Quand Lorilis a envie d'écrire...

  • Auteur de la discussion Lorilis
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DeletedUser


... ça donne ça.

Bonjour tout le monde !
Aujourd'hui, c'est à mon tour de prendre la plume enfin, mon clavier d'ordi, c'est pareil :D. J'aime bien écrire, j'adore inventer des personnages et leur donner une histoire, un passé, un caractère... Aussi, je ne peut pas m'empêcher de le faire pour les personnages que j'incarne, dans les jeux type Elvenar. Vous voyez où je veux en venir ? :D
Vous l'aurez compris, j'ai eu envie d'écrire l'histoire de ma Lorilis, parce que sur le moment ça m'a paru être une excellente idée. Enfin, on me dit souvent que mes excellentes idées sont totalement pourries, donc pardonnez-moi si jamais c'est le cas. Donc, si le coeur vous en dit, vous pouvez cliquer sur le spoiler ci-dessous afin de découvrir le chapitre 1. N'hésitez pas à me donner votre avis, vos remarques, toussa.
Bonne lecture :)


La main posée sur le dossier de la chaise en bois se crispe violemment. Tout le corps de la jeune elfe se tend. Ses dents se serrent. Elle reste immobile quelques secondes, qui paraissent être une éternité à l'homme à qui elle tourne le dos. Lui, anxieux, la regarde. Il a bien vu que ce qu'il lui a dit ne lui a pas fait plaisir. Pas du tout, même. Comment pouvait-il en être autrement ? Il espère qu'elle ne va pas s'emporter contre lui. Il sait sa colère légendaire. Aussi, il ne dit rien, et reste tout autant de marbre qu'elle. Cependant, il en profite pour la regarder plus en détail. Même de dos, elle est belle. Ses cheveux, blancs comme neige, ondulent et retombent en cascade, jusqu'au milieu de son dos. Ils contrastent avec la robe bleu marine qu'elle porte en ce moment -très jolie aussi, au passage. Elle épouse parfaitement ses hanches plutôt larges... Il en est à ce stade de son observation, quand elle reprend la parole, d'une voix qu'elle voudrait sans doute plus assurée. L'homme reprend aussitôt contenance, en réalisant qu'il était en train de loucher sur le fessier de la jeune femme, et rosit légèrement.

- Bien. Merci à vous de m'avoir annoncé cette funeste nouvelle. Dites à Rejea de vous préparer une chambre pour ce soir, je suppose que votre route a été longue.
- Dame.

Le messager s'incline, et prend congé. Elle attend d'être sûre qu'il soit sorti, avant d'ajouter en direction de Volkor, le garde debout près de la porte.

- Laissez-moi seule. Veillez à ce que je ne sois pas dérangée jusqu'à nouvel ordre.
- Bien, Dame.

L'homme sort à son tour, mais avant de fermer la porte, il regarde à nouveau la jeune femme.

- Dame ? Toutes mes condoléances.

Elle ne répond pas. Elle n'a même pas bougé. Il n'est même pas sûr qu'elle l'ait entendue. Avec une petite moue, il clos enfin la porte.

Elle attend encore quelques instants, avant de tirer violemment la chaise sur laquelle elle s'appuyait et se laisse tomber dessus. Elle croise les bras sur la petite table devant elle et enfouit sa tête dedans. Enfin, elle laisse libre cours à ses émotions et sentiments. Elle pleure. Trop. C'est beaucoup trop pour elle.

D'abord, elle a appris que sa ville, la ville qui l'a vue naître, la ville que son père dirigeait, avait été attaquée et pillée par les Orcs de la contrée voisine, à cause d'un satané félon qui se cache parmi les conseillers. Déjà, la nouvelle lui avait asséné un immense coup de massue. Mais en plus, le messager a ajouté que son père, le seigneur Hermill, avait été mortellement blessé alors qu'il défendait la cité. Son père était un elfe aimant, fort et admirable. Elle l'aimait énormément. Il lui avait tout appris : les maniement des armes, les langues étrangères, les sciences, les secrets de la nature... Il avait prévu de lui donner ses premiers cours de magie quand elle aurait atteint ses seize printemps. Dans deux mois. Avec amertume, elle se rend compte qu'il ne les lui donnera jamais. Si seulement, elle y avait été, à Eddelia, à ce moment-là. Mais non. Elle avait préféré partir pour la capitale, quelques mois, pour approfondir ses connaissances dans le commerce. Si seulement elle avait pu aider... Elle soupire, ce qui lui arrache un sanglot. "C'est fini, Lis. Tout est fini."

