Rencontre avec une Reine

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Introduction
Depuis son enfance, la princesse faisait preuve d’impertinence.

Déjà, toute petite, elle répondait sèchement aux chevaliers chargés de sa sécurité. Lorsqu’ils lui demandaient de ne pas prendre de risques inconsidérés avec ses cavalcades dans le parc du château, elle leurs répondait qu’elle était assez grande pour savoir ce qu’elle faisait et que de toute manière s’il lui arrivait quelque chose ce serait de leurs faute, pas de la sienne et qu’ils seraient punis pour ça.

Avec le temps, elle commença à développer une étrange attirance pour une activité des plus surprenantes. Elle commença par les insectes, leur appliquant d’horribles supplices en leur arrachant les ailes, les pattes ou même la tête. Cela ne s’est pas arrêter en grandissant, jetant son dévolu sur les animaux de compagnie que le roi et la reine lui offrait au retour de leurs voyages lointains pour remplacer le lapin, le chat ou encore le perroquet qui gisent au fond du parc.

Longtemps le couple royal mit ça sur le fait qu’elle montrait son mécontentement pour l’avoir laissé au château et de ne pas l’avoir emmené avec eux. Lorsqu’elle eut l’âge de monter à cheval, ils durent se rendre à l’évidence que la princesse avait un goût prononcé pour la souffrance. La souffrance des êtres vivants quels qu’ils soient.

A chaque fois qu’elle allait à l’écurie, elle passait un long moment pour choisir sa cravache. L’examinant en détail, testant sa souplesse et le bruit qu’elle faisait en fendant l’air, imaginant le plaisir qu’elle allait avoir à cravacher son cheval. Quand elle semblait avoir trouvé celle qui lui convenait, il n’était pas rare de la voire tester la cravache sur les garçons d’écurie.

C’est là qu’un jour, pour la première fois, elle eut un petit rictus du coin de la bouche en testant une cravache sur le pauvre écuyer qui criait de douleur. Elle ressentit alors une drôle de vibration qui parcouru son corps tout entier, un frisson qui grandissait avec les cris de douleur. Plus elle le frappait fort, plus l’écuyer criait, hurlait de douleur. Elle n’arrivait pas à s’arrêter.

Son cœur se mit à battre de plus en plus vite, le frisson grandissait tellement quelle en perdit le contrôle et se laissa envahir par cette sensation nouvelle. Ses jambes se mirent à trembler, ne pouvant plus la porter elle tomba à genoux et posa les mains par terre devant elle, la tête baissée entre ses épaules.

Elle était essoufflée, comme si elle avait fait le tour du château en courant, le corps moite, les jambes tremblotantes, il lui fallut quelques instants pour qu’elle se ressaisisse.

Ce fut sa première fois.

Chapitre 1 : la rencontre

Aujourd’hui c’est la reine de son royaume.

Si vous passez dans les villages alentours, nul doute que vous entendrez d’étranges histoires que les villageois vous racontent toujours à voix basse, comme s’ils craignaient qu’on les entende, c’est ce qui m’a surpris lorsque j’ai traversé cette contrée.

La reine aurait pour habitude de descendre dans les villages, accompagner de chevaliers, et comme si elle faisait son marché elle sélectionnait de jeunes hommes que l’on ne revoyait jamais.

Certain raconte même que l’on entend, la nuit qui suit la moisson de la reine, des cris venant du château. Des cris et des hurlements à vous glacer le sang.

Intrigué par ces rumeurs, je me suis installé dans une auberge non loin du château pour en savoir plus. Mais beaucoup n’était pas très bavard surtout avec un étranger et je ne réussis pas à en savoir plus.

Jusqu’au jour, installé devant une choppe à la taverne, je vis les villageois commencer à courir partout comme paniqué à la vue de quelque chose. C’était le bruit des sabots de chevaux et les roues d'un chariot. Le bruit qui se faisant de plus en plus fort annonçait l’arrivée imminente de la troupe.

Un premier chevalier passa l’angle du chemin qui menait au château. Un deuxième puis c’est là que je l’ai vue pour la première fois. C’était @reine ama . Deux autres chevaliers emboîtaient le pas suivit d’un chariot qui pénétra sur la place du village.

