la patte de l'ours

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CHAPITRE 1
L’ainé de ma famille et atteignant l’âge de la maturité dans notre pays, nommé « Rockenar », il me fallut quitter le cocon familial pour commencer mon initiation à mon futur métier. Chaque jeune adulte doit parcourir pendant un an seul une des contrées qui bordent la nôtre.

Voulant devenir sorcier, il me parut évident de me diriger vers « Elvenar », le seul territoire où la magie est puissante et où il existe des facultés de magies. Chargeant le nécessaire de voyage sur mon cheval blanc, reçu en cadeau pour ma majorité, je me préparais à vivre la première grande expérience de ma vie.

Après des jours de cheval à travers le pays rocailleux de Rockenar, j’atteignis la frontière d’Elvenar. Au loin, j’aperçus les deux chemins possibles pour atteindre ces terres. Je dû choisir entre un sentier sombre dans une vaste forêt et une grotte menant dans des méandres souterrains.

Plus je m’approchais de la frontière, plus je pouvais distinguer les silhouettes qui s’y trouvaient. A l’entrée de la grotte, se tenait un orc accompagné d’un gobelin derrière un coffre rempli de diamants. A l’orée de la forêt, un tréant semblait garder ce second passage. J’aperçus également de petits dragons, un crapaud bleu ainsi qu’un être de mana, qui attira immédiatement mon attention au vu de mon intérêt pour la magie.

Mon cœur s’emballa, mon voyage initiatique pour devenir un maître de la magie prenait enfin tout son sens. Je ressentais à la fois le bonheur de découvrir ce monde fantastique et je pressentais les difficultés à venir.

J’arrivais bientôt face à l’orc, fier, imposant, un pur guerrier de son espèce. Il ne bougea que quand le gobelin prit la parole.

Gobelin : « Halte voyageur ! Pourrais-tu me rendre un service ? »

Moi : « Je t’écoute » répondis-je sachant que toute nouvelle rencontre serait enrichissante.

Gobelin : « Mes cousins travaillent dans les trois villes d’Elvenar, proches de la Vallée des gemmes, dans les manufactures de poussière magique. Pourrais-tu leur porter un message ? »


Moi : « Quel est ton message ? »

Gobelins : « Je ne te donnerais le parchemin contenant mon message qu’à la condition que tu acceptes. Quand tu reviendras avec leur réponse, en récompense, tu recevras un diamant. Tu verras, c’est un bien très précieux en Elvenar… »


Moi : « Trois villes, trois réponses à te ramener, j’en suis capable ! »

Gobelin : « Dans ce cas, passe par cette grotte ! C’est un raccourci pour la Vallée des gemmes. Je t’attendrai ici durant un mois, ce délai passé, je considèrerais que notre marché est rompu. Bonne route et hâtes-toi ! »


Moi : « Un mois me suffira amplement ! »


Ma première quête de mon premier voyage commençait. J’avais donc trente jours pour faire le trajet aller-retour et obtenir ce diamant. Je verrais à quoi cela pourrait bien me servir.

J’allumais ma lanterne et m’engageais donc dans les souterrains, dans le but de gagner cette Vallée des gemmes et trouver les trois grandes villes. Je mis une demi-journée pour atteindre l’autre côté.

Le soleil me parut une délivrance et sa lumière émanait de toute part. Je compris que les multiples reflets venaient de pierres violettes. La vallée des gemmes portait bien son nom.

A présent, il fallait trouver ces trois grandes villes…

Je regardais les alentours et aperçus en contrebas une route empruntée par des marchands. Je suivais du regard leur procession, afin de déterminer la direction qu’ils prenaient. Plus au nord, une ville apparu enfin. Elle était dissimulée entre deux pics rocheux.

Ma première ville serait surement atteinte d’ici un jour, car le soleil commençait sa descente et le temps de rejoindre le sentier, il me faudrait monter mon campement pour la nuit. Arrivé aux abords de cette route, je rejoignis la troupe de marchands pour passer la nuit et profiter de la sécurité apportée par ces nombreux de voyageurs. Ainsi, je pourrais écouter leurs récits au coin du feu qui m’apporteraient de multiples informations.

Le bruit de départ de la procession me réveilla de bonne heure, le soleil pointait juste à l’horizon. Tout au long du chemin, je me remémorais les histoires racontées la veille. La ville s’appelait « Les Deux Pics » et possédait bien une manufacture de poussière dirigée par un Gobelin.

Le voyage me parut aisé… au début, mais arrivé aux pieds des deux sommets, je compris que l’ascension serait laborieuse. Ce fut le cas. A mon arrivé aux portes de la ville, la nuit tombait, et je me mis à la recherche de la première auberge venue pour me reposer un peu.

Mon manque de sommeil me fit passer une nuit comme je n’en avais pas passé depuis longtemps. Un sommeil réparateur me permit de regagner en énergie.

Je demandais donc à l’aubergiste le chemin pour aller à la manufacture.

Ma surprise fût énorme lorsque je compris qu’une culture de champignons géants produisait la poussière magique. Il y avait de chaque côté deux autres manufactures, une ressemblant à une bibliothèque remplie de parchemins et l’autre une espèce de statue crachant de la lave. L’étrangeté de ce pays attisait de plus en plus ma curiosité.

Je reconnu parmi les champignons un Gobelin. Je l’interpellais au moment où il passait à ma hauteur.

Moi : « Bonjour à vous ! J’ai un message de votre cousin de la frontière avec Rockenar »

Gobelin des deux pics : « Bonjour voyageur ! Je vous remercie de m’apporter de ses nouvelles. Passez-moi ce parchemin. »


Il prit le parchemin et le déroula. Je ne pensais pas qu’il était aussi long. Il le fixa longuement avant de partir en écrire un en réponse, il y mit son cachet et garda le premier.

Gobelin des deux pics : « Je te remets à mon tour un parchemin pour mon cousin de la ville des Trois rivières, qui t’en remettra un lui aussi pour notre dernier cousin habitant le Torrent des Elfes. C’est lui qui te remettra nos trois réponses pour notre cousin de Rockenar. »


Moi : « Ce jeu de piste est assez simple pour l’instant, je vais partir de ce pas pour ne pas dépasser le délai qui m’a été donné. »

Gobelin des deux pics : « Attends ! Pour te récompenser de ta rapidité pour ce premier message, je t’offre un sac de poussière magique. Utilises-le au moment le plus adéquat. »


Moi : « Merci de votre générosité ! Quelle direction dois-je prendre pour me rendre à la ville des Trois rivières ? »

Gobelin des deux pics : « Toujours au nord, et pour la dernière ville ce sera à l’est, n’oublie pas qu’il te reste seulement 29 jours, dont 15 seront sans doute nécessaire pour le retour. A moins que tu ne décides de couper sud-ouest au retour, pour gagner du temps, mais dans ce cas, prépare-toi à errer seul au travers des mines de reliques de gemmes tenu par des barbares, car ces provinces ne sont pas encore explorées. Je te souhaite bon voyage ! »


Moi : «Merci de vos conseils. J’aviserais le moment venu. Bonne journée. »


Je me rendis donc à la sortie nord de la ville, après m’être ravitaillé pour l’expédition. Du haut des pics, je ne voyais que la route allant vers le nord et deux rivières à l’horizon. Je m’imaginais que la jonction de ces deux rivières avec la troisième ne me serait accessible qu’après un très long voyage.



Sur mon cheval, je cheminais pendant 13 jours en compagnie de marchands. Il me fallut traverser différentes provinces. Sur le bord de la route, je pu apercevoir des Halfelins qui produisaient des graines divines, ressource que seule une poignée de seigneurs d’Elvenar était initiée à utiliser.

Mon passage dans les villes des Trois rivières et du Torrent des Elfes se déroula comme celui de la ville des Deux pics. Je reçus un parchemin pour le Gobelin. Les seules différences notoires que je remarquais, furent que dans la ville des Trois rivières, la manufacture en forme de statue était remplacée par une autre en forme d’arbre produisant des planches. Entre la ville des Trois rivières et celle du Torrent des Elfes, la manufacture ressemblant à une bibliothèque était remplacée par une autre surplombée par une araignée géante tissant de la soie.

Ce Pays me plaisait de plus en plus, les 14 jours du retour me parurent rapide tant mon excitation grandissait à chaque rencontre. Je repris le souterrain, je retrouvais le Gobelin, l’Orc, le Tréant et les autres espèces que j’avais vu à mon premier passage. En échange du parchemin, le Gobelin me donna le diamant comme il l’avait promis.

Il me fallait maintenant poursuivre ma route.

Moi : « Merci pour cette aventure très enrichissante ! Il me faut maintenant trouver une faculté de magie. Connaitrais-tu une ville en possédant ? »

Gobelin : « Oui, il te faudra cette fois-ci emprunter le passage de la forêt des Tréants pour atteindre la Vallée des araignées de soie. »


Moi : « Encore Merci pour ton aide et j’espère te revoir un jour. »


Me voici donc sur le départ une seconde fois, mais plus déterminé que jamais à devenir sorcier et à explorer ce pays où la magie est omniprésente.
 
