À 25 châtie qui tu veux (La Taverne du Fouet cinglant)

DeletedUser87

]16.
Bien le bonsoir.
Je tiens à préciser qu’il est déconseillés aux enfants et aux personnes dotées d’une grande sensibilité de cliquer sur le spoiler qui va suivre.
Faire ressurgir le maître incontesté de la torture. C’était l’idée folle que la Princess avait osé avoir. Elle aurait pu s’engager dans le jeu des baisers ou se contenter d’une simple salutation, mais son âme torturée en avait décidé autrement.
Elle avait emménagé dans une nouvelle demeure. L’ancienne, juste en face de la Taverne du Fouet Cinglant l’avait quelque peu lassé. Elle logeait désormais à l’écart de la ville, dans une imposante bâtisse ceinturée d’un épais mur de pierre.
Comme à l'accoutumée, elle rédigea quelques invitations. Les destinataires, bien que ne sachant pas s’ils seraient parmi les victimes ou le public, ne pouvaient refuser l’invitation, bien trop curieux de voir renaître le maître.

De ses périples dans le Nord, elle avait adopté leur accoutrement guerrier, qui détonnait avec les linges fins et raffinés de l’antiquité qu’elle avait l’habitude de porter. C’est donc une Noa plus guerrière que princesse qui pénétra dans la salle mal éclairée de la taverne ce soir là. Si elle avait pour habitude de porter cape de laine et fourrure, le pantalon et l’armure de cuir, qu’elle portait par dessus une chemise de lin noir, lui conféraient une liberté de mouvement non négligeable.
Elle jeta un sourire charmeur au drow, puis se dirigea vers une des parties sombres de la pièce. Un dos puissant lui faisait face. Elle posa ses mains sur les épaules larges, et approcha ses lèvres de l’oreille de sa victime:
- le maître voudrait-il se donner la peine de me suivre ?
Voyant Sno, elle ajouta:
- Je n’aurai pas besoin de cette petite chose qui s’accroche à toi comme une enfant aux jupes de sa génitrice.
Elle savait que la petite chose serait vexée, mais il fallait bien attiser la flamme pour faire revivre ce lieu si cher à son âme et à celles des anciens.
Il se leva, se dégageant de l’étreinte de Sno, lança un regard autour de la salle et, tout digne qu’il était, suivit la prétentieuse humaine qui entendait lui redonner goût à la violence.
Elle fit mine de prendre la main du drow.
- Rejoins nous dès que tu le pourras.

Devant la taverne, un puissant équidé noir de la race des fils du vent, de la terre et des eaux attendait sa maîtresse. D’un claquement de langue, elle le fit se pencher en une élégante révérence qui lui permit de le chevaucher. Ne voyant pas de monture pour lui, le maître croisa les bras sur sa poitrine et regarde Noa d’un air interrogateur. Elle lui sourit, détournant ainsi son attention de sa main qui attrapait le manche d’un long fouet. Elle lança l’instrument à la gorge de sa victime et donna un puissant coup de talon à son cheval. Le maître eut à peine le temps de glisser ses doigts entre la lanière et son cou. Il fut traîné ainsi de longues minutes, faisant un effort soutenu pour garder ses mains autour du fouet et sa tête relevée du sol. Les pavés de la route commencèrent par râper le dos de sa tunique, tandis que le chemin de terre, parsemé de cailloux, qui menait chez la Princess, finit de la déchirer.
Quand elle mit pied à terre, l’homme n’eut cependant aucun mal à se relever. Ce qu’elle remarqua. Elle le mena donc, comme un chien qu’on promène en laisse, dans son humble demeure. Humble était exagéré, mais c’était une princesse et elle ne vivait pas dans un palais, donc humble lui semblait approprié. Elle ne lui fit pas le luxe de la visite, et le conduisit directement dans ce qui lui semblait être une crypte. Mais là encore, quand vous pensez crypte humide et basse de plafond, la Princess pense immense salle immaculée, aux hauteurs sous plafond pareilles à celles d’une cathédrale. Ravie, elle murmura:
- C’est pour l’acoustique. Mais tu as dû t’en douter, n’est-ce pas ?
Il secoua la tête en souriant. Bien sûr que cela ne l’étonnait guère. Il lui lança un regard approbateur qui rassura la Princess.

