La plume du corbeau

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DeletedUser8091

Voila un nouveau topic qui recensera tout mes écrits autres que poèmes, dans des registres un peu plus joyeux pour le plus souvent :D

Des petites histoires, des nouvelles, des pensées, des textes un peu philosophique...Tout sa corrigé par des amis, pour le bien de vos yeux x)

Le premier arrivera d'ici peu :D
 

kyhd

Graine divine
Le Corbeau m'ayant bombardé correctrice en chef, je vous ferai parvenir ses textes au fur et à mesure de ses envois et des corrections:)

<< Parfois je ferme les yeux, je laisse vagabonder mon esprit dans ce monde fantastique aux couleurs uniques.

Mon monde est régi par la nature, des montagnes flottantes aux vents, des arbres pouvant se mouvoir de leur propre volonté, des animaux qui ressentent les mêmes émotions que nous. Dans ce monde, nous somme tous égaux, nous avons appris à cohabiter pour que nous puissions vivre en paix.

Mon monde à moi est imaginaire. Mais pourtant j'ai l'impression que c'est à celui-ci que j'appartiens. De l'herbe au couleur si joyeuse, un vent si agréable à écouter, des nuages qui paraissent si doux, ce soleil qui ne faiblit jamais, tantôt laissant sa place à une lune d'un violet éclatant, rendant ce monde encore plus merveilleux.

Mon monde à moi, c'est cette palette de diversité, nos différences et pourtant nous arrivons à nous comprendre. Que ce soit les animaux terrestre, volants ou marins, ils cohabitent tous, vivant en harmonie. Nous, êtres bipèdes, nous vivons dans les arbres, à la cime afin d'avoir une vue splendide, une vue sur ces arbres verts, aux reflets bleutés, la brume matinale caressant leur feuillage, leur air si important pour nous, transperçant nos poumons tel une drogue qui nous est impossible d'oublier.

Mon monde à moi regorge d'odeurs toutes différentes et uniques ; celle de la mer, une odeur salée mais pourtant loin d'être désagréable, les gouttes de soleil tombant sur ma peau, la noircissant, ne brûlent pas, non...elles rendent ma peau caramel, et l'odeur l'accompagne, quel bonheur de rester allongé sous ce soleil jaune poussin.

Mon monde à moi, il n'existe que dans ma tête. Je m'allonge et j'imagine être à la cime d'un de ces majestueux arbres au couleur verdâtre, caressant les ailes des oiseaux passant au dessus de ma tête, les cheveux à l'air. Alors je déploie ces immenses ailes dans mon dos, et je prends mon envol. J'accompagne ces êtres volatiles dans leur voyage jusqu'à la montagne au loin, là-bas se trouve leur nid et leur progéniture, celle qui continuera à grandir. Car même si mon monde à moi est imaginaire, il est présent et il vit à travers moi. >>

<< Le temps est infini mais notre temps, lui, est limité. Qu'est-ce qu'une simple vie humaine comparée au temps qui court, au temps qui nous dicte.

Une simple horloge, qui fait tic-tac, nous rappelle que le temps file quoiqu'on fasse. Une vie humaine est certes courte mais, pourtant, elle est assez longue pour ressentir la haine, la peine, la joie, la tristesse, l'amour mais aussi la distance...La vie humaine est remplie de surprise mais elle peut s'arrêter à n'importe quel moment.

L'être humain est fragile. Le temps court toujours même si le nôtre arrive à son terme. Nous ne sommes qu'un grain de sable dans le gigantesque sablier de la vie.

Alors avant que ce grain de sable n'arrive à son terme, n'ais pas peur de vivre ta vie avant que le cours de celle-ci se termine.

A tous les grains de sable qui ont terminé leur course. >>

"La mer, quel magnifique paysage, un horizon de couleur, tantôt bleu, tantôt blanc, des kilomètres d'eau à perte de vue, s'allongeant sous ce ciel rougeâtre éclairé par un coucher de soleil.

Je suis là, marchant sur ce sable fin, regardant cet horizon qui m'appelle, voulant découvrir ce qui se cache derrière cette barrière naturelle.

Je m'allonge, les yeux plongés dans ces morceaux de coton qui volent au gré du vent. Cet air, mélangeant l'odeur de l'eau et du sel, emplit mes narines. La chaleur du sable et la petite brise me fit trembloter.

Je suis sur cette plage, et je me perds... Je me perds dans cet horizon qui m'appelle. Devrais-je écouter le son de sa voix et le rejoindre ou, alors, continuer à rêvasser sur cette plage dorée ?

Je ferme les yeux quelques instants. Enfin c’est ce que je pensais. Quand je les ouvris, je flottais au gré des vagues, déjà bien loin de cette plage de sable fin, où j'avais fait halte. Le son de l'horizon, je l'entendais de plus en plus fort, était-il venu me chercher ?

Je continuais de me laisser porter, espérant arriver à un endroit où je me sentirais vivant. L'horizon continue de m'appeler, je l'entends, sa voix résonne en moi comme un écho en haute montagne - drôle de comparaison, pour un homme flottant sur l'eau - et je me répétais ces mots qui disaient : "l'horizon n'est pas une destination". Que voulait-elle dire, je ne le compris que plus tard, bien plus tard."
 