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CHAPITRE 2



Je me préparais à passer l’orée de la forêt quand soudainement le gobelin m’interpella.

Gobelin : « Attends !!! Comme tu m’as bien aidé Il faut que je te dise une chose avant ton départ. La forêt des Tréants est une province encore inexplorée. Tu rencontreras surement des créatures hostiles durant ta traversé. Suis le cours d’eau dès que tu l’auras trouvé.»

Moi : « Merci pour ton renseignement, j’essaierais donc d’être le plus discret possible, à bientôt je l’espère. »

J’entrais dans cette forêt dense, essayant de suivre les sentiers que les animaux sauvages avaient tracés durant leurs diverses occupations. J’écoutais chaque son pour tenter d’y percevoir le bruit de l’écoulement de ce cours d’eau. Je dû renoncer à monter sur mon cheval pour continuer à pieds, le laissant partir et me chargeant de mon barda.

Les arbres étaient tellement grands que je ne distinguais le soleil que par bref apparition. La pénombre ne me permettait pas de voir loin. Ce qui m’obligeait à ralentir le pas pour ne pas trébucher.

De temps en temps j’apercevais un Tréant qui semblait s’occuper de protéger la flore. Il ressemblait à un petit arbre marron se déplaçant et surveillant ses confrères immobiles.

Je passais le temps à les regarder aller et venir. Puis je m’aperçus après un moment de rêverie qu’ils avaient disparu de mon champ de vision. Je fis une pause et me mis à écouter les bruits des alentours.

Je sentis une légère piqure dans le dos tendit qu’une main recouvrait ma bouche.

Inconnu : « Ne fais pas de bruit et dis-moi ce que tu fais ici et tout se passera bien. »


Il desserra légèrement son étreinte pour me laisser répondre.


Moi : « Je … Je me dirige vers la vallée des araignées de soie pour trouver une faculté de magie, je viens de Rockenar. »


Voyant mon désarroi il se mit face à moi.


Inconnu : «Tu m’a l’air sincère, je viens de la vallée des Araignées, je suis un éclaireur de la cité nommée Elvenwood. »


Je vis en effet une fois ma peur partie que c’était un elfe.


Moi : « que fais-tu dans cette forêt ?. »


Eclaireur : «je cherche le dernier et 4eme camp des autochtones. Après les avoir tous trouvé je rentrerais à Elvenwood pour faire mon rapport. Le seigneur de la ville décidera avec ses informations de quand il négociera ou combattra chaque camp pour conquérir la province. »


Moi : « Y a-t-il une faculté à Elvenwood »



Eclaireur : «oui 9, 3 de chaque école de magie. »



Moi : « Dans quel direction dois-je aller pour atteindre cette ville »



Eclaireur : «vers le cours d’eau au sud, 1h de marche, puis 5 h en suivant ce cours d’eau qui traverse la ville. »



Moi : « Merci, j’espère te revoir à Elvenwood »



Eclaireur : «J’oubliais attention sur le cours d’eau il y a un camp, avec des voleurs, des archers et monstres des marais, essais de l’éviter car ses occupants n’aiment pas les citadins. »


Je le vis disparaitre dans la pénombre, plus une trace de lui.Je mis comme prévu 1h pour rejoindre le ruisseau. Je pu donc me ravitailler en eau fraiche.

Continuant mon voyage pour sortir de cette forêt je vis au loin une espèce de tréant vert et couvert de mouse sortir de l’eau. Il ne m’avait pas vu mais se dirigeait vers un fourrée et y penetra. Ce tréant vert était donc un monstre des marais.

Le camp devait être à proximité. Il me fallait maintenant le contourner et pour cela je devais le trouver sans faire de bruit.
 
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CHAPITRE 3



Je distinguais de moins en moins le monde qui m’entourait. La lumière diffuse du soleil couchant avait de plus en plus de mal à s’infiltrer entre les arbres. Une chance pour moi de pouvoir passer sans être vu. Cela augmentait aussi la difficulté de trouver ce camp avant de tomber nez à nez avec ses occupants.

J’avançais donc avec le plus de précaution possible, peut-être même plus que le jour où j’avais suivi mes frères en cachette pour aller à la fête de la ville. Perdu dans mes pensées mon pied accrocha une cordelette, puis je reçu un filet sur le dos, un bruit de casseroles à réveiller un mort. Il était trop tard pour penser à chercher des pièges, je venais d’en trouver un.

Une troupe d’humains s’approcha. Ils étaient surpris de ma présence. Le plus grand de tous s’approcha.

bandit : «Alors éclaireur tu nous cherchais tu nous a trouvé. »

Tous se mirent à rire, derrière leur chef.

bandit : «Si ton seigneur veut nous voir, qu’il vienne nous l’attendons. »

Moi : « Je pense qu’il y a méprise, je ne suis pas éclaireur, je suis un voyageur qui cherche à entrer dans Elvenar. »

bandit : «Fouillez le »

Deux des hommes de main ôtèrent le filet et me fouillèrent.

sbire : «Il transporte des provisions, un sac de poussière magique et un diamant»

bandit : «Entrer en Elvenar, tu es déjà venu car tu possèdes de la poussière et un diamant. Je vais donc gardez ce butin. Attachez le pour la nuit nous verrons demain pour envoyer un message à des enchanteresses démoniaques, elles pourraient avoir besoin de chair fraiche.»

je fus emporté et attaché à un arbre, la nuit tomba les hommes se mirent à manger et boire autour d’un petit feu, tandis que les monstres des marais repartaient vers le ruisseau. La nuit devait être bien avancé quand tous furent soit saoul soit endormi. Il n’y avait pas de vraie organisation.

Je tirais sur mes liens dans l’espoir de les briser, espérant un manque de soin de mes geôliers. Mais rien, je retentai une bonne vingtaine de fois et soudain tout devint lâche. Mes mains et mes pieds étaient libre. J’étais fier de mes efforts quand venu de nulle part j’entendis une voix .

Eclaireur : «j’ai coupé tes liens, si tu bougeais moins j’aurais fini depuis longtemps. Couche toi et rampe derrière l’arbre, et tente de faire moins de bruit que ce soir, avec le piège je t’ai entendu à des kilomètres. »

Ma fierté en prit un coup, mais il avait raison, j’ai manqué de prudence.

Moi : « Oui, j’ai compris la leçon, merci. »

Je le suivi pas à pas le long du ruisseau.

Eclaireur : «Pas un bruit il reste les monstres cachés le long du ruisseau. »

Nous avons atteint l’autre côté de la forêt au petit matin, il ne restait plus qu’à suivre le ruisseau pour atteindre Elvenwood, moi pour les facultés et mon compagnon pour faire son rapport. Je pensais à regret à mon diamant et ma poussière, cette leçon je ne l’oublierais jamais. Elvenwood était en vue au loin, petit point sur l’horizon.
 
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CHAPITRE 4



Le voyage jusqu’à la ville nous prit la matinée. Nous entrâmes dans la cité vers midi.

Eclaireur : «Je dois te laisser ici, je vais déposer mes affaires à mon office, rédiger mon rapport et faire la carte de la province. Je vais aussi me replonger dans mes livres pour perfectionner mes connaissances d’éclaireur. Il m'est nécessaire d’apprendre car il n’y a qu’un éclaireur par ville et la découverte des provinces est de plus en plus longue. Les facultés que tu cherches sont au nord de la ville autour du campus. »

Moi : « Je te dois beaucoup, et je te serais éternellement reconnaissant. »



Eclaireur : « Il est fortement déconseillé de traverser une province non conquise, tu as eu de la chance que mon seigneur ai besoin de reliques de planche et m’envoie explorer cette province»



Moi : « Qui est ton seigneur ? »



Eclaireur : « Tu vois le drapeau avec l’oiseau doré au-dessus de la porte de la ville, mon seigneur est un des mages qui gèrent avec l’archimage de la confrérie du Gryffondor . Je dois te laisser et me reposer à bientôt. ».

Moi : « oui, merci je vais donc au nord, à plus tard.»

J’aperçus un bâtiment avec un nain géant tenant une choppe pour décoration, il était écrit « la Taverne du Vagabond », tout ce dont j’avais besoin pour me contenter.

Les facultés attendront que mon repas soit fini, je me dirigeais donc vers cette bâtisse tout aussi surprenante que tout ce que je découvrais en Elvenar.

Mon repas prit je flânais à travers les rues en direction du nord, ce qui n’était pas mon habitude, peut être mon aventure dans cette province m’avait rendu plus détendu fasse aux soucis mineurs.

Je voyais de nouveaux bâtiments: un géant extrayant des pierres blanches, un prisme géant qui fondait des matériaux pour créer une pierre bleu, et une gemme violette géante. Celle-ci devait venir de la vallée des gemmes, que l’on brisait en petits morceaux.