- Je dois t’avouer une chose. Je n’ai pas encore tout à fait défini le déroulement de la séance. Oh, j’en connais les grandes lignes bien sûr, et j’aime improviser, mais te faire renaître tel le phoenix mérite un peu de réflexion. Nul besoin de t’inquiéter, ton attente ne sera pas vaine, je vais te faire renouer avec les rudiments de ton apprentissage en attendant que notre public arrive.

Elle sectionna ce qui restait de ses vêtements et lui noua un pagne de lin autour de la taille. Il dû ensuite prendre place sur l’autel qui trônait au centre de la pièce circulaire. Elle le fit asseoir, les jambes tendues devant lui. Deux jeunes femmes, de blanc vêtues, avancèrent vers l’autel tenant chacune une poignée d’une grande malle. Sans la poser, elles en soulevèrent le couvercle.
Noa en sortit des liens de cuirs. Elle commença par nouer les mains du maître dans son dos, l’empêchant ainsi de prendre appuie sur ses bras. Elle passa une autre lien sous l’autel puis par dessus ses cuisses, afin qu’il soit solidaire du support. Elle renouvela l’opération au niveau de genoux et des chevilles. Enfin, elle passa une lanière sous la table, et l’obligeant à se pencher vers l’avant, elle la glissa derrière sa nuque.
- Quelques heures comme cela devraient t’assouplir, si tu arrive à te détendre. Le cas échant, les courbatures deviendront tes compagnes d’infortune.

Elle lui déposa un baiser sur la joue.
- Bonne nuit mon cher. J’ai besoin de prendre des forces, mais cela dans un seul but, te combler.

Il ne la vit plus pendant plusieurs jours. Seules des jeunes femmes en blanc venaient l’abreuver et lui donner à manger.
Plus les heures passaient, et plus les tensions dans son corps devenaient difficile à supporter.
Endurer la douleur avant de la procurer, telle était une des règles qu’il lui avait enseigné.

Une des jeunes femmes en blanc vint la prévenir de l’arrivée de ses convives. Toujours vêtue telle une guerrière nordique, elle les attendait, les mains posées sur le dossier d’une chaise qui présidait une table richement garnie. Ils passeraient un bon moment à boire et à manger, ainsi l’avait-elle décidé.
En face d’elle, à l’autre bout de la table, le seigneur du ciel d’Enar discutait de façon courtoise avec la douce Khyd et une jeune viking qui avait rejoint la garde de la Princess après son initiation dans le Nord. A la droite de la maîtresse de maison, le drow mangeait en silence, alternant regard suspicieux et sourires arrogants tandis que le reste de la tribu viking faisait honneur au festin en écoutant quelques poèmes contés par la dernière venue Melusine. Il y avait peu d’invités, seulement des initiés et cette dernière que la Princess ne connaissait pas, mais elle avait montré un intérêt certain pour ce qui devait suivre. Cependant, le nombre d’invité ne comptait guère, elle savait que le déroulement de la soirée, du moins de ce qui allait suivre, serait raconté en détails à la Taverne pendant quelques jours, avant qu’un nouvel incident plus croustillant ne vienne noyer la rumeur.
- Et si nous allions rendre visite à notre illustre invité ? Je ne l’ai pas vu depuis plusieurs jours, j’espère qu’il est en forme !
Attrapant Weldan par le bras, elle invita la tablée à la suivre vers sa crypte.

La pièce avait une tout autre allure que la fois précédente. Plongée dans l’obscurité, on n’en percevait pas ses étonnantes dimensions. Des bougies avaient été disposée ça et là, afin de mettre en lumière l’invité vedette. Ses yeux étaient clos et son visage crispé. Nul doute que la position inconfortable et prolongée avait fait son oeuvre. Aux sons des discussions qui lui parvenaient, il ouvrit les yeux et tenta, en vain, de tourner la tête dans leur direction.
- Vous pouvez prendre place, vous n’en serez que plus aises.
Et c’est comme cela que chacun prit place sur une chaise sculptée dans le marbre. Comme cela aussi qu’à peine assis, ils furent ligotés et leurs bouches bâillonnées par les membres de la tribu qui avaient suivis en silence. Leur devoir accomplit, ceux-ci disparurent dans la pénombre.

