Concours Si Pâques m'était conté 1 finale

Choisissez vos deux textes préférés.

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    Votes: 4 12,1%
  • Texte 2

    Votes: 7 21,2%
  • Texte 3

    Votes: 4 12,1%
  • Texte 4

    Votes: 13 39,4%
  • Texte 5

    Votes: 8 24,2%
  • Texte 6

    Votes: 11 33,3%
  • Texte 7

    Votes: 6 18,2%

  • Total de votants
    33
  • Sondage fermé .
Statut
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DeletedUser

L'heure est venue chers amis de déterminer qui seront les 3 gagnants de ce concours.
A vous de choisir parmi ces textes lesquels vous ont le plus touché, fait rire, ému ...

Vous avez le droit d'en sélectionner 2 alors, alors ... A vos votes !!!!!!!

-Dis maman, tu me racontes une histoire ?
Nyreen sourit, et, après avoir observé quelques instants la lueur de curiosité qui s'était animée dans le regard de son fils, s'installa à côté de lui sur la couverture.
- C'est d'accord, répondit-elle, mais après, il faudra dormir, il ne serait pas bien de prendre l'habitude de te coucher aussi tard un dimanche soir.
- Ce n'est pas grave, il n'y a pas école demain.
Elle lui jeta un regard amusé puis se lança:
- Tu veux la suite de la Chenille Enchantée que j'ai commencé l'autre soir ?
- Non, j'aimerai une histoire de Pâques s'il te plait, avec une poule, et un trésor, et...
Il fut coupé par sa mère:
- Attention, si tu veux que je te la raconte, alors ce sera mon histoire.
Elle marqua un temps d'arrêt, puis repris:
- Ça ne te gêne pas si je remplace ta poule par un lapin ?
- Non, c'est même mieux. Mais un lapin blanc alors ! s'exclama-t-il, enthousiaste.
-Très bien, un lapin tout blanc.

C'est donc l'histoire de Doudou, un lapin tout blanc qui habitait dans un joli petit terrier bien décoré avec ses deux parents, son père Lupin et sa mère Douce. Doudou avait un rêve, depuis sa plus tendre enfance, il voulait découvrir le monde. Tous les matins, après que le soleil ait eu le temps de se lever, Doudou était réveillé par la cloche du village proche qui sonnait d'un air guilleret. Toujours heureux, il sautait du lit, allait embrasser ses parents, et, attablé devant le petit déjeuner composé d'un grand bol de fraises avec de la chantilly et d'un verre de jus de carotte, il demandait à sa mère: "Dis, maman, quand est-ce que je pourrais partir découvrir le monde ?", et sa mère lui répondait "Mais tu ne peux pas partir mon chéri, tu sais bien que tu me manquerais trop !". Puis, peu convaincu par la réponse de sa mère, il finissait toujours par demander à son père " Dis, papa, quand est-ce que je pourrais partir découvrir le monde ?", et son père lui répondait "Il faut d'abord aller à l'école pour ça, jusqu'à ce que tu sois grand !". Et, comme chaque jour, devant la mine renfrogné de son fils, Lupin éclatait d'un rire franc.
Un matin, où Doudou se montrait plus téméraire, il se hasarda à questionner son père "Mais, quand je serai grand, je pourrai aller découvrir le monde, hein ?", ce à quoi son père lui répondit "Bien sûr fiston, mais comment feras-tu pour te repérer, dans ce monde vaste ?". Cette question laissa Doudou sans réponse pendant plusieurs semaines. Puis un jour, il eut une illumination, et dit à son père "Je sais comment me repérer, je n'ai qu'à trouver une carte !" déclara t-il, tout fier.

Nyreen marqua un temps d'arrêt, puis regarda en direction de son fils. Il s'était profondément endormi, un sourire aux lèvres, l'air heureux. Elle l'embrassa sur le front pour chasser les fantômes, puis éteignit la lumière en fermant doucement la porte, heureuse.