Je voyais au loin les facultés, j’y serais bientôt, encore quelques minutes de marche et mon rêve pourrait commencer. Devenir sorcier, pratiquer la magie, une nouvelle vie allait débuter pour moi.
 
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CHAPITRE 5



L’entrée se faisait par le square de la sagesse. Un panneau expliquait que l’inscription pour devenir apprenti se faisait ici. Ensuite il fallait choisir une faculté pour le premier cycle et une autre pour le second cycle qui validerait le diplôme.

Choix Cornélien entre Arcanes, Alchimie et Nécromancie. Je devais donc éliminer une des trois magies afin de me perfectionner dans les deux autres.

14 heures, les portes du square s’ouvraient. La partie administrative allait bientôt commencer. Les parchemins en main il ne me restait plus qu’à les remplir. Nom, prénom, provenance ….

La partie la plus facile était terminée, le choix de mon premier cycle était plus compliqué. J’étais venu pour les Arcanes je choisi donc celui-ci me réservant l’autre choix au début du deuxième cycle.

Je continuais à lire, arrivant à la fin du parchemin ….

Moi : « NOOOOOOOOOOONNNNNNNNN.»

Je ne pus m’empêcher de hurler, et jetant un coup d’œil pour voir les regards ce ceux qui m’entouraient.

Il était écrit en bas :

« FRAIS D’INSCRIPTION 1 DIAMANT »

Tout me revint en pleine figure. La quête de 30 jours du gobelin, la traversé de la forêt, l’éclaireur, le camp des bandits et ce fichu diamant. Il m’était impossible d’y retourner pour le chercher. Mon avenir ne tenait qu’à un diamant.

Comment pourrais-je en dénicher un autre. Une quête peut être comme avec le gobelin. Mais où, je ne pense pas que les diamants courent les rues car tout ce que j’ai acheté ce fût avec de l’or.

Je devais aller voir à la Taverne du Vagabond, les offres d’emploi, ou au pire trouver mes renseignements. Une taverne permet souvent de trouver les informations qu’il nous manque.

Je mis moins de temps à faire le chemin pour le retour à la taverne, j’avais quitté le mode détente de ce matin. Arrivé, je rentrais une nouvelle fois à l’intérieur, cherchant un tableau, une planche ou on pouvait déposer des annonces.

Au loin je l’aperçus derrière une foule de personnes de différentes origines, nains, humains, elfes, orcs, cherchant surement la même chose que moi. Je dû jouer des coudes pour trouver un emplacement me permettant de pouvoir lire.

Je vis différentes récompenses. Or, gemmes, cristaux, revenaient à chaque fois. Ma déception grandissait. Je continuais à lire machinalement.

Gemmes, Or, Or, Cristaux, Or, Gemmes, Or , Gemmes, Cristaux, Gemmes, Diamant, Or , Gemmes, Gemmes ….

Mon cerveau imprima à retardement l’information, je remontais la liste à l’envers :

Gemmes, Gemmes, Or, DIAMANT ..

Ce coup-ci je le vis du premier coup, il était bien là. Je mis du temps à m’en remettre et à me rappeler que je devais aussi lire l’énoncé de l’annonce offrant ce diamant.
 
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CHAPITRE 6



« Le mage d’Elvenwood demande des volontaires pour emmener un stock de savoir anciens à « L’Etoile du soir » la ville de l’Archimage de la confrérie du Gryffondor. Livraison prévu pour le Labyrinthe de la matière noire. Se présenter à l’hôtel de ville avant le 15 au soir pour un départ le 16. Un retour est prévu le 30 avec les savoirs anciens offert par l’Archimage. Récompense offerte aux participants 1 Diamant. »

Mon cœur se mit à battre de plus en plus vite, on était le 15 il me restait donc quelques heures pour m’inscrire. Il me fallait trouver l’hôtel de ville ce qui devait être facile car il n’y avait que le campus qui le dépassait en taille.

Je sortis de la taverne, regardant au-dessus des bâtiments environnants. Je vis des toits pointus surplombants le reste de la ville. Direction Ouest … hôtel de ville.

J’entrais dans le hall, vaste et pourtant infiniment petit comparé à la bâtisse. Je me dirigeais vers l’accueil pour trouver le bureau des inscriptions.

Moi : « Bonjour, je recherche le bureau pour m’inscrire pour le convois des savoirs anciens.»

Accueil : «Bonjour, c’est au bureau 859 .»

Moi : « Désolé je suis nouveau c’est où exactement.»

Accueil : «8eme étage, couloir 5, porte 9 .»

Moi : « Merci au revoir.»

Elle était déjà retournée dans ses papiers et moi je grimpais les 8 étages d’une traite. Je repris mon souffle en cherchant le couloir 5. La porte 9 était au bout. Je frappais.


Secrétaire : «Entrez .»

Moi : « Bonjour, reste-t-il des places pour le convois vers ….. .»

Mince un trou de mémoire

Secrétaire : «Bonjour, oui il reste de la place pour le convois vers L’Etoile du soir. Remplissez ces papiers »

Je lu directement le bas de la page. Pas de frais d’inscription. Je répondis au fur et à mesure aux questions. Il fallait tout de même pour les étrangers une recommandation d’un habitant d’Elvenar. La poisse je ne connaissais personne. Je tendis le parchemin presque remplit.

Secrétaire : «Il vous manque la recommandation, vous ne connaissez vraiment personne ?»

Moi : « J’ai déjà voyagé il y a peu avec l’Eclaireur de la ville.»

Petit rire retenu de la secrétaire.

Secrétaire : «Ah … c’est vous.»

Voyant mon incompréhension.

Secrétaire : «Je m’occupe de tout ce qui est convois et voyages concernant les employés de l’hôtel de ville. C’est donc à moi que l’Eclaireur rend son rapport et je le transmets au Mage. J’ai donc lu vos mésaventures et vos discussions en compagnie de L’Eclaireur.»

Moi : « je comprends mieux.»

Secrétaire : «Je vais donc vous inscrire pour le convoi il a déjà été mentionné dans le rapport que vous n’étiez pas un danger pour Elvenwood. Et moi aussi je comprends mieux pourquoi vous cherchez la récompense. Rendez-vous demain matin porte Ouest avec ce Badge »

Moi : « Merci et au revoir.»

Secrétaire : «au revoir »

Retour à la taverne, je devais prendre un repas et me coucher tôt pour être en forme pour l’expédition.

Le lendemain matin je m’habillais en vitesse, direction porte Ouest. A mon arrivé il y avait dix carrioles prêtent à partir une vingtaine de soldats à cheval et 9 cochers. Je compris que je serais le dixième. Je sortis mon badge où il était gravé.

« Représentant d’Elvenwood »
 
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CHAPITRE 7
Je fus accueillit par les cochers, qui me prirent à part pour parler plus discrètement. Le plus âgé prit la parole.

Vieux cocher : «Bienvenue pour cette expédition, comme tu es novice tu auras le privilège de prendre la carriole 5. Au milieu tu auras moins de risque d’être dérangé. L’Etoile du Soir étant proche d’ici, cela devrait être un jeu d’enfant. »

Moi : « Bonjour, merci de cette attention. J’espère ne pas vous décevoir. »

Le vieux cocher sourit avant de répondre.

Vieux cocher : «Je ne pourrais te répondre qu’à notre retour. »

Puis il s’adressa à tous.

Vieux cocher : «Montez dans vos carrioles et en route. Les Représentants ne sont jamais en retard »

Chacun monta dans sa carriole puis le convoi démarra avec 2 soldats qui encadraient chaque élément de la file. Durant le voyage nous vîmes des troupes composées de créatures aux cheveux longs et rouges, des archers avec une cape rouge et des reptiles humanoïdes. Devant mon air étonné le soldat à ma droite m’informa que ces troupes de banshees, rangers et garde Vallorien partaient conquérir des provinces de reliques de bois dont la forêt des Tréants.

Nous arrivâmes au bout de 6 jours. La ville de l’archimage semblait différente d’Elvenwood. Je vis le Labyrinthe de la matière noire au moment de décharger le convoi. Immense dédale d’escaliers renfermant une sphère de mana. En se dirigeant vers la taverne, je ne vis pas de facultés, mais à la place d’immenses créatures élémentaires portant des masques.

Le lendemain matin le vieux cochet vint vers moi avant le départ.