Noa se dirigea vers son mentor et retira chacun des liens qui le maintenaient à la table sacrée.
- Tu as perdu en souplesse, ou pris de l’âge que sais-je ... Sais-tu la torture mentale que m’a infligé ma réflexion à propos de cette soirée ? Même hors d’état de nuire, tu fais souffrir. Je dois l’admettre, du reste notre maître à tous. Mais tu as manqué à un devoir, et non des moindres: Conserver et faire perdurer les traditions de la Taverne !
Elle délia la lanière d’un fouet et frappa une première fois dans le dos de sa victime, l’obligeant à effectuer un mouvement qui était bien plus douloureux que le contact du cuir sur sa peau. Quand à grands coups de fouet il eut le torse redressé, elle passa à ses cuisses. Il fallait que le sang circule à nouveau dans ce corps engourdit. Ce ne fût pas sans douleur bien sûr, mais il lui fallait l’attention de la moindre parcelle de son corps.
Le maître commençait à retrouver un semblant de mobilité. Elle attrapa fermement ses poignets, les lia à l’aide d’une corde en fer si fine qu’elle en était tranchante et la fixa à un crochet. S’il ne voulait pas perdre ses mains, il devait se tenir à genoux, les genoux à angles droits. Elle lança l’extrémité d’un fouet sur le faux noeud qui maintenait son pagne, et faisant mouche, celui-ci glissa le long des cuisses.
Elle détourna un instant son attention vers le seigneur des volatiles, embrassant de son fouet sa joue. Elle aimait voir dans les yeux de son public l'excitation mêlée à l’appréhension de devenir la prochaine victime de la belle arrogante.
- Je t’ai menti cher mentor. Je t’ai dis que je n’aimais que les animaux pouvant me servir à agrémenter mes tenues. C’est faux. J’admire aussi leurs étonnants attribues de défense.
Elle glissa ses mains dans des gants de cuir et plongea sa main dans un panier en osier. Il y en avait plusieurs, de différentes formes et profondeurs. De celui-ci, elle sortit un animal dont les longues épines courraient de la tête au bout de la queue. De ses doigts délicats, elle arracha une épine et alla l’enfoncer derrière le genou de sa victime. Un oeil aguerri aurait vu que le piquant se terminait par une sorte de crochet, rendant l’extraction difficile mais surtout douloureuse. Elle priva le pauvre animal de quelques uns de ses attributs défensifs et en parsema les creux poplités de son mentor.
- Je me souviens que tu aimes à chatouiller cet endroit délicat.
D’un deuxième panier, minuscule celui-là, elle attrapa une petite grenouille d’un jaune-vert vif, parfaitement discernable malgré la lumière peu violente de la pièce. Elle tira sur la corde de fer qui retenait les poignets afin de les faire monter plus haut, obligeant l’homme à se tenir toujours plus droit. Noa monta sur l’autel et se présenta, à genoux face à son mentor. Elle excita un peu l’animal qui lança un jet de sécrétion dans l’entre-jambe du magister. Elle stimula la grenouille plusieurs fois puis d’une main toujours gantée elle étala la substance visqueuse. Elle jeta un regard en coin à Weldan.
- Je t’assures que tu ne voudrais pas être à sa place.
Il se passa quelques secondes puis l’homme commença à gigoter, sa peau prit une teinte rouge, ses organes gonflèrent sous la brûlure, ses tissus étaient en feu.
- Cela ne durera que quelques heures, je crois savoir que l’endurance des victimes est un point clef dans notre art.
Elle rangea la grenouille dans son panier mais se garda de retirer ses gants. Allait-elle sortir un autre animal de son chapeau ? Non, la Princess se lassait rapidement, il lui fallait sans cesse passer d’un moyen de torture à un autre. Et tandis que le pauvre fou haletait pour tenter de contenir la brûlure qui lui léchait l’entre-jambe, elle amena des minuscules moitiés de bambous sur l’autel. Elle en pris une, s’avança vers son bellâtre d’amant et glissa d’un geste bref le bambou sous l’ongle de son index. Son sourire en coin disparut dans une grimace silencieuse et réapparu comme par magie sur le visage ravie de sa douce. Elle posa ses lèvres sur les siennes et laissant le bambou où il était, alla s’atteler à sa nouvelle tâche. Prenant tout son temps, afin qu’il sente bien chacun des mouvements, elle arracha les ongles des pieds de sa victime, un par un, à l’aide des bambous aiguisés. La victime devait jongler entre la douleur à ses pieds et la brûlure provoquée par la grenouille amazonienne. L’exercice commençait à devenir aisé même pour lui. La concentration que cela avait demandé à la Princess lui avait donné soif. Elle ramassa donc une bouteille de cet alcool asiatique qu’elle affectionnait tant et en avala la moitié. Elle se dirigea vers la sulfureuse Kyhd et s’asseya sur ses jambes. Enlevant un gant avec ses dents, elle promena ses doigts sur les clavicules de son amie. Un frisson parcourue l’échine de la féline, désir ou peur ?