"Des carottes géantes…. Une forêt de carottes, de salades et de fraises des bois, avec des ruisseaux de jus de carotte qui serpentaient par-ci, par-là. Tout endormi qu’il était, le Lapin de Pâques senti ses moustaches frétiller de bonheur, tant ce rêve était agréable.
Dans un demi-sommeil, il se retourna en s’étirant. Bientôt son réveil sonnerait pour donner le départ de la journée la plus importante de l’année. SA journée, son heure de gloire : le dimanche de Pâques.
— LAPIN ! Tu as intérêt à avoir une bonne raison, parce que sinon je te jure que je vais te transformer en descente de lit !
Lapin ouvrit les yeux lentement et s’arracha avec regrets à son rêve, se demandant pourquoi la Poule lui hurlait dessus dès le matin. Il bailla un grand coup et se frotta les oreilles.
— As-tu seulement idée de l’heure qu’il est ? Mes poussins et moi avons travaillé toute l’année pour préparer les œufs en chocolat, et toi tu te permets de faire une grasse matinée ?
— Mais enfin Poule, mon réveil n’a même pas encore sonné !
Poule le regarda d’un air consterné.
— Ne me dis pas que tu as oublié le changement d’heure…
Lapin regarda son réveil, puis Poule, puis son réveil, puis Poule et ouvrit grand la bouche. Quand il comprit qu’il était une heure plus tard que ce qu’il croyait, et qu’il était donc très en retard, il sauta de son lit en se tirant les oreilles de dépit et se mit à courir dans tous les sens.
— On n’a pas de temps à perdre Lapin, on a déjà chargé les cloches et programmé leur itinéraire sur la carte. Elles n’attendent plus que toi, dépêche-toi !
Lapin sortit de son terrier en quatrième vitesse, manquant écraser une chenille qui se promenait.
— Attention Lapin ! Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu as vu un fantôme ou quoi ? hurla-t-elle.
Lapin ne prit pas le temps de répondre. Il était terrifié à l’idée de ne pas livrer les enfants d’Elvenar à temps. Si cela arrivait, les parents iraient se plaindre sur le forum et Nyreen ne manquerait pas de lui tirer les oreilles et de lui infliger une pénalité, comme par exemple commencer toutes ses phrases par « Je suis un Lapin Crétin ». Oh la la, non, tout mais pas ça !!!
Lapin doubla la dose de poussière magique sur les cloches. Foi de Lapin, ce n’est pas cette année que les enfants seront privés de chocolat."

Au royaume de Nyreen, Pâque n'existait pas!
Il faut dire que la vilaine reine était allergique aux fraises. Quel rapport me direz-vous? Je m'en vais vous narrer le drame qui se déroula dans le royaume, il y a de cela bien longtemps.

En ce temps-là, la Princesse Neia était encore une toute jeune fille adorée de tous. Tous les animaux, de la chenille à lapoule, l'aimaient pour sa douceur et sa gentillesse. Même le terrible fantôme du château fondait devant elle.
Mais de tous, celui qu'elle préférait était sans conteste le Lapin Malin qui l'enchantait avec ses récits de voyage au Royaume des Hommes.
"Une des fêtes qui m'a le plus amusé, lui dit-il, est celle de Pâque. Les Hommes racontent que les cloches de leurs églises s'envolent dans les cieux semant au passage des friandises au chocolat que les enfants ramassent pour les dévorer"
Enchantée par ce récit, Neia décida d'offrir à son peuple, avec l'aide de sa marraine la Fée Milanda, une fête similaire.
Des centaines de cloches s'envolèrent, déversant des milliers de friandises de toutes les couleurs. Les enfants se mirent à chercher les douceurs accompagnés de Neia.
A l'orée de la forêt, elle trouva quelques bonbons bien rouges, qu'elle engloutit aussitôt. Hélas, ce n'était pas des bonbons mais des fraises. Elle n'en avait jamais mangées et ignorait qu'elle y était allergique.
A peine eut-elle fini de les manger qu'elle se retrouva couverte de plaques et de vilains boutons qui dessinaient comme une vieille carte géographique.
En la voyant, tous les enfants se mirent à rire, se moquant d'elle.
Vexée, elle entra dans une colère noire et chassa le Lapin Malin du royaume. Le temps passa, ses parents disparurent et elle devint reine à son tour. Mais, hélas, elle resta pour toujours irascible et interdit formellement toute fête.

Voila pourquoi, au Royaume de Nyreen, Pâque n'existe pas.

Jeannot lapin s'affairait comme un diable ce matin.
Où avait-il mis son panier et sa carte des jardins?!
Yolande la chenille, l'observait du coin de l'œil
Etendue sur une fraise qu'elle croquait avec soin.
Un, deux, trois... comptait Jeannot qui déposait
Soigneusement, dans son panier retrouvé
Enfin, de jolis œufs de toutes les couleurs, qu'il avait peints.
Sautillant d'allégresse , une fois son œuvre accomplie, il franchit la

Porte de son logis, et passa gaiement devant le temple des
Âges, au moment où la grosse cloche se mit à résonner.
Que le fantôme de la faim disparaisse ! Chantait-il en déposant
Un à un, ses œufs gourmands dans les recoins de chaque jardin.
Enthousiaste, il termina sa course chez Nyreen la poule qu'il
Salua et remercia pour tous ses beaux œufs pondus pour l'occasion.

