La voile, oui ! La vapeur, non !

  • Auteur de la discussion DeletedUser4010
  • Date de début
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

DeletedUser4010

1)
A LA DERIVE


Un beau matin d’août, nous voilà partis, Pierre, Christian (un ami de Villeneuve Loubet, près de Nice, dans les Alpes-Maritimes) et moi, votre narrateur.



Le Sprinto est un bon dériveur. J’avais déjà eu l’occasion de me faire, de nous faire, à deux, Pierre et moi, des frayeurs par force 5, lors de notre première tentative sportive qui ne dura qu’un petit quart d’heure, de l’autre côté de la jetée du port.



Nous avions même eu tous les ennuis possibles avec le petit moteur hors bord juché à l’arrière du monotype. Tant et si bien que nous eûmes, ce jour là, le privilège d’entendre la douce voix de mademoiselle Henri, Isa, pour les intimes, amplifiée par un méga-mégaphone, nous héler sur un ton péremptoire : « Il est interdit de naviguer à la voile dans le port !!! ». Qu’on se le dise ! Mais sans moteur il n’y eut, malheureusement, pas beaucoup de choix…



Quatre empannages entre jetées et darses / et le bateau retrouvait sa place.



Mais ce n’est pas là le but de mon propos.



J’en reviens donc à ce fameux dimanche d’août. Beaucoup de vent, force 5+ à 6, creux de 1 à 1,5 mètres (je n’exagère pas). Nous, dont les quatre-vingt quinze kilos – presque un quintal – de notre ami Christian, n’étions pas de trop. Enfin, peut-être pas, car c’est de sa faute, à lui, s’il arriva ce qui devait arriver. Il faut bien un coupable, non ?



Quoi qu’il en soit, nous avons quitté le port, traversé le golfe en direction de Saint-Tropez, et retour, au rappel tous les trois. Quelques incidents ayant bien évidemment émaillé notre parcours : manilles rebelles, bouts récalcitrants, la routine…

Il y en a pour dire que le dériveur, c’est le pied ! Oui, lorsque celui-ci reste bien calé dans la sangle de rappel ! A notre deuxième tour, crac, et patatras : un, deux, trois à l’eau. Elle était bonne. L’eau, pardi, pas la sangle dont la couture avait cédé et qui donc, par conséquent, ne l’était pas…



Puis de rattraper promptement, / le couvre-chef de Christian !



Hilarité presque générale. Je dis « presque » car le seul qui riait, c’était moi, chemise sur le dos et chaussures encore aux pieds… Mais cela ne fut que de courte durée. Allait-on, au beau milieu du golfe, finir en pâtée-macaroni (jeu de mots obsolète pour P. P.) pour poissons, découpés en tranches par une cigarette ? Car il en suffit d’une. Et les miennes flottaient, humides…



Et d’agiter, frénétiquement, / la casquette rouge de Christian…



Heureusement, Pierre a réussi à s’accrocher au dériveur et, miracle, à se retrouver à bord. Il a descendu les voiles et (il) mit le moteur. Il était loin !!! Un cabin-cruiser passait par-là. Par hasard. Le timonier était probablement un Belge, et avait, sans nul doute, compris la manœuvre de repêchage de l’homme à la mer, dans le mauvais sens. Même un champion du monde de natation n’aurait pu rattraper le bateau à la dérive, sous le vent. Après plusieurs tentatives Christian réussit à grimper dessus (le petit navire, car il en était un) tandis que je pataugeais toujours, lamentablement. Pierre et son Sprinto arrivèrent, ensemble, et je me hissais, harassé, à bord. Le moteur fonctionnait !



La récupération du quintal, plus léger sans ses lunettes de soleil, ne fut pas triste non plus. Le blaireau (Synonyme de Belge, en français. Dans l’hémisphère sud, on dit pingouin) motorisé n’était guère plus doué qu’auparavant… et Christian, au vent, a bien, et longtemps, nagé.



Rentrée au moteur, et égouttage de l’équipage devant un bon demi réparateur.