- Pas aujourd’hui ma belle, tu peux te détendre.
Elle lui mordit violemment la lèvre inférieure et reporta son attention sur le maître. Une flaque de sang s’était formée sous ses pieds, et la vue du sang mettait généralement la Princess en transe. Elle se contrôla pourtant. Le travail n’était pas encore fini.
De sa main libre, elle détacha la corde métallique du crochet, monta sur l’autel derrière le maître et lui flanqua un puissant coup de pied dans le dos qui le fit s'aplatir sur la table sacrée. Toujours de sa main nue, elle s’attela à débarrasser l’arrière des genoux de leurs piquants en les enfonçant puis les retirant d’un geste volontairement lent. Chaque épine arrachée emportait avec elle un bout de chair, tant et si bien que des filets de sang s’échappèrent des perforations.
Puis elle se saisit d’une lame et collant la pointe sur la pomme d’adam de sa victime, lui ordonna de se retourner. Elle lui écarta légèrement les jambes et fixa les chevilles à la table. Elle tendit alors un fil à trancher entre les deux poignées de métal et le fit glisser lentement sur tout le tibia, scalpant ainsi une fine épaisseur de peau.
- Je m’y prends bien j’espère ? Le scalp est ta spécialité je ne voudrai pas te faire défaut.
Elle renouvela l’expérience sur l’autre jambe, puis à l’intérieur des cuisses, remontant dangereusement vers ses parties intimes. Jugeant que la brûlure y faisant rage était suffisante, elle les épargna. Elle déposa les bandes de peau dans un bocal.
- Conservation garantie sans bactérie.
Elle retourna à ses pieds et arracha plus ou moins lentement les bouts de bambous qu’elle avait laissé plantés en guise d’ongles de substitution. Les plaies à nouveau ouvertes recommencèrent à saigner. Elle enjamba les genoux de Weldan, détacha sa main droite et approcha son index de sa bouche. Elle retira avec ses dents le morceau de végétal qu’elle y avait laissé, le cracha au sol et mis le doigt dans sa bouche.
- Je ne saurai me passer de ton sang, beau malheur. Elle détacha son autre main, lui rendant sa liberté et lui murmura: Arrêtes moi si je manque de le tuer.
Elle sauta de son siège et avala la moitié restante de son alcool préféré. La Princess saisit les manches de deux fouets. Un dans chaque main. L’un avait une courroie parsemée d’épines de roses préalablement trempées dans de l’acide chlorhydrique, l’autre avait une corde tranchante métallique en guise de lanière. L’alcool commença à faire des ravages, donnant à son âme torturée un sentiment de toute puissance. Elle sourit bêtement, comme si quelqu’un lui avait chuchoté quelques blagues à l’oreille et éclatant de rire, elle lança les deux fouets à l'assaut du corps étendu devant elle. Les lanières étaient des prolongements de ses bras, fins mais taillés pour la discipline. L’un arrachait l’autre tranchait, et son rire résonna bientôt dans toute la crypte. Si le sang giclait un peu fort elle poussait un cri qui montait dans les aigus. Une musique semblait résonner dans sa tête, rythmant ses coups. Parfois, le retour des fouets se faisait sur ses deux victimes encore attachées, lacérant leurs tenues sans jamais atteindre leur peau. Weldan quand à lui reçut quelques coups qui le blessèrent. Il les accueillit sans un mot, soupirant en voyant sa belle sombrer dans une transe qu’il ne connaissait que trop.
Pourtant, le ballet s’arrêta d’un coup. Elle libéra les manches de ses fouets, contourna l’autel et enfila ses griffes métalliques. Elle enjamba le bassin de sa victime, et comme une élève appliquée, griffa avec précision le torse du maître. En lettres sanguinolentes, elle y avait calligraphié son nom, sans « e » à la fin.
Elle se glissa au sol, attrapa une nouvelle bouteille d’alcool et en inonda le corps de sa victime. Attrapant une torche de sa main griffue, elle y mit littéralement le feu. Ce dernier s’arrêta au fur et à mesure que l’alcool fut brulé.
- Toujours soigner ses jouets qu’il disait ! Toujours !
Elle monta le goulot à sa bouche et bu ce qu’il restait de la bouteille. Elle était belle. Belle et bien ivre, mais fière du contrôle dont elle avait faire preuve. Elle passa devant son invité de dernière minute.
- La prochaine fois, je prendrai soin de toi!
Elle l’embrassa sur les lèvres et sauta sur Weldan qui s’était levé.
- Toi et moi, on va aller perdre tout contrôle pendant que tout ce beau monde nous attendra sagement ici! Je mérites bien une récompense, hein dis ?


