La rentrée ? Toute une histoire ! - Votes

  • Auteur de la discussion Chizi
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Bonjour !

Le concours étant à présent terminé, voici le temps du vote !

Mais avant de vous faire découvrir ce que nous ont concocté les participants, il est important de les féliciter pour le travail accompli ! Un grand bravo à eux et aussi un grand merci d'avoir participé à ce concours !

Le vote sera ouvert durant une semaine et s'arrêtera donc automatiquement le 10 octobre !

Bonne lecture à tous !

/!\ - Attention - /!\
L'ensemble des textes ne tenant pas en un seul message,
ils sont donc partagés entre ce sujet et le suivant.

Le vent souffle dans les contrées elvenariennes en ces prémices automnales. Les feuilles sont arrachées aux arbres multicolores des l'Elvenar elfique alors que la pluie s'abat avec violence sur les villages humains.

A l'ouest des Terres Découvertes, l'Académie de Magie Divine ouvre ses portes pour accueillir les meilleurs novices des diverses contrées. Elfes et Humains y sont scolarisés pour parfaire leur maîtrise des Arts Anciens, ces pouvoirs hérités des Sages et transmis de génération en génération depuis la nuit des temps. Chaque village a sélectionné pour cela un représentant de sa propre académie pour intégrer une confrérie en charge de tuteurer les plus novices et de faire découvrir à chacun les pratiques des autres, dans un soucis de soutien mutuel. Tous les âges sont représentés, le réveil de la magie ne se faisant qu'aléatoirement au cours d'une vie.



Sur les marches immaculées de l'Académie Divine, une partie de la confrérie des Korrigans en est justement aux retrouvailles.

- Salut Kyldran, alors quoi de neuf depuis le début de l'été ? Questionne Morweg, un elfe mâle aux yeux violets pétillants de malice.

- Bah, la vie au ralenti, à trimer dans les manufactures de poussière magique sans avoir le droit de jouer avec. J'avais hâte de rentrer.

Mine dépité, il enchaîne.

- J'ai appris pour Lorinaëlle. J'en reviens pas, elle était avec nous depuis si longtemps... Tu as eu des nouvelles, Maureen ?

Une grande blonde élancée répond avec amertume.

- Oui, son village a eu du mal à se remettre de la mise à jour de juillet. Ils commerçaient à bloc et étaient bien prospères mais avec l'obligation d'avoir des orcs pour les négociations, ça a détruit leur économie. Ils étaient si loin de pouvoir les accueillir qu'ils ont abandonné tout espoir de survie. Ils ont fait repartir les nains qu'ils hébergeaient et ont tout liquidé.

La jolie humaine se tourne alors vers une toute petite elfe discrète, du nom de Mélopée.

- Et toi Mélo, pas trop dur depuis la 1.10 ?

- Dur pour le moral, surtout au départ. Mais on n'a pas le choix alors... Ce que veulent les Devkillers, on ne peut le contourner. Du coup, dans mon village on a investi dans les armées, on apprend à se battre et on prend nos marques. Mais ça fait stagner et ce n'est pas facile tous les jours de motiver les troupes.

Morweg enchaîne, fataliste.

- Moi aussi ça m'a calmé. J'ai perdu beaucoup de voisins dans cette histoire.

Un immense gaillard fait irruption, faisant sursauter tout le monde de sa grosse voix.

- Alors les jeunes, on fait la gueule ?

Réponse unanime des quatre amis.

- Salut pépéduquinze.

- Ravi de vous voir les jeunes. Dites, c'est quoi cette histoire de PC sur CSF. Je n'y comprends fichtrement rien !

- Ah Ah ! C'est une chaîne sans fin pour que chacun notre tour nous nous donnions des points de connaissance pour alimenter nos Merveilles, répond Leyla, l'Archimage de la confrérie.

Elle poursuit avec un clin d'oeil pour l'ancien.

- Tu n'es pas obligé de participer, ne t'inquiète pas, va à ton rythme pépé.

Trois novices ont les yeux grand ouverts, visiblement perdus depuis belle lurette dans cette conversation.

Leyla enchaîne.

- Je vous présente Kapu, Merlin et Jorelle. Ils ont intégré la confrérie aujourd'hui même.

- Bienvenue !

- Leyla, tu as eu des nouvelles de Kaldric, AlbathorXX et Dormanova ? Questionne Mélo.

L'Archimage répond, blasée.

- J'ai essayé de les motiver à revenir pour la rentrée mais leurs villages ont connu l'invasion des nains cet été. Du moins, c'est comme ça qu'ils l'on vécu.

Pépéduquinze saisit la balle au bond pour déclamer toute sa rancœur envers les races invitées.

- Ah mais c'est certainement plus que de l'hébergement comme on nous l'avait présenté au départ. Merci les races invitées ! Qu'on les accueille en leur laissant de la place pour leur portail et les manufactures dont ils ont besoin, c'est une chose, mais qu'ils s'immiscent dans notre économie en intégrant leur matériaux dans nos propres moyens de paiement, c'est scandaleux !

Un bel Humain du nom de Roméo s'immisce dans la conversation.

- Rassure-toi, quand ton village aura rempli son rôle d'hôte, ils décamperont pour laisser la place aux fées, et là, tu vas retrouver goût à la vie mon vieux.

- Oh oui, les fées apportent une touche de magie encore plus intéressante dans nos villages, complète Mélo, rêveuse.

- Et c'est tellement joli et coloré leurs ajouts dans notre architecture ! renchérit avec enthousiasme une petite humaine du nom de Bledina.

- Mais attention messieurs, les fées peuvent être cruelles, ne vous fiez pas à leur joli minois, enchaîne Klervi, une elfe toute en chair.

- Bah, tu dis ça parce que tu es jalouse de leur jeunesse éternelle, rétorque Roméo, taquin à souhait. En tant qu'Humain, je dois avouer que j'apprécie leurs charmes...

Klervi s'adresse alors au jeune Humain insouciant avec sévérité.

- N'as-tu pas entendu ce qu'elles auraient fait dans les provinces de l'est ?

Roméo reprend immédiatement son sérieux et l'observe, sceptique.

- De quoi parles-tu ?

- On dit qu'elles ont volé toutes les réserves de soie et d'élixir des contrées dont ce sont les boosts de production.

- Nan ?! Mais pourquoi elles auraient fait ça ? Elles sont déjà magiques par nature !

- Elles, oui, mais pas leurs alliés, complète la vieille elfe.

- Que veux-tu dire par là, questionne Kyldran, visiblement soucieux.

- Restez calme, ce ne sont que des rumeurs, tente de calmer Leyla.

- Mais de quoi parlez-vous ? s'énerve pépéduquinze.

Klervi interroge l'Archimage du regard qui lève les yeux au ciel, ne semblant pas croire aux rumeurs. La vieille elfe répond alors à l'attention de tous les membres de la confrérie.