Vieux cocher : «Notre Mage a fait exprès de faire partir ses troupes en même temps que le convoi, mesure dissuasive pour d’éventuels bandits »

Moi : « Mais que ferait des bandits de savoirs anciens. »

Vieux cocher : «Ils ne savent pas ce que nous transportons, ils cherchent des ressources pour les vendre à d’autres seigneurs en pénurie. Il existe une guilde des voleurs qui approvisionne le Grossiste, ne pas confondre avec le Marchand. »

Moi : « Une sorte de marché noir. »

Vieux cocher : «Oui tu commences à comprendre. »

Moi : « Et vous qui êtes-vous ?. »

Vieux cocher : «Nous, et toi aussi si tu veux le devenir après notre retour. Nous sommes un groupe interne à la confrérie. Ce matin j’ai vu le Grand Représentant de l’Etoile du Soir. Je suis moi-même le Grand Représentant d’Elvenwood. Il y a 25 Grands Représentants car il y a 25 villes dans la confrérie. Et chaque Grand Représentant gère une centaine de Représentants. Je suis en quelque sorte le second du seigneur, et vous mes yeux. Nous sommes au regard du peuple une simple confrérie d’entraide. »

Moi : « Mais moi je veux devenir sorcier »

Grand Représentant: «Penses-tu vraiment que nous ne faisons que des livraisons importantes. Il y a des Représentants dans tous les métiers. Sorciers, Eclaireurs, Bâtisseurs, gestionnaires des merveilles, Manufacture et bien d’autres. Cela nous permet d’avoir des informations et des compétences dans tous les domaines. »

Moi : « Et si je refuse ? »

Grand Représentant: «Nous nous assurerons que tu ne parleras pas de nous. Tu veux devenir sorcier, il y a des sorts d’oublis que tu ne connais pas encore mais que certains de nos membres connaissent. Tu retourneras à ta vie si trépidante et routinière. Avec nous tu ne t’ennuieras pas. Réfléchis au statut de Représentant, comme je te l’ai dit je te demanderai si tu veux le devenir après notre retour »

Moi : « Je vais y réfléchir sérieusement »

Grand Représentant: «Tu as 7 jours pour ça.»

Représentant : « Messire, le chargement du convoi est terminé »

Grand Représentant: «Merci. Il est temps de partir montez dans vos carrioles et en route»

Le convoi reprit sa route vers Elvenwood, pendant que mes pensées s’entrechoquaient. Il me fallait digérer toutes ses infos. Voulais-je une vie dont j’avais toujours rêvé, où une vie plus mystérieuse.
 
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CHAPITRE 8
3 jours que je réfléchissais à mon avenir, que je repensais à cette discussion quand soudain une flèche se planta sur le flanc droit de ma carriole. Les soldats se positionnèrent en opposition tandis que le Grand Représentant ordonnait d’accélérer l’allure. Le paysage défilait à vive allure, je regardais en arrière puis à droite mais rien.

Un fracas vint de devant, pas le temps de ralentir, la première carriole avait roulé dans un trou après le virage, la roue gauche avait littéralement explosé. Son cochet avait été éjecté La seconde carriole était venue s’encastrer dedans, puis la troisième. Le reste de la file avait eu le temps de s’arrêter.

De chaque côté de la route, sortaient des fourrées, des hommes portant un emblème représentant une main noire ouverte.

Représentant : « Des membres de la Main Noire, aux armes»

Plus de la moitié des soldats avait reçu des flèches, le reste se positionna pour nous séparer des assaillants. Une autre volée de flèches. Il ne restait plus que nous, je ne voyais que 6 Représentants et moi-même. Le Grand Représentant qui conduisait en tête devait être mal en point.

Membre de la Main Noire : « Nous sommes venus récupérer votre chargement au nom de la Main Noire, si vous baissez vos armes nous vous laisserons partir »

Ils devaient être 3 fois plus que nous et il en arrivait encore. Nous nous regardâmes à tour de rôle. Il était clair que toute résistance entrainerait notre mort et le convoi serait perdu de toute façon. Après avoir jeté les armes ils nous regroupèrent.

Membre de la Main Noire : « Nous n’avons pas de contrat pour vous tuer seulement pour le chargement, mais toute résistance signera votre arrêt de mort.»

Ils rassemblèrent les pouvoirs anciens éparpillés pour les ajouter dans les carrioles encore en état, puis ils prirent la route et disparurent au loin. Nous fouillâmes les débris et découvrir un Représentant mort tandis que le second et le Grand Représentant étaient grièvement blessés

Nous avions donc à 3 jours derrière nous l’Etoile du Soir et 3 jours devant Elvenston. Nous étions 8 à pied, dont 2 en incapacité de se déplacer tout seul.
 
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CHAPITRE 9
Plus j’avançais en Elvenar plus je voyais mon avenir en tant que sorcier s’éloigner. J’avais machinalement calculé 3 jours de trajet, mais nous étions à pied avec 2 blessés, ce qui augmentait considérablement la durée du voyage.

Représentant : « Chers camarades, je pense que nous devrions quitter la route et aller demander de l’aide pour nos blessés.»

Moi : « Que trouverons nous dans ces provinces ?»

Représentant : « Nous trouverons peut-être des fermes, et donc des personnes capables de nous aider.»

Tous acquiescèrent en cœur. Je ne pouvais que suivre la marche car seul je ne me sentais plus en sécurité. Une fois les fourrés passés, je voyais au loin des fermes. Elles étaient loin mais comparées aux villes nous y serions dans la journée.

Nous empruntions donc des chemins et non plus des routes, traversions des champs de blés ou des vergers de pommes. Il y avait près de la ferme un champ plus petit que les autres. A l’intérieur on pouvait distinguer des pousses jaunes et vertes. Je n’avais jamais vu ça. Je m’approchais pour les contempler.

Fermier : « Halte ….. Touchez à rien, j’dois les ramasser, pour l’seigneur de l’Etoile du Soir.»

Je me retournais pour faire face à mon interlocuteur. Il était de petite taille mais ne ressemblait pas aux nains que j’avais vu à la Taverne du Vagabond.

Représentant : « Cher ami Halfelin, mon camarade n’a nul intention de te porter préjudice. Je suis heureux de constater que tu cultives ces graines divines pour l’Archimage de notre confrérie. Nous avons aussi 2 blessés. »

Fermier : « Ben qui recule, le marchand ne va pas tarder. J’dois m’dépêcher. Amenez vos 2 blessés à la ferme. Dîtes à ma femme que l’vieux con vous a envoyé.»

Sans concertation 4 des Représentants prirent la direction de la ferme avec les 2 blessés.

Représentant : « Merci de ton aide, nous attendrons avec toi le marchand»

Fermier : « Comme vous voudrez, d’moment qu’vous me ralentissez pas.»

Le Représentant se retourna vers moi et l’autre Représentant.

Représentant : « Il est chanceux pour nous d’avoir trouvé une province conquise par l’Archimage. Si nous étions tombés sur une province d’Elvenwood il n’y aurait pas eu d’Halfelin. »

Moi : « Pourquoi pas d’Halfelin. »

Représentant : « les Halefelins ne s’installent que dans les provinces des seigneurs qui les ont aidé. A Elvenwood, nous ne sommes pas assez avancés en technologie pour aider cette race. Il nous faut attendre le marchand et lui demander de nous ramener à l’Etoile du Soir. »

Une heure plus tard un Représentant revint de la ferme.

Représentant2 : « Le Grand représentant est le seul à être encore en vie. Il est cependant encore inconscient. »

Représentant : « Merci, terrible journée pour nous. »

Un bruit sourd s’approchait. Nous distinguions au loin une caravane composée de chameaux et dromadaires approcher. Dans quelques dizaine de minutes elle serait là.
 
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CHAPITRE 10
L’Halfelin courait dans tous les sens. Un sac par ici, une serpe par là. Il avait récolté seulement une quantité équivalente à 2 poignées.

Moi : « Le marchand vient pour si peu ? »

Représentant : « Chaque province produit une petite quantité de graines divines mais l’Archimage en possède plus de 500. Cela fait au total une grosse quantité qu’il faut récolter chaque jour. »

Le premier chameau arriva et s’immobilisa. Son propriétaire nous regarda à tour de rôle.

Marchand: « Bonjour à tous. Quel accueil vous me faites là. Je ne suis qu’un pauvre marchand. »

Fermier : « B’jour. Z’êtes en avance. Je viens juste de f’nir la récolte.»

Marchand: «Cher Halfelin, moi ainsi que mes compagnons en route pour d’autres provinces, nous devons visiter toutes vos fermes pour récupérer vos graines divines. Le temps est une denrée qui ne peut s’acheter. »

Il descendit au niveau de l’Halfelin et récupérera la bourse de graines.

Représentant : « Bonjour, mon ami nous aurions besoin de vos services pour rejoindre l’Etoile du Soir. »

Marchand: «Mon ami. Il y a bien longtemps que l’on ne m’a pas appelé comme ça. En quoi puis-je vous aider ? »

Représentant : «Moi et mes compagnons sommes des Représentants d’Elvenwood. Notre convoi a été attaqué et nous avons un blessé à ramener d’urgence à l’Etoile du soir. »

Marchand: «Je vois. Il semble que vous ayez tout de même de la chance dans votre malheur. Je suis dans la mesure de vous venir en aide. Dépêchons nous et rassemblez vos affaires nous partons d’ici quelques minutes.»

Représentant : «Merci, je ne pensais pas avoir une réponse positif si rapidement. »

Le Marchand nous regarda et nous sourit. Nous nous hâtâmes pour aller chercher le Grand Représentant et préparer le peu d’affaires qu’il nous restait. Cela nous prit une vingtaine de minutes. Le marchand nous fit approcher 7 de ses montures.