[/SPOILER
 
Dernière édition par un modérateur:

Cruciatorum Magister

Grenouille ensorcelée
17

Je prendrai plaisir à te montrer que le Maître n'a rien perdu. Et je récolterai mon dû en temps et en heure. Joli châtiment cela étant. Un poil trop.... exotique, je dirai. Mais intéressant.
 

DeletedUser87

18. Exotique ? Cela veut dire différent, donc me voilà ravie ! Je viens d’éditer en corrigeant les fautes, c’est fou comme on peut être négligeant dans la lancée de notre écriture !
 

Cruciatorum Magister

Grenouille ensorcelée
19

Non, non, juste exotique. Mais cela a du bon. Je sais déjà comment je vais orienter ta récompense. Mais un travail de recherche va s'imposer avant...
 

Cruciatorum Magister

Grenouille ensorcelée
24.
Une fois n'est pas coutume, j'ai écrit ce qui suit d'une traite, inspiré. Surement quelques erreurs de texte et de style, peut être quelques approximations. Les enfants, personnes facilement choquées, éloignez-vous.

Quelques heures après la séance de la Princess, je me tiens en seiza dans la salle shinto de mon antre, méditant ses dires, un sourire aux lèvres. Savait-elle seulement que le Maître n'était jamais loin du gentleman... La vengeance sera consommée, le prix sera payé.


Je me déplace, ombre mouvante, jusqu'à la crypte de la Princess, où mon sang continue d'arborer l'autel. Je soupire de mécontentement, attirant l'attention de deux femmes, vêtues de blanc. Parfait. Souris sacrifiables pour des expériences, des tests. Si leur Maîtresse souhaitait que je les laisse en paix, il aurait valu qu'elle ne les dévoile pas. Je les enlève sans un bruit, et les ramène dans mon domaine, duquel résonnent rapidement moult hurlements, douce mélodie à mes oreilles, mais simple ouverture d'une symphonie qui se voudra grandiose.


Quelques jours plus tard, après avoir pansé mes plaies et conduit une filature, je me glisse dans la salle de bain de la Princess, camouflé, indétectable. Je souris quand elle se glisse dans l'eau chaude, avisant ses courbes et la pureté bientôt souillée de sa peau. Je me déplace dans un froissement de cape, une seringue à la main. Noa se tourne immédiatement vers le bruit, les sourcils froncés. Ses yeux s'écarquillent en voyant la flamme de la colère qui illumine mon regard, puis s'écroule dans mes bras au moment où mon poison pénètre ses chairs. Mon rire résonne dans toute sa demeure, annonçant qu'elle souffrira mille morts avant de récupérer toute la mesure de son existence. J'emmène ma victime dans les ombres, pour, bien plus tard, l'attacher en croix au milieu de ma salle, debout.



A son réveil, elle sursaute immédiatement en poussant un cri outré, en raison d'une privauté forçant la reprise de sa conscience.


