DeletedUser382
Bonjour 
Suite au RP "L'alliance ou la désolation", j'ai créer une mini-fée, dont le peuple a été marqué par un évènement majeur que je vous présente ici sous forme d'une petite histoire ^^
Bonne lecture à vous
(Désolé pour le double post', il est dû à la limite de caractères ^^')
Suite au RP "L'alliance ou la désolation", j'ai créer une mini-fée, dont le peuple a été marqué par un évènement majeur que je vous présente ici sous forme d'une petite histoire ^^
Bonne lecture à vous
(Désolé pour le double post', il est dû à la limite de caractères ^^')
POUR UNE COUVERTURE
Le vent froid traversait la ville de part en part, faisant claquer les vieux volets de bois et grincer les huisseries rouillées. Milo resserra le morceau de tissu qui lui servait de cape autours de ses frêles épaules. Un bruit sourd le stoppa net, regardant alentour, il ne perçut rien, puis, un chat famélique fila entre ses jambes, traversant la ruelle pour rejoindre une maison abandonnée. Le silence de mort se rabattit sur la ville, entrecoupé par les rafales glaciales. Le jeune garçon accéléra le pas, serrant son précieux fardeau tout contre lui.
Arrivé devant la porte dégondée de la cabane bancale qui lui servait de refuge, il poussa le morceau bois pour pénétrer à l’intérieur. Allonger sur le sol, un petit corps frissonnait. S’agenouillant près de la petite personne, il remit en ordre le tas de feuille qui lui servait d’oreiller et retira sa cape pour la recouvrir. Il ramena près d’elle la petite casserole qui contenait encore quelques faibles braises. Déposant à terre sa charge, il prit dedans quelques morceaux de bois sec et de brindilles, puis les inséra dans la casserole. Il souffla sur le tout jusqu’à ce que le feu reprenne. La faible lumière illumina le visage de la fillette endormie, qui ne tarda pas à entrouvrir un œil, puis l’autre.
- Milo ! Tu es rentré ! Je m’inquiétais, j’étais toute seule et je savais pas où tu étais ! La voix de la petite fille s’éteint en un long sanglot.
- T’inquiètes pas Juliette, regarde, je suis là ! et regardes ce que je t’ai ramené ! Milo ramassa plusieurs pommes à terre et les mises entre les mains de sa petite sœur. Le sourire qu’elle lui rendit le réchauffa plus que les faibles flammes de la casserole. Une chaleur qui disparue lorsque Juliette porta les mains à sa bouche pour tousser. Une toux âcre et violente qui ne s’arrêta que quelques minutes plus tard, la laissant épuisée. Elle se rallongea sur le tas de feuille.
- Dis Milo, tu crois que je vais rejoindre maman ?
Le cœur du jeune garçon se resserra un peu plus. Leur mère les avait quittés quelques mois auparavant, emportée par la maladie après que leur père ait quitté la ville pour tenter de trouver de quoi la soigner. Mais il ne revint pas, laissant les deux enfants seuls, livrés à eux même dans une ville froide et morbide. Survivre était l’épreuve ultime dans cette cité fantomatique où seul ne restait que les vestiges d’une gloire passée. Tout y était gris, froid… et mort. Ce qui ne l’était pas encore ne tarderait pas à le devenir. Cette pensée lui fit serrer poing et dents. Il ne devait pas montrer sa peur, pas devant Juliette. Elle devait le croire fort, assez fort pour eux deux. Mais plus le temps passait, et plus il devait pousser loin dans la forêt proche pour trouver de quoi manger. Il avait eu beau essayer, aucune plante ne poussait sur les terres alentours.
Prenant une pomme et recouvrant sa petite sœur des faibles couvertures, il repartit en quête de trésors dans la ville. Plus le temps passait, plus il poussait loin dans les ruelles, quittant le quartier pauvre pour remonter la grande rue et atteindre les résidences plus riches. Mais les pièces d’or ne permettaient pas de manger, et plus personne ne vivait dans ces lieux, étrangement plus abandonné que le reste de la ville. Et pour cause, l’air y était plus lourd et toxique, chaque bouffée d’air semblant arracher un peu de longévité à la personne. Mais si Milo voulait trouver de quoi protéger sa sœur du froid, il s’agissait sûrement du meilleur endroit.