Elle était d’une beauté incomparable, quasi surnaturelle ce qui me subjugua.

Elle montait en amazone, vêtue d’une robe digne des plus grandes princesses et arborait fièrement les signes distinctifs de son statut de reine. Elle tenait fermement de sa main gauche les rennes de sa monture et sa main droite était posée sur ce que l’on pouvait deviner, sous les jupons qui laissaient entrevoir la naissance d'une cheville, sa cuisse. Elle avait dans cette autre main une cravache qu’elle tenait comme si elle était prête à frapper.

La petite troupe s’arrêta au milieu de la place, les chevaliers descendirent en premier pour se positionner au côté de la reine. Les deux hommes qui étaient sur le chariot commencèrent à regrouper les villageois, l’un d’entre eux m’agrippa le bras et me tira pour me sortir du banc sur lequel j’étais assis en me faisant comprendre de rejoindre les autres.

La reine parcourus du regard l’assemblée et s’arrêta sur moi. Elle leva sa cravache dans ma direction et dit d’une voix angélique :

« Lui ! »

Aussitôt les deux hommes me firent monté sur le chariot, et j’entendis la reine dire doucement à l’un de ses chevaliers :

« ça suffira avec cet étranger »

J’essaya de protester, « Je ne suis pas d’ici, que me voulez-vous ? » lorsque je ressenti un violent coup derrière la tête.

...
 
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Chap 2 : Le château des hurlements (c’était le surnom que lui donnaient les villageois)​

En reprenant conscience, j’essayais de rassembler mes esprits « aie aie aie ça me fait mal ! ah oui on m’a assommé… le village… @reine ama … cette beauté surprenante… » et tout à coup me revint à l’esprit les histoires que j’avais entendu.

Serait-ce donc vrai ce que l’on raconte à propos de la reine qui moissonne les jeunes hommes des villages ?!

Je sentais l’angoisse monté en moi. J’ouvris timidement un œil puis l’autre. La lumière qui passait à travers les volets entrebâillés éclairait d’une douce lumière la pièce, j’étais dans une chambre du château sans aucun doute !

Le lit était immense, le matelas épais et moelleux, les draps d’une douceur, des draps de soie. J’avais déjà vue ces tissus venus d’orient sur les étals des marchés mais je n’imaginais pas à quel point cela pouvait être agréable. Et cette douce odeur, « mais… mais où sont mes vêtements ? on m’a lavé !!!??? » je ne comprenais pas pourquoi mais je me rendis compte que la douceur de la soie, je la sentais sur tout mon corps, nu.

Je tournai la tête et vit sur une chaise des vêtements qui semblaient m’être destiné. Je m’assis sur le bord du lit, me tenant la tête d’une main, et attrapa les beaux habits qui n’étaient pas les miens. Il faisait jour et la lumière brillante me laissait supposer que c’était le matin. « J’ai été inconscient combien de temps ?? » A peine eut-je le temps de m’habillé que j’entendis tourner la clé dans la serrure de la porte. « J’étais donc enfermé !!! »

« Ah je vois que monsieur est réveillé. Parfait ! Il ne faut plus faire attendre sa majesté ! »

La servante qui était entrée dans la chambre était déjà en train de faire le lit et me demanda

« Monsieur n’a pas trop mal à la tête ? »

« Un peu » que je répondis.

« Il ne faudrait pas que cela vous diminue, sa majesté serait contrariée ! Elle a même fait empaler le serviteur pour vous avoir frapper si fort à la tête. » dit-elle sur un ton qui ne l’étonnait guère.

Empaler l’homme du chariot… me diminuer… contrarié la reine… je commençais à avoir l’envie de prendre la fuite mais en regardant vers la porte de la chambre qui était restée ouverte je vis deux gardes en armure dans le couloir. Ils surveillaient la chambre, ils me surveillaient !