« Bonsoir Princess. Il me semble... que tu m'as demandé. Je n'ai aucun doute concernant le fait que tu apprécieras le retour de ton Maître, et que tu y prendras beaucoup de plaisir. N'aie crainte, j'en prendrai tout autant de ta douleur. Puisses-tu te montrer digne de l'attention que je t'accorde. »


Je récupère un stylet particulièrement fin et aiguisé, et le présente aux yeux de ma victime. « Ceci est la toute dernière saloperie de ma création. Aiguille de couture qui permet également d'abandonner dans son cheminement des curares. Bon amusement. » J'éclate de rire, et commence à coudre, à l'aide d'un fin fil d'argent, sur chaque parcelle de peau de Noa, dédaignant son cou et son visage. Ses bras, son dos, et ses jambes se retrouvent pourvus d'un éclat métallique. J'acquiesce en remarquant qu'elle a les traits serrés, cherchant à masquer au maximum la douleur causée par toutes les contractions musculaires qui traversent son corps. Mon stylet trouve facilement la peau de sa poitrine, perçant sans préambule les parties les plus sensibles, avant de cheminer sur son ventre, puis son intimité, que je travaille sans aucune douceur, riant sous les insultes que ma victime prodigue, tout à fait offusquée.


« Juste retour des choses, très chère. Mais vois-tu... je préfère travailler au corps. Des grenouilles... quelle barbarie, après tout. »


Je m'éloigne de quelques pas, satisfait du regard brillant de rage orne le visage de mon élève, satisfait d'y trouver une teinte de ravissement de me voir à l’œuvre.



« Je présume que tu as des questionnements. Je les lis dans tes yeux comme un livre ouvert. Pourquoi un fil d'argent, après tout. Vois-tu... j'ai longuement étudié diverses utilisations du métal. Et il s'avère que l'argent est un excellent conducteur, en plus d'être tout à fait clinquant, digne de toi. Tu peux remercier tes deux servantes qui m'ont offert leur énergie pour obtenir le résultat qui suivra. »


Son regard se fait apeuré à mes mots, puis terrorisé quand je dévoile deux pinces, que je place savamment sur une de ses épaules et un orteil. J'éclate de rire en abaissant un levier, libérant l'électricité accumulée. L'air grésille, ma victime s'arque vers l'arrière en un cri déchirant, les fils d'argent éclatant sous sa charge, écorchant proprement la Princess. Une deuxième décharge suit après avoir replacé les amorces, cette fois, exclusivement sur son intimité, récoltant un cri de douleur particulièrement pur. Des soubresauts physiologiques causent des gémissements à celle qui avait autrefois un teint magnifique. Je souris, et la recouvre d'un onguent réparateur, qui recréera en quelques heures un semblant d'épiderme, parfait pour ce qui suivra. Je libère la moribonde qui s'écroule dans mes bras, éreintée, mais un sourire aux lèvres, qui se fait bien plus marqué quand je susurre à son oreille que je n'en ai pas fini avec son anatomie. Je la pose lourdement au sol, et file me sustenter, attendant qu'elle reprenne des forces.



Quelques heures plus tard, elle est consciente et pleine d'énergie, bien qu'encore très affaiblie physiquement, ayant été soignée par les servantes amoindries que je lui ai volée. « Rebonjour Princess. Maintenant viens la suite. J'ai été frustré de voir que tu fus aussi faible après le premier acte. Serait-ce ton drow qui émousse tes résistances ? Et tu oses clamer que le Maître est parti ? Allons... Je compte sur toi pour te comporter convenablement. Je serais particulièrement frustré de te voir retomber dans l'inconscience pour le deuxième acte. Cela gâcherait mon final. Et je suis persuadé, très chère, que tu n'as aucune envie de n'avoir droit qu'à une demi-séance. Mon temps est précieux, alors fais honneur à ce que je t'offre. Montre toi digne ! »


J'accompagne la fin de ma phrase d'une gifle sur sa joue gauche, la faisant rougir, et sourire. J'entrave ses membres, réalisant une sorte de paquet avec son corps, en laissant sa tête libre de mouvement, localisation désignée des futurs sévices. Je place ma victime sur ma table, rajoutant d'autres liens pour empêcher tout mouvement.