- Il semblerait que certaines fées se plaisent tellement en Elvenar qu'elles ont décidé d'y séjourner pour de bon et ne pas seulement se contenter de notre hospitalité. Elles auraient réussi à détourner l'usage de leur portail pour y stocker aussi des matériaux issus de nos propres manufactures. Le but pourrait être d'habiller et nourrir d'autres créatures, tout fraîchement arrivées et qui abuseraient bien de notre Monde elles-aussi.

- Les orcs ? S'étrangle Kyldran.

- Exactement mon grand, complète Klervi. Ainsi que les Gobelins.

- Quelle bande de c***, je fais te leur fiche des coups de pied au c*** à ces fils de p*** !

- Pépé, calme toi, quand tu jures t'es coupé et on ne capte rien. Enfin, on a compris l'idée, je te rassure... le nargue Roméo.

- Elfes et Humains vont devoir se serrer les coudes, les prochains temps en Elvenar risquent d'être particulièrement compliqués avec ces rumeurs en toile de fond enchaîne Leyla.

- Et les Devkillers dans tout ça, ils nous soutiendront selon vous ? Questionne Maureen.

- Nous le découvrirons sous peu, répond Leyla, solennelle.

- Comment peux-tu être aussi sûre de ça ? Interroge Kyldran.

- Parce qu'ils l'on annoncée depuis quelques semaines déjà, répond l'Archimage.

- Annoncé quoi ? Bougonne l'ancien.

- L'arrivée de la 1.15 mes amis.

- Arrête de gigoter ainsi, Zinou. Comment veux-tu que je tresse convenablement tes cheveux ?

C’est que la petite elfe est très énervée. Dans une heure, elle franchit, pour la première fois, les portes de l’Académie de Magie. Oh ! Elle connait déjà très bien les plantes, les reconnait rien qu’à l’odeur, sait la plupart de leurs vertus et leurs maléfices. Depuis qu’elle sait marcher, elle sillonne la forêt avec Tonton Gwenaël, le rebouteux du village. Mais à l’Académie, elle va aussi apprendre à faire pousser des nouvelles variétés, à extraire les essences, à les renforcer, à les mélanger, à… oh, plein de choses géniales !

Lisaveta achève de piquer quelques fleurs de coucou dans les cheveux de sa fille.
Hier, elles ont été dans la carrière Elfe-service chercher des ardoises et chez le couturier Elfe Hims se procurer l’uniforme, une longue tunique de soie féerique ocre avec de jolis reflets orangés, retenue à l’épaule par une boucle en acier nain. Puis, elles ont acheté le matériel nécessaire, des craies tonnerres, du parchemin manufacturé, de l’encre de gemme de toutes les couleurs, une plume de phénix bien aiguisée , une gomme suceuse et bien sûr, un grand sac en fougères mâles pour mettre le tout.

- Voilà, Zinou, tu es prête, on peut y aller !

- Attends, maman, je veux aller dire au-revoir aux lucioles !

La petite fille court vers l’enclos fleuri où ses parents élèvent les insectes-lumières. Ils viennent tourbillonner autour d’elle, en escadrons bien ordonnés, créant un immense feu d’artifice rien que pour elle. Elle sourit, agite la main et file rejoindre sa mère. Et les voila, main dans la main, toutes joyeuses, sur le sentier qui mène à Elvenar.

Ziniatta est impressionnée par la grande porte entourée de cascades tumultueuses. Elle n’est jamais rentrée dans la Cité. Elles passent devant la grande statue de la Mère, bras ouverts et sourire accueillant. La petite est rassurée par la bienveillance de cette immense gardienne.

Les grandes tours colorées de l’Académie sont en vue. Elles s’avancent vers le portail. La route longe un champ de champignons étranges. Ziniatta a beau remuer ses souvenirs, elle n’en a jamais vu de pareils !

Un vieil orc sort du champ et s’approche des deux elfes, chantonnant un air bizarre

Un champ de chant
Un champ de pis
Un champ de gnons


Chante l’Orc
Pissent les Orcs
Des gnons d’Orc


Ziniatta n’est pas très rassurée mais sa maman rit et appelle le bonhomme

- Bonjour Maître Poindorc ! Je vous présente ma fille, Ziniatta, qui entre aujourd’hui à l’Académie. Zinou, voici ton professeur de Mycologie.

Bonjour, bredouilla la jeune elfe, intimidée.

- Bonjour, jeune fille. Bienvenue à l’Académie. J’espère que tu apprendras beaucoup de choses intéressantes. Dès demain, je commence mon cours sur les champignons. Tu verras, c’est passionnant !

Et il retourne dans son champ, la chansonnette sur les lèvres

- Ne crains rien, Zinou, ce vieil orc est apprivoisé depuis si longtemps qu’il a oublié le goût de la viande d’Elfe !

Elle se mit à rire. Si maman rit, c’est que tout va bien ! Mais quand même ! Dans une classe avec un orc, elle n’aurait jamais cru ça possible. Elle sent que cette année scolaire sera riche en découvertes. Comme elle est loin de sa petite école du village.

Le chemin est maintenant une allée bordée d’arbres aux fleurs magnifiques, brillantes et odorantes. Des papillons volettent aux alentours. L’un d’eux se pose devant les deux elfes. Oh ! Mais ce n’est pas un papillon, c’est une petite fée. Maman ne semble pas la connaître mais Ziniatta n’a pas peur. Elle semble douce, surement pas prête à croquer une petite elfe !

- Bonjour, jeune elfe ! C’est ta première journée à l’Académie ? Je suis la fée Daudau, je serai ta prof de Sortilèges. Tu apprendras à changer l’eau en grenadine, à marcher sur l’eau à la manière d’une notonecte, à munir de mille pattes les vers de terre. Et si tu es très douée, tu tricoteras des bonnets et des écharpes en fil d’Epeire diadème avec des aiguilles de pin sylvestre. Mais je vous laisse. J’aperçois Dame Icale qui vient t’accueillir

Un carrosse taillé dans une immense courgette s’approche, tiré par trois escargots géants aux yeux proéminents, et conduit par une étrange femme, grande, mince et souple comme un roseau, vêtue d’une longue robe de lin couleur prune et coiffée d’un chapeau fraise dont le calice lui recouvre la moitié du visage, si bien qu’on ne peut pas voir ses yeux. Ses longs doigts vert sapin tiennent les rênes et un clochette de bronze.

- Mamzelle Ziniatta ? demande-t-elle d’une voix chantante comme un torrent d’eau cristalline. Je vais te conduire à l’intérieur des bâtiments. Ta maman n’est pas initiée, elle ne peut pas rentrer, désolée, il va falloir que tu lui dises au-revoir ici.

Ziniatta se tourne vers Lisaveta, le regard interrogateur

- Oui, ma chérie, c’est comme ça ! Tu sais que j’ai choisi de me consacrer à l’élevage plutôt que d’apprendre la magie. Du coup, les portes me sont fermées. Mais tu verras, tout va bien se passer. Je suis sûre que tu seras très douée !

