Concours Si Pâques m'était conté 2 Finale

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Voici les textes suivants !
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Le chocolat surprise

Le soleil inondait doucement Winyandor en cette matinée de Pâques. Les cloches de la ville venaient de sonner huit heures.
Nyreen se précipitât hors de son lit toute excitée à l'idée de chercher les œufs et autres gourmandise en chocolat déposées durant la nuit par ce cher Lapin Chockreuil afin de ravir les papilles des petits et des grands.
Elle descendit les escaliers en courant stoppant sa folle course dans les bras de sa mère.
« Doucement, ne cours pas ainsi tu vas finir par tomber et te casser quelques chose, ce serait dommage, surtout aujourd'hui » lui dit-elle en souriant.
« Pardon maman, mais je suis impatiente de trouver des chocolats » lui répondit Nyreen.
« Je comprends, tiens prends ce panier pour y mettre tes trouvailles et fait attention cette fois de ne pas écraser des chenilles en galopant dans tous les sens » lui conseilla doucement sa mère.
La petit fille s'empara du panier, chaussa ses sabots recouverts de fleurs en plastiques et enfila sa veste avant de sortir.
Après avoir courue dix minutes à en perdre haleine vers la forêt enchantée, elle trouva enfin un premier œuf. Il était paré d'un joli papier doré . Elle s'en empara ravie de sa découverte et glissa dans son panier.
A sa grande surprise celui ci contenait des fraises et une carte sur laquelle on pouvait lire :
« N'oublies pas de laisser une fraise en remerciement à chaque fois que tu trouveras, un œuf, une poule ou tout autres surprise chocolatée.... Les fées en raffolent. Bisous. Maman »
Nyreen s’exécuta avec plaisir parsemant ainsi ses fraise à chaque trouvailles la dernière étant une petite poule en chocolat noir. Au bout de deux heures de marche, elle se rapprocha des Jardins de l'Harmonie, et c'est là qu'elle découvrit la surprise de Chockreuil.
Comme chaque année le malicieux Lapin avait caché un chocolat différents des autres.
Il était là, il se dressait dans sa forme la plus jolie, les yeux rieurs et le sourire taquin. Sa grande robe blanche reflétait les rayons du soleil. C'était un fantôme, un fantôme tout en chocolat blanc.
Elle s'en empara et décida de laisser toutes les fraises lui restant en remerciement de l'avoir mené jusqu'ici afin de découvrir le chocolat surprise.
Nyreen rentra chez elle aussi fière que joyeuse et jamais elle n’oublierais cette matinée de Pâques.