Moi : « Le trajet doit durer 3 jours, cela ne sera-t-il pas trop dur pour notre blessé ? »

Marchand: «Ne vous inquiétez pas pour le voyage, il ne s’en rendra même pas compte. Je tiens à vous rectifier jeune Représentant. Le voyage ne fait pas 3 jours mais 60h. Il faut toujours être précis pour ne pas avoir de mauvaise surprise. »

Je ne compris pas sa remarque et je pense qu’il chercha à me prendre à contrepied car cela le fit sourire.

Marchand: «EN AVANT !!!»

Il ordonna à son chameau de démarrer, puis il prit 3 parchemins de sa sacoche. Je ne réussis à lire, de ma position et sur une monture agitée, que :

« .O.S. .. 20. »

Il lut les 3 parchemins à la suite sans interruption, puis se retourna vers moi pendant qu’une lueur bleue nous entourait et augmentait en intensité au point de nous aveugler. La lueur disparut aussi vite qu’elle était arrivée. Il me regardait toujours.

Marchand: « Voyage terminé.»

Je regardais devant moi et je vis les portes de l’Etoile du Soir. Le marchand descendit de son chameau et ôta sa cape. Je pus voir une inscription sur sa veste.

« Représentant de l’Etoile du Soir »
 
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CHAPITRE 11
Moi : « Vous êtes donc aussi un Représentant. »

Marchand: «Peu de gens connaissent mon statut de Représentant. Avant j’étais Représentant Sorcier de l’Etoile du Soir quand la ville possédait des Facultés. Puis elle a évolué et nous avons accueilli des Halfelins. La demande de main d’œuvre chez le marchand a augmenté pour prospecter les fermes. J’ai donc postulé, car je suis un touche à tout. La ville a de nouveau changé, et nous sommes maintenant en contact avec les Elémentaires. »

Représentant : «Merci de cette aide inattendue. J’aimerais pouvoir faire soigner notre Grand Représentant, et faire un rapport au votre.»

Il fit signe au garde de la porte d’approcher.

Marchand: «Nos amis d’Elvenwood ont été attaqué par la Main Noire. Accompagnez le blessé à la Caserne où le médecin militaire le prendra en charge. »

Nous regardant.

Marchand: «De mon côté je vais vous accompagner à l’office de notre Grand Représentant qui est le Premier Grand Représentant.»

Moi : « Premier ? »

Marchand: «Oui l’Archimage est le supérieur de tous les seigneurs des villes, comme le Premier Grand Représentant est le plus haut grade des Représentants. »

Nous partîmes donc dans la direction de l’Hôtel de Ville. Celui-ci était le plus grand que j’avais vu en Elvenar. Nous montâmes des étages, j’avais arrêté de compter au onzième. Il frappa à une porte.

Premier Grand Représentant : «Entrez.»

Marchand: «Bonsoir je vous apporte de biens fâcheuses nouvelles. »

Premier Grand Représentant : «Approchez et racontez moi tout »

Je distinguais sur sa veste un badge doré.

Marchand: «Nos confrères d’Elvenwood étaient repartis il y a 3 jours avec le chargement de savoirs anciens. Mais leur convoi a été attaqués par la Main Noire. Ils ont perdus 2 Représentants et leur Grand Représentant est gravement blessé.»

Premier Grand Représentant : «Cela est j’en conviens fort fâcheux. Je vais envoyer un message à tous les Grands Représentants, et informer notre Archimage qui communiquera avec les différents Seigneurs. Ainsi nous pourrons rapidement traquer ces manants.»

Représentant : «Bonjour, nous aimerions connaitre la marche à suivre. Nous sommes pour l’instant sous vos ordres.»

Premier Grand Représentant : « En effet, votre supérieur étant mal-en-point je vais vous nommer un Grand Représentant temporaire.»

Regardant notre accompagnateur.

Premier Grand Représentant : « Mon Neveu tu es l’un de nos meilleurs éléments, et je pense que ton père serait fier que tu prennes sa place dans ses moments difficiles. Je te nomme donc Grand Représentant d’Elvenwood. Ta première mission sera de retourner à Elvenwood et de reprendre les dossiers de ton père. Je lui avais demandé d’enquêter sur la Main Noire justement, tu m’informeras de ses recherches. »

Il lui tendit un Badge Argenté.

Grand Représentant Temporaire (GRT): «Je ferais de mon mieux. Pour le moment nous avons besoin de dormir et nous partirons demain matin à la première lueur du jour.»

Nous sortîmes de l’Hôtel de Ville.

GRT : «Nous allons nous rendre à la Caserne pour prendre des nouvelles de mon oncle, puis nous dormiront dans le dortoir. La caserne est un endroit réservé aux soldats et aux Représentants. Cela nous permet d’avoir un lit dans chaque ville de la confrérie. Nous voyagerons normalement demain, je n’utilise mes boosts ou sorts qu’en cas de grande nécessité»

Arrivé à la Caserne nous avons appris que le blessé était toujours inconscient mais hors de danger. Il nous fallait maintenant dormir et reprendre des forces pour la route de demain.
 
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CHAPITRE 12
Le départ de notre convoi de 8 cavaliers se fit en toute discrétion à la lueur du soleil levant. Le trajet se passait sans encombre. Nous passâmes après 3 jours de route, avec un pincement au cœur, devant les débris de nos 3 carrioles.

L’arrivée se fit de nuit à Elvenwood.

GRT: «Une bonne nuit de sommeil nous ferait du bien. J’ai pourtant des choses à régler cette nuit. »

Il me désigna ainsi que le Représentant qui avait pris la relève du Grand Représentant après l’embuscade.

GRT: «Vous deux suivez-moi dans l’Office à l’Hôtel de Ville. »

Nous arrivâmes devant l’Office où vu l’heure, des gardes faisaient le guet.

Garde: «Bonsoir Grand Représentant, notre seigneur a été averti par messager de votre nomination et de votre arrivé. Il souhaiterait vous voir dans la matinée. »

GRT: «Bonsoir, merci j’honorerais sa requête. J'en aurais d’ailleurs une à lui soumettre »

Nous entrâmes dans le bureau du Grand Représentant. Je laissais entrer mon camarade et fermais la porte derrière moi. Il prit aussitôt la parole comme pour répondre à nos questionnements.

GRT: «Dans un premier temps je vais régler des affaires rapides »

Regardant mon compagnon de voyage.

GRT: «Tu connais mieux Elvenwood que moi et tu as bien remplacé mon oncle durant ces moments difficiles. Tu seras durant mon intérim mon bras droit. Je vais rédiger une lettre d’information que tu garderas sur toi. Si des personnes te poses des complications ce sera désormais comme s’ils me faisaient opposition.»

Représentant : «Merci de votre confiance.»

Se tournant vers moi.

GRT: «J’ai récupéré dans les affaires de mon oncle 2 notes à ton sujet. Premièrement une fiche d’inscription que tu pourrais remplir si tu voulais intégrer notre organisation. Vu les évènements je te demanderais d’y répondre rapidement. Deuxièmement ton inscription à la quête pour le convoi. Je n’ai pas de point négatif à ton sujet, je vais donc te donner une reconnaissance de dette de la valeur d’un Diamant. »

Que faire, tout se bousculait dans ma tête. L’apprentissage de la sorcellerie serait-elle compatible avec l’offre d’être représentant. Comment concilier les deux.

Moi : « Combien de temps dure l’apprentissage de la sorcellerie. »

GRT: «Quand tu t’inscris au Campus, tu as un accès illimité aux facultés jusqu’à l’obtention de ton premier cycle, puis ton deuxième validant ce diplôme. Tu peux donc faire ton apprentissage à ton rythme. Toutefois la limite réelle est l’évolution d’Elvenwood vers les technologies des Halfelins. D’après mes informations tu as largement le temps. Le Seigneur d’Elvenwood est plus attiré par les Tournois et les Grands Evènement en Elvenar qui apportent des Savoirs Anciens pour ses Merveilles. C’est pourquoi il fait de nombreux échanges de ces prix.»

Moi : « Merci je vous donnerais ma réponse demain midi après votre entretien avec le Seigneur. »

GRT: «La nuit porte conseil. Permets moi de reprendre ton badge en attendant ta réponse»

Je lui rendis mon badge. N’étant pas un Représentant d’Elvenwood j’aillais une fois encore prendre une chambre à la Taverne du Vagabond.
 
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CHAPITRE 13
Je me réveillais le matin de bonne heure. J’étais en train de ranger mes affaires quand j’aperçus la reconnaissance de dette et la fiche d’inscription en tant que Représentant. Je devais voir le Grand Représentant vers midi, ce qui me laissait du temps, au moins 5h.

Je quittais la taverne et pris le chemin inverse de cette nuit, direction l’Hôtel de Ville. Je me renseignais à l’accueil pour trouver la banque. Quatre gardes gardaient l’entrée. Nouvel accueil. Je commençais à me demander combien de personnes de la population d’Elvenwood étaient nécessaire pour faire tourner l’Hôtel de Ville.