Quittant les rues défoncées de leur quartier, il rejoint le pavé de la rue principale, les grandes portes de la ville dans son dos. Remontant l’allée, son regard fût attiré par une lueur dans l’une des maisons. Il était tellement rare de croiser une âme qui vive dans ce désert de pierre qu’il s’approcha de la porte entrebâillée. Il fit grincer les gonds de la menuiserie puis pénétra à l’intérieur, passant ce qui semblait être un salon, il vit une silhouette dans la pièce adjacente. S’immobilisant, il attendit que celle-ci fasse un geste, hésitant entre s’enfuir ou continuer. Voyant que la personne ne s’était pas aperçue de sa présence, il se décida à avancer. Peu à peu, il se rendit compte qu’il s’agissait d’une vieille dame, voutée par le temps, qui taillait ce qui semblait être des mauvaises herbes dans un reste de cuisine. Elle releva la tête dans sa direction, plantant ses yeux bleus dans ceux, verts sombres, de Milo.
- Que fais-tu ici, jeune homme ?
Sa voix était douce mais ferme, renfermant une force qu’il ne lui aurait pas soupçonnée.
- J’ai vu de la lumière, et je me suis dit…
- Je sais très bien ce que tu t’es dit ! Peut-être pourrais voler cette pauvre vieille dame, elle n’en a plus pour longtemps de toute façon !
- Ce n’est pas vrai ! Milo sentit la colère monter, je ne suis pas un voleur, jamais ne prendrais des choses qui appartiennent à une autre personne !
- Très bien, alors qu’est-ce que tu comptais faire, dans ces maisons ? Regarder et ne rien chaparder ?
- Mais il n’y a plus personne ! Ce que je prendrais ne sert plus depuis longtemps. Et j’en ai besoin…
La voix de la vieille dame s’adoucit, ce garçon n’avait pas un mauvais fond après tout, comme tout le monde ici, il voulait juste trouver de quoi survivre.
- Sais-tu pourquoi personne ne remonte trop haut dans la ville ?
- Parce que l’air est dangereux là-bas… Mais même ici ! Rien ne pousse ! Nous mourrons de faim, il n’y a rien ! Je dois aller voir si je peux trouver quelque chose.
- Tu as tort. Il n’y a plus rien que tu puisses utiliser. Et même, cela te protègerais du froid que tu sombrerais dans la folie, tué par cette fièvre que propage cet air putride. Quel âge as-tu ?
- 12 ans. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela peut vous faire ?
- Sais-tu pourquoi la ville est dans cet état ?
- Non, je… on ne me l’a jamais dit. En fait, personne n’a jamais eu le temps de me le dire…
- A cause de la stupidité de l’homme ! Alors ne fait pas comme tes prédécesseurs, écoutes mon conseil et retourne d’où tu viens ! Et si tu le peux, quitte cette ville, tout vaut mieux qu’ici.
- Je ne peux pas partir ! Je ne suis pas seul ! Et puis vous ? Pourquoi restez-vous ?
- Par pénitence mon enfant, par pénitence…
Sur ces mots, elle s’en retourna à sa découpe de mauvaise herbe, détournant le regard du jeune garçon. Milo sortit de la maison, perplexe, avant d’en savoir d’avantage, il choisit de suivre son conseil, il partit donc à l’assaut des maisons avoisinantes de leur refuge pour dénicher ne serait-ce qu’un bout de tissu ou un reste de matelas.
Le vent froid traversait la ville de part en part, faisant claquer les vieux volets de bois et grincer les huisseries rouillées. Milo resserra le morceau de tissu qui lui servait de cape autours de ses frêles épaules. Un bruit sourd le stoppa net, regardant alentour, il ne perçut rien, puis, un chat famélique fila entre ses jambes, traversant la ruelle pour rejoindre une maison abandonnée. Le silence de mort se rabattit sur la ville, entrecoupé par les rafales glaciales. Le jeune garçon accéléra le pas, serrant son précieux fardeau tout contre lui.