Et Lisaveta embrasse sa fille trois fois, sur la joue, sur le nez, sur le front. Zinou grimpe dans le carrosse, se retourne pour lancer un dernier bisou à sa maman, Dame Icale agite sa clochette et l’attelage se met en branle, cahin-caha. Il leur faut bien longtemps, trop longtemps au gout de la petite fille impatiente, pour atteindre le portail, pourtant à un jet de pierre seulement. Et, derrière elle, elle voit sa mère, les arbres, les champs de champignons, s’éloigner à toute allure…

La porte enfin franchie, Ziniatta saute en bas du carrosse. Elle regarde autour d’elle. La cour est pleine de monde. Très vite, elle distingue les anciens, qui devisent tranquillement par petits groupes, et les nouveaux qui, comme elle, l’air un peu gauche, observent en silence ou chuchotent à leurs voisins. Parmi les nouveaux élèves, Zinou comptent un grand nombre d’elfes, une dizaine d’humains, quatre fées (trois garçons et une fille) et une naine qui a l’air bien seule et encore plus mal à l’aise que les autres. Touchée, elle s’approche d’elle.

- Bonjour, je m’appelle Ziniatta, mais tout le monde dit Zinou, c’est plus court ! Tu veux être mon amie ?

- Oh, tu es sympa, merci ! Moi c’est Gernaine !

Les deux fillettes se prennent la main, scellant ainsi une longue amitié. Complicité, fous rires, bêtises assumées, solidarité dans les épreuves… L’année scolaire, et les suivantes, seront encore plus fabuleuses que Zinou ne l’avait imaginé. Mais ça, c’est une autre histoire…

« Debout mon ange ! C'est la rentrée aujourd'hui. »


Cachée sous sa couette, la petite elfe avait très bien entendu sa mère mais elle préféra continuer de faire semblant de dormir.

*S'il te plaît maman, encore une journée, juste une petite journée et promis demain j'irai. Mais pas aujourd'hui maman, je t'en supplie, laisse moi encore un peu de temps…*

« Allez ma puce ! Réveille-toi »


Sa mère ponctua sa phrase d'un câlin à sa fille qui papillonna des yeux, comme si elle venait de se réveiller.

« Pas tout de suite maman… Encore 5 minutes. »


Sa mère, attendrie devant la chaire de sa chaire accepta et se dirigea vers la cuisine afin de préparer un petit déjeuner digne de sa princesse pour la rentrée des classes. Pendant ce temps, Maïra, du haut de ses 10ans se leva et commença à s'habiller, s’empêchant de penser à sa journée et sécha la petite larme qui tentait de forcer le barrage de ses paupières.


« Ne t'inquiète pas ma puce, tout va bien se passer. Ce soir quand tu rentreras, il y aura un bon bol de mûres des bois et des gâteaux qui t'attendront sur la table »


Maïra leva les yeux de son bol et sourit à sa mère. Il fallait bien qu'elle la rassure, l'année avait été aussi éprouvante pour l'une que pour l'autre.

« -Tu es sûre que tu ne veux pas que je t'accompagne ?

- Oui maman, il y a déjà Nikolaï qui passe me prendre sur son chemin, je n'ai pas besoin que tu gaspilles ton temps pour venir à l'école avec moi. » *et je n'ai surtout pas envie que tu croises ou entendes tous ces petits monstres*


Sa maman soupira mais accepta l'idée de laisser partir seule son bébé.


« - Alors Mïara, prête pour une nouvelle année de jeux parmi tous nos meilleurs amis ?

- Pff t'es pas drôle Nikolïa, évidemment que je suis pas prête ! Deux mois c'est pas du tout suffisant pour supporter 10mois de suite !

- Argh m'appelle pas comme ça, ça me fait penser aux colliers…

- Alors toi aussi, moi on dirait un chat qui miaule quand tu m'appelles comme ça…

- Bon d'accord, MA-Ï-RA… Tu penses qu'on va être dans la même classe cette année ?

- Ça serait trop beau pour être vrai… Et puis t'imagines, ça voudrait dire qu'on a de la chance ou même pire : que quelque chose de bien nous arrive ! T'imagines le choc ?

- T'as raison, on est pas habitués à ce genre de chose…. Et puis en plus je te supporterai pas une année entière face de gobelin !

- Moi non plus tête d'orc. »


C'était comme ça tous les jours, mais ce matin encore plus, ils avaient besoin de se donner mutuellement du courage en se taquinant, pour faire passer le goût amer et la douleur qu'ils ressentaient à chaque fois que quelqu'un d'autre les appelait comme ça. En rire les aidait à moins souffrir, chacun se doit de trouver sa propre technique pour surmonter la souffrance.

« - Dis moi que c'est pas vrai tête d'orc… Chuchota Maïra à son meilleur ami.

- J'ai bien peur que si, face de gobelin…

- Trahison , Disgrâce.

- Ils ont osés nous scinder en deux classes. »


Tandis qu'ils chantonnaient tristement en face des listes des classes, un petit groupe d'enfants, humains et elfes mélangés arriva derrière eux.

« - Oh nan c'est pas vrai ! J'espère qu'ils ont prévu des désodorisants parce que si jamais on doit supporter la puanteur de ces deux sales elfes toute une année on va mourir asphyxiés !

- Nous on doit bien supporter tes paroles qui puent la mer… et on en fait pas toute une histoire. Rétorqua, vexé, Nikolaï.

- Oh mais c'est qu'il s'est acheté du répondant le petit être violet ! T'aurais du t'acheter de la beauté à la place parce que t'es toujours aussi moche face d'orc ! Quoi que au moins comme ça tu vas bien avec la grosse poubelle moche et difforme qui te sert d'amie, ahah ! »


Nikolaï s’apprêtait à répondre avec les poings à leur « ami » Jules quand Maïra le tira par le bras pour qu'ils s'éloignent.

« - La violence ne résout rien, ça ne sert pas non plus de leur répondre… Tu le sais pourtant nikoko qu'il vaut mieux les ignorer et laisser couler.

- Je peux pas les laisser t'insulter sans rien dire… En plus ils ont tort, tu es le plus bel être au monde, sublime Maïra…

- Pff, arrête t'es pas obligé de te forcer à me complimenter pour que je me sente mieux petit champitrope pourri !

- Mais je rigole pas, c'est vrai ! Tu es réellement belle. Aux yeux de tous ceux qui savent voir, tu l'es. »


Au lieu de répondre, Maïra se contenta de prendre la main de son ami dans la sienne et de la serrer fort, lui souriant de son petit sourire triste. Ils se séparèrent alors, chacun en direction de sa classe, se lançant un dernier regard, un regard souhaitant « bonne chance » mais également un regard pour remercier l'autre d'être là, de ne pas être seul face à tout ça.