Le lutin de pâques

Dans ce doux matin de Pâques, la brume s’élevait doucement tel un fantôme flottant dans les airs.
Une légère brise soufflait, aidant la brume à prendre son envol, laissant apparaître les pâles rayons de soleil de ce début de printemps.
La vie reprenait doucement dans les jardins qui scintillaient sous une rosée presque magique.
On entendait au loin sonner les cloches dominicales.
Je profitais de ce calme matinal, pendant que mon chien vagabondait tranquillement.
Soudain, j’aperçus un lutin. J’ai d’abord cru à une hallucination, j’ai donc regardé plus attentivement, mais non, c’était bien un lutin.
« Un lutin ? » me direz-vous, « ce n’est pas possible, ça n’existe pas ! »
Pourtant, je vous promets qu’il était bien là, en ce dimanche de Pâques, ce farfadet !
Il était vêtu d’un vêtement turquoise et orange, et une fraise autour du cou lui donnait un air cocasse. Sa tête était couverte d’un bonnet où sur la pointe était accrochée un grelot qui tintait gaiement.
J’ai cligné des yeux plusieurs fois, et pourtant rien à faire, je voyais bien un lutin sautillant.
Le malicieux chenapan prit un malin plaisir à courir autour du chien de la maison. Il courait tellement qu’il en était tout essoufflé. Le chien excité, bondissait comme un cabri, aboyant vigoureusement après ce joyeux luron.
Le vacarme était si assourdissant que je fis renter l’animal à la maison.
Le lutin fila, en sautillant, vers la pelouse encore humide, marquant de ses petits pieds le sol, faisant disparaître les minuscules diamants accrochés à chaque brin d’herbe.
Se cachant un coup derrière une pierre, derrière un buisson, ou passant derrière un arbre.
Chacun de ses bonds s’accompagnaient d’un rire ou d’un petit cri de surprise.
Je le vis sauter par-dessus une chenille qui paraissait géante face à lui. Il afficha un air de dégoût face à ce petit insecte si fragile et si tranquille.
Le farfadet continua méticuleusement de passer devant ou derrière chaque plants de fleurs, touffes d’herbe, tas de pierre, arbres et arbustes.
Suivait-il les indications d’une carte au trésor ?
Quand tout à coup, ce drôle de petit lutin laissa éclater un cri de joie. On aurait dis qu’il venait de retrouver un vieil ami perdu depuis longtemps.
C’était un lapin, un lapin d’une belle couleur chocolat.
Il le serra fort dans ses bras, un sourire jusqu’aux oreilles.
Il l’embrassa, le regarda sous toutes les coutures, compta ses pattes, ses oreilles, vérifia que sa petite touffe de poil qui lui servait de queue était bien présente, ou qu’il ne lui en manquait pas un bout.
Une fois cette vérification effectuée, le petit être continua son chemin, sans lâcher le lapin, le tenant fermement dans sa petite main. La peur sans doute que celui-ci s’évapore en même temps que la brume du matin.
Caracolant encore de plus belle, comme si son nouvel ami lui donnait des ailes, le lutin escaladait maintenant chaque obstacle qui se présentaient à lui.
Alors qu’il avait auparavant retourné chaque feuille du sol, il fallait maintenant, qu’il retourne chaque feuille des arbres.
Ce petit personnage était plein de joie contagieuse. On ne pouvait pas être insensible à sa bonne humeur.
Et tout en le regardant, je souriais de toutes mes dents.
L’envie me prit de marcher dans cette herbe humide et de regarder dans les coins et recoins du jardin. Le suivant inconsciemment.
Pourquoi exactement, je ne sais pas ! Peut être pour le suivre de plus prêt et ne rien rater de sa joie et de son bonheur.
Je suivais donc ce drôle de duo, cherchant avec un lutin et un lapin je ne sais quoi. Parfois, un rire s’échappait de ma gorge tant il était amusant de les voir courir ensemble, s’arrêter, sauter pour atteindre une branche, et repartir.
Subitement, le farfadet s’exclama sans aucune retenue, devant une poule !
Ben oui, aussi incroyable que ça puisse paraître, il trouva dans mon jardin une belle poule rousse.
Et là, le lutin renouvela son examen méticuleux. Pattes, bec, plumes, crête, queue passèrent à la loupe.
Je le vis sursauter.
Il avait découvert sous la poule de minuscules œufs. Des œufs de toutes les couleurs, verts, jaunes, bleus, roses……Le tout dans un joli nid fait de belle paille fine et dorée. Un frêle poussin était blottit dans le reste d’une coquille d’œuf couleur bleu, effrayé par le vue de ce lutin multicolore, bondissant et carillonnant.
Le farfadet lâcha le lapin, pour prendre délicatement sa nouvelle trouvaille. Une fois la prise de celle-ci bien assurée, il chopa le lapin au vol et c’est un visage plein de béatitude et de contentement, que cette boule d’énergie tourna vers moi.
Je le l’admirais, un sourire enfantin sur les lèvres, heureuse du spectacle qu’il m’offrait depuis presque une heure.
Il s’approcha de moi avec précaution, prenant bien soin de ne pas trop secouer son délicat trésor.
Il s’arrêtât devant moi, les yeux pétillants, comme la rosée de ce matin, avec toute cette magie qui à ce moment là émanait de son regard.
Je me mis à sa hauteur, enchantée de son attention.
Cet extraordinaire farfadet me donna alors ses précieux paquets et se jeta dans mes bras.
Ma fille Nyreen, son pyjama coloré turquoise et orange, sa belle et grosse écharpe blanche, et son bonnet à grelot m’embrassa de tout son cœur, faisant exploser mon âme de mille étoiles chaudes et éblouissantes.