Arrivé devant la porte dégondée de la cabane bancale qui lui servait de refuge, il poussa le morceau bois pour pénétrer à l’intérieur. Allonger sur le sol, un petit corps frissonnait. S’agenouillant près de la petite personne, il remit en ordre le tas de feuille qui lui servait d’oreiller et retira sa cape pour la recouvrir. Il ramena près d’elle la petite casserole qui contenait encore quelques faibles braises. Déposant à terre sa charge, il prit dedans quelques morceaux de bois sec et de brindilles, puis les inséra dans la casserole. Il souffla sur le tout jusqu’à ce que le feu reprenne. La faible lumière illumina le visage de la fillette endormie, qui ne tarda pas à entrouvrir un œil, puis l’autre.
- Milo ! Tu es rentré ! Je m’inquiétais, j’étais toute seule et je savais pas où tu étais ! La voix de la petite fille s’éteint en un long sanglot.
- T’inquiètes pas Juliette, regarde, je suis là ! et regardes ce que je t’ai ramené ! Milo ramassa plusieurs pommes à terre et les mises entre les mains de sa petite sœur. Le sourire qu’elle lui rendit le réchauffa plus que les faibles flammes de la casserole. Une chaleur qui disparue lorsque Juliette porta les mains à sa bouche pour tousser. Une toux âcre et violente qui ne s’arrêta que quelques minutes plus tard, la laissant épuisée. Elle se rallongea sur le tas de feuille.
- Dis Milo, tu crois que je vais rejoindre maman ?
Le cœur du jeune garçon se resserra un peu plus. Leur mère les avait quittés quelques mois auparavant, emportée par la maladie après que leur père ait quitté la ville pour tenter de trouver de quoi la soigner. Mais il ne revint pas, laissant les deux enfants seuls, livrés à eux même dans une ville froide et morbide. Survivre était l’épreuve ultime dans cette cité fantomatique où seul ne restait que les vestiges d’une gloire passée. Tout y était gris, froid… et mort. Ce qui ne l’était pas encore ne tarderait pas à le devenir. Cette pensée lui fit serrer poing et dents. Il ne devait pas montrer sa peur, pas devant Juliette. Elle devait le croire fort, assez fort pour eux deux. Mais plus le temps passait, et plus il devait pousser loin dans la forêt proche pour trouver de quoi manger. Il avait eu beau essayer, aucune plante ne poussait sur les terres alentours.
Prenant une pomme et recouvrant sa petite sœur des faibles couvertures, il repartit en quête de trésors dans la ville. Plus le temps passait, plus il poussait loin dans les ruelles, quittant le quartier pauvre pour remonter la grande rue et atteindre les résidences plus riches. Mais les pièces d’or ne permettaient pas de manger, et plus personne ne vivait dans ces lieux, étrangement plus abandonné que le reste de la ville. Et pour cause, l’air y était plus lourd et toxique, chaque bouffée d’air semblant arracher un peu de longévité à la personne. Mais si Milo voulait trouver de quoi protéger sa sœur du froid, il s’agissait sûrement du meilleur endroit.
Quittant les rues défoncées de leur quartier, il rejoint le pavé de la rue principale, les grandes portes de la ville dans son dos. Remontant l’allée, son regard fût attiré par une lueur dans l’une des maisons. Il était tellement rare de croiser une âme qui vive dans ce désert de pierre qu’il s’approcha de la porte entrebâillée. Il fit grincer les gonds de la menuiserie puis pénétra à l’intérieur, passant ce qui semblait être un salon, il vit une silhouette dans la pièce adjacente. S’immobilisant, il attendit que celle-ci fasse un geste, hésitant entre s’enfuir ou continuer. Voyant que la personne ne s’était pas aperçue de sa présence, il se décida à avancer. Peu à peu, il se rendit compte qu’il s’agissait d’une vieille dame, voutée par le temps, qui taillait ce qui semblait être des mauvaises herbes dans un reste de cuisine. Elle releva la tête dans sa direction, plantant ses yeux bleus dans ceux, verts sombres, de Milo.
- Que fais-tu ici, jeune homme ?