Maïra inspira un grand coup dans le couloir, devant la porte où était marqué « bienvenue dans la classe de CM2 - b » d'une couleur flashie, sensé donner envie de se lever chaque matin pour se retrouver au milieu d'enfants mesquins. Elle ouvrit délicatement la porte et chercha des yeux parmi les quelques enfants déjà arrivés un visage sympathique, de façon à commencer le journée de la moins pire des manières. Elle reconnut une petite elfe, Ellyaë qui lui sourit quand elle croisa son regard. Maïra se rapprocha de la jeune fille et elles discutèrent un peu de leurs vacances respectives.


« - Tu sais Ellyaë, t'as le droit de lui dire de dégager si tu veux pas d'elle, t'es pas obligée d'avoir pitié.

- Gabrielle, laisse la donc tranquille, elle ne t'a rien fait à ce que je sache. Rétorqua l'intéressée en fronçant le nez.

- Oh si ! Elle existe et envahie mon espace vital… D'ailleurs je commence à ne plus avoir assez d'air, elle le pollue beaucoup trop ! Ricana Gabrielle, une elfe aux longs cheveux noirs et frisés.

- Toi c'est mon existence que tu pourris, c'est pas mieux… Marmonna Maïra.

- Pardon ? La bête de foire a quelque chose à dire ? Désolé, mais je comprends pas le troll. »


Maïra se pinça les lèvres pour éviter de rétorquer quelque chose de blessant qui se retournerait contre elle et serra fort les poings sur son pantalons. Ellyaë, de plus en plus renfrognée au fil de l'échange de piques s'apprêtait à la défendre lorsque leur professeur entra dans la salle.


« Bonjour les enfants, installez-vous tous, vous pouvez vous mettre à côté de vos amis -pour ceux qui en ont, gloussa Gabrielle assez fort pour que la plupart des enfants l'entende et ricane- mais attention à ne pas être trop bavards ! Vous avez de la chance car cette année il y a deux classes alors profitez-en pour me poser plein de questions, j'aurai beaucoup plus de temps à consacrer à chacun que l'année dernière. »


Leur instituteur était lancé dans son petit discours et Maïra pensa tristement que ce que qui était une chance pour certains, ne l'était pas toujours pour d'autres. Elle espérait que son ami Nikolaï aurait plus de chance qu'elle même si l'espoir que leurs bourreaux leur laissent du répit semblait infime. Une petite boulette de papier atterrit sur son bureau sans qu'elle ne se rende compte d'où il venait. Si elle commençait déjà à être dans la lune ça n'allait pas être gagné d'avance se dit-elle. Elle l'ouvrit délicatement, tout en appréhendant ce qu'elle allait bien pouvoir trouver écrit à l'intérieur : ce n'était qu'Ellyaë qui lui disait de ne pas se laisser faire « face à ces petites pestes au QI d'un bézoard sénile ». Maïra sourit devant l'expression utilisée par sa camarade et se dit que peut être, cette année ne serait pas si pénible si elle se trouvait une alliée.


La journée se passa plus ou moins bien, elle rejoignit Niko à chaque récré et ils réussirent ainsi à supporter leur première journée de cours. Le soir ils se racontèrent toutes leurs mésaventures de la journée, une mèche de cheveux coupée chez Maïra pour 3calins forcés aux porte-manteaux du couloir. Ils rendirent également hommage aux stylos portés disparus, se doutant qu'ils ne les reverraient certainement jamais. Avant d'arriver dans leur rue, ils firent un détour par un petit parc où ils venaient jouer lorsqu'ils étaient enfants : 3bancs, une mare, une balançoire et quelques canards, voilà à quoi c'étaient résumés leurs plus grands jeux quelques années plus tôt.


C'était leur petit rituel, tous les soirs en rentrant de l'école ils s’arrêtaient quelques minutes afin de préparer leur « masque » d'enfant normal, n'ayant pas de problèmes pour pouvoir faire face à leurs parents sans les inquiéter.


Lorsqu'ils franchirent, chacun d'un côté de la rue, la porte de leur maison le sourire aux lèvres, ils se dirent que peu importe ce que leurs réservaient le jour suivant ou celui d'après, ils avaient survécu à une rentrée de plus et ils l'avaient fait ensemble.

Je sors sur le porche de ma maison. Aujourd’hui est un beau matin de fin d’été. Il est presque parfait, ni trop chaud, ni trop froid. Au point près que c’est la rentrée. Et cette année, du haut de mes trois cent ans, cherchant à en apprendre le plus possible sur la magie runique, je m’en vais à la Haute-Ecole de Magie des Runes ; en Elvenar. Cette contrée réputée pour la cohabitation entre Elfes et Humains. Les Humains… Rien que de penser à eux, j’en frémis de peur. Ma mère m’a toujours dit, quand l’un d’eux était aperçu vers chez nous, de faire attention à moi, il paraît qu’ils font des choses cruelles aux Elfes qu’ils croisent. Ils leur cousent les lèvres, leur tranchent les bras, et pire encore, leur coupent les oreilles, la source de la si longue vie des elfes, sans elles, ils meurent dans l’heure qui suit cette atrocité. De ce fait, je n’ai jamais vu un elfe à qui on ait fait ça. Mais, comme tous, je crois à ces histoires.

En plus de ça, ce pays est loin de chez moi. Pour pouvoir voyager là-bas, il faut compter deux bonnes semaines de marche, à condition d’être un bon marcheur. Mais, vu les dangers présents sur le chemin, j’ai décidé de ne pas y aller à pied. Ma mère, a donc trouvé un autre moyen de m’y amener. J’ignore lequel, elle m’a juste dit qu’il m’attendra dans la clairière cachée. On l’appelle ainsi car, aucun humain, sauf s’il est guidé par un elfe, ne peut la trouver. Elle se trouve à quelques minutes de marche d’ici. Avant de partir, je vérifie que j’ai tout ce qu’il me faut. Je porte sur moi la magnifique tenue argentée de l’école, j’ouvre mon sac, j‘y trouve les deux livres demandés: «Guide des runes existantes et leurs pouvoirs» et «Apprendre l’utilisation de la magie runique»; et bien sûr, quelques reliques, objets dont tout le monde a besoin pour pratiquer n’importe quel type de magie. Je suis prêt. Je pars donc tranquillement vers la clairière. Après quelques minutes de marche à travers les bois touffus, j’arrive dans la clairière. Et là, j’aperçois quelqu’un. Je le reconnais immédiatement à sa tenue. Une longue robe dorée, un pendentif en forme de lune qui tombe sur celle-ci et une couronne de feuilles posée sur sa tête. Un mage, le premier que je vois de toute mon existence. Je m’approche, il me regarde, m’observant. Puis, il prit la parole: «-Tu veux apprendre la magie parait-il ?

-Exactement, la magie runique.

-Une des magies la plus compliquée, répond-t-il après quelques instants, Es-tu prêt à tout faire pour contrôler cette magie? A donner toute ton énergie et ton esprit afin de réussir ?»

