venue :

" Je suis venu parler au gouverneur. Peut-il me recevoir ?
- Je regrette, il est en réunion avec le conseil. Mais vous pouvez etre recu par son adjoint peut-être ?

- Très bien je vais faire ca. Pourriez vous me faire annoncer ?
- Bien sur je me charge de ca, dit l' elfe."
Orion s' assit en se demandant comment il expliquerai à Talanar qu' il etait un enfant dragon ...
Apres une demi heure de reflexion, il fût reçu.

" Je me presente, Maitre Talanar, a votre service.
- Enchanté. Je me nomme Orion, je suis la de la part de la guilde des dragonniers de Lüdwa, mon village.
- Pardon ?!? J' ai affaire à un dragonnier ?
- Et bien pas tout a fait ... Je suis en enfant dragon, je devais faire ma confirmation dans la mois ...
- Comment ça devait ? Que faites vous ici si vous n' êtes pas un dragonnier confirmé ?
- Lüdwa, a été attaqué par des hordes d' orcs voilà quatre jours, ils ont massacrés sans aucunn doute tout mon village,dit il avec une larme dans l oeil, depuis je chevauchais jusqu' ici avec Evon, mon dragon.
- La situation est très grave ! Lüdwa est pres de la frontiere avec les Terres Informes c est bien ca ?
- Exact. Je suis venu me refugier et aider a la resistance ici car je savais que d autres refugies ariveraient avec le meme desir de vengeance que moi. Cependant il faudrait un endroit pour Evon ... Il faut dire qu il prend beaucoup de place ... Je l ai caché dans la foret en attendant.
- Très bien je vais t' indiquer l' ancienne guilde des dragonniers ton dragon pourra y habiter en attendant.
- Tres bien. En vous remerciant !!
- Est tu d accord pour que nous nous tutoyions ? Nous serons certainement ammenés a nous retrouver.
- Bien sur. Merci mai... Talanar !"

Orion repartit vers la foret en informant les gardes de sa discussion avec Talanar. Avec Evon il s envola jusqu a la guilde. En ville il avait entendu parler d un conseil qui aura lieu a la nouvelle lune, qui serai dans cinq jours. Il serait a ce conseil.
 
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DeletedUser4718

Encore trois jours Dryt ! Il était temps, parce que le Conseil a beau avoir envoyer ce message télépathique à tous les ennemis des Orcs et de ce répugnant Diabhal.. Depuis que nous sommes arrivés en Elvenar, la population de la cité grandie mais je n'avais pas vraiment le sentiment que quelque chose se préparait. Et je commençais à me dire que nous allions repartir à Glavrik.
Lança Yuki, qui depuis quelques jours trépignait d'impatience et se languissait d'un peu d'actions. Dryt, qui dormait tranquillement, ouvrit un œil et lui répondit:

Tu viens d'un pays de glace mais tu t'enflammes vite Yuki. Et puis dis toi bien que le gouverneur actuel n'est qu'un humain alors.. il leur faut réfléchir longtemps puis songer encore et enfin, quelques fois, prendre une décision. Ah vraiment ! Il a fallu que ce soulèvement se produise quand c'est un Guy Bigot à la tête du Conseil. C'est d'un ridicule. Les humains ne sont bons qu'à se détruire ou à ravager la Terre par leurs envies de richesses et de pouvoir jamais assouvies. _ Son intonation de départ était molle mais en finissant d’exprimer ses pensées, ses yeux étaient devenus brillants, de vairons ils étaient passés à la couleur d'un brasier et tout son corps s'était changé en un être bien plus imposante, tellement plus menaçante qu'au moment où il avait relevé la tête.

Allons ! Et c'est moi qui m'emporte trop vite !? Calme toi voyons et surtout, rappelles toi qu'avant d'entrer en ville nous nous sommes mis d'accord pour ne pas changer de forme, ni toi, ni moi! Allez, rendors toi donc et reprend forme raisonnable. L'invectiva l'Elfe.

Ils restèrent au calme de leur chambrée encore plusieurs heures, quand la nuit commença à tomber, Yuki s'étira et se décida à sortir de la ville pour explorer un peu les abords d'Elvenar. Elle aimer aller chasser et s'entrainer à la magie quand la plupart rentaient dans leurs demeures pour se préparer au sommeil. Sa vue perçante et son fidèle Dryt lui permettaient de passer inaperçue dans les masses forestières environnantes. Elle allait passer la porte, libre de badaud, quand un garde l'interpella:
Ma ptite dame,vous devriez pas sortir seule. C'est que ça peut être dangereux pour les femmes et les enfants dans l'coin. Elle veut pt'être que j'l'accompagne !?
Puis il se mit à rire grassement et ne se soucia plus de savoir si elle était vraiment en danger ou non. Yuki avait préféré ne pas répondre et feindre l'indifférence totale, mais quelques mètres plus loin elle entendit l'homme dire à son collègue: J'ai laissé filer, c'est une satanée Elfe, j'ai vu ses oreilles. Alors pas envie d'faire connaissance, pis si elle peut s'perdre hein, tu vois c'que j'veux dire!
Elle dû rassembler toute sa maîtrise de soi pour ne pas fondre sur cette humain, qui lui rappelait tout ce pourquoi cette race était détestée par son peuple et pourquoi, si il fallait se battre à leur côté, elle était persuadée qu'elle ne pourrait compter que sur elle-même. Elle continua donc son chemin et décida de s'entraîner toute la nuit pour, peut être enfin, réussir à maîtriser la thérianthropie.