Elle entreprit de me raconter toute son aventure. Le moment où le son des cloches, résonnant au loin l’avait prévenues de l’arrivée de Pâques, et qu’avec impatience elle s’était élancé hors de la maison. Rencontrant de gentils fantômes s’envolant dans les airs puis cherchant dans toutes les cachettes possibles et improbables ses chocolats qu’elle attendait avec tant d’impatience.
Elle me raconta aussi sa rencontre avec une énorme chenille toute pleine de poil qui lui avait fait si peur.
Elle me dit aussi que la prochaine fois je devrais lui faire une carte au trésor « parce que comme ça se sera plus facile »
Puis elle rajouta que le lapin était vraiment trop beau et est-ce que « je pourrai en manger un morceau ce matin, s’il te plait Maman… »
Elle s’extasia sur la poule qu’elle trouvait trop chouette, avec tous ses œufs et son joli poussin, mais qu’il lui manquait un petit bout de sa crête.
Et que franchement, c’est trop bien Pâques.
Je lui répondis :
« Oui mon petit farfadet, effectivement, Pâques est magique avec toi ».

Lorsque les dernière neiges de l'hiver fondirent sous les rayons d'un timide soleil de printemps, le petit Lapin de Pâques sut qu'il était temps de se remettre au travail. Il quitta son terrier un beau matin pour aller trouver son amie la poule. Le soleil brillait et il n'avait guère envie de se dépêcher ; il s'arrêtait ici et là pour grignoter quelques brins d'herbe verts, et il salua au passage ses amis les tréants, des êtres millénaires dont la sagesse était infinie. Il passa devant les manufactures de poussière magique, où il admira les grands ouvriers à la peau bleue qui manipulaient, du bout de leurs longs doigts agiles, des nuages de poussière rose et iridescentes. C'était un spectacle fascinant. Puis il passa devant la caserne et les armureries, et finit par arriver devant la maisonnette dans laquelle son amie la poule avait fait son nid.
Il frappa à la porte, mais personne ne lui ouvrit. Il frappa une seconde fois, mais en vain. Un silence total régnait de l'autre côté de la porte close.
« Ou donc est passée la poule ? » se demanda le Lapin de Pâques, soudain terriblement inquiet.
La poule était une amie joyeuse et bavarde, et ce silence ne lui disait rien qui vaille. Lui était-il arrivé quelque malheur... ?
Il trouva une fenêtre encore ouverte et bondit à l'intérieur de la maison. La poule n'était pas assise à sa place habituelle, près de la fenêtre. Le Lapin de Pâques la trouva dans son lit, triste et malade, et ses plumes ordinairement si brillantes étaient à présent toutes froissées.
« Je n'arrive plus à pondre, » se lamenta-t-elle, honteuse. « Pâques arrive et les petits elfes de notre ville vont attendre leurs petits œufs, et moi je suis incapable de pondre ! »
Puis elle fondit en larmes.
Mais le Lapin de Pâques ne s'avoua pas vaincu pour autant. L'idée de décevoir les habitants de sa ville natale lui était intolérable. Il fallait faire quelque chose. Il n'y avait pas d'autre choix.
« Viens, mon amie la poule, » dit-il. « Il nous reste encore un peu de temps. Allons voir les humains qui habitent dans la cité voisine. On dit que leurs prêtres sont particulièrement puissants. Ils sauront comment te guérir. »
Munis d'une carte et d'une boussole, ils prirent donc la route ensemble, et ne tardèrent pas à voir se profiler à l'horizon la puissante cité humaine de Felyndral, qui rivalisait avec leur ville natale dans bien des domaines. Les Elfes se méfiaient des Humains, et les Humains craignaient les Elfes, mais leurs deux cités grandissaient néanmoins côte à côte, rivalisant de splendeur et de grandeur.