« Il y a quelques années, nous avions évoqués ensemble l'articulation temporo-mandibulaire. Je pense que c'est une zone parfaite pour t'apprendre à fermer ta grande gueule. »


Ma victime se force à maintenir la bouche fermée, et je soupire. Toujours aussi rebelle. Je récupère donc une paire d'aiguilles, et les glisse directement au sein de l'articulation, juste à proximité de ses oreilles, obtenant un cri et l'effet escompté. Une poire d'angoisse se loge entre ses dents, m'offrant un accès tout à fait splendide à cette cavité au fur et à mesure que j'augmente son diamètre, la force de la mâchoire humaine ne permettant pas de lutter contre le mécanisme. Je glisse avec précision différents outils dans sa bouche, préparant la mutilation avec précision, avant de finalement agir, appuyant avec un piston aiguisé sur ses muscles en même temps, dans un cri intéressant de part sa fréquence, particulièrement aiguë, digne d'une pucelle moyenâgeuse. Je soupire de contentement en retirant mes outils, la bouche de la Princess se fermant pour ne plus s'ouvrir avant quelques temps, hormis sous le coup d'une exquise souffrance. Ses yeux sont brillants de larmes, offusquée que je la considère avec aussi peu d'égards, moi qui, d'habitude, fait preuve de bien plus de savoir-vivre. Je remarque avec déplaisir que les servantes ont été trop zélées, et que l'épiderme est bien trop consistant à mon goût. J'entreprends de le tanner à coups fouets, zébrant ses chairs de sang, les larmes ruisselant sur ses joues, incapable de hurler. Je pousse un cri enragé, et multiplie les frappes, faisant éclater à nouveau sa peau pour atteindre la zone brûlée par le premier acte, que je laisse intacte. Je défais ses liens pour m'attaquer au reste de son anatomie, une lueur démente dans le regard. Ma victime lutte contre l'inconscience, doux remède à la souffrance. J'inspire longuement, redevenant Maître de mes émotions, avant d'abandonner le corps de Noa à ses tourments, préparant la fin de la séance, et lui permettant ainsi de reprendre des forces nécessaires.



Je reviens quelques minutes plus tard, désormais vêtu d'un simple kimono blanc, les têtes des deux servantes dans les mains, que je jette aux pieds de ma victime. « Elles ont bien servis. Mais pour garder le secret de mon domaine, je n'avais pas le choix. Nul doute que tu détesteras la crémation de leurs visages, parce que tu y seras aussi. Une peau déjà brûlée que l'on met au contact des flammes cause la pire des douleurs. Au revoir Princess. Puisses-tu être digne de ces derniers instants de conscience. Tu voulais me faire renaître comme un phénix, mais au final, c'est toi qui goûtera le plus à la morsure des flammes. »


Je sors de la pièce, où ne restent aucun de mes outils, et abaisse un autre levier ouvrant une trappe d'où ruisselle du naphte, qui prend feu au contact d'une torche, embrasant les chairs dans un cri déchirant. La Princess s'effondre au sol en quelques secondes, en proie à la plus pure des douleurs, et se recroqueville, cherchant à cacher son minois des flammes, sans succès. Sa peau cloque, et éclate à nouveau, ses cheveux flambent à grande vitesse, son visage se disloque et ses traits se font abstraits. J'active un autre levier sans me presser, libérant de la terre, qui recouvre toute la pièce, et étouffe les flammes, pile au moment où la feu de la vie de ma victime allait se retrouver dévoré par le brasier issus de ma colère. J'extrais sans difficulté le corps ravagé de la Princess, prenant soin de vérifier qu'elle est encore en vie. Je souris, satisfait de la tournure des événements, avant de la plonger dans un bain d'eau salée tout en lui injectant du sang prélevé sur ses servantes, plein d'adrénaline, ce qui la ramène à un état de semi-conscience, parfait pour obtenir un ultime cri au moment où le sel mord ses chairs meurtries. Je la sèche pour l'envelopper dans des linges, et en fait un petit paquet, que j'emballe et expédie à sa demeure, à l'attention de ses servantes, ou de son drow, au choix. Je prends soin de laisser à l'intérieur un mot « Avec les compliments du Magister. », avant de m'éclipser, assouvi, en direction de la Taverne.
 
Haut