Dernière édition:

DeletedUser8091

Nouveau texte, quelques chose qui me tenais a coeur d'écrire. Je vous laisse découvrir ceci et remercie @PriissL pour sa correction et ses idées pour rendre le texte plus jolie :) Merci le Lys ♥

Le corbeau se réveilla un matin de juillet, dans ce bois où il avait passé la nuit. Le voilà parti pour une journée un peu spéciale.

Il prit son envol, ses ailes encore engourdies par sa nuit de sommeil. Son vol ce faisait lourd, ses yeux étaient encore légèrement ensommeillés. Il s'arrêta alors dans une petite auberge afin de prendre un petit "réveille-matin" : il appelait ainsi une boisson à base de café, de sucre et de sang de loup. Une fois sa mixture ingurgitée, il reprit son envol. Cette fois, il ne partait pas vers le champs de Lys, avec sa magnifique cascade et son temple caché, mais dans une direction totalement opposée.

Le corbeau fit un voyage d'une demi journée, il arriva alors sur une étendue blanche, recouverte d'un manteau de neige éternel. D'un battement d'ailes, il fit voler la poudre qui jonchait le sol, afin de pouvoir cueillir les quelques roses noirs aux éclats d'ambre, qui ne se trouvaient qu'ici. C'était une magnifique fleur. Sa tige mesurait d'une bonne vingtaine de centimètres et était parsemée d'éclats d'ambre. Au dessus de cette tige, était parsemé des pétales d'un noir aussi éclatant que les ailes du corbeau, avec un nombre de pétales qu'on ne pouvait compter. Il cueillit six de ces roses, les pris avec lui et reprit son envol, jusqu'à une petite grotte.

Un énorme rocher bloquait l'entrée de ladite grotte, mais d'un coup d'aile sur la paroi, le Corbeau réussi à faire se décaler la pierre. Une vieille magie elfique protégeait ce tombeau, car oui, cette grotte faisait office de tombeau, celui d'un vieil ami au Corbeau.

Il entra dans la grotte. Un mot prononcé par le Corbeau suffisait pour que les torches s'allument, laissant place à une magnifique structure. Des piliers en marbre blanc retenait la grotte. De magnifique marche, également blanches, emmenaient profondément dans cette crevasse que l'on voyait à perte de vue. Le Corbeau descendit les marches, il ne vola pas, car dans ce tombeau, ses ailes étaient bloquées par un châtiment que le défunt père de son ami lui avait jeté.

Arrivant en bas des marches, le corbeau commença à marmonner des mots, des larmes coulait le long de ces joues. Même s'il ne pouvait pas voler, ses ailes restaient sorties. Il emprunta la grande entrée du caveau, poussa la porte massive en fer noir, que des nains avaient créé spécialement. Au milieu de la salle, quatre tombes y était disposée. Derrière chaque tombe, une statue ailée avait été déposée. Chaque tombe correspondait à une personne que le corbeau avait perdu.

S'approchant de la première, il chuchota alors quelques mots. Il répéta ces gestes sur deux autres tombes, avant de rejoindre la dernière.

S'agenouillant près de la dernière tombe, il y déposa une simple larme et chuchota tout doucement quelques mots à son ami, d'une voix pratiquement inaudible, et prit le chemin de la dernière salle. Sur les portes de celle-ci, la date du 14 juillet 2011 y était inscrite. La salle était protégée par des statues en marbre, avec d'immense ailes blanches, il les regardait, marmonna un "désolé" et ouvrit les portes.

Dans cette immense salle, une seule tombe, celle du meilleur ami du corbeau. C'était un humain, le seul que le corbeau avait réussi à apprécier, mais un jour, le ciel l’appela à lui. Le Corbeau s'en était voulu à ce moment là et s'en voulait toujours.
La salle était dans la pénombre. Seule quelque bougies éclairait certains endroits de la pièce. Un silence régnait ici, que le Corbeau ne voulait pas interrompre. Il s'en voulait. Depuis 6 ans, le corbeau n'était pas venu le voir, et, en ce jour du 14 juillet 2017, il prit le temps de déposer sur sa tombe, les six roses noires fraîchement cueillies, les fleurs préférées de son ami.

Les ailes du corbeau prirent pour quelques minutes leur couleur originelle ; un blanc éclatant qui reflétait la lumière, mais les ténèbres de son cœur reprirent le dessus rapidement, ainsi ses ailes redevinrent noires. Les yeux brumées et emplies de larmes, il quitta le caveau, remonta à la surface et reprit son envol. Dans les airs, ses ailes battant le vent froid, Enthormie se tourna vers la grotte, et fit la promesse de revenir voir son ami chaque année, au jour du 14 juillet, le jour où il fut emmené loin de lui afin de reposer en paix, sous les feux qui illuminaient le ciel.

A toi mon ami qui, en ce jour, blanchit mes ailes.
 

DeletedUser5775

:( Trop bien!! Merci de la partager avec nous :) La suite! La suite! :D (Le caveau, pas lu encore les autres)
 

DeletedUser8091

Merci a vous :3

Sandvik il n'y aura pas de suite, car chaque petit histoires est indépendante des autres :)
 

DeletedUser5775

bin j'aurais bien aimé quand même la suite... (Grrr c'est comme ces séries qui n'ont pas assez d’audience, que l'on a pourtant aimé, et qui se "terminent" abruptement....) donc si t'as une plume qui te démange... ;)
 
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