Il y a fort longtemps, dans un pays bordé de toutes parts par une immense forêt d’arbres millénaires, vivait une famille royale à la longue et honorable tradition militaire dont le dernier fils, Nyreen, n’aimait pas se battre. Le roi son père était fort désespéré et à l’approche des vingt ans de son fils alla le trouver : « Mon fils, voici qu’approche le jour de ton vingtième anniversaire et tu n’as toujours mené aucune bataille ni gagné aucune guerre. J’ai trouvé pour toi une mission qui pourrait sauver l’honneur de notre famille et te permettrait de trouver une épouse : le sorcier Wizz retient la princesse Agdid dans son antre au fin fond de la forêt, tu vas tuer ce sorcier qui terrorise la population afin de la libérer et de l’épouser. » Nyreen n’arrivait pas à expliquer à son père qu’il ne voulait tuer personne et s’équipa donc pour cette longue aventure. Alors que la cloche du château sonnait pour que tous viennent saluer le courageux prince, le roi donna à son fils la carte pour trouver l’antre de l’affreux sorcier ainsi que la plus belle épée que l’on n’ait jamais vue.

Nyreen entama donc la longue chevauchée vers sa mission le cœur lourd. Le soir venu, le prince mit pied à terre et alors que sa monture broutait l’herbe environnante se mit en quête de fraises de bois pour son diner. C’est alors que le prince trouva un charmant lapin prit dans le piège d’un chasseur. Le prince qui refusait de tuer eu pitié de l’animal et libéra doucement le lapin. A sa grande surprise, plutôt que de fuir, le lapin prit alors la parole pour le remercier et se proposa de partager avec lui ses carottes pour le diner. Le prince partagea aussi ses fraises des bois, et ils commencèrent à se lier d’amitié. Le lendemain matin, les deux compagnons décidèrent de prendre la route ensemble.

Le prince avait alors le cœur un peu plus léger de chevaucher en compagnie de son nouvel ami. Chemin faisant, ils croisèrent une poule qui poursuivait une chenille. Le prince eu pitié de la chenille et tenta de comprendre pourquoi la poule voulait absolument tuer cette petite chenille. La poule ne voulait rien comprendre et expliqua que c’était ainsi depuis des millénaires, les poules mangent les chenilles. Alors le prince alla cueillir dans le champ voisin quelques grains de blés qu’il tendit à la poule et il déposa la chenille sur une feuille en hauteur afin qu’elle puisse se reposer et se nourrir. Le prince prouva ainsi à la poule qu’elle pouvait se nourrir sans tuer la chenille et que chacun pouvait vivre en paix. La poule rassasiée décida alors de faire route commune avec ce prince si bon pour tous.

La petite bande, aidée de la carte du roi, traversait donc la grande forêt millénaire, sans tuer qui que ce soit et en partageant les mets savoureux que leur offrait la nature.

Finalement arrivés devant l’antre du sorcier qui terrorisait tout le pays, le prince et ses deux nouveaux amis se trouvèrent devant une grande douve infranchissable. Le prince avait sa belle épée, mais n’avait rien pour franchir un si grand précipice et ne voyait pas comment libérer la princesse. C’est alors que la poule se proposa de voler sur l’autre versant de la douve et de faire descende le pont pour permettre au prince de passer. Aussitôt dit, aussitôt fait, et le prince traversa l’obstacle sans aucune difficulté.

La petite bande entra alors dans l’antre sombre du sorcier et fut tout d’un coup assourdit par les tintements effrayants de chaines. Le lapin frappa trois fois du pied, très fort, pour faire cesser le bruit. Et à la surprise de la petite bande, un fantôme très ancien se tourna vers eux pour voir qui faisait plus de bruit que lui. Le fantôme dévisagea le lapin et commença à faire sonner ses chaines, le lapin lui répondit en rythme et les deux sonneurs se mirent à jouer ensemble une belle musique joyeuse et dansante.

C’est alors que le sorcier vint lui aussi voir ce qui se passait et qui osait déranger la sombre tristesse de sa demeure. Il découvrit le prince et afin de le combattre décida de se transformer en immense dragon. Alors que le dragon lui faisait face et menaçait sa vie et celle de ses amis, le prince à contrecœur sortit sa belle épée pour entamer le combat qu’il était venu mener. Mais comme tout le monde le sait, les dragons aiment tout ce qui brille et celui-ci resta stupéfait devant un aussi bel objet. Le prince proposa alors de lui échanger ce splendide bijou contre ce qu’il possédait de plus beau dans son antre, la jeune captive. Bien sûr, le dragon accepta sans discuter, voyant plus de valeur dans l’épée ornée de joyaux que dans le cœur pure de la jeune fille.