Le lapin et la poule entrèrent dans la ville des humains pile au moment où la cloche, là-haut, tout au sommet de la tour, se mit à sonner.
Ils trouvèrent les Prêtres dans le Sanctuaire Sacré, au cœur de la ville. Ces derniers examinèrent la poule pendant un long moment avant de déclarer qu'ils leur était impossible de lui venir en aide.
« La poule n'est pas malade, » annoncèrent-ils, très solennels. « Elle est tout simplement épuisée, et le seul remède à cela est le repos. Elle ne fournira aucun œuf de Pâques cette année. »
Ce fut un coup dur pour le Lapin de Pâques, mais il était plein de ressources et là encore, il refusa de laisser tomber.
« Allons voir les Nains, peut-être qu'ils sauront nous aider ! »
Un petit fantôme bien tristounet, qui errait parmi les ruines de sa demeure en ruines, leur indiqua la route à suivre pour arriver chez les Nains.
Ils voyagèrent donc ensemble une fois de plus, jusqu'aux imposantes portes de la cité naine. Le Lapin de Pâsues avait un peu peur de ces Nains aux grands pieds et aux bottes cloutées de fer, avec leurs haches et leurs pioches, mais il prit une grande inspiration et s'aventura jusque dans la grande Taverne où se rassemblaient aussi bien les guerriers, les mineurs et les marchands.
« Mon amie la poule est incapable de pondre les œufs de Pâques dont j'ai besoin pour réjouir le cœur de tous les enfants, » annonça le Lapin de Pâques, quelque peu mal à l'aise de se trouver ainsi au cœur de toutes les attentions. « Les talents de votre peuple en matière sont légendaires. Personne au monde ne sait forger l'acier ou tailler les joyaux comme vous le faites. Peut-être que vous auriez me fabriquer des œufs ? »
A sa grande surprise, plusieurs Nains se précipitèrent vers lui pour l'aider. Ils lui proposèrent des œufs en acier noir et étincelant, des œufs en cristal translucide, des œufs taillés dans le cœur des gemmes pourpres que l'on extrayait des mines de leur cité... L'un des Nains lui proposa même des œufs de diamants, plus splendides que tous les autres... mais tout ceci était hors de prix ! Le Lapin de Pâques ne recevait rien en échange de son travail, pas la moindre pièce d'or, et il ne pouvait payer pour les chef d’œuvres des Nains...
Dépité, il quitta leur ville en compagnie de la poule. Ils étaient tous les deux découragés.
« Cherche-toi une autre poule qui te donnera les œufs dont tu as besoin, » dit la poule au Lapin de Pâques, des larmes plein les yeux. « Je suis devenue inutile alors à quoi bon te raccrocher à moi ? Je ne vaux plus rien ! »
Mais le Lapin de Pâques n'était pas du genre à laisser tomber ses amis.
« Nous travaillons ensemble depuis de longues années, et je n'ai envie de travailler avec personne d'autre que toi, » dit-il résolument. « Nous trouverons une solution ensemble, en nous serrant les coudes, comme nous l'avons toujours fait jusque-là ! »
« Nous avons déjà tout essayé, que pouvons-nous faire de plus ? »
« Tu ne peux plus pondre, et je n'ai pas non plus les moyens d'acheter les œufs produits par les Nains... il ne me reste donc plus qu'une seule solution : fabriquer moi-même des œufs ! »
« Cela est impossible ! » s'exclama la poule, qui trouvait cette idée aberrante. « Les lapins ne peuvent produire des œufs ! Il faudrait un miracle ! »
Et là le lapin lui sourit.
« Les fées pourront peut-être nous aider, » dit-il.
« Les fées sont une légende, » répondit la poule. « Personne ne sait si elles existent vraiment. »
« Nous devons au moins essayer. »