Sa voix était douce mais ferme, renfermant une force qu’il ne lui aurait pas soupçonnée.
- J’ai vu de la lumière, et je me suis dit…
- Je sais très bien ce que tu t’es dit ! Peut-être pourrais voler cette pauvre vieille dame, elle n’en a plus pour longtemps de toute façon !
- Ce n’est pas vrai ! Milo sentit la colère monter, je ne suis pas un voleur, jamais ne prendrais des choses qui appartiennent à une autre personne !
- Très bien, alors qu’est-ce que tu comptais faire, dans ces maisons ? Regarder et ne rien chaparder ?
- Mais il n’y a plus personne ! Ce que je prendrais ne sert plus depuis longtemps. Et j’en ai besoin…
La voix de la vieille dame s’adoucit, ce garçon n’avait pas un mauvais fond après tout, comme tout le monde ici, il voulait juste trouver de quoi survivre.
- Sais-tu pourquoi personne ne remonte trop haut dans la ville ?
- Parce que l’air est dangereux là-bas… Mais même ici ! Rien ne pousse ! Nous mourrons de faim, il n’y a rien ! Je dois aller voir si je peux trouver quelque chose.
- Tu as tort. Il n’y a plus rien que tu puisses utiliser. Et même, cela te protègerais du froid que tu sombrerais dans la folie, tué par cette fièvre que propage cet air putride. Quel âge as-tu ?
- 12 ans. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela peut vous faire ?
- Sais-tu pourquoi la ville est dans cet état ?
- Non, je… on ne me l’a jamais dit. En fait, personne n’a jamais eu le temps de me le dire…
- A cause de la stupidité de l’homme ! Alors ne fait pas comme tes prédécesseurs, écoutes mon conseil et retourne d’où tu viens ! Et si tu le peux, quitte cette ville, tout vaut mieux qu’ici.
- Je ne peux pas partir ! Je ne suis pas seul ! Et puis vous ? Pourquoi restez-vous ?
- Par pénitence mon enfant, par pénitence…
Sur ces mots, elle s’en retourna à sa découpe de mauvaise herbe, détournant le regard du jeune garçon. Milo sortit de la maison, perplexe, avant d’en savoir d’avantage, il choisit de suivre son conseil, il partit donc à l’assaut des maisons avoisinantes de leur refuge pour dénicher ne serait-ce qu’un bout de tissu ou un reste de matelas.
SOUPE D’ORTIE
La nuit avait été froide, très froide, et l’état de Juliette semblait empirer. La petite fille toussait de plus en plus et les maigres provisions ne suffisaient pas à subvenir aux besoins de deux enfants en pleine croissance. Milo devait faire quelque chose. Et vite.
Comme chaque matin, il sortit de la ville pour aller à l’orée de la forêt, chercher de quoi se nourrir. Il ramassa les herbes que semblait découper la vieille dame la veille. Peut-être était-elle encore là, et peut être accepterait-elle de lui expliquer comment les rendre comestibles. Il alla ensuite jusqu’au pommier, il s’agissait du plus proche arbre fruitier de la ville… Et le seul.
Il rentra bien vite, voulant se remettre à ses recherches pour Juliette. La veille, il avait déniché plusieurs couvertures intactes, dans une vieille malle au fond d’un grenier. La petite fille avait au moins pu se protéger du vent du Nord, qui soufflait sur la ville ses bourrasques glaciales.
Une fois rentrée dans la cabane, il vit Juliette affairée à faire le ménage de leur petit espace, passant le balai pour sortir la poussière au dehors. Du haut de ses sept ans, elle ne dépassait pas le manche et manquait de s'y cogner la tête à chaque mouvement. Le voyant arriver, elle voulut lui sauter dans les bras, mais la vue des nombreuses pommes l’en dissuada. Aidant Milo à les déposer dans un grand bol, elle s’écria toute enjouée.
- Regarde Milo ! Tu as vu comme je vais mieux. Elle dit cela tout en tournoyant sur elle-même. Je suis sûre que je suis guérit ! Ce sont tes pommes ! Elles doivent être magiques !
