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Histoires never land : les Légendes Mystérieuses du Pays des Merveilles (2)

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DeletedUser10161

never land : E L V E N A R, les Légendes Mystérieuses du Pays des Merveilles.

L’Ère des Élémentaires

S O M M A I R E


Résumés des aventures précédentes et Notes
.

Chapitre I : La prison dorée d’Athbheochan.

Chapitre II : A propos de la Longévité en certaines villes de never land.

Chapitre III : Maël et Kaena.

Chapitre IV : une rencontre amicale du Passé.

Chapitre V : Le Visage de la Dame dans la roche.

Chapitre VI : Le Renard et les Louveteaux.


Chapitre VII : Le Labyrinthe de Soi ou les Élémentaires Devins ?
 
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Résumés des aventures précédentes.​



Première histoire - dans le Cimetière Hanté de la ville les Jardins de Brocéliande.

Des mercenaires entraînent la jeune Elfe pour la sacrifier sur les ordres de leur commanditaire, un sorcier mort dont l’âme survit dans un grimoire mystique.

Vivant, Fray'III d'Orman lui volera son orbe et partira pour le Pays Merveilleux.

Via Risu (son ami et frère de cœur, un écureuil-fé), l’Elfe morte empoisonnée dans le Cimetière Hanté (sa mort suffira pour le rituel du nécromant) reviendra à la vie et prendra le nom de Athbheochan (Renaissance ou Channie pour les amis).


Seconde histoire – l’Ère des Dragons du Pays Merveilleux.

Au Pays Merveilleux, Athbheochan remontera la piste du sorcier jusqu’à l’Académie des Dragons. Elle sera accompagnée d'Argan le Tranchoir, l’Orc protecteur à son égard.

Fray'III d'Orman utilisera les services du Goupil pour faire assassiner Channie mais les tueurs échoueront par l’intervention de la serveuse Ginny.

Fray fera le travail « lui-même » en invoquant la Chasse Sauvage guidée en personne par le Dieu Wotan.
Mais sans le savoir, il échouera car bien que très bon sorcier, commander une divinité reste dans l'ordre du fantasme plutôt que de la réalité.

Pendant ce temps, dans la citadelle originelle enfouie sous la ville du Pays des Merveilles, l’Orc amoureux accompagnée du guide forestier Pipoële, un Halfeling et de Nokomis, arrivée sans prévenir d’un monde cyberpunk, cherchent un moyen de retrouver Channie.


Troisième histoire.

L’on retrouve les aventuriers des siècles plus tard.


Notes

Le Pays des Merveilles, les Jardins de Brocéliande : deux villes Elfes de la province de never land du royaume de Felindral.
 
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Chapitre I : La prison dorée d’Athbheochan.


Le bois peuplé d’arbres et de sculptures ravivait un passé vieux de plusieurs siècles et qui pour elle datait de seulement moins de dix ans.

Depuis la Chasse Sauvage invoqué par Fray'III d’Orman pour l’éliminer, il s’était passé bien des choses traumatisantes pour Aethbheochan, la jeune Elfe de la contrée des Jardins de Brocéliande.

Le sortilège d’invocation de l’Elfe nécromancien avait plus ou moins réussi, et échoué.

C’était un succès car Fray avait soumis la Chasse Sauvage à ses ordres et celle-ci s’était lancée à la recherche de sa cible, la jeune Elfe, pour l’occire. Et l’avait trouvé.

Là où la Chasse Sauvage avait échappé au contrôle du sorcier, c’était lorsque le Grand Veneur, Wotan, était tombé amoureux d’Athbheochan.
Et au lieu de l’envoyer dans le monde des Ombres, des morts, il l’avait mis en enceinte sans lui demander son avis.
Malgré lui car sous l’emprise du sort, il devait faire quelque chose. Et elle brillait à ses yeux d’un éclat si cristallin qu’il ne put se résoudre à mettre un terme à son existence pour plaire à un mage aussi puissant que fut Fray - il était revenu trois fois à la vie, certes, toujours en échange d'une autre.

Wotan avait protégé la belle dans un lieu protégé qui avait survécu au passage des siècles dans le Pays Merveilleux.
La jeune Elfe et ses enfants vivaient dans l'Abbaye du Dragon située au Nord-Est du Pays des Merveilles.
Tous les trois avait des quartiers invisibles aux étudiants et professeurs de cette école. Ils avaient aussi accès à une partie d'un bois entourant l'école de magiciens.


Wotan avait tracé plusieurs runes dans l’air, au-dessus du front d’Athbheochan.

Et sans un mot, l’Elfe avait bien assimilé ce qui s’était passé : le passage du Temps.
Aethbheochan avait observé les changements de civilisations et cherché du haut de l'une des tours ses amis.
La jeune Elfe avait aussi cherché à fuir de ce lieu magique.
En vain.
La prison dorée ne s’ouvrirait qu’au début de l’ère des Élémentaires.
 
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Chapitre II : A propos de la Longévité en certaines villes de never land.