Moi : «Bonjour, j’ai une reconnaissance de dette d’une personne travaillant ici »

Secrétaire : «Bonjour, pouvez-vous me la donner s’il vous plait, ainsi qu’une preuve de votre identité. »

Je les lui tendis. Elle lut le parchemin et me regarda étonné.

Secrétaire : «Un instant s’il vous plait. »

Elle chercha dans ses papiers

Secrétaire : «Le Grand Représentant a en effet rédigé une note à mon intention hier soir pour confirmer votre demande. Je vous prie de prendre ce bon et de suivre ces 2 gardes.»

Nouveau couloir, nouvelle porte, nouvelle personne. Je lui tendis le bon, il partit et revint 20 minutes plus tard.

Caissier: «Désolé pour l’attente nous donnons rarement des diamants, c’est en majorité de l’or que je fais sortir des coffres.»

Je pris le diamant et sortis de l’Hôtel de Ville. Il était 8h encore 4h devant moi. Je me dirigeais donc vers le Square de la sagesse. Je sortis le parchemin d’inscription que j’avais déjà rempli la première fois. J’arrivais au bureau des inscriptions.

Conseillère : «Bonjour. Merci de me fournir votre dossier d’inscription»

Moi : «Bonjour le voici, ainsi que le diamant pour les frais.»

Elle le lu rapidement.

Conseillère : «Vous n’êtes pas originaire d’Elvenar, il me faudrait une preuve qu’une personne d’ici soit garante de vous. »

Et ça recommençait, je ne me doutais pas lors de mon départ de Rockenar des difficultés que j’aurais pour devenir apprenti. Mais je souris.

Moi : «Est-ce que cette reconnaissance de dette du Grand Représentant signée par le caissier de la banque comme étant effectuée est suffisant ? »

Elle resta bouche bée, puis réagit enfin.

Conseillère : «Oui cela est tout à fait suffisant. »

Elle me tendit un rouleau que je pris

Conseillère : «Vous voici donc Apprenti, il ne vous reste plus qu’à donner ce rouleau à la Faculté des Arcanes, magie que vous avez choisi en premier cycle, pour finaliser votre inscription et devenir Séminaire Arcanique»

Moi : «Merci et bonne journée »

Je me rendis donc à la Faculté ou en échange du rouleau on me donna un badge.

« Séminaire Arcanique»

Le campus étant immense je mis 2h à faire l’inscription et le tour des facultés. Il me restait encore 2h. J’empruntais 5 livres pour commencer ma formation immédiatement.

Livre de sort Novice d'Altération

Livre de sort Novice de Destruction

Livre de sort Novice d'Illusion

Livre de sort Novice de Restauration

Livre de sort Novice de Conjuration

Au bout des 2h j’avais survolé les 5 livres en diagonale. Il y avait 4 niveaux de maîtrise. Novice, Adepte, Expert et Maître. Je rangeais les livres dans mon barda et me mis en route pour retrouver le Grand Représentant.
 
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CHAPITRE 14
Je relus sur le chemin les sorts de chaque livre que je devais apprendre en tant que Novice. Je les avais notés sur mon cahier d’apprentissage.

Altération :

§ Rayonnement - Crée une source de lumière qui suit le lanceur pendant 60 secondes.

§ Corps de chêne - Augmente légèrement l'armure pendant 60 secondes.


Destruction :

§ Flammes - Une langue de feu qui fait des petits dégâts par seconde. Les cibles enflammées subissent des dégâts supplémentaires tant qu'elles brûlent.

§ Froid mordant - Un souffle glacé qui inflige des petits dégâts par seconde à la Santé et à la vigueur. (contre guerrier)

§ Étincelles - Éclair qui inflige des petits dégâts par seconde à la Santé et à la Magie. (contre sorcier)


Illusion:

§ Courage - La cible ne fuit pas pendant 60 secondes et obtient un bonus de Santé et d'Endurance.

§ Clairvoyance - Affiche le chemin vers la destination.

§ Furie - Les créatures et personnes de faible niveau vont attaquer quiconque est à proximité pendant 30 secondes.

§ Vision du dixième œil - Permet de voir ce que les autres ne peuvent pas. (contre le sort d’invisibilité)


Restauration:

§ Soin - Soigne le Mage à raison de quelques blessures par seconde.

§ Moindre barrière - Augmente légèrement l'armure et soigne quelques blessures ou effets de sorts.

§ Soin rapide - Soigne le Mage d’une blessure moyenne.

§ Toucher apaisant - Soigne la cible de quelques blessures par seconde, mais ne fonctionne pas sur les morts-vivants. (voir Nécromancie).


Conjuration:

§ Épée liée : Crée une épée magique pendant 2 minutes. Rengainer pour rompre le sort.

§ Conjuration de familier : Fait apparaître un petit familier pendant 60 secondes à l'endroit indiqué par le lanceur.



J’avais donc beaucoup de travail en tant que Novice. Et il me faudrait ensuite passer encore 3 grades pour finir mon premier cycle. Il me fallait pour commencer me concentrer sur 1 sort par discipline.

J’étais encore dans mes pensées quand j’atteignis l’Hôtel de Ville. Je me présentais aux gardes devant l’Office en montrant ma fiche d’inscription. Un garde pénétra dans la salle et revint pour m’autoriser à entrer.

GRT: «Bonjour il est temps de faire ton choix. Mais je vois dans ton regard que tu as déjà pris ta décision.»

Moi : «Bonjour, oui en effet. Ma motivation pour venir en Elvenar était de devenir Sorcier. C’est ce que j’ai commencé à faire. Puis vint une autre question. Devenir Représentant me retardera dans ma progression, mais me permettra aussi de m’exercer pour de bonnes raisons. Je mettrais surement du temps à avoir mon diplôme, mais je pourrais pratiquer aussi plus souvent. Au final j’aurais l’expérience que les autres n’auront pas. »

GRT: «Je vois que tu as fait le même cheminement que moi. Je me vois en toi quand j’avais ton âge.»

Je lui tendis ma fiche. Il me donna mon badge en bronze.

GRT: «Bienvenue parmi nous. Tu pourras désormais dormir à la Caserne où tu recevras aussi tes affectations. Pour le moment je te réquisitionne. Tu as été un témoin de l’embuscade et tu es donc assigné à l’affaire de la Main Noire»

On frappa à la porte.

Garde: «La personne que vous attendiez est arrivée.. »

GRT: «Faites la entrer. Je vois que le seigneur à accepter ma requête.»

Quelqu'un entra d’un pas léger.

Eclaireur : «Bonjour Le Seigneur m’a assigné sous vos ordres dans l’affaire de l’attaque du convoi. »

GRT: «Bonjour, oui en effet je voudrais que tu te rendes à l'endroit où gisent nos carrioles et que tu complètes les cartes que tu as faites lors de l’exploration des provinces. Nous avons besoin de connaitre la moindre cachette qui pourrait abriter cette bande de vauriens dans ces environs»

Eclaireur : «Je partirais en début d’après-midi, en comptant l’aller-retour de 6 jours et le temps des recherches je serai de retour dans 10 jours.»

GRT: «Tu ne partiras pas seul, ce nouveau sorcier t’accompagnera.»

Me regardant ...

GRT: «Cela te permettra d’apprendre certains de tes sorts en chemin et de les pratiquer.»

Moi : «Merci de votre confiance. »

Eclaireur : «J’espère que tu feras moins de bruit que la dernière fois.»

Moi : «Oui j’ai beaucoup appris depuis. »

Eclaireur : «Rejoignons nous à la porte Ouest dans 1h.»

Nous nous séparâmes. Je n'eus que le temps de manger, préparer mon barda et relire l'intitulé des sorts qu'il fallut déjà se rendre au point de rendez-vous.
 
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CHAPITRE 15
J’arrivais à la Porte Ouest. Je vis l’Eclaireur qui me fit signe de le rejoindre. Nous partîmes sans un mot. Durant le voyage il regardait les alentours pendant que j’apprenais à manipuler quelques sorts. Les 4 que j’avais choisis étaient Flammes, Épée liée, Conjuration de familier et Toucher apaisant.

Mes premiers essais étaient infructueux, je ne sentais pas d’aura comme quand le grand représentant avait utilisé ses parchemins. Comment pourrais-je réussir si je ne trouvais pas la clé qui me permettrait de canaliser le mana ?

Eclaireur : «Ne te décourages pas. Moi-même en tant qu’Eclaireur je dois me perfectionner pour progresser. A chaque changement de la ville les savants découvrent de nouvelles recherches que je dois apprendre. »

Moi : «Merci de ton soutien, je m’éparpille peut être, je vais faire une pause. »

Eclaireur : «C’est une bonne idée, nous allons nous arrêter pour manger et faire le campement. Il nous reste moins de 2 jours pour atteindre les restes de vos carrioles.»



Le repas fut improvisé. Un lapin ramené par l’éclaireur durant sa ronde de sécurisation des lieux, pendant que je préparais le campement. Je relus mes sorts avant de m’endormir.