Le prince et la princesse quittèrent alors la bâtisse au sommet de laquelle dormait le dragon satisfait, qui refusait à présent que le sorcier se retransforme en humain et préférait veiller sur son trésor. Les habitants ne furent plus jamais dérangés par les vilains tours du sorcier qui s’était transformé pour toujours en dragon, cloitré chez lui pour veiller sur sa magnifique épée.

Le jour des noces eu lieu le premier jour du printemps suivant, alors que le lapin et le fantôme jouaient une ancienne musique au rythme de la cloche du château, une nuée de papillons tous descendants de la chenille sauvée dans la forêt, accompagnait Agdid et Nyreen à la descente des marches pour honorer ce merveilleux couple qui avait décidé de faire régner la paix et l’harmonie dans leur royaume.

Tous les ans ont fêterait à présent ce nouveau règne au début du printemps et cette fête que l'on appela Pâques était symbolisé par la poule et le lapin. Alors tous les pâtissiers du royaume réalisaient de magnifique poules et lapins en chocolat avant de les cacher dans la forêt pour tous les enfants du royaume pendant que la cloche du château sonnait la joie de tous de vivre en paix et qu'un grand banquet était organisé afin que tout le monde partage ensemble les mets offert par la nature. Seul restait le dragon en haut de son antre car il avait trop peur de quitter des yeux son trésor.

Si Pâques m’était conté, l’histoire de Pâque au royaume d’Elvenar

Une ancienne légende raconte une histoire fantastique, celle de la Première Reine des Fées. Cette Reine au nom oublié par le temps donna naissance à notre peuple. Selon la légende, le fantôme de cette Reine erre dans un labyrinthe magique caché au sein du royaume d’Elvenar, cherchant désespérément à retrouver son nom. Sans nom, notre première reine ne peux entrer à Avalon. Quiconque permettrait au fantôme de la Reine de reposer en paix recevrait en récompense l’un des dons magiques de la monarque.
Jusqu’à ce jour, seul l’emplacement du labyrinthe maudit d’Elvenar est connu. Le fantôme de la Reine continue de le hanter, nul n’ayant retrouvé son nom.

Pâquerette, une petite fée, rêvait de retrouver la Reine perdue. Cette reine dont la légende raconte qu’elle pouvait créer toute chose sur cette Terre. Orpheline, Pâquerette est une jeune vagabonde qui survit de ce qu’elle parvient à voler. Elle avait commencé par voler des myrtilles et des fraises, petits trésors délicieux, puis des melons et du borondal. Désormais d’une habilité redoutable, elle réussissait à obtenir tout ce qu’elle désirait au nez des gardes. C’est de cette manière qu’elle parvint à obtenir la carte indiquant l’emplacement du labyrinthe maudit d’Elvenar.
Elle était persuadée que la légende indiquait le nom de la Reine Oubliée, surtout le poème qui accompagne cette histoire, seul élément qui demeurait identique aux quatre coins d’Elvenar :
Ni les elfes à la peau bleue comme la nuit,
Ni les nains dont la barbe cache presque les yeux,
Ni les humains au regard rieur,
Ni les golems à la force étonnante,
Ni les orques aux armes effilées
Ne peuvent atteindre la beauté des fées et leur noblesse.

Arrivée à l’entrée du labyrinthe, Pâquerette devait trouver l’esprit de la Reine, au cœur du dédale selon la légende. Elle entra avec prudence et… rien ne se passa. Afin de s’assurer d’en ressortir, elle avait apporté de la poussière magique qui avait la propriété de briller comme un trésor lorsqu’elle était déposée sur une surface. Elle l’avait sûrement dérobée à un noble un peu cloche.
Pour se repérer, Pâquerette déposa de cette poudre rose dans chaque coin, la cachant des prédateurs éventuels (il est bien connu que les vers de terre aiment à manger de la poussière magique). Elle s’avança dans le labyrinthe qui était remplie par la faune et la flore usuelle des fées, mais avec une taille bien plus importante que d’ordinaire. Un trèfle mesurait 20 cm de haut, un lapin atteignait près d’1 mètre au garrot, une poule picorait des graines hautes comme sa jambe. Ca aurait été une ballade de santé, si la nature ne regorgeait pas d’insectes en tout genre.
Depuis un long moment maintenant, Pâquerette était suivie de très près par des chenilles processionnaires. Elle connaissait ces bestioles et savait que leur contact pouvait lui être fatal en raison de leur poil venimeux qui provoque de graves lésions sur la peau. Les chenilles avancent vite et Pâquerette commençait à avoir peur d’en être recouverte sous peu. En courant, elle tourna à droite. Coincée. D’ici peu, ce labyrinthe maudit compterai un autre fantôme. Le couloir était trop étroit pour passer à côté de ces énormes chenilles, trop grandes et trop nombreuses pour passer par-dessus.