Milo l’espérait, il l’espérait de tout cœur. Ça petite sœur était tout ce qu’il lui restait, il ne supporterait pas de la perdre. Même si cela voulait dire devoir rester dans cette ville, l’extérieur étant bien trop dangereux pour sa santé fragile.
- Dis Milo ! Est-ce que je peux t’accompagner chercher dans la ville cette fois ? Je serais sage ! Je te jure, je t’embêterais pas ! Dis oui ! S’il te plait !
La petite continua ses supplications jusqu’à ce que son frère accepte. De toute façon, il devait aller voir la dame de la maison, elle pouvait venir, cela ne serait pas très risqué. Prenant les herbes dans une main et celle de sa sœur dans l’autre, ils partirent de leur cabane pour rejoindre la demeure de la vieille dame.
- Où est-ce qu’on va Milo ? C’est pas comme tu m’avais dit ! On cherche rien du tout !
- Nous allons voir une dame que j’ai rencontrée hier, Juliette, je veux que tu te tiennes bien et que tu sois sage. C’est pour lui demander un conseil.
- Une Dame ? Y’a encore des gens ? J’en ai jamais vu après… après le départ de maman.
Voyant son regarde s’embuer de larmes, il passa son bras autours des épaules de l’enfant pour la serrer contre lui.
- C’est normal, nous ne sommes plus très nombreux et la ville est tellement grande qu’il est difficile de se croiser. Mais ne t’inquiète pas, elle est gentille. Enfin… Il me semble.
Devant la porte, il décida de se comporter avec bonne manière et frappa à la porte qui grinça après chacun de ses coups. Les deux enfants attendirent, main dans la main plusieurs minutes jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre.
La femme les regarda tour à tour avant de briser le silence.
- Qu’est-ce que vous voulez les enfants ? Je n’ai rien à vous offrir, je suis navrée…
- Ce n’est pas pour vous demander de nous donner quelques choses que nous sommes ici. Enfin si, mais pas donner dans ce sens. Je veux dire…
La vieille dame le coupa d’un mouvement de la main et les invita à entrer. Epoussetant deux chaises du salon, elle leur fit signe de s’assoir. Voyant la mine effrayée de Juliette qui serrait fort la main de son grand frère, elle prit une voix douce.
- Commençons par nous présenter les enfants, cela aidera peut-être à nous connaitre. Je m’appelle Grilda, de la famille des Di Valahnoria. Et vous ?
- Elle s’est Juliette, ma petite sœur, et moi Milo. Nous sommes de la famille Davrik, mais nous n’avons plus de parents, ils sont tous les deux partis…
Juliette renifla et vint se blottir dans les bras de son frère. Grilda eu un pincement au cœur, ces deux enfants étaient livrés à eux-mêmes dans cette ville toxique. Elle voulait les aider mais ne savait quoi faire pour.
- Et qu’étiez-vous venu me demander ?
- Et bien, hier, je vous ai vu couper des plantes. Et tout à l’heure, j’en ai trouvé des similaires, je voulais savoir si c’était les même et puis, comment faire pour les manger… Si vous voulez bien nous aider…
La vieille femme porta son attention sur tiges à feuilles vertes.
- Ce ne sont pas les même plantes, mais elles sont toutes deux comestibles. Celles que j’avais hier sont des orties, elles se distinguent par les démangeaisons qu’elles produisent tandis que les tiennent, ce sont des lamiers et ne piquent pas. Personnellement, je cuis les orties en soupe, et les préfères lamier, le goût est beaucoup plus doux. Est-ce que vous voulez gouter ? Il m’en reste un peu d’hier !
Juliette eu une moue dubitative. Elle n’avait jamais aimé la soupe, et avait peu confiance en ces morceaux d’herbes moches et peu encourageants. Milo quant à lui acquiesça, si il pouvait varier la nourriture, ce ne serait pas de refus ! Grilda leur apporta un bol chacun. Ils trempèrent d’abord les lèvres dedans avec peu de conviction, puis engloutir leurs bols en quelques gorgées. Même Juliette qui en redemanda à Grilda. Ils passèrent plusieurs heures à discuter de choses et d’autres, parlant de leur vie, comment ils survivaient tant bien que mal entre les murs de la Cité. Passé une certaine heure, Juliette commença à piquer du nez, s’endormant sur sa chaise.