Et puis, elle semble se reprendre. Elle se redresse, et se mord les lèvres. Du revers de la main, elle essuie les larmes qui coulent sillonnent ses joues. Le dos droit, la tête haute, elle ferme les yeux, et reprend peu à peu un rythme de respiration normal. "Non. Ce n'est pas fini. C'est totalement faux. Ta vie ne fait que commencer, Lori." Cette phrase, elle se la répète en boucle, jusqu'à en être persuadée. Et puis, elle ouvre les yeux, et regarde autour d'elle. Son bureau privé. Elle va certainement le quitter, pour revenir chez elle. Ou ce qu'il en reste. En ramenant son regard sur la table, ses azurs tombent sur un bout de parchemin. Elle l'avait oublié. C'est le message que le messager lui avait amené en même temps que La Nouvelle. Elle est sûre qu'il est lié aux événements. Les mains tremblantes, elle le déroule, et le parcourt des yeux.

Lori,

Si tu lis ces lignes, c'est que mon messager a bien fait son travail, et t'as apporté une bien triste nouvelle. Comme il a dû te le dire, Père est mort au combat pour défendre notre belle Eddelia de l'ennemi. Notre armée s'est bien défendue : nous avons perdu de nombreux soldats, mais la Cité n'est pas tombée. Cependant, je suis désormais seule à la tête d'Eddelia, puisque Yerali est parti jusqu'aux Terres du Nord pour commercer. Je voudrais te demander ton aide, et je t'implore de revenir. Les conseillers m'aident du mieux qu'ils peuvent, mais je ne suis pas notre Père, et gérer la cité est compliqué. Les habitants survivants ont faim, et les Orcs ne sont pas loin ; Eddelia ne survivrait pas à une émeute, encore moins à une deuxième attaque. C'est pourquoi il est essentiel que tu reviennes très vite.

Que l'esprit de la Nature veille sur toi,
Naian

La prise de la jeune elfe se resserre sur la lettre. Naian, sa petite sœur... Agée de douze hivers seulement, elle se retrouve seule à diriger la ville... Lorilis adore sa sœur. Elles se ressemblent en tous points : elles ont les mêmes cheveux argentés, les mêmes prunelles bleu pâles, le même visage allongé. Ce qui les différencie, c'est la silhouette (Lorilis est bien plus formée qu'elle, mais aussi plus grande) ainsi que le caractère. Si l'ânée est connue pour son tempérament impatient et explosif, la cadette est plus douce et compréhensive. Et sincèrement, l'imaginer en difficulté face aux problèmes d'Eddelia fait mal à la jeune elfe. C'est donc résignée qu'elle se lève d'un coup de sa chaise et sort en trombe de la pièce. Elle se dirige d'un bon pas vers la cuisine.

Quand elle entre dans la pièce, Rejea lève la tête vers elle, étonnée. Rejea, c'est la servante et meilleure amie de Lorilis. Elles ont presque le même âge, et se connaissent depuis l'enfance. Elles s'entendent parfaitement et se connaissent par cœur. Aussi, la jeune servante remarque que quelque chose ne va pas. Elle replace une de ses mèches noires derrière son oreille et s'approche de son amie.

- Que se passe-t-il ?

Lorilis inspire profondément, ne dit rien pendant quelques secondes, et prononce simplement :

- Père est parti rejoindre mes ancêtres.
- Oh... Je suis désolée.

Et elle l'est sincèrement. Elle ne sait pas ce qui s'est passé exactement, mais a bien l'intention d'éviter toute question maladroite ou qui rendrait mal la jeune elfe. Elle se demande si elle doit faire quelque chose, un geste, avoir une parole rassurante, attendre que Lorilis dise quelque chose... Finalement, la platine se force à sourire.

- Ça va aller... Il faut que je rentre, Naian compte sur moi. Tu penses qu'on peut partir quand au plus tôt ?

La brune réfléchit.

- Hum... Le temps de faire les valises, d'aller chercher les chevaux... On peut partir demain soir. Et en comptant les jours de voyage...
- Nous arriverons dans quatre ou cinq jours.
- Exact.