Après un long silence de réflexion, je ne réponds qu’un simple «Oui.» Le mage ne répond pas, il sourit simplement, fait demi-tour en me demandant de le suivre. Nous marchons en silence, jusqu’à ce qu’il s’arrête. Je regarde ce qu’il se trouve devant nous, et je n’en crois pas mes yeux. Un cercle de téléportation; un des sorts les plus complexes et demandant le plus d’énergie de toutes les magies existantes. Et il se trouve là, devant moi. Ma mère a réussi à trouver un mage capable d’en faire afin de m’amener en Elvenar. Elle est très forte. Le mage me fait un signe de la main. Il veut que j’aille au centre du cercle. C’est la première fois que j’utilise ce moyen de déplacement, je ne sais pas du tout ce que cela fait de voyager ainsi. Le mage dit quelques mots dont je ne comprends pas le sens, puis tout à coup, je sens mon corps aspiré vers le haut. Puis, plus rien, je disparais. Et, je réapparais… à quelques mètres du sol. Je m’écrase lourdement par terre. Le sol est en pierre, je ne suis plus dans la clairière. Je me relève, et manque de tomber. Je suis dans une grande salle circulaire avec des tapisseries accrochées aux murs. Je vois quelqu’un approcher. Mais, je ne peux pas me préoccuper longtemps de cette personne. Le voyage m’a vraiment secoué. Il faut que je vomisse.

Après quelques minutes passée à faire sortir ce que j’ai mangé ce matin, je me sens mieux. Je m’assois par terre pour me reposer. Alors, la personne que m’a approché avant que je ne commence à vomir, me parle: «Tu es bien le nouvel élève. Celui qui vient du royaume de Frëni ?» Je me contente de hocher la tête. Il me demande alors de le suivre. Tout en marchant, il me dit qu’il ne manquait plus que moi pour que la classe de première année soit complète. En passant devant des toilettes, il s’arrête et dit: «Tu peux te rincer la bouche ici, le goût du vomi doit être gênant. Et ne t’inquiète pas, tout le monde vomit à sa première téléportation. De plus, la salle est déjà nettoyée.» J’entre, et me rince la bouche. Je ne sais pas comment, ma tunique n’est pas salie. Je ressors, il est toujours là. Il se contente de m’amener devant la porte d’une grande salle. Il me dit d’entrer dedans, et que c’est là que va se dérouler la cérémonie de rentrée. Puis, il s’en va. J’entre. C’est une salle immense, avec des décorations sur tous les murs. Je regarde les autres élèves, assis sur des chaises à droite de la porte où je me trouve. Je les compte. Avec moi, cela fait trente. Douze elfes, quatre fées, deux nains et... douze humains. Il y a des humains. Je n’ai pas le temps de plus penser à eux car on m’appelle du fond de la salle pour me dire de me mettre en place pour la cérémonie. Elle dura deux heures. Et elle finit par l’appel de tous les élèves. Le directeur nous dit qu’il avait décidé que tous les élèves devaient s’appeler par le nom du royaume d’où ils viennent et que les professeurs en feraient autant. C’était facile de comprendre pourquoi il disait ça. Quiconque connaissait le véritable nom de quelqu’un pouvait le plier à sa volonté. Et personne n’avait envie de ça.

La cérémonie est finie depuis déjà quatre heures. Comme c’est le jour de rentrée, le directeur nous laisse visiter l’école, les cours ne commençant que demain. Je fais donc le tour des salles. Et ce qui devait arriver, arrive. Je croise un humain. J’essaye de passer à côté en l’ignorant. Mais, il me parle: «Pourquoi tu me dévisageais pendant la cérémonie ?» Je suis de suite frappé par le ton de sa voix. Il semble avoir autant peur de moi, que moi de lui. Je lui réponds:

«-Pour rien.

-Si tu me cherches des embrouilles, tu vas les trouver.» Il prononce ces paroles, mais ne les penses pas. Il a peur. Je décide donc de prendre le taureau par les cornes.

«- Pourquoi as-tu peur d’un elfe ? C’est les elfes qui doivent avoir peur des humains, vu ce que vous nous faites.

-Mais on ne vous absolument rien ! C’est vous qui nous torturez.

-Mais non ! C’est vous qui nous faites du mal.» Puis, simultanément nous éclatons de rire. «On dirait que nos deux peuples ne se connaissent pas très bien. Faisons la paix, et plus tard, changeons tout cela.» Il ne répond pas, mais me serre la main en souriant. Je sens que je me suis fait un nouvel ami. Et que cette amitié durera de longues années.

Voilà comment s’est passée ma rentrée. Et, ce n’est que le premier jour de la première année. De nouvelles choses m’attendent. Et désormais, j’ai un ami humain; beaucoup de choses ont changées, et beaucoup changeront encore. Demain est un autre jour…
 
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C'est la rentrée. Et oui! Toutes les bonnes choses ont une fin. Tous mes amis elfes sont revenus de la cité d'Elronde pour reprendre les cours en Elvenar qui est devenu au fil du temps la référence de l'enseignement de qualité dans le royaume tout entier. Toutes les races (hommes, elfes, nains, fées et orcs) se disputent les rares places disponibles pour pouvoir intégrer cette école.

Cette année, moi, Arendil, prince des haut-elfes du sud, j'ai 15 ans et j'ai été choisi pour intégrer la classe que je souhaitais, c'est à dire la classe de niveau "Phénix de Poussières Magiques". Malheureusement, certains de mes amis n'ont pas eu cette chance et ils ont été acceptés dans la classe "Phénix de Gemmes" ou "Phénix d'Elixir" car leurs pouvoirs sont un peu moins puissants.

En Elvenar, l'enseignement fonctionne de la façon suivante. Les plus jeunes vont en classe "Moineau". Cette classe est pour toutes les races sans distinction, orcs inclus. Ce sont 3 années pendant lesquelles les petits apprennent des sorts de base. Bien évidemment les hommes, les orcs et les nains ne peuvent pas apprendre tous les sorts de base, et plus tard ils seront destinés à devenir des marchands réputés, des mineurs, ou des artisans pour les plus doués d'entre-eux ou bien encore des soldats spécialisés dans différents domaines.

Seules les fées et les elfes ont la capacité de pouvoir lancer tous les sorts, ils sont donc destinés à devenir de puissants mages qui apporteront protection et prospérité au royaume d'Elvenar.

Pour en revenir à Elvenar, après la classe "Moineau", il y a ensuite 5 années de préparation dans la classe "Perdrix" ou la classe "Hibou" pour ceux qui viennent uniquement au cours de nuit. Puis vient la classe Faucon ou Aigle pendant les 4 années suivantes et enfin la classe "Phénix" pour les 10 dernières années de formation. Les niveaux de chaque classe vont dans l'ordre du "Bois", "Marbre" et "Fer" pour les orcs et les nains (qui en passant détestent les orcs), de la "Soie", "Cristal" et "Parchemin" (pour les hommes qui sont trop fragiles pour rester avec les orcs et les nains), et enfin les niveaux "Gemmes", "Elixir" et "Poussières Magiques" pour les elfes et les fées.