« Allez ! Dépêchez-vous, il est tard ! Il faut que l’on vous arrange un peu pour être présentable devant la reine »

La servante me poussa dans le dos vers la sortie et je l’entendis penser à voix basse

« Hum il est bien bâti celui-là »

Je fus emmené sous bonne garde à la cuisine ou je pus me restaurer. Une multitude de cuisiniers, servantes et majors d’hommes s’affairaient tel des fourmis dans une fourmilières. Une femme d’un certain âge se dirigea vers moi, l’air sévère.

« Il faut le raser et arranger ses cheveux ! Je ne vais pas présenter un épouvantail à la reine ! »

Elle tourna les talons et repartis comme elle était venue. Aussitôt dit, aussitôt fait. Me voilà lavé, habillé de beaux habits digne de la cours d’une reine, rasé et peigné. Je me sentais revivifié, le torse bombé en avant fier d'être aussi beau vêtu de la sorte j'allais enfin revoir la reine. Mais ma vanité retomba aussitôt lorsque les deux gardes m’encadrèrent de chaque côté pour me diriger vers elle.

à suivre ...
 
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Chapitre 3 : La confrontation

Les deux gardes qui m’accompagnaient vers mon destin avaient un petit sourire qui en disait long. Au fond du couloir quel fut ma surprise en constatant que nous prenions un escalier qui descendait. « Nous sommes au réez de chaussé, pourquoi descendre ? La reine ne doit certainement pas vivre dans les caves » me suis-je dis. L’escalier en colimaçon était sombre et étroit. Je distinguais à peine le garde qui me précédait.

Le couloir dans lequel nous arrivâmes était à peine éclairé par quelques torches accrochées au mur. Chaque côté était bordé de portes et l’étroitesse entre elle me fit penser à des cellules. Je baissais les yeux et vit les verrous qui étaient à l’extérieur. Je déglutis tellement fort que je suis sûr que les gardes m’avaient entendu. Au fond du couloir il y avait une autre porte, différente, les gardes me firent entrer.

Je me retrouvais alors dans une sorte de vestibule dont les murs étaient recouverts de tentures rouges flamboyant. Les représentations macabres brodées dessus semblaient toutes sur le même thème, l’horreur. Une vraie apologie sur l’art des exécutions, tortures et supplices en tout genre. Je restais tétanisé au centre de la pièce, regardant des scènes d’horreur que je n’aurais jamais imaginé.

Une porte dérobée s’ouvra subitement et je reconnu la femme d’un certain âge qui entra. Elle me dévisagea de la tête au pied sans dire un mot. Elle restait stoïque, je n’osais rien dire. Elle était suivie de la @reine ama qui entra à son tour.

« Majesté, dois-je le préparer ? » demanda la femme

« Non je m’en occupe, laissé nous seul » répondit la reine de sa voix suave.

Elle avait changé sa robe magnifique pour une tenue qui me fit tomber le menton. Elle portait des cuissardes qui moulaient ses formes et un bustier corset qui lui remontait la poitrine. Elle était d’une beauté irréelle. Je sentais le désir monté en moi et me mis à rougir. Lentement, elle tourna autour de moi, m’observant sous toutes les coutures. Elle n’avait pour seul défense qu’une cravache dans sa main droite qu’elle venait frapper dans sa main gauche.

« Dit moi étranger, que fais-tu sur mes terres ? » me demanda-t-elle en faisant glisser sa cravache sur ma joue.

Je répondis d’une voix vacillante…

« Je ne suis qu'un voyageur de passage, je me rendais dans le royaume de l’Ogre »

« Sais-tu qui je suis et où nous sommes ? »

« Vous êtes Reine Ama et nous sommes dans votre château »


« Oui, mais plus précisément ? »

« Non votre Majesté, je n’ai pas ce plaisir »


Je ne comprenais pas bien sa question tout comme le lieu où nous nous trouvions ni même sa tenue digne d’un bordel des faubourgs. J’avais envie de poser mille questions mais je restais sans voix.

« Plaisir… » reprit-elle en esquissant un petit sourire.