Lis soupire. Il peut se passer tellement de choses à Eddelia, en quatre ou cinq jours... Elle espère que ça ira. Rejea la regarde, hausse les sourcils en signe d'approbation, et retourne à sa cuisine. Lorilis la regarde faire. Elle admire son amie. Ses gestes sont minutieux et précis, et exécutés avec une facilité et une maîtrise déconcertante. Elle a l'air de mettre tant de cœur à l'ouvrage... La jeune elfe se demande où Rej arrive à trouver toute cette énergie. Elle, elle est totalement vidée. Mais voir son amie travailler lui fait du bien. Ce simple geste du quotidien lui rappelle que le monde continue d'avancer et qu'il faut aller de l'avant. Elle sourit, d'un sourire plus vrai que le précédent. Oui. Elle veut faire honneur à son père, lui montrer qu'elle ne se laissera pas abattre. Et joignant le geste à la pensée, elle se saisit d'une plume, d'un peu d'encre, d'un parchemin neuf, et écrit à sa sœur, en lui promettant de revenir dans la semaine. Elle lui renverra le messager demain matin. A cheval, seul, il arrivera bien plus tôt qu'elle.
 

DeletedUser1039

Je peux juste te dire que j'ai aimé et que j'attends la suite avec impatience. :)
je suis nul en écrit alors je me garderai bien de faire des remarques.
Bravo !
 

hamsterdame

Ex-staffien
Très beau début d'histoire, Lorilis. Vraiment, bravo !

Une toute petite critique : Ne coupe pas le rythme de ton récit. Quand tu décris Rejea, on a l'impression que tu ouvres une parenthèse. Tu pourrais intégrer ce que tu veux dire de Rejea tout en continuant ton récit
par ex :
Quand elle entre dans la pièce, Rejea, lève la tête vers elle, étonnée. Au service de la maison depuis son enfance, Rejea a été élevée en même temps que Lorilis. Elles s'entendent parfaitement et se connaissent par cœur. Aussi, la jeune servante remarque que quelque chose ne va pas. Elle replace une de ses mèches noires derrière son oreille et s'approche de son amie.

Mais ce n'est que mon avis...
 

DeletedUser

Un bon début d'histoire, je vais guetter la suite avec attention ^^

Cependant je vais un peu rejoindre Hamsterdame sur le fait que ton récit est un peu saccadé. En effet si des phrases trop longues nuisent à la légèreté d'un texte, des phrases trop courtes nuisent à sa fluidité. Pour les phases de description surtout, je pense que tu pourrait souvent faire de deux phrases l'une.
Et puis, elle semble se reprendre. Elle se redresse, et se mord les lèvres. Du revers de la main, elle essuie les larmes qui coulent sillonnent ses joues. Le dos droit, la tête haute, elle ferme les yeux, et reprend peu à peu un rythme de respiration normal.

Mais soudain elle se reprend, se redresse, et se mord les lèvres. Essuyant d'un revers de mains les larmes sillonnant ses joues, elle se force à se calmer, prenant de grandes et profondes respirations, les yeux fermés mais la tête haute.

Le gérondif aide bien à la tâche ;)

Voilà voilà à part ça pour moi tout est bien -quoique quelques erreurs d'inattention ou de frappe se sont glissées- , continue comme ça, tu as une belle plume! :)
 

DeletedUser4739

Bonjour,

J'aime bien aussi, un début d'histoire classique (et d'un point de vue strictement féminin : 2 soeurs !) et bien ficelé. J'attends la suite avec impatience !
 

DeletedUser

Merci beaucoup beaucoup beaucoup pour vos retours :D
Merci aussi pour les conseils, je vais essayer d'améliorer ces points du coup :)
 

DeletedUser2914

Un très beau texte.
Je rejoins tout de même hamsterdame et Weldan pour le rythme de ton récit.
 

DeletedUser87

Bonjour ici, tout pareil que mes copains du dessus, c'est beau mais léger problème de rythme (toi tu fais trop court, moi souvent trop long, mais ne t'inquiètes pas ça se soigne^^)
Au plaisir de lire la suite
 

DeletedUser426

Après l'inactivité de ce sujet, je ferme et j'archive celui-ci.
N'hésitez pas à me contacter pour une possible réouverture. ;)
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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