Deleted User - 168069
Dans le cadre d'un concours écrit...
Dans le cadre d'une autre concours écrit...
https://onedrive.live.com/view.aspx...t=file,docx&app=Word&authkey=!AFDAZyNQxyBBZo0
Et un inédit
- Arrête de gigoter ainsi, Zinou. Comment veux-tu que je tresse convenablement tes cheveux ?
C’est que la petite elfe est très énervée. Dans une heure, elle franchit, pour la première fois, les portes de l’Académie de Magie. Oh ! Elle connait déjà très bien les plantes, les reconnait rien qu’à l’odeur, sait la plupart de leurs vertus et leurs maléfices. Depuis qu’elle sait marcher, elle sillonne la forêt avec Tonton Gwenaël, le rebouteux du village. Mais à l’Académie, elle va aussi apprendre à faire pousser des nouvelles variétés, à extraire les essences, à les renforcer, à les mélanger, à… oh, plein de choses géniales !
Lisaveta achève de piquer quelques fleurs de coucou dans les cheveux de sa fille.
Hier, elles ont été dans la carrière Elfe-service chercher des ardoises et chez le couturier Elfe Hims se procurer l’uniforme, une longue tunique de soie féerique ocre avec de jolis reflets orangés, retenue à l’épaule par une boucle en acier nain. Puis, elles ont acheté le matériel nécessaire, des craies tonnerres, du parchemin manufacturé, de l’encre de gemme de toutes les couleurs, une plume de phénix bien aiguisée , une gomme suceuse et bien sûr, un grand sac en fougères mâles pour mettre le tout.
- Voilà, Zinou, tu es prête, on peut y aller !
- Attends, maman, je veux aller dire au-revoir aux lucioles !
La petite fille court vers l’enclos fleuri où ses parents élèvent les insectes-lumières. Ils viennent tourbillonner autour d’elle, en escadrons bien ordonnés, créant un immense feu d’artifice rien que pour elle. Elle sourit, agite la main et file rejoindre sa mère. Et les voila, main dans la main, toutes joyeuses, sur le sentier qui mène à Elvenar.
Ziniatta est impressionnée par la grande porte entourée de cascades tumultueuses. Elle n’est jamais rentrée dans la Cité. Elles passent devant la grande statue de la Mère, bras ouverts et sourire accueillant. La petite est rassurée par la bienveillance de cette immense gardienne.
Les grandes tours colorées de l’Académie sont en vue. Elles s’avancent vers le portail. La route longe un champ de champignons étranges. Ziniatta a beau remuer ses souvenirs, elle n’en a jamais vu de pareils !
Un vieil orc sort du champ et s’approche des deux elfes, chantonnant un air bizarre
Un champ de chant
Un champ de pis
Un champ de gnons
Chante l’Orc
Pissent les Orcs
Des gnons d’Orc
Ziniatta n’est pas très rassurée mais sa maman rit et appelle le bonhomme
- Bonjour Maître Poindorc ! Je vous présente ma fille, Ziniatta, qui entre aujourd’hui à l’Académie. Zinou, voici ton professeur de Mycologie.
Bonjour, bredouilla la jeune elfe, intimidée.
- Bonjour, jeune fille. Bienvenue à l’Académie. J’espère que tu apprendras beaucoup de choses intéressantes. Dès demain, je commence mon cours sur les champignons. Tu verras, c’est passionnant !
Et il retourne dans son champ, la chansonnette sur les lèvres
- Ne crains rien, Zinou, ce vieil orc est apprivoisé depuis si longtemps qu’il a oublié le goût de la viande d’Elfe !
Elle se mit à rire. Si maman rit, c’est que tout va bien ! Mais quand même ! Dans une classe avec un orc, elle n’aurait jamais cru ça possible. Elle sent que cette année scolaire sera riche en découvertes. Comme elle est loin de sa petite école du village.
Le chemin est maintenant une allée bordée d’arbres aux fleurs magnifiques, brillantes et odorantes. Des papillons volettent aux alentours. L’un d’eux se pose devant les deux elfes. Oh ! Mais ce n’est pas un papillon, c’est une petite fée. Maman ne semble pas la connaître mais Ziniatta n’a pas peur. Elle semble douce, surement pas prête à croquer une petite elfe !