Les Elfes de leur ville natale parlaient parfois des fées... des créatures mythiques, qui vivaient dans une ville fleurie au loin... personne ne les avait jamais vues... personne ne savait exactement où les trouver... Alors le lapin et la poule demandèrent le chemin à tous ceux qu'ils croisaient sur leur route. Tout le monde leur donnait la même réponse. Tout le monde leur disait qu'ils n'avaient aucune idée de l'endroit où vivaient les fées.
Jusqu'au jour où ils croisèrent une petite chenille verte dans un champ de fraises.
« Les Fées ? Bien sûr que je sais où les trouver ! » dit-elle fièrement, avant de leur donner des indications précises sur la direction à prendre.
La poule et le Lapin de Pâques écoutèrent attentivement, et ne tardèrent pas à trouver la ville des fées. Il y régnait une véritable profusion de fleurs et de couleurs, et l'air était empli de fragrances florales qui firent tourner la tête des deux visiteurs.
Ils trouvèrent la Princesse Anwen, qui régnait sur le peuple magique des fées, mais une fois de plus ils furent déçus par leur réponse.
« Notre magie est puissante, mais nous n'avons malheureusement pas le pouvoir de te donner la capacité à produire toi-même des œufs. Tu es un lapin, pas une poule. Même la magie ne peut faire des miracles. »
Cette fois le Lapin de Pâques se laissa aller au désespoir. Il avait tout essayé, mais en vain.
« Cette année nous n'aurons d'autre choix que d'annuler la fête de Pâques, » se lamenta-t-il, en se laissant retomber sur le sol, vaincu et abattu.
C'est à ce moment-là qu'arriva la petite chenille, celle-là même qu'ils avaient croisé plus tôt et qui les avait aidés à trouver leur chemin.
« Pourquoi tant de larmes ? » demanda-t-elle, l'air sincèrement compatissante.
La poule lui expliqua leur situation, et la chenille se mit à sourire.
« J'ai peut-être une solution, » leur annonça-t-elle.
« Une solution ? Toi ? Que peut donc faire une petite chenille de rien du tout, face à un tel problème ? »
Cette fois la chenille se mit à rire pour de bon.
« Peut-être que je suis bien plus qu'une simple chenille, » dit-elle sur un ton malicieux, et elle se transforma en une gracieuse déesse vêtue de pourpre et d'or. Le Lapin de Pâques reconnut immédiatement la Déesse Nyreen, dont il avait déjà vu des images dans les rouleaux de parchemin que les Elfes gardaient précieusement dans leur monastère. « Il y a longtemps, bien longtemps... lors de l'un de mes voyages, j'ai discuté avec un marchand venu du bout du monde... Il m'a parlé de quelque chose qui pourrait vous aider... »
Elle sortit un vieux parchemin d'un replu de sa robe, et le tendit au Lapin de Pâques.
« Suis cette recette, et tu pourras offrir des œufs aux petits Elfes qui te sont si chers, » lui assura-t-elle.
Surpris mais motivés par un regain d'espoir, ils se hâtèrent de rentrer chez eux. Ils suivirent à la lettre les indications qui étaient inscrites sur le morceau de parchemin, et finirent par obtenir un œuf tel qu'ils n'en avaient jamais vu : le tout premier œuf en chocolat !
« Pense-tu qu'ils vont aimer ? » demanda le Lapin de Pâques à la poule.
« Il n'y a qu'une seule manière de la savoir, » répliqua la poule.
La nuit venue, alors que tout le monde dormait, ils cachèrent les œufs dans les jardins des Elfes, comme ils le faisaient d'habitude. Et le lendemain matin, lorsque les enfants émergèrent du sommeil, ils poussèrent des cris de joie en découvrant les trésors que le Lapin de Pâques leur avait offert. Ils furent tous ravis par le goût enchanteur et sucré de ces œufs merveilleux.
La poule et le lapin, qui les observaient de loin, comprirent qu'ils avaient réussi leur mission.
Ils avaient réussi à sauver Pâques, ensemble.
Ils échangèrent un sourire, avant d'aller se reposer dans leurs tanières, bercés par les rires et les cris de joie des enfants.

