EPISODE 6
Nous avons monté le grand escalier en pierre, traverser le petit pont en admirant les arbres frissonnants par le vent matinal, et nous voilà sur la route tel des conquérants, soif de découverte pour moi et de combat pour… les autres. Je savais que ce n’était pas mon truc les combats, la pierre était mon ennemi et je devais faire en sorte de la travailler pour qu’il devienne mon ami. C’est marrant la psychologie d’un jeune marbrier, au point de comparer un soldat et l’art ud marbre. Chacun son truc. Un jour ma femme m’avait dit que je devais être philosophe mais quand j’ai vu le savoir faire des chercheurs dans la bibliothèque du conseillé, je signe et je persiste, le marbre c’est mon truc point final et jamais je me reconvertirais.
Un soldat : Oh ! je vous parle depuis tout à l’heure
L’artisan : Oh pardon, vous disiez ?
Un soldat : Comment est venu de faire votre métier ?
L’artisan : A cause d’un chapeau… ou l’hérédité, j’en sais rien.
J’en savais vraiment rien…
Arrivés sur les lieux, les soldats invitaient chaque confrère à se positionner. En face de nous, il y avait des êtres ressemblant à une pastèque sauf qu’il avait deux bras et deux jambes. Bref, on m’a dit que c’étaient des Orcs. Derrière eux ils y avaient de belles créatures mais que leur beauté n’étaient pas l’habit du moine, car une faute d’inattention et elle nous poignardait comme des sauvages.
L’artisan : J’imagine que je ne suis pas venu ici pour tricoter un pull ?
Le capitaine : C’est derrière…
L’artisan : Comment ça derrière ?
Le capitaine : Derrière les Orcs et les femmes sauvages.
L’artisan : Pardon ?
Soldat : Ah ah ah ah il a peur.
Comment vous dire le moment de solitude qui me guettait, là tout de suite maintenant. Comment imaginer une seule seconde que je vais réussir à passer devant les combattants… en leur disant « salut ça va ? »
Le capitaine : On va d’abord les attaquer évidemment, et après vous nous dirait si elle sont de très bonne qualité ou pas.
L’artisan : Et si elles ne sont pas bonnes, on les aura tuer pour rien ?
Le capitaine : ba allez-y alors et après on les attaques.
L’artisan : Vous n’êtes pas sérieux ?
Le capitaine : non.
J’avais du mal à comprendre la misérable humour fracassante du capitaine, toujours est-il qu’il y avait que deux plans. soient ils attaquent et on étudie ensuite le marbre ou l’inverse… ou soit ils nous ont reperé et je ne sais pas dans quoi je m’embarque.
Capitaine : de toute façon nous sommes à cours de matériaux pour négocier, alors faut attaquer…
Soldat : capitaine ! ils nous ont repéré…
Je ne sais pas dans quoi je me suis embarqué
A suivre.