« Je suis la Reine du fouet et tu es dans ma salle des plaisirs »

... à suivre
 
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Chapitre 4 - Les réjouissances

Bizarrement, je me sentais nu devant cette femme qui était moins habillée que moi. J’osais d’une timide voix…

« Majesté… »

« Chut ! » dit-elle en m’assainissant un coup sec de cravache sur la hanche. Je lâcha un « AIEee » qui s’étouffa…

« Ici c’est moi qui parle et tu ne réponds que si je te pose une question ! »

A chaque fois que j’entendais sa voix, j’étais comme hypnotisé.

« Que fais-tu ici ?»

« Je ne sais pas Majesté. » elle me décocha un coup violent sur les fesses.

« Mauvaise réponse !! Que fais-tu ici ? »

En d’autres lieux, je n’aurais pas reçu de deuxième coup de cravache, mon assaillant giserait au sol après son premier méfait. J’étais là, devant elle, me concentrant pour calmer mes ardeurs et la douleur de mon postérieur.

« Mais je ne sais… » Vlan !!! avant même de finir ma phrase je reçu un autre coup aussi fort.

« Mauvaise réponse !! Que fais-tu ici ? Réfléchit et répond juste. Sinon je vais devoir te punir ! »

Mes yeux se perdaient dans les tentures cherchant désespérément une réponse à cette question qui n’avait pas de sens. Après le désir c’est une sorte d’angoisse qui montait en moi. Je me mis à béguayer

« He… bah… he… » Vlan !!! Encore un coup de cravache.

« Que fais-tu ici ? Répond» Vlan !!!

« Répond» Vlan !!!

C’est très étrange, mais la fascination que la reine avait sur moi ne me faisait plus sentir la douleur de la cravache. Je cherchais une réponse à sa question et le risque de la décevoir était une douleur plus forte que les coups qu’elle me donnait. Je cherchais… je cherchais une réponse pendant que la Reine me terrassait de coups de plus en plus violents. Je ne les sentais plus mais j’entendais le bruit le la cravache fendant l’air avant de claquer sur mon corps.

Je subissais ses assauts, depuis plusieurs heures j’imagine car il m’était impossible de voir le jour ou d’avoir un repère temporel. Ce qui m’en a fait prendre conscience c’est le morceau de chemise qui tomba par terre, lacéré et taché de sang. Sa respiration se faisait de plus en plus vite, et je me suis surpris de penser qu’elle commençait à s’essouffler, agacée à force de me frapper et répéter sans cesse sa question. C’est le ton de sa voix qui finalement me donna la réponse à sa question.

« Je suis là pour votre plaisir Majesté. »

... à suivre
 
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Chapitre 5 – la révélation

Soudainement, le visage de la reine s’émerveilla, la hargne et la méchanceté avaient disparu. Tel un ange elle me regardait dans les yeux et d’une voix mélancolique me dit

« Oui ! Tu es là pour mon plaisir ! Pourquoi tu ne cris pas alors ? » il y avait comme un soupçon de sanglot dans sa voix.

Je compris alors que la Reine cherchait son plaisir dans la douleur et les cris de ses victimes. « Quelle enfance, quelle vie a-t-elle vécu pour en arriver là »

Une larme perlait au coin de mon œil et un sentiment de tristesse m’envahi. « Une si belle femme avec une voix enchanteresse… et reine qui plus est. Comment peut-elle ne trouver du plaisir qu’en affligeant la souffrance ? n’a-t-elle pas eu d’amour dans sa vie ? et ses parents ? »

Il me venait plus de question à l’esprit que de réponse à lui donner. Je me risquais quand même

« Majesté, il y a des plaisirs bien plus grands et plus forts dans la vie que la voix de la souffrance. »

« Que veux-tu dire ? je ne comprends pas ! » elle fit un pas en arrière.

« L’Amour ! »

« Qu’est-ce donc cela ? Explique-toi ou je te fais empaler dans la cour ! »

Elle n’avait donc jamais entendu ce mot ??!! Comment est-ce possible ??

« Sa majesté Aime les cris de douleur, elle y trouve du plaisir, la seule forme d’Amour que vous connaissez. Si sa majesté le permet je serais heureux de lui expliquer ce … »

Ma tête se mit à tourner, le noir envahi mes yeux et je perdis connaissance.