Comme je le disais précédemment, je suis dans la classe la plus respectée "Phénix de poussières magiques" et aujourd'hui, c'est notre premier jour pendant lequel nous allons apprendre en théorie comment se téléporter et comment devenir invisible pendant 15 minutes, car actuellement nous arrivons à peine à rester invisible 1 minute. Cette amélioration nous prendra environ 2 ans de pratique pour y arriver. Pour ceux qui ont un pouvoir exceptionnel, et j'espère que ce sera mon cas, les sorts ultimes que nous apprendrons à la fin de la 10ème année seront la tornade infernale et la foudre des dieux qui est 1000 fois plus puissante que la foudre naturelle, rien ne peut résister à cela et dans toute l'histoire d'Elvenar, un seul elfe «mon père» a pu contrôler ce pouvoir.

Pour le moment, c'est l'heure d'aller à l'école, j'appelle mon cheval à la crinière d'or et je me mets en route. A mi-parcours, je croise Thrax le nain qui sera encore en retard comme d'habitude. C'est vraiment un pitre celui-ci mais je l'adore. Salut Thrax, monte à l'arrière, nous serons arrivé en un rien de temps". Normalement, les elfes n'aident pas les nains, mais Thrax est mon ami depuis la classe Moineau. Il me protégeait des orcs à cette époque et maintenant c'est à mon tour de le protéger contre les orcs, et quelque-fois aussi contre les blagues des elfes.
20 minutes plus tard, nous arrivons enfin à l'école, les professeurs sont tous déjà présents et préparent les salles. Je vois que les orcs se sont regroupés sous le « père des arbres » l'arbre millénaire qui a un feuillage bleu étincelant brillant de mille feux. C'est certain, les orcs préparent encore un mauvais coup comme ils en ont l'habitude. Ils sont vraiment incorrigibles. En regardant à gauche, je vois les hommes qui discutent paisiblement avec le grand dragon, « Marchand d'Elvenar » qui s'est installé juste devant l'école comme tous les jours et comme toujours sans autorisation du Maire.

A droite, les nains surveillent les orcs de loin, car ils savent très bien qu'il va y avoir des représailles depuis qu'ils ont goudronné la moitié des orcs juste avant les vacances d'été, le dernier jour de classe.

Quant aux elfes et toutes les fées, ils s'amusent à faire des petits tours de magie devant les portes de l'académie, car c'est bien à l'académie de magie d'Elvenar que je rentre aujourd'hui. C'est enfin la cour des grands. Je dépose donc mon ami Thrax auprès de ses compagnons, tout en surveillant les orcs qui sont réputés pour faire des attaques fulgurantes en balayant tout ce qui se trouve sur leur passage. Heureusement pour les nains qu'ils sont de constitution très robuste pour pouvoir supporter leurs assauts.

J'arrive près de l'académie et je vois Elianor, mon meilleur ami elfe, qui vient de mettre une fée dans une bulle de cristal. "Bonjour Elianor", lui dis-je, "libère cette fée, c'est presque l'heure d'aller en cours".

Elianor se retourne vers moi et me fait son salut elfique en guise de respect, puis il détourne son regard vers les orcs. "Regardes" me dit-il, les orcs se sont mis en formation, ils vont attaquer d'un moment à l'autre, cela va être grandiose. Ils n'ont pas dû apprécier le dernier goudronnage des nains et ils vont vouloir leur revanche. Les orcs nous ont oubliés et ce sont uniquement les nains qui sont leur cible aujourd'hui. En effet, rappelles-toi que pendant ton conseil princier, Melianor, Arastorn et moi, nous avions gelé le sol de la classe des orcs, ils n'arrêtaient pas de tomber les uns sur les autres, c'était hilarant. Il a fallu que le professeur s'y reprenne à trois fois pour annuler notre sort et libérer les orcs.

Je me place à côté d'Elianor et je vois effectivement les orcs frappant le sol de leurs pieds énormes et puissamment musclés, les yeux rouges et la peau devenue verte foncée qui reflète leur état d'esprit. Il y a une règle que chacun a apprise depuis la classe Moineau, il ne faut jamais approcher un orc dont la peau passe du vert clair à vert foncé, car c'est signe de colère qui le rend imprévisible.

Elianor ! Lui dis-je, le spectacle commence, les orcs chargent les nains. C'est alors que je vois le chef des orcs se précipiter comme un boulet de canon sur mon ami "Thrax", le prendre par une jambe et le faire tournoyer comme une toupie. J'incante alors discrètement et à voix basse un léger sort d'immobilisation sur l'orc, ce qui permet à "Thrax" de se libérer et d'asséner un grand coup de marteau sur le pied de son assaillant qui ne demande pas son reste et s'éloigne en grognant. Pendant ce temps, tous les autres nains se font bousculer dans tous les sens, les uns esquivent les orcs déchaînés, les autres se font projeter avec une force inimaginable à 150 mètres.

A côté de moi, je vois Elianor qui lui aussi commence à incanter des sorts et lance rapidement un petit sort de lévitation pour adoucir la chute des nains. Pendant ce temps, je m'aperçois que toutes les marteaux de nains sont à terre, les nains n'ont plus rien pour se défendre, et il va vraiment falloir sortir de l'ombre pour les protéger, au risque de froisser leur égo. L'honneur légendaire des nains est bien connu et il préfèrerait la défaite plutôt que d'appeler à l'aide.
Le chef des orcs, toujours furieux, revient aussi dans la partie et essaie de déraciner le « père des arbres » pour s'en servir comme massue.
C'est décidé, je lance à tous les elfes, "le spectacle est terminé, moi, Prince des haut-elfes du sud, je vous ordonne d'intervenir, votre objectif est de protéger en priorité les nains et de stopper tous les orcs sans les blesser". Tous les elfes obéissent alors et commencent à lancer leurs incantations.
Nerdanel lance alors un brouillard qui recouvre toute la cour et dissimule les nains, Denethor inflige un sort d'immobilisation à l'un des orcs sur le point d'assommer un des nains qui se trouve entre ses mains, et Elianor lance son sort préféré, une bulle de cristal incassable qui enferme le chef des orcs et de ce fait sauve le « père des arbres ». Meneldil quant à lui fait apparaître un cercle de flamme haut de 5 mètres autour de 10 orcs. La meute des orcs s'aperçoit que la neutralité des elfes a été rompue et se retourne contre nous.
Je crie alors : "Mes amis, tenez vous prêt à résister de toutes vos forces, les orcs vont maintenant nous charger, le choc va être rude. Je vous rappelle qu'il ne saura toléré aucune blessure dans l'enceinte de l'école". Alors que je m'apprête à faire apparaître un mur de glace pour stopper l'avancée des orcs, mur de glace qui ne résisterait sûrement pas à la charge d'une trentaine d'orcs fous de rage, Célia, le petite fée qu'Elianor avait enfermée 10 minutes plus-tôt dans une petite bulle de cristal, se téléporte devant les orcs et leur lance un sort de 8ème année, un sort de désorientation nécessitant une énergie incroyable et qui touche tous les orcs en même temps. Il s'avère que Célia sera reconnue dans le future comme étant la plus puissante des mages. Célia et mon ami Elianor ne se sont plus quittés depuis ce jour où Elianor l'a mise dans une bulle de cristal en pensant la contrôler, ce qui fit bien sourire Celia tellement le sort d'Elianor était faible comparé à son niveau.