2)
Global Positioning System


Avant de commencer ce sujet, sérieux, très sérieux, trop sérieux, il me faut impérativement avertir le lecteur que je ne mens jamais… Je déforme la vérité, j’exagère un peu, de temps en temps, souvent…



Le GPS, sigle correspondant aux initiales du titre, est un ensemble à base d’électronique, de mécanique et d’informatique, dont l’essentiel nous survole en permanence, en orbite, entre 6000 et 8000 Km d’altitude. Il y a environ une quarantaine de satellites GPS, la plupart américains qui nous permettent, en relation avec une cartographie donnée, correspondant à un système géodésique donné, à quiconque correctement équipé, de se repérer et de savoir exactement où il se trouve à la surface (fonctionnement non garanti par le constructeur pour utilisation en sous-marin) de notre planète : la Terre. Ceci est bien. Mais à l’aube du huitième jour, rien ne dit que nous puissions être sûr à cent pour cent de notre position. Pour de multiples raisons…



Mais commençons par le début. La première question qui vient à l’esprit du plus perspicace est : quels sont ces objets qui rôdent autour de notre corps céleste ? Je l’ai dit. Ce sont des satellites de communication dédiés au système GPS. Lancés soit par des fusées Atlas ou Ariane, voire pour les plus gros, une des navettes spatiales Américaines. Je vous fais grâce, ici, de tout ce qui concerne les calculs pour obtenir les orbites de transfert et les orbites finales d’utilisation. Le GPS sert donc essentiellement à savoir où nous sommes. C’est très bien. Pour cela, la bête (récepteur GPS) doit être convenablement configurée, en fonction de l’heure, d’une part (été ou hiver), et des cartes utilisées, d’autre part. Et c’est sur ce point que le bât blesse souvent ! Jusqu’ici, je reste très sérieux…



Il existe, en effet, plusieurs systèmes géodésiques, basés sur des points remarquables (sommets, caps, édifices…) dont les coordonnées absolues par rapport aux pôles et à un méridien origine, sont précisément connues, soit en latitude, longitude et altitude. Super ! Le reste étant en coordonnées relatives par rapport à ces points, par triangulation, arcs capables et autres moyens de calcul géométrique dont je vous épargnerai encore le détail. Mais il existe plusieurs repères. Comment choisir ? Comment mettre en phase le satellite et la carte ? C’est très simple. Il suffit de regarder sa carte et de lire, au bon endroit, quel est le repère utilisé (Mercator, souvent. WGS84 ou EUR-50 très souvent aussi : ce sont les meilleures cartes). WGS84 (format Anglo-Américain) basé sur le méridien de Greenwich, EUR-50 (format européen) dont l’origine semble être le Méridien de Paris. Qu’on se le dise, et que le grand Cric me croque si je mens !



Il suffit donc de configurer son bazar sur le bon système pour qu’il fonctionne correctement à quelques mètres près (en 2D), cela vous évitera de vous retrouver dans le salon d’Honneur de la Capitainerie (voire la salle du Conseil Municipal) au lieu de votre place sur la jetée du Club !!!



Le GPS fonctionne aussi très bien en 3D. Ce qui veut dire que, en plus de sa capacité à donner Longitude et Latitude (2D), il peut donner l’altitude. C’est très utile pour mesurer la hauteur des vagues (bien que votre sondeur – bien étalonné – puisse en faire autant). Mais pour ceux qui ont, comme moi, la chance de posséder un portable (un GPS pas un téléphone cellulaire), l’attrait de celui-ci en montagne est indéniable s’il est correctement configuré (système géodésique) et basculé en mode trois axes (3D) dont les inconvénients sont d’être très consommateur d’énergie et de nécessiter de capter au minimum quatre satellites répartis sur l’écliptique contrairement à la 2D où seulement trois satellites son suffisants (à condition qu’ils ne soient pas trop proches les uns des autres).



Le GPS fixe fonctionne aussi très bien en voiture : câble allume-cigare pour l’alimenter et colle Scotch (ou Super Glue 3 nouvelle formule) pour fixer l’aérien sur le toit du véhicule… Prévoir marteau et burin pour pouvoir enlever l’antenne ultérieurement.



Mais on peut aussi emmener son fixe à la montagne ! C’est vrai, il faut être fort. Porter une batterie de 60 à 90 AH en bandoulière, être équipé d’un casque pour y fixer l’antenne, un porte harmonica pour l’écran du GPS… Enfin, le GPS lui-même, en bandoulière aussi. Et attention aux câbles d’alimentation, fils de connexion et coaxial d’antenne : éviter de se prendre les pieds dedans… Bon courage. Mais les marins vont-ils souvent dans la Vanoise, les Ecrins ou la Vallée des Merveilles ?



Ceci étant dit, et même si cela peut vous paraître très, très lourd, pensez quand même à prendre votre GPS.
 

DeletedUser426

Après l'inactivité de ce sujet, je ferme et j'archive celui-ci.
N'hésitez pas à me contacter pour une possible réouverture. ;)
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Haut