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Et c'est RE parti !

Yami Gigi

Jeune pousse
Salutations, noble peuple de toute notre belle Elvenar !
Qu'il est bon d'être de retour à l'antenne, surtout après une absence aussi soudaine que longue, suffisamment en tout cas pour que vous m'ayez tous oublié j'en suis sûr ! :p
Mais que voulez-vous, la vie, c'est comme la radio; nous sommes tous confrontés aux aléas du direct ! :D

Sans plus de blabla inutile, quelle ne fut pas ma surprise en voyant le jeu me proposer à nouveau de choisir entre humains et elfes, sous-entendant ainsi qu'il avait effacé ma progression... Là où d'autres auraient vu une source de contrariété, je fais partie de ceux qui y ont plutôt vu une bien belle occasion; après avoir joué chez les elfes, la curiosité me dicte de regarder ce qu'il passe chez les humains, ce qui me donne une inspiration qu'il me ferait plaisir de partager.
Ne l'ayant plus tenue pendant trop longtemps, il est plus qu'évident que ma plume se soit dégradée et c'est pour cette raison que j'accueillerai avec le plus grand sourire les critiques de qui veut bien dire quelles furent ses impressions :)
Le texte proposé plus bas s'intitule "Ascension & couronnement".
Je vous souhaite une agréable lecture.
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-On va bien s'amuser, dit Korngahr une hache à la main. Il est temps pour notre règne de démarrer !
-N'empêche, demanda alors Milag, tu ne trouve pas ça un peu gros? Tu ne crois pas que ça pourrait mal tourner?
Les deux hommes se regardèrent alors dans le blanc des yeux. Les brigands n'ont généralement rien à perdre, sinon le désespoir qui anime leur vie, ce qui se remarque facilement à leur façon de se battre. Mais les deux frères, Korngahr et Milag, surent renverser la vapeur à l'aide d'un habile mélange de talents tactiques, de motivations de troupes et de chance.
Outré par les interrogations de son frère devant leurs lieutenants à leur salle de réunion, Korngahr fit racler le fil de son arme sur le sol de pierre en arpentant la salle, marchant autour de la table.
Passant derrière le siège de chacun, son visage éclairé par la lueur sauvage des torches et des braséros semblait alors plus déterminé que jamais lorsqu'il répondit par un bref discours digne de ceux qui aiment tant s'écouter parler.

<<Ecoutez-moi bien, tous autant que vous êtes, bande crânes creux !
Ces sales elfes... Combien des nôtres ont-ils massacrés pour conquérir chaque jour de nouvelles provinces? Combien des nôtres sont tombés parce que ces avortons aux oreilles pointues convoitaient les reliques d'Elvenar?
Oui, leur puissance militaire s'est avérée bien assez forte pour écraser quiconque se tenait sur leur route, mais n'avez-vous pas lu les rapports de nos espions? Les guerriers des elfes ne sont plus assez nombreux pour maintenir l'ordre sur leurs territoires conquis ET protéger leur capitale qui est maintenant presque exsangue de tout défenseur.
Nous allons frapper vite, nous allons frapper fort et nous allons soumettre ces petits buveurs de lait en capturant leur roi !>>

À la suite de ce petit monologue, tous levèrent leurs armes dans un chant triomphant.
Milag a toujours été admiratif et respectueux envers son frère, mais tout aussi jaloux de son autorité qu'il aurait bien aimé avoir.