C'est alors que le gong de l'école sonne, mettant fin à toutes les hostilités, car les orcs connaissent le règlement et savent qu'ils se feront définitivement renvoyés s'ils blessent un autres étudiants pendant les heures de cours. Les sorts lancés contre les orcs se dissipent et chacun se dirige alors vers sa classe.

Voilà donc comment s'est passé un de mes premiers jour de cette rentrée scolaire en Elvenar. Même si c'était un jour tranquille, c'était le jour le plus important que je n’oublierai jamais car c'était mon premier dans la cour des grands. Nous avons continué par la suite à protéger les nains et les humains pendant nos 10 années d'étude, la seule difficulté était de retenir nos sorts qui devenaient de plus en plus puissants. J'ai effectivement réussi à apprendre l'un des plus puissants sorts qui existe : « la tornade infernale ». Quant à la "foudre des dieux" le sort ultime, mon père, roi des haut-elfes du sud, reste encore le seul à pouvoir l'utiliser, mais je continue à m'entraîner et je ne désespère pas d'y arriver un jour.

Encore une belle matinée se fait jour dans le mystérieux Royaume des Elfes du Nord.
Pour Arween, illustre citée dont l'Aura dépasse largement le cadre de ses frontières, c'est un jour spécial.
En effet, les jeunes Elfes vont en ce jour prendre leurs quartiers d'hiver au sein de la confrérie des sages afin d'y recevoir l'enseignement de la lignée ancestrale, un savoir secret, ésotérique et magique.
Le rassemblement des jeunes recrues à lieu le premier jour du solstice d'hiver sur la grande place ou trône l'Arbre Mère, tout à coté du temple des ages, lieu hautement symbolique dont la majesté en dit long sur la grandeur de notre peuple.C'est donc le grand jour pour Anar, fils de Waiya.
"Aujourd'hui"va sceller son destin, son avenir au sein de la communauté.
Va mon fils, lui dit t'elle les yeux remplis de joies et d'appréhension.
Va à l'encontre de ton percepteur pour endurer sa flamme, la flamme de la destinée.
Anar n'eu qu'un regard furtif et s'en alla d'un pas décidé comme pour lui prouver sa détermination et conforter tout l'espoir qu'elle nourrissait au fond de son regard de mère aimante.
Une fois rassemblés les jeunes pousses du royaumes, Curimir grand maitre du temple conseiller du roi et grand ordonnateur de la loi Elfique fait enfin son apparition. Les trompettes retentissent, l'assistance s'agenouille, il brandit son sceptre, la cérémonie va débuter.
"Mes enfants, dit il vous etes rassemblés ce jour pour recevoir l'orientation que la flamme du destin aura descellée dans vos coeurs ; certains d'entres vous recevrons la récompense tant convoitée et investirons l'académie pour y suivre l'enseignement des maitres, d'autres apprendrons la cultures de nos terres pendant que les plus connectés à la roche accéderons aux secrets des minéraux de leurs extractions jusqu'à leurs transformations. Mais à mes yeux vous etes tous indispensables et prendrez place avec fierté dans notre société égalitaire ou tous les corps de métiers sont respectés et le labeur dans la tache accomplie reconnu a sa juste valeur.
Mes enfants, les temps s'obscurcissent au sein d'Elvenar certains de nos voisins hostiles ont des vues sur nos richesses. Alors que d'autres de nos allies historiques n'ont plus la meme ferveur à protéger nos intérets communs. la guerre gronde, le temps de l'insouciance est révolue, nous devons nous hater et d'affuter nos forces afin d'inspirer respect et crainte.
Maintenant avancez-vous uns à uns et embrassez votre destinée!
Viens le tour d'Anar de s'approcher du spectre incandescent, le grand maitre le tend, observe un court moment le halo de lumière se refflétant sur son visage ... la décision tombe... Anar, mon enfant lui dit il, dirige toi vers la file de gauche car les augures ont parlées ! tu seras Mage et ton enseignement tu le recevras à l'académie pendant les cinq prochaines années!
Anar bombe le torse, il marche mais dans sa tete il vole tellement il se sent l'âme légère, son sentiment de fierté irradie son visage mais sa modestie lui impose de ne manifester sa joie que de manière elfique, toute en retenue!
La quinzaine de "chanceux" prend maintenant la direction de l'académie sous l'escorte bienveillante des gardes assignés au protocole.
Ils gravissent enfin les énormes marches de pierre les yeux ébahis par la majesté des statues qui en gardent les abords. C'est d'un pas solennel qu'ils pénetrent maintenant à l'intérieur de l'édifice gigantesque dont les ornements brillent de mille feu.
Le sénéchal se tient devant eux et les invite à prendre possession de ce dédale de pièces et de couloirs que seuls les nouvelles recrues peuvent fouler. Faites le tour, visitez leurs dit t'il, ressentez la présence de vos pères, ceux qui sont encore la ainsi que ceux qui nous ont quittés et imprégnez- vous de leur sagesse. Mémorisez les symboles au dessus de chaques portes, ils sont autant de spécialités que vous aurez à maitriser.
Ensuite vous descendrez au sous sol ou l'intendant vous founira vos nouvelles tenues. Je vous laisse un sablier elfique, ce délais passé, vous vous présenterez en ordre rangé devant la salle des maitres enseignants.
Anar et ses nouveaux camarades courent, sautent investissent ce véritable labyrinthe sans oublier de graver dans leurs mémoire le plus de symboles possible; il ne s'agit pas de décevoir dès le premier jour! Mais le temps passes en Arween et l'heure de se rassembler arrive à grand pas. Nous nous exécutons sans heurts et sans cohue. Des pas décidés s'approchent, se doit etre le sénéchal et, heureusement pour nous, le sablier n'a pas laissé filer son dernier grain.
"Jeunes recrues nous dit t'il, emboitez mon pas en silence, je vais vous guider vers la salle du conseil ou vous serez présentés à vos maitres enseignants". Nous arrivons dans une vaste pièce ou tronent toute sorte d'objets plus étranges les uns que les autres. Au centre, une table en marbre gravés de symboles rhuniques incompréhensibles à notre entendement. Autour, sept sièges dont les dossiers imposants semblent tutoyer l'immense voute qui se déploie au dessus de nous.
Assis, sept elfes d'un grand age aux regards perçants qui semblent nous sonder jusqu'à pénétrer la plus intime de nos pensées.
"Voici Aeglos Maitre de l'eau, il vous apprendra sa nature fluctuante; aussi douce que la rosée du matin et plus dure que le meilleur de nos alliages.
Voici Agnor Maitre de la terre, il vous apprendra l'art de lier ses atomes pour en faire des formes animées.
Voici Aldarin Maitre de l'air, il vous apprendra à soulever une feuille ou arracher l'arbre qui l'aura porté selon votre bon vouloir.
Voici Elwing Maitresse du feu , elle vous apprendra à domestiquer la puissances de dix soleils.
Voici Ellena Maitresse de la guérison, elle vous apprendra à invoquer le language des rhunes pour panser le corps et l'ame.
Voici Lorela Maitresse de la botanique, elle vous apprendra le secret de tout ce qui pousse et la posologie pour en tirer la substence.
Et voici Elros Maitre des sens, il vous apprendra leurs controles et développera leurs acuités.
"Voici que nous vous voyons, jeunes pousses du royaume!, " Voici que vous etiez , etes et serez de part la préscience du septre qui ne peut etre contesté " dirent t'ils à l'unisson;
Partez maintenant, retournez vers vos proches!, il en ai assez de mystères dans nos paroles qui vous ne puissiez absorber en une seule journée ! Demain sera le début, le commencement de ce que vous etiez et meditez longuement à hier de peur de faillir à devenir ce que vous serez.
Décontenancé par ces paroles énigmatiques Anar s'en retourna sans plus attendre vers les siens , pensif , repu mais tellement heureux.