Soudain, Pâquerette vit une silhouette éthérée d’une sublime couleur argentée. C’était sa seule chance. Avait-elle compris le poème de la légende ? Son idée était-elle la bonne ?
« Nyreen ! » Pâquerette hurla à s’en faire mal. Elle hurla le nom écrit par la première lettre du dernier mot de chacun des vers du poème.
La reine des fées se retourna vers cette jeune fille, toujours aux prises avec les énormes chenilles.
Pâquerette hurla le nom de nouveau. Le fantôme approcha. A son approche, les chenilles reculèrent et prirent un autre chemin, au grand soulagement de Pâquerette :
- Comment m’as-tu appelée ? La voix de la reine résonnait, elle était aussi belle que le son d’une chute d’eau
- Nyreen. Ce nom vous est familier n’est-ce pas ?
- Nyreen, je connais ce nom. Nyreen.
- Vous êtes la Reine Nyreen, la première reine du peuple des fées, reine aux pouvoirs immenses.
- Oui, Nyreen est le nom que me donna ma mère. Nyreen, Nyreen... Enfin, je peux rejoindre mes ancêtres, tu m’as redonné mon nom. Merci, par toi je revis.

L’esprit de la reine s’éleva dans les airs avant d’entrer en Pâquerette. Dans une explosion de paillettes d’argent et d’or, Pâquerette se vit dotée de nouvelles ailes, aux couleurs de l’arc en ciel. Chacun de ses pas faisait apparaître des fleurs aux couleurs somptueuses. Sa simple présence permettait aux plantes de grandir et aux fleurs de s’ouvrir.
Pâquerette devint la nouvelle reine du peuple des fées, elle qui permit de faire revivre la magie perdue des fées, cette magie par laquelle tout être vivant au royaume d’Elvenar devenait plus beau et plus fort.

En l’honneur de Pâquerette, chaque année le premier dimanche suivant le solstice du printemps, chaque habitant dissémine des mets (qui ont vite remplacé la poussière magique, trop chère pour en user ainsi) dans leurs jardins afin de rappeler à tous le jour où la magie des fées d’Elvenar fut ressuscitée. Cette fête fut nommée Pâques, en l’honneur de la nouvelle reine.

« Eh….. La poule…. Ramène ta fraise…. » se mit à crier le lapin.
« C’est bientôt Pâques, les cloches reviennent de Rome, c’est l’heure de la distribution des œufs, alors grooouille-toooiiii !!!!!!!».

Une poule, sur un mur, qui en avait marre de picorer du pain dur, se trouva forte aise de pouvoir dénicher une chenille.
La chenille entre les dents et la crête cramoisie de colère et de rage, elle se dirigea vers ce satané lapin insolent et lui tint à peu près ce langage :
« C’est à moi qu’tu parles, dit, c’est à MMMOOOI QUUUEEE TU PARLES !!! »
« D’abord, c’est toi la cloche, lapin crétin, et pourquoi faudrait-il que tu ramasses toute la gloire de Pâques, c’est moi qui pond et toi qui distribue, et bien cette année, pas question. D’ailleurs, tu vas rire, c’est ballot, je n’ai rien pondu »

Pâle comme un fantôme, le lapin fut sur le point de s’évanouir. La poule riant sous cape de voir le lapin tressaillir continua de jouer la carte de l’arrogance.
« T’as pas fait ça Nyreen », la poule s’appelait Nyreen, drôle de nom pour une poule me direz-vous, mais c’est comme ça.
« Mais non, gros nigaud, ils sont prêt tes œufs, tu vas pouvoir les cacher pour que les enfants les cherchent, je n’aurais jamais fait une aussi vilaine blague aux enfants, mais si il n’y avait eu que toi, alors oui, je n’aurais pas hésité une seule seconde »

Confit comme un canard, le lapin jura à la poule que, désormais, il serait moins désobligeant à son égard.

Quand, le géant, maître de ces lieux bizarres, se mit à maugréer : « elle est où la poulette ? », nos deux lascars à plume et à poil s’effacèrent discrètement afin de mieux vaquer à leurs devoirs.

Et la magie de Pâques fut ainsi honorée.
 
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