... à suivre
 

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Chap 6 – dénouement

Je me réveillai dans un lit moelleux aux draps de soie, couvert d’un gros édredon en plume. Un feu crépitait dans une cheminé. « Le château ! » L’esprit embrumé j’essayais de comprendre ce qui c’était passé. Je regardai alors par la fenêtre tout en restant au chaud dans le lit. Le paysage était recouvert d’un manteau de neige, les cheminées fumaient, nous étions en hivers. « J’ai dormi 3 ou 4 mois !!?? Et mes blessures… je ne sens rien… elles sont guéries !! Comment a-t-elle réussi cette diablerie ?? »

Je me levai, des vêtements étaient à côté de la cheminée, je m’habillai et me hasardai vers la porte de la chambre d’un pas tremblant. La porte s’ouvrit. Je titubais dans le couloir lorsqu’une servante me trouva.

« Voilà monsieur ! Venez avec moi aux cuisines, vous devez avoir faim après tout ce temps ! » dit la servante. On pouvait lire sur son visage une joie qui ne régnait guère au château jusqu’à présent.

« Vous ne pouvez pas savoir comme nous sommes contents que vous soyez là. Depuis votre arrivée les choses ont bien changé. La reine aussi. »

J’avais la gorge sèche, à un point que je n’arrivai pas à sortir un son de ma bouche. Ou bien était-ce le souvenir de ce que j’avais subit qui me nouait la gorge ?

Les servantes prirent le temps de s’occuper de moi, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’étais remis sur pied comme si rien ne s’était passé. Fraichement requinqué et pouponné elles me conduisirent à la reine. Au détour d’un couloir, la femme d’un certain âge surgît tel un éclair.

« Vous voilà enfin ! » dit-elle avec un large sourire. Je n’en cru mes yeux.

« La reine se languit tellement de votre réveil, elle craint d’avoir trop forcé sur les onguents et les prières sacrées interdites. Elle sera ravie de vous voir en si belle forme. »

Je n’en croyais pas mes oreilles, je n’étais pas dans le même château, ce n’est pas la même reine… pourtant… la femme… c’est bien elle ! Elle passa son bras sous le miens et m’entraina dans les dédales de couloirs du château comme si nous étions un couple. Elle me parla alors longuement de la reine et de son comportement après notre « entrevue ». Elle était devenue avide de connaissances sur tout ce que voulait signifier le mot Amour. Elle s’était même enfermée dans la bibliothèque du château deux jours durant, lieu où elle ne s’égarait guère auparavant. La fin du couloir arrivait, j’allais être fixé.

La femme m’arrêta brièvement devant la porte pour m’examiner. Après avoir arrangé ma tenue elle dit avec sourire

« Vous êtes prêt ! »

Elle entrouvrit la porte, et me poussa doucement à entrer. Je compris qu’elle ne m’accompagnerait pas plus loin. Je fis un pas dans une pièce lumineuse, elle était là, dans une somptueuse robe comme au premier jour, assise à un secrétaire en train d’écrire quelque chose. Je m’avançais doucement, je n’osais la déranger quand une lame du parquet se mit à grincer. Elle se retourna avec un geste de la tête pour projeter sa chevelure en arrière. Elle arborait une joie de vivre que nul n’était capable de montrer.

« Mon ami le bel étranger, quel bonheur de vous voir enfin sur pied ! J’étais justement en train de conté à mon futur époux ce que notre rencontre avait apporté à mon royaume. J’ai hâte de reprendre notre discussion là nous nous nous sommes arrêtés. »

Elle se leva, magnifique, je sentais un poignard s’enfoncer dans ma chair et transpercer mon cœur... « époux ».

« Vous savez que je ne connais même pas votre nom ! Il va falloir corriger cette erreur car à chaque fois que je parle de vous c’est toujours la même question qui revient : mais comment s’appelle-t-il ? »

Je déglutis mais cette fois c’était pour faire passer le poignard et non le nœud que j’avais dans la gorge avant de répondre.

