Artisan marbrier de père en fils

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Episode 3 dans les bacs
 
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(ayant atteint le nombre max de caractére l'épisode 4 se trouve ici)


EPISODE 4


Nous avons maintenant une maison bleue, offert par le seigneur. Ce sont les plus chers que l’on peut fabriquer dans la région. Ma femme et ma fille étaient heureuses d’y habiter. J’avais aussi agrandi mon atelier et un marbrier venant de la province, s’était rendu dans mon lieu de travail de façon spontanée. Je l’ai embauché. Ca tombait bien, de la main-d’œuvre j’en avais besoin. Nous avons pu faire progresser la production

marbre.png

Mais un matin, à l’aube, une étrange personne avait toqué à ma porte de ma maison. Il se prénommait Leland. C’était un marchand… Enfin au début je pensais que c’était un marchand mais à la fin de notre conversation, il était devenu un escroc.

Leland.png

Sa femme : C’est qui ?
L’artisan : Un escroc.

Il avait des relations dans toute la région, il m’expliquait qu’il était grossiste, mais je m’en foutais comme ma dernière paire de chaussettes trouées, j’insiste. Heureusement que ça n’arrive jamais des personnes qui toquent à la porte des gens pour proposer du bizness fantôme.

L’artisan : Il est sept heures du matin, vous avez réveillé ma femme et encore heureux que ma fille arrive à dormir encore. J’ai cinquante marbres à créer pour ce soir, avant la tombée de la nuit pour le seigneur et vous me demandez deux mille cinq cents marbres en échange de deux cents aciers ? Excusez-moi, mais soit vous partez de chez moi ou alors, mais c’est vous qui voyez, vous partez de chez moi.
Leland : Honnêtement, j’ai des enfants à nourrir, la vie est difficile en ce moment et…

J’ai refermé la porte sous son nez, j’ai pris un calva au petit déjeuner…

Sa femme : La dernière fois que t’as pris du calva au p’tit dej c’était la veille qu’on a mis au monde notre fille par angoisse
L’artisan : C’est lui, il respire l’angoisse, c’est la première fois de ma vie qu’on me propose un affaire fortement douteuse.
Sa femme : Et ça t’angoisse ?

J’ai laissé le calva de côté et j’ai emmené ma femme dans notre lit, histoire de calmer mes angoisses avant d’aller bosser espérant finir avant la nuit. (je parle du travail évidemment)

Pendant la journée, j’étais forcément arrivé un peu en retard. Mes concurrents me regardaient du coin de l’œil, jalousant du fait que mon collègue arrive à gérer même pendant mon absence. Mais pour montrer que je suis un artisan qui cultive le respect et la fierté familiale, je pris mon chapeau sur la tête et j’ai trimé à en transpirer mon tablier. Finissant la production pour le seigneur, on pouvait le voir du côté des planchistes. Apparemment, le seigneur avait besoin de moins de planche que de marbre. Finalement j’ai commencé à me dire… Est-ce qu’il vaut mieux être ébéniste que marbrier ? Vraiment, le seigneur avait pris vingt planches et chez nous cinquante marbres. Mais dans le même temps, touchant le chapeau de mon père, je me suis dit, que c’est moi qui est venu voir le seigneur pour demander l’agrandissement de mon atelier, donc je devais ne rien regretter.


A suivre.
 

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EPISODE 5

Le seigneur avait fait un communiqué, invitant tous les villageois à venir à l’entrée de la ville pour célébrer un pouvoir qu’il avait découvert durant une province. Paraît-il qu’il pouvait augmenter la culture d'Onagaine? C’était dimanche et j’invitais ma femme et ma fille à choisir leurs meilleurs habits. C’est fou la proportion que ça peut prendre lorsque nous sommes privilégiés du seigneur. On ne peut pas s’habiller comme si qu’on allait s’acheter du pain, que nini. Mes princesses étant prêtes nous partirent à l’entrée de la ville. Beaucoup de monde était déjà présent. Le soleil était très présent, une brise de vent frôlait nos visages, tout était parfait pour cet événement, sauf le monde… trop de monde… On a essayé de se faufiler comme des souris, mais c’était difficile. J’ai fait monter ma fille sur mes épaules pour qu’elle puisse réussir à voir.

Le seigneur, le conseiller et deux gardiens, étaient réunis autour de l’événement. Il y avait un puits où sortait de la fumer bleue très éclairante. Retenu par des chaînes, un manuscrit survolait au dessus de ce puit
.

Le seigneur : je vous présente un manuscrit sacré. Honoré le autant que votre vie, vous serez récompensé tout au long de vos taches quotidiennes.

manuscrit.png

Bref, il avait parlé pendant un bon quart d’heure, tout le monde était subjugué par ce manuscrit. Je ne suis pas sûr que les villageois, on pût tout enregistrer la conversation du seigneur mais soit, après tout ça, on se réunissait vers un banquet pour parler chiffons et commérage en veux-tu en voilà.

Plus tard, le seigneur est venu me voir entre deux bouchés de ce fabuleux poulet. Il avait une mission pour moi. Demain dès l’aube, il devait partir avec une armée pour conquérir des provinces. Comme ils avaient repéré des marbres de qualité assez particuliers, il avait voulu que je fasse un diagnostic pour voir si c’était de la bonne camelote. J’ai dit oui… Mais dans la tête, je devais voir mon père, jamais je n’avais encore fait des expertises de ce genre. En douce, mon père m’avait donné un livre qui pouvait me guider dans mes choix et reconnaître tout type de marbre de n’importe quelle qualité. Pourvu que ça ne soit pas du marbre de sortilège… C’est ce qu’il m’avait dit avant de partir. C’était le seul marbre que l’on ne pouvait pas diagnostiquer… En fait, nous en tant que être humain on ne pouvait pas, il fallait être un elfe. Le seigneur ne savait pas que je n’y connaissais rien, je n’avais que le livre pour avoir confiance en moi.