Deux jours plus tard, les renégats en tous genres ralliés sous la bannière des deux frères suivirent à la lettre le plan d'attaque élaboré par Milag et Korngahr.
Il leur fut curieux de constater que la résistance des elfes à l'extérieur de la ville se faisait encore plus faible qu'ils ne l'avaient anticipé, mais qu'importe. Seule compte la victoire, même lorsqu'elle est facile. Surtout lorsqu'elle est plus facile que prévu.
Quelles ne furent pas leurs interrogations en foulant le sol d'une véritable ville-fantôme. Le pillage était d'autant plus tentant que pas une âme se dressait pour empêcher quoi que ce soit.
Si Milag se posait mille questions, Korngahr lui, avançait avec des œillères, obnubilé par l'idée de capturer le roi de cette ville elfique.
Tous deux pénétrèrent le palais, accueillis dans le grand hall par une magnifique fontaine ornée de sculptures ésotériques et sublimée par des suspensions verdoyantes se laissant élégamment tomber depuis les fenêtres.
Le sol était d'un marbre au blanc immaculé d'une telle splendeur que tout barbares qu'ils soient, les deux frères eurent enfin une pensée en commun. Celle de se sentir mal à l'aise à l'idée de souiller ce sol en marchant dessus avec leurs chausses n'ayant que trop vécu.
Déroutés par l'ambiance aussi féérique que pesante, imposée par le gigantisme des lieux et la splendeur des statues, vitraux et végétations en parfaite harmonie avec le reste, les guerriers barbares eurent besoin d'atteindre la salle du trône dépourvue d'occupant pour s'apercevoir de l'évidence qui dansait sous leurs yeux depuis le début de l'attaque: l'endroit était abandonné.
Refusant de se rendre à l'évidence, ils se séparèrent à la recherche d'indices et de toutes traces de vie. Milag entra dans la salle des banquets, constatant l'abondance de nourriture sur la grande table. Il y avait assez de denrées pour rendre obèses les trois quarts de leur bande. Comment les elfes ont-ils pu partir en abandonnant tant de richesses? Cette question scandalisait d'autant plus Milag que lui et ses semblables pouvaient parfois passer deux à trois jours de suite sans pouvoir manger.
Il fut soudainement tiré hors de ses pensées par le hurlement de son frère déchirant le silence.
<<Ne t'approche pas ! Laisses-moi, sale monstre !>>
En le rejoignant à la hâte, Milag n'eut pas le temps de poser la moindre question avant que Korngahr ne le force à se défendre contre sa lourde hache. Dans un geste instinctif, il blessa son assaillant d'un mouvement rapide et bien placé.
Korngahr tomba au sol et Milag appela à l'aide, criant son chagrin, son regret et son désespoir. Mais il n'eut pour seule réponse que le silence pesant, assourdissant, véritable maître des lieux.
Il fallait chercher de l'aide et vite ! Milag arpenta le palais qu'il jugeait soudainement maudit et comme pour lui donner raison, ses jambes lui firent défaut lorsqu'il descendit les escaliers.
Le choc lui fit perdre connaissance. Il se réveilla alors dans un lit somptueux, digne d'un roi parmi les rois.
Lui tournant le dos, l'apothicaire de sa bande de voyous finissait de préparer l'un des mélanges de plantes dont il a toujours jalousement conservé le secret. En se retournant, il constat le réveil de Milag et engagea la conversation.
-Tiens, remarqua-t-il, mais c'est que la belle aux bois ronflants s'est réveillée.
-Que... Quoi...?
-Je vous avouerai que vous avez bien failli me claquer entre les doigts deux ou trois fois, mais c'est bibi qui s'est occupé de vous et vous revoilà comme neuf, boss !
-Attendez, quoi? Mon frère ! Où est-il? Est-ce qu'il va bien?
-Qui ça? Parce que vous avez un frère, vous?
-Jouez pas les idiots ! je vous parle de Korngahr !
L'apothicaire leva les épaules en avouant qu'il n'a jamais entendu ce nom auparavant, précisant au passage qu'il le trouve totalement ridicule.
Tout au long des jours suivant, Milag passa pour un fou auprès de ses compagnons en demandant sans cesse à tout le monde ce qu'il pouvait bien en être de Korngahr. Jusqu'à ce qu'au cour du quatrième crépuscule après son réveil, une voix pernicieuse résonna dans sa tête et s'amuse à chantonner sur un air sinistre.

<<Ce fut divertissant, mais tu deviens lassant.
N'est-ce pas évident? Ton frère a fait son temps.
Tout comme les elfes juste avant.
Ton égoïste désir est exaucé.
N'ait crainte, je suis déjà payé.
Il est temps pour ton règne de démarrer.
Je vais bien m'amuser...>>
 
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