Nyreen et la fête de Pâques

Il existait, au-delà des montagnes sacrées situées aux confins de notre monde, un royaume où il faisait bon vivre ; ce royaume s’appelait Almundar.
Les habitants d’Almundar étaient tous des êtres sages, tellement sages qu’ils en étaient éteints et fades ! L’un de ces êtres qui répondait au doux nom de Nyreen, un jeune d’à peine 2000 ans, sentait en lui une rébellion naître : il voulait voir ce qu’il y avait par-delà les monts sacrés. Un soir donc, quand tous ses proches furent tombés dans les bras de la fée du sommeil Morphéas, Nyreen prit le chemin des monts sacrés et traversa les frontières lointaines pour entrer dans ce monde qui lui était inconnu, monde que l’on nommait Monde Terréa. Qu’allait-il donc y trouver ? Nyreen, las de trotter et voulant jeter un œil sur la carte du monde d’au-delà les frontières volée à son père, voulut se reposer un peu ; il se dirigea vers un arbre pour s’asseoir à l’ombre de ses branchages. A peine fut-il assis qu’il sentit un picotement dans son cou : en se frottant à l’endroit douloureux, il sentit une chose grouillante entre ses doigts. Regardant de plus près, il vit un drôle
d’animal vert, long comme un tube de schwim (friandise extrême de son royaume).
- Mais qu’es-tu donc, petit schwim vivant ? As-tu don de parole ?
L’animal, qui était une sorte de chenille, se tortillait sans répondre bien évidemment puisque ce n’était qu’une petite chenille ! Nyreen, n’obtenant aucune réponse, se désola de voir que dans ce monde, les êtres vivants étaient muets. Il posa donc la chenille-schwim avec douceur et déroula la carte de son père pour voir vers où diriger ses pas.
- J’irai bien par ce chemin Nord : il semble y avoir une cité dans ce coin ; j’aurai peut-être ainsi la joie de croiser un habitant de ces régions !
Le voilà donc qui reprend sa route, cueillant çà et là de petites fraises toutes rouges et délicieuses pour calmer les gargouillis de son ventre. Au détour du chemin, il croise un lapin de couleur cendrée qui détale à sa vue. Nyreen n’en revient pas : cela fait le deuxième être de vie qu’il croise et avec lequel il ne peut discuter ! Ce monde est-il donc peuplé que d’êtres sans voix ?
Il se pose encore la question quand il entend le son d’une cloche au loin : les cloches, il connait ! Son père est Clopertongar, le maître des fonderies d’Almundar. Nyreen a passé les 1500 premières années de sa vie à suivre son père dans les fonderies et les mines d’argent du royaume, c’est dire s’il n’est pas devenu un spécialiste des cloches !
Ragaillardi, il se remet en marche dans la direction du tintinnabule de la cloche en marmonnant :
- Qui dit cloche, dit vie ! j’arriverai bien à trouver âme avec qui discuter !
Il arriva dans un bourg formé de 4 à 5 bâtisses au centre desquelles trônait une église. Nyreen, suivant le son de la cloche, pénétra dans l’enceinte sacrée et fut spectateur d’une scène des plus étranges : les bancs de l’église étaient occupés par des êtres translucides, au travers desquels Nyreen pouvait voir. Sur l’autel trônait une poule marron qui était immobile.Le jeune Almundarien lança à la cantonade :
- Bien le bonjour à vous, assemblée ! Que les sages d’Almundar vous protègent.
A ces mots, les êtres translucides se tournèrent vers lui et le fixèrent de leurs yeux d’un rouge sombre. L’un d’eux (leur chef ?) s’avança si vite vers Nyreen que celui-ci eut à peine le temps de cligner des yeux qu’il se retrouva « pif-à-pif » avec lui. Le fils de Clopertongar, n’oubliant pas les bonnes manières, s’inclina devant son vis-à-vis et demanda :
- Je me nomme Nyreen et je viens du royaume d’Almundar qui est situé par-delà les monts sacrés. A qui ai-je l’honneur de m’adresser, messire ?
Au lieu de lui répondre, le personnage fila vers l’autel pour prendre dans ses mains la poule marron, revenir vers Nyreen et la lui tendre.
- Pour moi, demanda Nyreen ? Merci, c’est trop de gentillesse !
Il s’empara de la petite poule et là, oh miracle ! il entendit des voix dans sa tête :
-« Bonjour habitant d’Almundar, sois le bienvenue parmi nous, spectres de
Cacaoland ».
- Qui parle ? demanda Nyreen étonné.
- « je m’appelle Romuald et je suis le bourgmestre de ce bourg fantôme ».
- Etes-vous donc tous des spectres ? J’ai entendu une fois mon père parler avec un de ses amis de la Grande Catastrophe du monde d’au-delà les monts sacrés. Est-ce que c’est de votre monde qu’il parlait ? Que s’est-il passé ?...
- « Oh là, ami d’Almundar….du calme ! Laisse-moi donc en placer une !... »
- Veillez excuser ma fébrilité messire, elle est due essentiellement à ma jeunesse !
- « Assieds-toi ami et écoute donc notre histoire grâce à notre amie « Dame Poule Cacao » : Il y a de cela fort longtemps, quand les habitants de notre monde se faisaient appelés terréens, il y eut une énorme catastrophe lors d’une fête dite de Pâques. Les légendes disent que, lors de cette fête, les cloches essaiment en tous lieux des œufs en chocolats pour les enfants. Cette année-là, les petits n’eurent pas le temps de faire la collecte des œufs laissés à leur intention car les hauts dirigeants de notre monde, dans leur grande folie, firent éclater des bombes antimatières. Seuls nos ancêtres qui croyaient dans les pouvoirs des cloches survécurent mais ils furent réduits à l’état de spectre et n’eurent plus de possibilité de parler ou de manger et boire. Nous ne pouvons communiquer qu’à travers les pouvoirs de Dame Poule cacao, pouvoirs qui lui ont été remis par les cloches saintes. Voilà toute l’histoire, ami d’Almundar
En entendant cette triste histoire, Nyreen fut bouleversé et demanda s’il n’y avait aucune chance que les êtres de Terrée puissent retrouver leur substance.
-« La légende dit : les terréens retrouveront substance, chair et sang quand leur esprit sage sera redevenu. Alors, nous prenons patience et fêtons toujours Pâques à cette date pour honorer nos ancêtres qui n’avaient point failli en leurs croyances
Nyreen remercia Romuald de son histoire et promit de revenir au bourg chaque année, à la même date, pour fêter Pâques avec les habitants spectres. Les années s’écoulèrent et aux 3500 ans de Nyreen, les terréens retrouvèrent enfin leur substance ; ils jurèrent que plus jamais la folie ne les entrainerait à commettre l’irréparable.