A suivre
 

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EPISODE 6


Nous avons monté le grand escalier en pierre, traverser le petit pont en admirant les arbres frissonnants par le vent matinal, et nous voilà sur la route tel des conquérants, soif de découverte pour moi et de combat pour… les autres. Je savais que ce n’était pas mon truc les combats, la pierre était mon ennemi et je devais faire en sorte de la travailler pour qu’il devienne mon ami. C’est marrant la psychologie d’un jeune marbrier, au point de comparer un soldat et l’art ud marbre. Chacun son truc. Un jour ma femme m’avait dit que je devais être philosophe mais quand j’ai vu le savoir faire des chercheurs dans la bibliothèque du conseillé, je signe et je persiste, le marbre c’est mon truc point final et jamais je me reconvertirais.

Un soldat : Oh ! je vous parle depuis tout à l’heure
L’artisan : Oh pardon, vous disiez ?
Un soldat : Comment est venu de faire votre métier ?
L’artisan : A cause d’un chapeau… ou l’hérédité, j’en sais rien.

J’en savais vraiment rien…

Arrivés sur les lieux, les soldats invitaient chaque confrère à se positionner. En face de nous, il y avait des êtres ressemblant à une pastèque sauf qu’il avait deux bras et deux jambes. Bref, on m’a dit que c’étaient des Orcs. Derrière eux ils y avaient de belles créatures mais que leur beauté n’étaient pas l’habit du moine, car une faute d’inattention et elle nous poignardait comme des sauvages.

L’artisan : J’imagine que je ne suis pas venu ici pour tricoter un pull ?
Le capitaine : C’est derrière…
L’artisan : Comment ça derrière ?
Le capitaine : Derrière les Orcs et les femmes sauvages.
L’artisan : Pardon ?
Soldat : Ah ah ah ah il a peur.

Comment vous dire le moment de solitude qui me guettait, là tout de suite maintenant. Comment imaginer une seule seconde que je vais réussir à passer devant les combattants… en leur disant « salut ça va ? »

Le capitaine : On va d’abord les attaquer évidemment, et après vous nous dirait si elle sont de très bonne qualité ou pas.
L’artisan : Et si elles ne sont pas bonnes, on les aura tuer pour rien ?
Le capitaine : ba allez-y alors et après on les attaques.
L’artisan : Vous n’êtes pas sérieux ?
Le capitaine : non.

J’avais du mal à comprendre la misérable humour fracassante du capitaine, toujours est-il qu’il y avait que deux plans. soient ils attaquent et on étudie ensuite le marbre ou l’inverse… ou soit ils nous ont reperé et je ne sais pas dans quoi je m’embarque.

Capitaine : de toute façon nous sommes à cours de matériaux pour négocier, alors faut attaquer…
Soldat : capitaine ! ils nous ont repéré…

Je ne sais pas dans quoi je me suis embarqué


A suivre.
 

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ÉPISODE 7


Ils se jetèrent comme trois clans de chien sauvage, qui avaient repéré un sac de viande et se disputaient la propriété de cette nourriture. Le combat était sauvage et j’en ai profité à pas de velours, d’avancer de l’autre côté pour étudier ces marbres. Apparemment il y avait déjà quelqu’un et s’apprêtait à partir.

L’artisan : Vous faites quoi ?
L’elfe : Ba comme vous, je passe récupérer ce marbre. Je suis passé incognito, j’ai fait le tour de la clairière. j’ai laissé le reste, ce n'est pas intéressant. Mais prenez-le, c’est bien pour vous.

J’allais lui dire de lui envoyer se faire cuire un œuf mais je ne suis pas sur qu’une elfe mange des œufs. Mais comme elle s’apprêtait à partir, il fallait bien que je réplique.

L’artisan : hé il y a moyen de faire bizness ensemble ?
L’elfe : Ba ouais… je ne sais pas… rendez-vous au marché.

Échangé du marbre contre du marbre, c’était du ni fait ni à faire (affaire) Il fallait que je trouve une autre stratégie.

Ils se battirent toujours et j’en profitais pour me rendre compte par moi-même de la qualité. C’était pas mal, mais pas de quoi non plus à écrire à la famille. Du marbre banal qu’on en trouve facilement. Je pouvais faire quelque chose avec, c’est pour cette raison que j’ai décidé de les garder. En revanche, j’étais obligé de mentir, de leur raconter des salades. Raconter des salades aux seigneurs, en voila une idée qu’est… pas très bonne je l’avoue.

Le combat s’était fini et j’observais les soldats et le capitaine venant vers moi.

Le capitaine : Alors c’est de la bonne ?

J’ai compté le nombre de soldats avec le capitaine en prime, ils étaient de cinq à tout casser. J’ai regardé les corps par terre, ils étaient tous morts, mais plus d’obstacles… alors c’est ça la guerre… Je regardais le capitaine, j’avais peur de dire une bêtise.

Le capitaine : le problème c’est qu’on a pas de cerbère.
L’artisan : Ah ba voila, ceci explique cela…

Qu’est-ce que vous voulez que je dise d’autre. Ils étaient quatre vingt dix au départ, ils se retrouvent à cinq.

L’artisan : Bon alors… ba ouais, ouais, on peut les emporter.

Je ne voulais pas imaginer s'ils apprenaient que c’était du marbre standard, que j’avais entre mes mains. Comment ils auraient réagi après la perte de leurs camarades de combat ?

Le capitaine : Bon les mecs, la prochaine fois on fera le tour de la clairière.

Chacun son métier, et moi je resterais marbrier.


A suivre…
 
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