Laissons Yuki à son entrainement et voyons ce que des patrouilles sont entrain de placarder dans toute la cité:

Chère Belle Communauté,

En l’Amphithéâtre Naturel de Pandora

La Grande Assemblée Se Déroulera.

Site Sacré De Nôtre Cité
Sans Haine Vous Vous Y Rendrez

Nous Ne Laisserons Pas
Les Hordes De Combat
Emplies D'Ignobles Orcs
Nous Passer Un Torque.

Le Discours Informel Sera Suivi D'un Recrutement Organisé Selon Vos Aptitudes et Capacités.

Votre Gouverneur, Guy Zobarowski.





 

hamsterdame

Ex-staffien
Il se releva, émergeant des buissons qui l’avaient tenu à l’abri des regards et de la curiosité. Les ailes toujours dissimulées par la grande cape de laine écrue, il s’avança à grandes enjambées. La Cité semblait bien gardée, certains Etres qui voulaient entrer devaient discuter longuement avant d’obtenir le sésame. Les gardes (des humains, pas de chance !) avaient une lourde massue à clous et un arc puissant à leur portée. Un léger bruissement de l’air lui fit lever les yeux. Au-dessus de lui, une mini-fée voletait, légère comme un papillon. Sylfeu comprit et sourit, ravi : elle allait passer au-dessus des murailles et ces balourds ne verraient absolument rien ! Elle échapperait ainsi à leurs contrôles tatillons. Le dragelfe soupira. Il n’était vraiment pas de taille à passer inaperçu dans les airs, et son envol se solderait très vite par une volée de flèches qui l’abattraient, tout fils de dragonne qu’il était !

Les gardiens l’avaient aperçu et avaient déjà saisi leur arc.

- Paix avec vous, camarades !

Sylfeu leva la main, repliant ses griffes, pour leur signifier qu’il n’avait aucune intention agressive.

- HALTE ! Plus un geste ! Qui êtes-vous ? Que venez-vous faire ici ?

Le ton de la voix déplut immédiatement à Sylfeu. Mais il se contint. Il avait une mission et ce n’est pas ces abrutis qui l’en détourneraient…

- Je m’appelle Sylfeu, je suis un dragelfe de Northeaven, je réponds à l’Appel m’amenant en cette Cité.

- Pourquoi es-tu seul ? Où est ton dragonnier ?

Sylfeu soupira. Ca ne venait même pas à l’esprit de ce soldat borné qu’un dragon qui parle n’est pas aux ordres d’un dragonnier…

- Je suis fils de Dragonne Supérieure ! J’appartiens à la Communauté des Marqués (Sylfeu lui tends son poignet marqué de la rune sacrée). C’est pour ça que je suis ici !

- Des orcs menacent déjà la ville, on va pas y rajouter des dragons machins marqués de je ne sais quoi. Allez, dégage, où les archers entrent en scène !

Le dragelfe toisa le garde, nettement plus petit que lui. Son sang bouillonnait, il était à un doigt de lui cracher quelques flammes au visage. Mais il se reprit et préféra battre en retraite. Ce n’était pas le moment de se battre. Pas avec quelqu’un qui serait censé être son allié dans cette guerre qui s’annonçait. Un homme ! Forcément, il ne connaissait rien de la Marque.

Il fallait trouver une solution pour rentrer…
 

hamsterdame

Ex-staffien
"Les sorcières pourront sûrement m'aider à rentrer dans la Cité" pensa le dragelfe. Et il se dirigea vers la forêt, à leur recherche. Près de l'orée, il fut tout surpris. Il venait d'entendre un cri de dragon.

Un dragon ici ? Aussi près de la Cité ?

Il entra dans la forêt et se dirigea vers l'endroit d'où venait le cri. Surgi d'un taillis, un magnifique dragon se dressa devant lui. Sylfeu fit le signe de paix

- Paix à toi, ami dragon !

Le dragon ne lui répondit pas, bien sûr, mais il avait compris que le dragelfe venait pacifiquement. Il souffla une douce haleine tiède en signe de bienvenue. Sylfeu s'assit à ses côtés.


- Tu n'es sûrement pas ici par hasard ! J'ai même bien l'impression que ta présence a un lien étroit avec l'Appel. J'ai peut-être ici la solution à mon problème, sans devoir sillonner la forêt à la recherche des sorcières.

Sylfeu s'étendit et ferma les yeux. Il en profitait pour se reposer un peu. La route avait été harassante...
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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