Pâques à Elvenar.
Dans les jardins magnifiques d’Elvenar,
Domaine magique d’un certain renard,
Qui répondait au doux prénom de Nyreen,
On pouvait voir, alors, sur le green,
Gambader, à Pâques, un joli Lapin,
Sortant de sa forêt de sapins.

Il ondulait, telle une chenille,
Défaite de ses guenilles,
Entre les framboises et les fraises,
Et grignotait tout à son aise.
Quand, au détour d’un chemin,
Il croisa un mâtin.

Point de fuite devant ce fantôme,
Ce cerbère mangeur d’hommes,
Qui lui donnait pourtant la chair de poule,
Et l’empêchait de regagner la foule.
Il se cachât derrière des Tréants,
Avant de faire face au mécréant.

Puis Il se souvint qu’à Pâques,
Pour faire cesser cette attaque,
La féerie des éléments,
Fait que contre les méchants,
Le simple tintement des cloches,
Est plus fort que de lancer des roches.

La carte du monde fantastique d’Elvenar,
Où Elfes, Nains, Fées et Humains s’égarent,
S'offre à nous, de tous âges,
Membres, émissaires, mages ou Archimages,
Et nous permet de croire toujours,
Que la magie nous entoure.

"Une fraise nommée Rosie…

Rosie était une fraise gariguette de Luant qui murissait tranquillement dans une serre au centre de la France. Elle avait vu ses sœurs être cueillies une par une pour faire partie de la « grande migration » vers le grand « supermarché », tout le monde ici espérait être choisi par un humain pour enfin rentrer à la maison et vire ses rêves, Tony le citron voulait devenir acteur, Garry le concombre souhaitait se lancer dans le mannequinat… Alors que Rosie échappait tant bien que mal à la méchante chenille qui tentait de la croquer depuis plusieurs jours, le soleil avait fait son œuvre et le grand jour du départ était enfin arrivé, Rosie allait retrouver sa famille…

Bien rangée dans sa barquette, Rosie était en bonne position pour être enfin sélectionnée. C’est alors que Nyreen faisait ses courses, munie d’une liste de courses éclectique, elle avait justement besoin de fraises pour Pâques, Rosie savait qu’elle serait sa sauveuse, sa libératrice, enfin elle rentrait chez elle, dans sa nouvelle maison… Après un passage en caisse rapide et un paiement par carte, le rêve allait se réaliser…

A travers le sac en plastique Rosie distinguait à peine quelques formes et le moins que l’on puisse dire c’est que la maison de Nyreen était étrange, deux poules se battaient en duel dans une bassine en guise d’arène…

En attendant de commencer à chercher ses sœurs il fallait sortir de cette prison de verre, Nyreen avait placé sa barquette sous une cloche en verre et l’atmosphère commençait à devenir irrespirable…

En ce jour de Pâques, Nyreen avait décidé de concocter un lapin aux fraises… Alors que Rosie était sous le choc à la vue de cet animal complètement écorché, l’horreur ne faisait que commencer… Après une douche rafraichissante sous le robinet de l’évier où les gouttes d’eau perlaient sur ses graines, Rosie avait été violement torturée des mains de Nyreen qui avait accepté de la libérer, celle qui était sa sauveuse…

Après lui avoir arraché sa tête verte et alors que les doigts de Nyreen dégoulinaient du jus et des entrailles encore fraiches de ses congénères fraises, Rosie compris que les humains étaient en fait les pires prédateurs de fruits et légumes… L’esprit de Rosie était tiraillée entre la douleur et le désespoir, jusqu’au moment où son frêle corps « fraiseux » et « pulpeux » fut tranché en deux puis en quatre par les mains expertes d’une Nyreen sans pitié…

Alors que ce repas de Pâques en famille était un délice, Rosie ne pouvait accepter son destin, trop d’affaires inachevées dans sa vie de fraise, ses sœurs avaient-elles subits le même sort ? Quoiqu’il arrive Nyreen ne pouvait pas s’en sortir… Elle le jure, elle reviendrait, son fantôme se vengerait… !"
 
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