La nuit fut agitée, un rêve étrange me restait en tête au petit matin.

J’étais à Rockenar chez mes parents. C’était une journée comme une autre je jouais avec mes frères dans la salle à manger devant la cheminée allumée pendant que la neige tombait. Mon chat gris sombre était venu se blottir contre moi, il avait une vilaine griffure à l’oreille. Mon père nettoyait son épée qui reflétait la lumière du soleil sur une teinte bleutée. Je caressais mon chat et au fur à mesure des allées et venus de ma main sa balafre cicatrisait.

C’est tout ce que je me suis souvenu en me réveillant. Ce rêve était dans un premier temps étrange car je l’avais soigné avec ma main. Et dans un second temps encore plus saugrenu puisque nous n’avions pas de cheminée, mon père ne possédait pas d’épée et moi je n’ai jamais eu de chat. Je ressassais ce rêve durant toute la journée.

Ce jour ressemblait au précédent, demain nous seront arrivés sur les lieux de la tragédie. Pour le moment il nous fallut une nouvelle fois monter le campement pour la nuit. Je relus mes sorts avant de m’endormir, c’est le seul moment de calme de la journée. Je refis le même rêve qui se prolongea plus longtemps

Après avoir cicatrisé l’oreille de mon chat, celui-ci vint sentir mon visage. Je sentais ses moustaches me chatouiller. C’est alors que je me réveillai sentant encore les frémissements de ses moustaches.

J’ouvris les yeux. Il était là devant moi avec son oreille abimée. Surpris je reculais pendant qu’il me suivait cela me parut une éternité. Puis soudain il devint flou et s’évapora dans un halo bleuté.
 
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CHAPITRE 16
Je sortis de ma torpeur au retour de l’Eclaireur. Il venait de finir sa ronde matinale. Quant à moi, j’avais vécu un instant magique. Je venais de lancer mon premier sort. En dormant et sans me rappeler comment j’avais réussi.

Nous partîmes dans la foulée. J’en profitais pour relire les prologues de mes livres avant d’arriver à notre point de destination.

« Chaque Sorcier possède une réserve de mana qui se régénère pendant le sommeil. Une nuit de 8 heures recharge la totalité de cette réserve. Une sieste de 2h en recharge donc un quart. Tout sort lancé consomme une quantité de mana dépendant de sa classification. Un sort de Novice consomme moins qu’un sort d’Adepte. Il en découle que suivant les sorts le nombre maximum de sortilèges pouvant être lancés est différent. De plus durant son apprentissage le sorcier augmente sa réserve de mana disponible. (ref. livre : Secret du Mana).»

J’avais donc un sixième livre à emprunter pour ma formation. Cette invocation surprise me motivait dans mon initiation. Beaucoup de questions se bousculaient. Combien de sorts pouvais-je lancer par jour. Comment passer de Novice à Adepte ? Comment augmenter ma source de Mana ? Mais pour le moment et en priorité, comment lancer un sort de novice en étant éveillé.

J’essayais de nouveau mes sorts, sans le moindre succès. Pas de chat, pas d’épée, pas de sensation dans les mains pour les soins. Le feu, je n’osais pas tenter avant de maitriser les autres. J’étais accaparé dans mes réflexions quand l’Eclaireur m’interpella.

Eclaireur : «Nous sommes arrivés. Nous déjeunerons derrière les fourrés pour passer inaperçu.»

Moi : «Je vais préparer le campement pendant que tu fais ta ronde. »

J’emmenais les chevaux à l’abri des regards. Je commençais à préparer le campement quand un homme surgit derrière moi.

Brigand: «Ne crie pas et ne fais pas de bruit où je te tue. Donne-moi ton or et tu auras la vie sauve. »

Je me retournais en espérant voir l’Eclaireur arriver à mon secours. Puis j’entendis des hurlements plus loin. L’Eclaireur devait lui aussi être tombé sur des brigands. Mon assaillant comprenant la situation changea d’attitude. Il brandit sa dague et fit un mouvement rapide pour atteindre mon flanc. Je fus prit de panique.

Dans un geste vain pour contrer son coup je tendis mes bras pour le repousser. Une langue de feu sortit de chacune de mes mains qui étaient entourées d’un halo rouge. Cela dura quelques secondes puis disparu. Mon ennemi avait le visage brûlé et ses vêtements étaient enflammés. Il courut dans tous les sens en hurlant puis s’écroula. Je vis qu’il avait une flèche plantée dans le dos.

L’Eclaireur réapparut.

Eclaireur : «J’ai trouvé ses 3 compagnons avant qu’ils ne me voient. Deux flèches pour les premiers et le dernier à la dague. Je vois que tu commences à maîtriser la magie. Tiens voici ce que j’ai trouvé sur eux. »

BlackHand.jpg

 
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CHAPITRE 17
Cette journée était donc plus que positive. J’avais réussi à jeter un sort par chance, mais j’avais réussi. Soyons réaliste le sort c’était lancé tout seul. Nous avions rencontré nos premiers membres de la main noire, chose confirmée par leur emblème sur parchemin.

Ils n’avaient pas de carte qui nous permettrait de les localiser rapidement. Nous trouvâmes cependant un document où il était écrit :

« Mère de la nuit, Mère de la nuit, envoyez-moi votre enfant, car les péchés des indignes doivent être lavés dans le sang et la peur. »

Il y avait une carte qui indiquait une ville à 1 journée de distance. Il était inscrit :

« Sacrement Noir réalisé dans la ville de Légion, un annonceur est attendu pour arranger le meurtre du pécheur contre de l'argent. »

Qui était cette Mère de la nuit, ce Sacrement Noir et cet annonceur ?

Eclaireur : «Cette ville est sur le chemin des provinces que nous devons parcourir pour trouver des informations sur la Main Noire. Et par chance il semble que cette affaire est aussi liée à cette organisation.»

Moi : «Si je comprends bien, pas le temps de déjeuner, nous partons. »

Eclaireur : «En effet nous dinerons ce soir, cela nous fera arriver demain midi à Légion qui ne fait pas partie de notre confrérie.»

Nous partîmes donc le ventre vide, et je sentais maintenant une légère fatigue. Pas une fatigue physique mais plus une sensation spirituelle. Cela devait être dû au mana que j’avais consommé pour le sort.

La journée touchait à sa fin, nous décidâmes de nous arrêter à bonne distance d’un point d’eau pour ne pas rencontrer d’animaux ou de vagabonds. Les 4 sorts que j’avais choisis pour l’apprentissage de cette soirée étaient Flammes, Furie, Conjuration de familier et Toucher apaisant.

Avant de m’endormir j’entendis des loups aller au point d’eau. L’Eclaireur avait eu la bonne idée de garder ses distances.

Une douleur au nez me réveilla. Je vis de nouveau le chat gris. Il était en train de me mordre. J’avais encore lancé ce sort en dormant, mais ce coup-ci mon familier semblait vouloir me jouer un mauvais tour. Je le repoussais en m’asseyant. Il prit la fuite vers un bosquet et s’évapora dans son halo bleu avant de l’atteindre.

Je regardais toujours dans cette direction quand trois hommes surgir de la pénombre dague à la main. Je regardais à droite puis à gauche trois autres hommes se mirent face à l’Eclaireur qui surpris fit un bond en arrière.

Mes trois assaillants quant à eux s’avançaient dans ma direction.
 
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CHAPITRE 18

Je me relevai à une vitesse dont je ne me croyais incapable d’atteindre. Les deux groupes de bandits commençaient à vouloir nous encercler. Il ne nous restait que la direction du point d’eau pour fuir.

Nous nous regardâmes et comprirent ensemble qu’il était temps de décamper, sans nous retourner. Nous entendions les pas lourds de nos poursuivants. Tout en filant je me demandais si ce choix était judicieux. Aurions-nous plus l’avantage au point d’eau. Car il était clair que nous ne les sèmerions pas.

Mon compagnon avait dû se poser la même question car c’est à ce moment-là qu’il me dit :

Eclaireur : «En nous séparant nous aurons plus de chance de nous en sortir, il faut diviser leur force. A 6 nous n’avons aucune chance. »

Moi : «Entendu, je file à droite du plan d’eau et toi à gauche. »

Plus que quelques mètres et nous serions seul face à notre destinée. L’objectif était atteint. Je vis mon camarade disparaitre dans les ombres de la nuit. J’entendis que le nombre de mes poursuivants avait diminué.

Je distinguais plus loin devant moi les cris des loups que j’avais perçut hier soir. La situation devenait de plus en plus compliquée. Des hommes armés derrière et une meute de loup devant.

Des cris au loin, surement l’Eclaireur qui s’était fait rattraper. J’espérais qu’il s’en sorte sans trop de dommage. La situation me revint tout d’un coup en pleine face. Je devais avant tout m’inquiéter pour moi.