- Nous allons devoir y aller ! Merci encore pour la soupe et les conseils !
Milo commença à se lever pour sortir Juliette de sa somnolence quand Grilda l’arrêta.
- Pourquoi ne passeriez-vous pas la nuit ici ? Il y a une chambre de libre à l’étage et seriez certainement bien plus confortablement installés.
- Cela ne vous dérangerait pas ? Vous savez, on peut se débrouiller.
- Depuis quand Juliette n’a-t-elle pas dormi sur un vrai lit ?
Milo soupira, il ne pouvait le nier que cela faisait longtemps, et qu’elle avait vraiment besoin d’une nuit de sommeil, protégée du froid. Il ne refusa pas la proposition et monta Juliette jusqu’à la chambre. La petite monta difficilement les marches, l’esprit embrumée dans le sommeil. Une fois dans la chambre, elle s’écroula sur le lit, et s’endormit instantanément. Milo se coucha dans le lit d’à côté, une question revenant à chaque instant : pourquoi Grilda était-elle encore là ?
La nuit avait été froide, très froide, et l’état de Juliette semblait empirer. La petite fille toussait de plus en plus et les maigres provisions ne suffisaient pas à subvenir aux besoins de deux enfants en pleine croissance. Milo devait faire quelque chose. Et vite.
Comme chaque matin, il sortit de la ville pour aller à l’orée de la forêt, chercher de quoi se nourrir. Il ramassa les herbes que semblait découper la vieille dame la veille. Peut-être était-elle encore là, et peut être accepterait-elle de lui expliquer comment les rendre comestibles. Il alla ensuite jusqu’au pommier, il s’agissait du plus proche arbre fruitier de la ville… Et le seul.
Il rentra bien vite, voulant se remettre à ses recherches pour Juliette. La veille, il avait déniché plusieurs couvertures intactes, dans une vieille malle au fond d’un grenier. La petite fille avait au moins pu se protéger du vent du Nord, qui soufflait sur la ville ses bourrasques glaciales.
Une fois rentrée dans la cabane, il vit Juliette affairée à faire le ménage de leur petit espace, passant le balai pour sortir la poussière au dehors. Du haut de ses sept ans, elle ne dépassait pas le manche et manquait de s'y cogner la tête à chaque mouvement. Le voyant arriver, elle voulut lui sauter dans les bras, mais la vue des nombreuses pommes l’en dissuada. Aidant Milo à les déposer dans un grand bol, elle s’écria toute enjouée.
- Regarde Milo ! Tu as vu comme je vais mieux. Elle dit cela tout en tournoyant sur elle-même. Je suis sûre que je suis guérit ! Ce sont tes pommes ! Elles doivent être magiques !
Milo l’espérait, il l’espérait de tout cœur. Ça petite sœur était tout ce qu’il lui restait, il ne supporterait pas de la perdre. Même si cela voulait dire devoir rester dans cette ville, l’extérieur étant bien trop dangereux pour sa santé fragile.
- Dis Milo ! Est-ce que je peux t’accompagner chercher dans la ville cette fois ? Je serais sage ! Je te jure, je t’embêterais pas ! Dis oui ! S’il te plait !
La petite continua ses supplications jusqu’à ce que son frère accepte. De toute façon, il devait aller voir la dame de la maison, elle pouvait venir, cela ne serait pas très risqué. Prenant les herbes dans une main et celle de sa sœur dans l’autre, ils partirent de leur cabane pour rejoindre la demeure de la vieille dame.
- Où est-ce qu’on va Milo ? C’est pas comme tu m’avais dit ! On cherche rien du tout !
- Nous allons voir une dame que j’ai rencontrée hier, Juliette, je veux que tu te tiennes bien et que tu sois sage. C’est pour lui demander un conseil.
- Une Dame ? Y’a encore des gens ? J’en ai jamais vu après… après le départ de maman.
Voyant son regarde s’embuer de larmes, il passa son bras autours des épaules de l’enfant pour la serrer contre lui.