« Peritus, majesté. Je me nomme Peritus. »

« Heureuse de vous connaitre Peritus, à partir d’aujourd’hui ce sera Sir Peritus et je vous nomme Chevalier de la Cours. Vous serez mon conseiller personnel… A moins que… désolé je manque encore de pratique et mes anciennes habitudes ressurgissent vilement. Je ne vous ai même pas demandé si vous étiez attendu quelque part. »

« Non majesté, personne ne m’attend »

« J’en suis ravie et j’espère que vous allez accepter mon offre, j’en serais tellement heureuse et rassurée. »


Je ne pus refuser son offre, même si j’avais réussi à retirer le poignard de ma poitrine, la flèche de Cupidon était encore bien plantée. Cette fois c’est moi qui m’affligerais moi-même une souffrance qui, je craignais, serait plus forte que les coups de cravache.

Elle m’invita à m’assoir auprès d’elle devant la cheminée immense qui trônait au milieu de la pièce. Elle me raconta alors l’intrigue que j’avais fait naître en elle en lui parlant d’Amour. Depuis ce jour elle n’eut de cesse de comprendre le mot qu’elle entendit, pour la première fois, de ma bouche. Elle avait longuement interrogé le personnel du château mais ils semblaient ne pas vouloir répondre précisément de peur de subir les représailles de la reine.

C’est alors qu’elle avait lu tous les livres de la bibliothèque qui parlait d’amour. Des dictionnaires aux romans à l’eau de rose en passant par les recueils de poésies, elle apprit que l’amour de deux êtres pouvait être plus fort que tout et que l’amour physique pouvait vous transporter au nirvana. Mais elle n’avait pas bien saisie certains passages que je devrais éclaircir pour qu’elle comprenne bien le sens.

Elle se mit à chuchoter

« J’ai lu un livre qui parle d’amour de la souffrance, certains couples font l’amour avec un fouet. »

Je partis dans une longue explication que certains aiment recevoir des fessés, un peu comme des enfants, ou des coups de fouet par leur maîtresse car ce qu’ils aiment c’est être soumis et que c’était plus un jeu qu’une punition. C’est un jeu, se faire mal sans se blessé et ils y trouvent aussi du plaisir.

« Et vous croyez que je pourrais y arriver ? » me demanda-t-elle toujours en chuchotant.

« Oui majesté, mais avant cela il vous faudra être patiente. Il vous faudra découvrir et apprendre l’Amour avec votre époux. Après vous pourrez initier le futur roi à cette autre forme de plaisir s’il y consent. Cette pratique reste marginale et il ne sera pas aisé à votre majesté de trouver un partenaire de jeu. »

Elle fronça les sourcils.

« Devrais-je ne jamais reprendre une cravache de ma vie ? »

« Bien sûr que si majesté. Ne serait-ce que pour monter à cheval ! » dis-je avec sourire.

« Nous jouerons ensemble et j’en ferais même un outil d’apprentissage, si votre majesté me le permet, je vous montrerais comment s’en servir selon la situation « privée ou publique » en tout bien tout honneur rassurez-vous. »

« Mais je n’ai pas peur Sir Peritus. »
dit-elle avec assurance et provocation.

Je ne sais pas ce qui m’a retenu à ce moment-là de lui donner sa première leçon privée...

« Certainement le gentleman qui sommeille en vous Sir Peritus » me répondit la petite voix dans ma tête.

... épilogue à suivre
 

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Épilogue

Reine Ama avait bien changé en effet.

La petite princesse avait grandi au milieu des chevaliers du château, la protégeant en permanence d’hypothétiques mercenaires qui auraient voulu l’enlever ou l’assassiner. Quel effroi pour un petite fille de voir ses chevaliers embrocher sur le marché les marchands qui étaient un peu trop envahissant et qui voulaient simplement proposer à la princesse leurs derniers produits tout juste arrivés d’Asie ou d’Orient.

Lorsque ses parents s’absentaient, elle savait bien que c’était souvent pour faire la guerre. Seule elle s’inventait des histoires, le Roi sur son cheval blanc et son armée qui avançaient sur les champs de batailles et du haut de sa monture le Roi faisait tournoyer son épée amputant, décapitant et coupant en deux les soldats de l’armée ennemie. N’ayant que très peu d’explications sur les voyages de ses parents elle avait développé une imagination fertile.