- Bonjour, jeune elfe ! C’est ta première journée à l’Académie ? Je suis la fée Daudau, je serai ta prof de Sortilèges. Tu apprendras à changer l’eau en grenadine, à marcher sur l’eau à la manière d’une notonecte, à munir de mille pattes les vers de terre. Et si tu es très douée, tu tricoteras des bonnets et des écharpes en fil d’Epeire diadème avec des aiguilles de pin sylvestre. Mais je vous laisse. J’aperçois Dame Icale qui vient t’accueillir
Un carrosse taillé dans une immense courgette s’approche, tiré par trois escargots géants aux yeux proéminents, et conduit par une étrange femme, grande, mince et souple comme un roseau, vêtue d’une longue robe de lin couleur prune et coiffée d’un chapeau fraise dont le calice lui recouvre la moitié du visage, si bien qu’on ne peut pas voir ses yeux. Ses longs doigts vert sapin tiennent les rênes et un clochette de bronze.
- Mamzelle Ziniatta ? demande-t-elle d’une voix chantante comme un torrent d’eau cristalline. Je vais te conduire à l’intérieur des bâtiments. Ta maman n’est pas initiée, elle ne peut pas rentrer, désolée, il va falloir que tu lui dises au-revoir ici.
Ziniatta se tourne vers Lisaveta, le regard interrogateur
- Oui, ma chérie, c’est comme ça ! Tu sais que j’ai choisi de me consacrer à l’élevage plutôt que d’apprendre la magie. Du coup, les portes me sont fermées. Mais tu verras, tout va bien se passer. Je suis sûre que tu seras très douée !
Et Lisaveta embrasse sa fille trois fois, sur la joue, sur le nez, sur le front. Zinou grimpe dans le carrosse, se retourne pour lancer un dernier bisou à sa maman, Dame Icale agite sa clochette et l’attelage se met en branle, cahin-caha. Il leur faut bien longtemps, trop longtemps au gout de la petite fille impatiente, pour atteindre le portail, pourtant à un jet de pierre seulement. Et, derrière elle, elle voit sa mère, les arbres, les champs de champignons, s’éloigner à toute allure…
La porte enfin franchie, Ziniatta saute en bas du carrosse. Elle regarde autour d’elle. La cour est pleine de monde. Très vite, elle distingue les anciens, qui devisent tranquillement par petits groupes, et les nouveaux qui, comme elle, l’air un peu gauche, observent en silence ou chuchotent à leurs voisins. Parmi les nouveaux élèves, Zinou comptent un grand nombre d’elfes, une dizaine d’humains, quatre fées (trois garçons et une fille) et une naine qui a l’air bien seule et encore plus mal à l’aise que les autres. Touchée, elle s’approche d’elle.
- Bonjour, je m’appelle Ziniatta, mais tout le monde dit Zinou, c’est plus court ! Tu veux être mon amie ?
- Oh, tu es sympa, merci ! Moi c’est Gernaine !
Les deux fillettes se prennent la main, scellant ainsi une longue amitié. Complicité, fous rires, bêtises assumées, solidarité dans les épreuves… L’année scolaire, et les suivantes, seront encore plus fabuleuses que Zinou ne l’avait imaginé. Mais ça, c’est une autre histoire…
C’est que la petite elfe est très énervée. Dans une heure, elle franchit, pour la première fois, les portes de l’Académie de Magie. Oh ! Elle connait déjà très bien les plantes, les reconnait rien qu’à l’odeur, sait la plupart de leurs vertus et leurs maléfices. Depuis qu’elle sait marcher, elle sillonne la forêt avec Tonton Gwenaël, le rebouteux du village. Mais à l’Académie, elle va aussi apprendre à faire pousser des nouvelles variétés, à extraire les essences, à les renforcer, à les mélanger, à… oh, plein de choses géniales !
Lisaveta achève de piquer quelques fleurs de coucou dans les cheveux de sa fille.
Hier, elles ont été dans la carrière Elfe-service chercher des ardoises et chez le couturier Elfe Hims se procurer l’uniforme, une longue tunique de soie féerique ocre avec de jolis reflets orangés, retenue à l’épaule par une boucle en acier nain. Puis, elles ont acheté le matériel nécessaire, des craies tonnerres, du parchemin manufacturé, de l’encre de gemme de toutes les couleurs, une plume de phénix bien aiguisée , une gomme suceuse et bien sûr, un grand sac en fougères mâles pour mettre le tout.