- Tu as bien pensé à ton goûté ?

- Oui papa !

- Tes livres ?

- Oui papa.

- Tes mouchoirs ?

- Oui papa…

Leiri leva les yeux au ciel et soupira lourdement. Il était pourtant évident que son père avait plus besoin des mouchoirs que lui. Cela devait bien être la centième fois qu’il s’assurait que son précieux fils unique ne manquerait de rien pour sa rentrée. Les elfes ne pouvaient prendre qu’une seule partenaire et n’engendrer qu’un seul enfant dans leur vie, ils étaient donc souvent considérés comme leurs possessions les plus précieuses.

Le jeune être sylvain ne put s’empêcher de lancer un remerciement au père des arbres d’Elvenar, Yggdrasil, d’avoir rendu les femelles moins sensibles que les mâles.

Ces créatures des bois, liés à la nature pas une connexion primaire et primale, avaient toutefois un organisme d’une grande complexité qui leur imposait une alimentation riche et variée. Or, son père était strictement incapable de chasser, non par manque de compétence mais par empathie. Tuer un autre être vivant et conscient serait pour lui comme assassiner un fragment de son âme.

Une ignominie sans nom.

Impensable.

Cueillir des fruits lui était également difficile, car il avait le sentiment de voler une partie de la nourriture d’un animal qui pourrait en avoir plus besoin de lui.

Il se contentait don de gérer leur résidence et de faire tourner leur atelier en travaillant le bois mort que la forêt, dans son infinie bonté, lui offrait, le marbre en son sol et l’acier d’anciennes civilisations éteintes et gouvernées de nouveau par la Nature. Cela lui permettait de réaliser un confortable aménagement de leur arbre-maison.

Netiri veillait également à la santé, au bonheur et à l’éducations de son précieux fils unique. Pas un jour ne passait sans qu’ils ne fassent des activités ludiques et pédagogiques ensembles.

Et il avait les yeux écarlates d’avoir passé la semaine à pleurer à l’approche de leur séparation.

Leiri entrait pourtant à l’académie, où il apprendrait la magie, l’art de la guerre, la gestion des marchandises, la création d’alliances marchandes, les négociations avec les barbares environnants, l’invitation de races étrangères à leur monde, l’élevage d’Orcs…

Tout un programme.

Il avait dix ans et se préparait à huit années de formations théoriques et pratiques intenses et professionnalisantes, à la fin desquelles il serait considéré comme un adulte et pourrait se chercher une compagne et un arbre pour y construire une vie.

Loin de son émotif de père.

A chaque fois qu’il était proche de lui, il ne pouvait s’empêcher de redouter la puberté, lorsque les hormones le rendraient hypersensible à son tour.

Ce sentiment semblait partagé avec la jeune humaine accompagnée de sa mère qui se trouvait à quelques pas d’eux. Elle aussi soupirait beaucoup et levait souvent les yeux au ciel, jusqu’à ce que leurs regards ne se croisent et ne s’éternisent.

- Jeunes elvenariens, veuillez me suivre, héla un magnifique et surprenant elfe des bois, et une quinzaine d’enfants se regroupèrent à ses côtés. Je me nomme Aengvir et je serais votre guide durant ces huit années que nous allons passer ensemble. De nouvelles leçons seront dispensées à partir de cette année, concernant la production et la gestion de mana. Une source d’énergie propre et illimitée, qui vous aidera à rester en contact avec mère Nature. Les anciennes générations ont décidé de rappeler des races éteintes pour une bonne raison, qui ont pollué notre terre. Le mana servira à la purifier et vous en serez les architectes.

Des murmures s’élevèrent entre les nouvelles recrues. Surprise et excitation s’y mêlaient. Mais leur maître les incita au silence pour sa prochaine annonce.

- Choisissez tous un partenaire avec lequel vous réaliserez votre scolarité. Laissez votre instinct vous guider. Cela peut être un garçon ou une fille, elfe ou humain, c’est votre choix. Vous bâtirez votre avenir à ses côtés, et les liens créés ici dureront toute votre vie. Choisissez avec discernement.

Sans hésiter un seul instant, Leiri se tourna vers la jeune femme qu’il avait repéré avant l’appel d’Aengvir. Ils avaient eu le même geste tous les deux et leurs regards se croisèrent une fois de plus.

Les mots étaient parfaitement inutiles.

Ils formeraient un binôme.

Pour l’éternité.

- Je m’appelle Latia, se présenta la jeune humaine, un peu plus grande que son compagnon elfe, avec de magnifiques yeux marrons et des cheveux couleur d’or cascadant dans son dos.

- Leiri, enchanté.

Le jeune être sylvain avait, comme tous ceux de son espèce, les yeux et les cheveux argentés, et il était fasciné par la quantité de nuances disponible à la race humaine. Ils étaient tous uniques et distincts, bien plus que les elfes.

Latia pensait quant à elle l’exacte opposé. Elle aimait la finesse des traits de ces habitants des forêts, leur regard qui semblait transpercer votre âme et leur lien avec la nature.

Tous deux avaient beaucoup à apprendre l’un de l’autre.

Tous deux cultiveraient ce lien.

Pour l’éternité.
 
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