Il n’est donc pas surprenant que la princesse imagina que faire la guerre, tuer des gens et toute la souffrance que cela provoque était une occupation bien plus plaisante que de s’occuper d’une petite fille à jouer à la dînette ou aux poupées. Cela l’intriguait et elle avait fini par se faire une raison croyant que c’était normale.

Comme toutes les petites filles elle se mit alors à reproduire ce qu’elle imaginait des champs de batailles, voulant imiter son héros, le Roi. Terrassant ses ennemies les insectes et les petits bêtes du jardin puis, par la suite, ses animaux de compagnie.

Un jour, ses parents ne revinrent pas d’une campagne mener contre un royaume voisin. Elle se retrouva nommer Reine sans avoir eu l’éducation ni même les bases pour gouverner. Sans personne pour la conseiller, elle était devenue impitoyable semant la peur et souffrance dans toutes les contrées alentours comme dans son propre royaume, soumettant la population à plusieurs centaines de lieux à la ronde. Lasse de ne plus guerroyer, le manque de souffrance provoquait un vide en elle. C'est alors qu'elle s’était mise en quête de jeunes hommes qu’elle torturait pour son plus grand plaisir.

La légende était née.

Le jour où, par hasard, elle tomba sur un voyageur dans un village, elle ne savait pas qu’il allait changer sa vie et celle du royaume tout entier à l’aide d’un simple mot. La découverte de ce mot inconnu, plein de significations, avait été une révélation. Elle décida de le nommé Chevalier avec le titre de Conseiller de la Reine pour le garder auprès d’elle. Ayant trouvé en lui un œil bienveillant, dépourvu d’intérêt, elle savait qu’il pourrait la guider vers une régence et une vie plus harmonieuse.

Sir Peritus devait transformer sa dépendance à faire souffrir, en un plaisir commun avec son partenaire. Il lui apprit tout l’art et la subtilité d’utiliser sa cravache, son accessoire de prédilection. Le plus dur pour la Reine, elle qui savait si bien fouetter, fut de se contrôler, se laissant parfois emporter par des années de pratique.

A la longue, c’était devenu un petit jeu entre eux, une complicité qu’ils partageaient avec plaisir en assainissant des petits coups de fouet au personnel du château en guise de réprimande quand quelque chose n’était pas bien fait. Se provoquant mutuellement ou bien en traînant dans le château afin de trouver un prétexte pour assouvir leur soif de coup de fouet. Ce petit jeu avait rendu le sourire à la Reine la rendant plus radieuse que jamais.

La bonne humeur était de nouveau présente au château, le personnel qui ne craignant plus de se faire empaler pour un oui ou pour un non en arrivait même à rigoler lorsqu’il se prenait une petite tape sur les fesses. Dans les villages aussi l’arrivée de la reine ne provoquait plus un vent de panique et les villageois saluaient la reine avec tous les égards dus à son rang. Mais personne n’était dupe, tout le monde savait qu’une bête féroce sommeillait en elle et que le fragile équilibre qui la maintenait endormi ne tenait qu’à un fil.

Il ne restait plus qu’à franchir un pas, une dernière épreuve à affronter, initier le futur époux.

Mais ça c’est une autre histoire…

FIN


Toute ressemblance avec des personnes ou des lieux ne serait que fortuite. Cette histoire, purement inventée par mes soins et l’utilisation de noms, n’est qu’un petit clin d’œil :p
 
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Edit
Merci du compliment @Beauty ça me fait grandement plaisir pour un exercice ou je suis loin d'être expert
Pour la fin de l'histoire je me suis retenue :confused::confused::confused:
c'était pas l'envie qui m'en manquais :)
mais fallait rester tout publique :rolleyes:
 
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si ca te fait plaisir, tu écris la suite que tu aurais aimée et tu nous l'envoies en privé.. te gêne pas on est pas des âmes sensibles;)
 
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