- C’est normal, nous ne sommes plus très nombreux et la ville est tellement grande qu’il est difficile de se croiser. Mais ne t’inquiète pas, elle est gentille. Enfin… Il me semble.
Devant la porte, il décida de se comporter avec bonne manière et frappa à la porte qui grinça après chacun de ses coups. Les deux enfants attendirent, main dans la main plusieurs minutes jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre.
La femme les regarda tour à tour avant de briser le silence.
- Qu’est-ce que vous voulez les enfants ? Je n’ai rien à vous offrir, je suis navrée…
- Ce n’est pas pour vous demander de nous donner quelques choses que nous sommes ici. Enfin si, mais pas donner dans ce sens. Je veux dire…
La vieille dame le coupa d’un mouvement de la main et les invita à entrer. Epoussetant deux chaises du salon, elle leur fit signe de s’assoir. Voyant la mine effrayée de Juliette qui serrait fort la main de son grand frère, elle prit une voix douce.
- Commençons par nous présenter les enfants, cela aidera peut-être à nous connaitre. Je m’appelle Grilda, de la famille des Di Valahnoria. Et vous ?
- Elle s’est Juliette, ma petite sœur, et moi Milo. Nous sommes de la famille Davrik, mais nous n’avons plus de parents, ils sont tous les deux partis…
Juliette renifla et vint se blottir dans les bras de son frère. Grilda eu un pincement au cœur, ces deux enfants étaient livrés à eux-mêmes dans cette ville toxique. Elle voulait les aider mais ne savait quoi faire pour.
- Et qu’étiez-vous venu me demander ?
- Et bien, hier, je vous ai vu couper des plantes. Et tout à l’heure, j’en ai trouvé des similaires, je voulais savoir si c’était les même et puis, comment faire pour les manger… Si vous voulez bien nous aider…
La vieille femme porta son attention sur tiges à feuilles vertes.
- Ce ne sont pas les même plantes, mais elles sont toutes deux comestibles. Celles que j’avais hier sont des orties, elles se distinguent par les démangeaisons qu’elles produisent tandis que les tiennent, ce sont des lamiers et ne piquent pas. Personnellement, je cuis les orties en soupe, et les préfères lamier, le goût est beaucoup plus doux. Est-ce que vous voulez gouter ? Il m’en reste un peu d’hier !
Juliette eu une moue dubitative. Elle n’avait jamais aimé la soupe, et avait peu confiance en ces morceaux d’herbes moches et peu encourageants. Milo quant à lui acquiesça, si il pouvait varier la nourriture, ce ne serait pas de refus ! Grilda leur apporta un bol chacun. Ils trempèrent d’abord les lèvres dedans avec peu de conviction, puis engloutir leurs bols en quelques gorgées. Même Juliette qui en redemanda à Grilda. Ils passèrent plusieurs heures à discuter de choses et d’autres, parlant de leur vie, comment ils survivaient tant bien que mal entre les murs de la Cité. Passé une certaine heure, Juliette commença à piquer du nez, s’endormant sur sa chaise.
- Nous allons devoir y aller ! Merci encore pour la soupe et les conseils !
Milo commença à se lever pour sortir Juliette de sa somnolence quand Grilda l’arrêta.
- Pourquoi ne passeriez-vous pas la nuit ici ? Il y a une chambre de libre à l’étage et seriez certainement bien plus confortablement installés.
- Cela ne vous dérangerait pas ? Vous savez, on peut se débrouiller.
- Depuis quand Juliette n’a-t-elle pas dormi sur un vrai lit ?
Milo soupira, il ne pouvait le nier que cela faisait longtemps, et qu’elle avait vraiment besoin d’une nuit de sommeil, protégée du froid. Il ne refusa pas la proposition et monta Juliette jusqu’à la chambre. La petite monta difficilement les marches, l’esprit embrumée dans le sommeil. Une fois dans la chambre, elle s’écroula sur le lit, et s’endormit instantanément. Milo se coucha dans le lit d’à côté, une question revenant à chaque instant : pourquoi Grilda était-elle encore là ?