- Voilà, Zinou, tu es prête, on peut y aller !
- Attends, maman, je veux aller dire au-revoir aux lucioles !
La petite fille court vers l’enclos fleuri où ses parents élèvent les insectes-lumières. Ils viennent tourbillonner autour d’elle, en escadrons bien ordonnés, créant un immense feu d’artifice rien que pour elle. Elle sourit, agite la main et file rejoindre sa mère. Et les voila, main dans la main, toutes joyeuses, sur le sentier qui mène à Elvenar.
Ziniatta est impressionnée par la grande porte entourée de cascades tumultueuses. Elle n’est jamais rentrée dans la Cité. Elles passent devant la grande statue de la Mère, bras ouverts et sourire accueillant. La petite est rassurée par la bienveillance de cette immense gardienne.
Les grandes tours colorées de l’Académie sont en vue. Elles s’avancent vers le portail. La route longe un champ de champignons étranges. Ziniatta a beau remuer ses souvenirs, elle n’en a jamais vu de pareils !
Un vieil orc sort du champ et s’approche des deux elfes, chantonnant un air bizarre
Un champ de chant
Un champ de pis
Un champ de gnons
Chante l’Orc
Pissent les Orcs
Des gnons d’Orc
Ziniatta n’est pas très rassurée mais sa maman rit et appelle le bonhomme
- Bonjour Maître Poindorc ! Je vous présente ma fille, Ziniatta, qui entre aujourd’hui à l’Académie. Zinou, voici ton professeur de Mycologie.
Bonjour, bredouilla la jeune elfe, intimidée.
- Bonjour, jeune fille. Bienvenue à l’Académie. J’espère que tu apprendras beaucoup de choses intéressantes. Dès demain, je commence mon cours sur les champignons. Tu verras, c’est passionnant !
Et il retourne dans son champ, la chansonnette sur les lèvres
- Ne crains rien, Zinou, ce vieil orc est apprivoisé depuis si longtemps qu’il a oublié le goût de la viande d’Elfe !
Elle se mit à rire. Si maman rit, c’est que tout va bien ! Mais quand même ! Dans une classe avec un orc, elle n’aurait jamais cru ça possible. Elle sent que cette année scolaire sera riche en découvertes. Comme elle est loin de sa petite école du village.
Le chemin est maintenant une allée bordée d’arbres aux fleurs magnifiques, brillantes et odorantes. Des papillons volettent aux alentours. L’un d’eux se pose devant les deux elfes. Oh ! Mais ce n’est pas un papillon, c’est une petite fée. Maman ne semble pas la connaître mais Ziniatta n’a pas peur. Elle semble douce, surement pas prête à croquer une petite elfe !
- Bonjour, jeune elfe ! C’est ta première journée à l’Académie ? Je suis la fée Daudau, je serai ta prof de Sortilèges. Tu apprendras à changer l’eau en grenadine, à marcher sur l’eau à la manière d’une notonecte, à munir de mille pattes les vers de terre. Et si tu es très douée, tu tricoteras des bonnets et des écharpes en fil d’Epeire diadème avec des aiguilles de pin sylvestre. Mais je vous laisse. J’aperçois Dame Icale qui vient t’accueillir
Un carrosse taillé dans une immense courgette s’approche, tiré par trois escargots géants aux yeux proéminents, et conduit par une étrange femme, grande, mince et souple comme un roseau, vêtue d’une longue robe de lin couleur prune et coiffée d’un chapeau fraise dont le calice lui recouvre la moitié du visage, si bien qu’on ne peut pas voir ses yeux. Ses longs doigts vert sapin tiennent les rênes et un clochette de bronze.
- Mamzelle Ziniatta ? demande-t-elle d’une voix chantante comme un torrent d’eau cristalline. Je vais te conduire à l’intérieur des bâtiments. Ta maman n’est pas initiée, elle ne peut pas rentrer, désolée, il va falloir que tu lui dises au-revoir ici.
Ziniatta se tourne vers Lisaveta, le regard interrogateur
- Oui, ma chérie, c’est comme ça ! Tu sais que j’ai choisi de me consacrer à l’élevage plutôt que d’apprendre la magie. Du coup, les portes me sont fermées. Mais tu verras, tout va bien se passer. Je suis sûre que tu seras très douée !