Je bifurquais légèrement sur la droite, sur la gauche il y avait l’eau. Cela me permettrait peut-être de passer à côté des loups sans encombre. Un peu de chance serait la bienvenue.

Malheureusement je n’avais pas tourné assez. La meute se tenait devant moi. Je stoppai ma course si brutalement que l’élan me fit basculer en avant. Je me retrouvais à une vingtaine de mètre des loups. Ils étaient au nombre de 8. Le mal dominant se tenait sur une souche. Les autres tournaient autour comme une muraille mouvante infranchissable.

Les 3 malfrats me rejoignirent quasiment dans la seconde. Ce coup-ci j’étais encerclé. Pas d’échappatoire. Je voyais les brigands reculer pour garder une distance avec la meute.

La crainte de ces 8 mâchoires était plus grande que ces 3 dagues. Il me fallait en toute logique m’occuper de la menace la plus faible pour m’en sortir. Je me tournais donc vers ces vauriens en gardant un œil sur la troupe des canidés.

Je devais réussir à relancer ses flammes avec ce halo rouge sur les 3 hommes, le feu ferait aussi fuir les loups. Avais-je appris le sort hier soir ? Je tentais de me rappeler les 4 sorts : , Flammes, Furie, Conjuration de Familier et Toucher apaisant. Oui formidable.

Je me concentrais en direction des brigands en gardant toujours un regard furtif en arrière. La peur de ses loups devenait de plus en plus intense. Mes bras étaient tendus vers l'avant.

Je commençais à distinguer un halo se former autour de mes bras. Mes pensées étaient sur ses loups qui me terrifiaient. Le halo prit une teinte verdâtre au lieu de rouge. La lumière fut intense ensuite elle disparut. Rien, il ne se passa rien.

Mes assaillants semblaient terrifiés à leur tour. Je me mis à regarder en arrière. Les 8 loups s’étaient immobilisés. Leurs yeux étaient devenus verts et phosphorescents comme des lucioles. Puis comme munit d’une pensée unique ils chargèrent mes ennemis.

Ils les rattrapèrent en quelques secondes. J’en profitais pour filer en douce. Des cris des hurlements. Mais j’avais pris mes distances. Peu après plus un bruit, le silence qui fut brisé pas des chants de loups paisible.

Il me fallait maintenant retrouver l’Eclaireur. Mais dans quel état ?
 
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CHAPITRE 19

Je continuais mon tour de ce point d’eau pour ne pas revenir en arrière vers les loups. Le sort de Furie avait dû se dissiper depuis un moment. Je devais pourtant me dépêcher. Je n’entendais pas de son m’indiquant de lieu où chercher.

Au bout de 15 minutes je vis dans l’obscurité un corps flotter près de la berge. Je m’approchais doucement malgré mon envie de courir. Je pris un bâton pour le rapprocher de moi. Ce n’était pas mon compagnon. C’était un des 3 hommes à sa poursuite. Il avait la mâchoire brisée avec une trace de talon sur la joue. Je n’osais imaginer comment cela avait pu se produire.

Je voyais des marques de lutte. Mais pas d’autres corps. Les seules traces visibles semblaient retourner à notre campement. Il restait donc 2 brigands et l’Eclaireur devait être avec eux.

Je pris la direction du bivouac en prenant soin de ne pas faire de bruit, me rappelant ma première rencontre avec mon camarade. C’était lui qui m’avait libéré de mes geôliers. Ceux-ci m’avaient capturé à cause de mon manque de discrétion.

Je m’approchais du campement en restant pour l’instant à une distance de sécurité. Je distinguais 2 hommes debout près d’un troisième attaché à un arbre. Ils semblaient le questionner et le frapper par moment.

Je continuais à m’approcher en cherchant à rester dans leurs dos. Je distinguais des phrases.

Brigand 1: «Que fais-tu par ici, si tu réponds nous arrêterons tes souffrances. »

Joignant le geste aux mots il lui décocha un coup de pied dans le flanc.

Brigand 2: «On perd notre temps cela fait plus d’une demi-heure qu’il ne parle pas. Et pourquoi les autres ne rentrent pas ? On a déjà perdu un frère. Je ne la sens pas cette mission»

Brigand 1: «Arrête de pleurnicher. La Mère de la Nuit nous a demandé de nous rendre à Légion car le groupe d’avant n’y est jamais arrivé. Et celui-là portait sur lui le document que ce groupe transportait. Il nous faut connaitre ce qui leur est arrivé. Tu sais que si nous échouons c’est la Mère de la Nuit qui nous condamnera »

Il en profita pour attraper l’Eclaireur par le cou et commença à l’étouffer. Mon ami passa du rose au rouge puis au violet.

Je commençais à me demander quoi faire. Pas de sort de Flammes car je toucherais aussi l’Eclaireur. Pas de sort de Furie car pas d’animaux à nos coté, à part les chevaux mais ils étaient attachés. Pas de sort de Conjuration de familier , car que ferais mon chat dans cette ….

Je n’eus pas le temps de finir ma pensée qu’un halo bleu apparaissait à chacune de mes mains. Le sort Conjuration de familier semblait se lancer.

Les brigands avaient dû voir la lueur bleutée car ils regardaient dans ma direction. Ils se mirent même à courir.

Deux formes bleues étaient apparues devant moi. C’était des loups fantomatiques. Ils coururent vers les 2 individus.

Brigand 2: «C’est un puisant Sorcier, il a dû éliminer nos 3 frères nous n’avons aucune chance»

Celui-ci fit demi-tour en prenant la poudre d’escampette.

Brigand 1: «Tu as de la chance que je sois entouré d’incapables, mais je vous retrouverais»

Il s’enfuit à son tour

Je me dirigeais donc vers mon ami pendant que les loups s’évaporaient. Il semblait mal en point.

Eclaireur : «Puissant Sorcier. Tu es monté en grade»

Il sourit puis toussa.

Moi : «Attend je vais tenter de te soigner. »

Eclaireur : «Tu me soigneras quand tu n’utiliseras plus le terme tenter. Vas me chercher une fiole rouge de soin dans mon sac. Je préfère l’alchimie, car on achète de la magie que l’on sait déjà réussi»

Une fois remit sur pied, nous décidâmes de continuer vers Légion. Nous savions maintenant que nous arriverions avant les annonceurs de la Mère de la nuit
 
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CHAPITRE 20

Le reste du chemin fut tranquille. Cela me permit de me focaliser sur un seul sort. Je choisis Conjuration de familier. Je compris après de multiples essais que je possédais 3 familiers différents à mon niveau de novice. Un chat gris comme compagnon de jeu. Un chien pour faire de courte recherche ou suivre une piste. Un loup fantomatique pour se défendre ou attaquer.

Lors de l’attaque j’avais fait apparaitre 2 loups. Il est en effet possible de lancer un sort par main. On peut donc doubler l’effet d’un sortilège en le lançant avec les 2 mains, mais cela coûte aussi le double en mana. Je n’avais rien lu sur ce sujet dans les livres. J’avais eu de la chance de le découvrir.

Une idée m’est donc venue. Si on pouvait lancer 2 fois le même sort, pouvait-on lancer 2 sorts différents en même temps. Ma réflexion fut interrompue.

Eclaireur : «Nous sommes arrivés, ton badge de Représentant ne te servira pas ici»

Moi : «Qu’allons-nous chercher ici, à part le nom de la ville nous n’avons pas d’autres indices. »

Eclaireur : «Il est midi passé, nous allons d’abord nous restaurer, nous nous reposerons puis nous visiterons la ville comme de simple voyageur avant le dîner. Je pense que la soirée sera quant à elle très instructive.»

Nous entrâmes donc dans Légion. Elle sentait mauvais. On pouvait distinguer des bâtiments fabriqués de bois et de paille, sans vrai plan, mais qui pouvaient résister à la plus forte des tempêtes. Des Orcs et des Gobelins se baladaient dans les rues. Il nous serait facile de passer inaperçu.

La taverne du vagabond semblait appartenir à toutes les villes. C’était un lieu que j’aimais bien car aux quatre coins d’Elvenar on pouvait se sentir chez soi. Le repas fut comme une bénédiction après ces péripéties. La sieste fut réparatrice et me permis de recharger un peu mon mana. Je commençais à sentir sa présence.

Après un dîner léger nous déambulâmes dans les rues sans vrai but. Je me demandais ce que voulait mon compagnon.

Moi : «Je ne comprends pas ce que nous faisons.»

Eclaireur : «Nous attendons la nuit en nous familiarisant avec la foule. Il est temps, suis moi et ouvres l’œil en étant naturel»

Nous nous dirigeâmes vers la porte de la ville qui nous avait vu passer il y a quelques heures. Les derniers rayons du soleil disparaissaient à notre arrivée. Il ne fallut attendre pas plus de 10 minutes pour que j’aperçoive ce que nous attendions. 6 individus vêtus de noir passaient la porte. Je reconnus le brigand qui nous avait menacés, il semblait être accompagné de 3 autres guerriers et de 2 sorciers. Ils avaient décidé que la force physique était insuffisante.
 
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