UNE LONGUE HISTOIRE
Au petit matin, Milo se réveilla, désorienté, ne reconnaissant rien autours de lui. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits et se remémorer la soirée. Il descendit l’escalier à pas de loup, ne voulant réveiller personne. Courant jusqu’à leur cabane, il récupéra les pommes récupérées les jours précédents et la ramena dans la maison. Grilda était déjà occuper à faire ce qui semblait se rapprocher le plus d’un petit déjeuné : une infusion d’ortie avec racines et orties grillées. De la cheminée s’élevait une douce odeur telle que Milo n’en n’avait plus humée depuis longtemps. Posant ses pommes sur la table servant de plan de travail, il en coupa une en deux et en tandis une moitié à Grilda.
- Tenez, c’est pour vous !
- Merci mon garçon, tu sais, tu n’as pas besoin de me vouvoyer, je ne suis qu’une vieille dame après tout.
La petite voix de Juliette s’éleva du fond de la pièce.
- Mais maman a toujours dit qu’il fallait respecter nos aînés !
- Si tu savais ce qu’ont fait tes aînés, ce n’est pas du respect que tu aurais à leur égard, crois-moi ma petite.
- Grilda, lorsque je vous ai rencontré, vous avez parlé de savoir ce qui s’est passé ici, de la stupidité des hommes… De quoi parliez-vous ?
- D’une histoire bien sombre qui ronge le passé, pourri le présent et noircit l’avenir. D’une histoire sordide où la cupidité fait place à la vengeance. Une histoire à laquelle j’ai pris part et qu’il ne me plait de raconter, mais que vous devez connaître.
- Racontez-nous ! S’il vous plait !
Grilda poussa un profond soupir
- Prenez un bol et allez chercher des couvertures, cela risque d’être long, très long.
Les enfants montèrent chercher les couvertures à l’étage et s’en enveloppèrent assis sur un vieux matelas de paille servant de canapé. Grilda plaça une marmite remplit de braises et d’une buche qui brûlait doucement et la plaça sur une grosse pierre, entre les enfants et sa chaise. S’asseyant face à eux, elle commença son histoire…
Au petit matin, Milo se réveilla, désorienté, ne reconnaissant rien autours de lui. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits et se remémorer la soirée. Il descendit l’escalier à pas de loup, ne voulant réveiller personne. Courant jusqu’à leur cabane, il récupéra les pommes récupérées les jours précédents et la ramena dans la maison. Grilda était déjà occuper à faire ce qui semblait se rapprocher le plus d’un petit déjeuné : une infusion d’ortie avec racines et orties grillées. De la cheminée s’élevait une douce odeur telle que Milo n’en n’avait plus humée depuis longtemps. Posant ses pommes sur la table servant de plan de travail, il en coupa une en deux et en tandis une moitié à Grilda.
- Tenez, c’est pour vous !
- Merci mon garçon, tu sais, tu n’as pas besoin de me vouvoyer, je ne suis qu’une vieille dame après tout.
La petite voix de Juliette s’éleva du fond de la pièce.
- Mais maman a toujours dit qu’il fallait respecter nos aînés !
- Si tu savais ce qu’ont fait tes aînés, ce n’est pas du respect que tu aurais à leur égard, crois-moi ma petite.
- Grilda, lorsque je vous ai rencontré, vous avez parlé de savoir ce qui s’est passé ici, de la stupidité des hommes… De quoi parliez-vous ?
- D’une histoire bien sombre qui ronge le passé, pourri le présent et noircit l’avenir. D’une histoire sordide où la cupidité fait place à la vengeance. Une histoire à laquelle j’ai pris part et qu’il ne me plait de raconter, mais que vous devez connaître.
- Racontez-nous ! S’il vous plait !
Grilda poussa un profond soupir
- Prenez un bol et allez chercher des couvertures, cela risque d’être long, très long.
Les enfants montèrent chercher les couvertures à l’étage et s’en enveloppèrent assis sur un vieux matelas de paille servant de canapé. Grilda plaça une marmite remplit de braises et d’une buche qui brûlait doucement et la plaça sur une grosse pierre, entre les enfants et sa chaise. S’asseyant face à eux, elle commença son histoire…
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