Et Lisaveta embrasse sa fille trois fois, sur la joue, sur le nez, sur le front. Zinou grimpe dans le carrosse, se retourne pour lancer un dernier bisou à sa maman, Dame Icale agite sa clochette et l’attelage se met en branle, cahin-caha. Il leur faut bien longtemps, trop longtemps au gout de la petite fille impatiente, pour atteindre le portail, pourtant à un jet de pierre seulement. Et, derrière elle, elle voit sa mère, les arbres, les champs de champignons, s’éloigner à toute allure…
La porte enfin franchie, Ziniatta saute en bas du carrosse. Elle regarde autour d’elle. La cour est pleine de monde. Très vite, elle distingue les anciens, qui devisent tranquillement par petits groupes, et les nouveaux qui, comme elle, l’air un peu gauche, observent en silence ou chuchotent à leurs voisins. Parmi les nouveaux élèves, Zinou comptent un grand nombre d’elfes, une dizaine d’humains, quatre fées (trois garçons et une fille) et une naine qui a l’air bien seule et encore plus mal à l’aise que les autres. Touchée, elle s’approche d’elle.
- Bonjour, je m’appelle Ziniatta, mais tout le monde dit Zinou, c’est plus court ! Tu veux être mon amie ?
- Oh, tu es sympa, merci ! Moi c’est Gernaine !
Les deux fillettes se prennent la main, scellant ainsi une longue amitié. Complicité, fous rires, bêtises assumées, solidarité dans les épreuves… L’année scolaire, et les suivantes, seront encore plus fabuleuses que Zinou ne l’avait imaginé. Mais ça, c’est une autre histoire…
Dans le cadre d'une autre concours écrit...
https://onedrive.live.com/view.aspx...t=file,docx&app=Word&authkey=!AFDAZyNQxyBBZo0
Et un inédit
Divinité
Je suis de toutes les couleurs, je suis de toutes les contrées
Je suis café au lait, café sans lait, café sucré
Je suis teint délavé, crème fouettée, blanc tout cassé
Je suis de toutes les contrées, je suis de toutes les douleurs
Je suis jour de terreur, nuit de malheur, arbre de pleurs
Je suis vie de labeur, vie de seigneur, vide d’erreur
Je suis de toutes les valeurs, je suis de tous les continents
Je suis comme l’argent, argent du cœur, cœur débattant
Je suis comme un enfant, enfant qui meurt, meurt en chantant
Je suis de tous les continents, je suis de toutes les saveurs
Je suis comme l’honneur, honneur du vent, vent plein d’ardeur
Je suis comme douceur, heure envoûtant, temple des fleurs
Je suis de toutes les saisons, je suis de tous les continents
Je suis de vos étés, de vos printemps, de vos moussons
Je suis mangue sucrée, noix de pecan, blé à foison
Je suis de tous les continents, je suis de toutes les contrées
Je suis votre sagaie, vos flèches de sang et votre épée
Je suis vos thés dansants, traités de paix, paix sur les champs
Je suis ancrée dans ton présent, et pour longtemps, humanité !
Je suis de toutes les couleurs, je suis de toutes les contrées
Je suis café au lait, café sans lait, café sucré
Je suis teint délavé, crème fouettée, blanc tout cassé
Je suis de toutes les contrées, je suis de toutes les douleurs
Je suis jour de terreur, nuit de malheur, arbre de pleurs
Je suis vie de labeur, vie de seigneur, vide d’erreur
Je suis de toutes les valeurs, je suis de tous les continents
Je suis comme l’argent, argent du cœur, cœur débattant
Je suis comme un enfant, enfant qui meurt, meurt en chantant
Je suis de tous les continents, je suis de toutes les saveurs
Je suis comme l’honneur, honneur du vent, vent plein d’ardeur
Je suis comme douceur, heure envoûtant, temple des fleurs
Je suis de toutes les saisons, je suis de tous les continents
Je suis de vos étés, de vos printemps, de vos moussons
Je suis mangue sucrée, noix de pecan, blé à foison
Je suis de tous les continents, je suis de toutes les contrées
Je suis votre sagaie, vos flèches de sang et votre épée
Je suis vos thés dansants, traités de paix, paix sur les champs
Je suis ancrée dans ton présent, et pour longtemps, humanité !