DeletedUser5693
Introduction
Depuis son enfance, la princesse faisait preuve d’impertinence.
Déjà, toute petite, elle répondait sèchement aux chevaliers chargés de sa sécurité. Lorsqu’ils lui demandaient de ne pas prendre de risques inconsidérés avec ses cavalcades dans le parc du château, elle leurs répondait qu’elle était assez grande pour savoir ce qu’elle faisait et que de toute manière s’il lui arrivait quelque chose ce serait de leurs faute, pas de la sienne et qu’ils seraient punis pour ça.
Avec le temps, elle commença à développer une étrange attirance pour une activité des plus surprenantes. Elle commença par les insectes, leur appliquant d’horribles supplices en leur arrachant les ailes, les pattes ou même la tête. Cela ne s’est pas arrêter en grandissant, jetant son dévolu sur les animaux de compagnie que le roi et la reine lui offrait au retour de leurs voyages lointains pour remplacer le lapin, le chat ou encore le perroquet qui gisent au fond du parc.
Longtemps le couple royal mit ça sur le fait qu’elle montrait son mécontentement pour l’avoir laissé au château et de ne pas l’avoir emmené avec eux. Lorsqu’elle eut l’âge de monter à cheval, ils durent se rendre à l’évidence que la princesse avait un goût prononcé pour la souffrance. La souffrance des êtres vivants quels qu’ils soient.
A chaque fois qu’elle allait à l’écurie, elle passait un long moment pour choisir sa cravache. L’examinant en détail, testant sa souplesse et le bruit qu’elle faisait en fendant l’air, imaginant le plaisir qu’elle allait avoir à cravacher son cheval. Quand elle semblait avoir trouvé celle qui lui convenait, il n’était pas rare de la voire tester la cravache sur les garçons d’écurie.
C’est là qu’un jour, pour la première fois, elle eut un petit rictus du coin de la bouche en testant une cravache sur le pauvre écuyer qui criait de douleur. Elle ressentit alors une drôle de vibration qui parcouru son corps tout entier, un frisson qui grandissait avec les cris de douleur. Plus elle le frappait fort, plus l’écuyer criait, hurlait de douleur. Elle n’arrivait pas à s’arrêter.
Son cœur se mit à battre de plus en plus vite, le frisson grandissait tellement quelle en perdit le contrôle et se laissa envahir par cette sensation nouvelle. Ses jambes se mirent à trembler, ne pouvant plus la porter elle tomba à genoux et posa les mains par terre devant elle, la tête baissée entre ses épaules.
Elle était essoufflée, comme si elle avait fait le tour du château en courant, le corps moite, les jambes tremblotantes, il lui fallut quelques instants pour qu’elle se ressaisisse.
Ce fut sa première fois.
Chapitre 1 : la rencontre
Aujourd’hui c’est la reine de son royaume.
Si vous passez dans les villages alentours, nul doute que vous entendrez d’étranges histoires que les villageois vous racontent toujours à voix basse, comme s’ils craignaient qu’on les entende, c’est ce qui m’a surpris lorsque j’ai traversé cette contrée.
La reine aurait pour habitude de descendre dans les villages, accompagner de chevaliers, et comme si elle faisait son marché elle sélectionnait de jeunes hommes que l’on ne revoyait jamais.
Certain raconte même que l’on entend, la nuit qui suit la moisson de la reine, des cris venant du château. Des cris et des hurlements à vous glacer le sang.
Intrigué par ces rumeurs, je me suis installé dans une auberge non loin du château pour en savoir plus. Mais beaucoup n’était pas très bavard surtout avec un étranger et je ne réussis pas à en savoir plus.
Jusqu’au jour, installé devant une choppe à la taverne, je vis les villageois commencer à courir partout comme paniqué à la vue de quelque chose. C’était le bruit des sabots de chevaux et les roues d'un chariot. Le bruit qui se faisant de plus en plus fort annonçait l’arrivée imminente de la troupe.
Un premier chevalier passa l’angle du chemin qui menait au château. Un deuxième puis c’est là que je l’ai vue pour la première fois. C’était @reine ama . Deux autres chevaliers emboîtaient le pas suivit d’un chariot qui pénétra sur la place du village.
Elle était d’une beauté incomparable, quasi surnaturelle ce qui me subjugua.
Elle montait en amazone, vêtue d’une robe digne des plus grandes princesses et arborait fièrement les signes distinctifs de son statut de reine. Elle tenait fermement de sa main gauche les rennes de sa monture et sa main droite était posée sur ce que l’on pouvait deviner, sous les jupons qui laissaient entrevoir la naissance d'une cheville, sa cuisse. Elle avait dans cette autre main une cravache qu’elle tenait comme si elle était prête à frapper.
La petite troupe s’arrêta au milieu de la place, les chevaliers descendirent en premier pour se positionner au côté de la reine. Les deux hommes qui étaient sur le chariot commencèrent à regrouper les villageois, l’un d’entre eux m’agrippa le bras et me tira pour me sortir du banc sur lequel j’étais assis en me faisant comprendre de rejoindre les autres.
La reine parcourus du regard l’assemblée et s’arrêta sur moi. Elle leva sa cravache dans ma direction et dit d’une voix angélique :
« Lui ! »
Aussitôt les deux hommes me firent monté sur le chariot, et j’entendis la reine dire doucement à l’un de ses chevaliers :
« ça suffira avec cet étranger »
J’essaya de protester, « Je ne suis pas d’ici, que me voulez-vous ? » lorsque je ressenti un violent coup derrière la tête.
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