La jeune Elfe Athbheochan (ou Channie pour les amis) venait d’une ville où le Temps avait peu d’emprise sur les individus. Les Elfes régnaient en harmonie avec les autres races telles la colonie Naine, les Orcs de Burukbrak, les éleveurs Halfelings et les quelques fées commerçantes.

Tous vivaient longtemps bien que certains peuples avaient une longévité moindre que les Elfes. Mais ils possédaient une période de vie tout de même de plusieurs siècles.

Bien que pour les peuples belliqueux dont les Orcs, les conflits sanglants rendaient le terme longévité... " Conceptuel ".


De ce fait, la façon d’aborder la vie et la notion de temps qui passe vite ou lentement étaient bien différentes de celles de contrées ou les races, comme les humains, les plus âgés ne dépassaient le siècle.


L’on ne savait plus vraiment à quoi était du ces longues espérances de vie, si l'immortalité et l'éternité existaient vraiment. Bien que personne n’ait vu d’Elfes âgés en apparence et mourir de vieillesse.


Pour les autres races, le vieillissement était ralenti de plusieurs années à plusieurs siècles par des Potions Mystérieuses, des lieux féeriques, des forêts magiques, des bénédictions du Phénix, des tours facétieux des écureuils du Square et bien d'autres effets mystiques.
Et avec le temps, les descendants bénéficiaient de ces longues vies.


Athbheochan ne craignait pas de ne plus voir revoir ses amis qui seraient morts de vieillesse. Elle avait surtout peur que Fray'III d'Orman ne s’en prenne à eux.

Et pourquoi cet acharnement envers elle ? Allant jusqu’à pratiquer un rituel pour faire venir une divinité comme Wotan pour la faire tuer.

Athbheochan n’éprouvait aucune haine envers Fray.
Channie ressentait de l'exaspération, de la déception et de la pitié pour ce puissant sorcier qui finalement n’aurait pas du revenir à la vie.

Il est vrai qu’Athbheochan cherchait à le retrouver mais uniquement pour récupérer son bien, sa Pierre de Cristal, sa Boule de Divination.
 

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Chapitre III : Maël & Kaena.

Sans douleur et assez facilement via la magie de Wotan, Athbheochan avait mis au monde des faux-jumeaux qu’elle avait nommé Maël et Kaena.

L’accouchement s’était passé facilement. Wotan était là. Ces enfants la guidaient.
C'est tout ce dont Channie se rappelait.

Ce qui était perturbant et merveilleux pour elle.
Les Elfes du Jardin de Brocéliande mettaient au monde un enfant au bout d’un ou trois siècles en général, et encore.

La venue de ces deux petits Elfes divins si fragiles et si puissants était merveilleux, bien sûr. Sans compter que l’environnement du sanctuaire était sain et sans danger. Oui, une prison dorée.
Une présence étrange nimbait les deux enfants aux visages enfantins et si graves.

Dans leurs yeux, des lunes argentés dans une nuit noire, Channie croyait y déceler un monde insolite et si éloigné des civilisations humanoïdes qu'elle connaissait. Les rêves de la jeune mère étaient alors interrompues par des cauchemars.
Channie se promit de leur apprendre à rire, de préserver leur enfance, de leur faire apprécier la Vie.

Leurs sens et leurs intellect très éveillés, Maël et Kaena apprenaient vite. Ils jouaient souvent avec Channie.
Au début, cela les ennuyait. Puis, les parties de cache-cache, de Chat perché, de la Marelle, d'artisanats et de bien d'autres, devenaient bien vite des activités rigolotes où les enfants usaient de leurs pouvoirs pour agrémenter les jeux.

Le soir et parfois dans la journée ou la nuit, Athbheochan leur narrait des histoires de magies et de fées.
Elle leur contait ses aventures avec Risu dans le Bois des jardins de Brocéliande.
Elle leur expliquait que les oiseaux de feu, les Phénix, étaient bienveillants envers les enfants et la ville des Jardins de Brocéliande où leurs adeptes étaient nombreux.
Channie leur décrivait le long Chemin Maléfique qui longeait le Cimetière Hanté et le Moulin du Mal.
Leur mère leur racontait ses rencontres avec Goupil le Chanceux et son ami humain, Thialfi Johanssen, à l'Académie des Dragons du Pays des Merveilles.

***

Dix ans se passèrent pour tous les trois dans cet immense donjon avec un accès sur un bois et son étang.

Au Pays des Merveilles, l’Ère des Dragons avait laissé la place à l'Ere des Halfelings.
Au Pays des Merveilles, l’Ère des Halfelings laissait la place à l’Ère des Élémentaires.

La Porte de leur prison s'ouvrit et une voix mélodieuse s'adressa à eux.


- Belle Dame, beaux enfants, il est temps de quitter votre demeure et de découvrir combien il est plaisant de se balader au Pays des Merveilles.

Allons goûter son frais et exquis jus de raisin revigorant et quelques peu... titubant, hé hé hé.
Allons nous perdre dans ses labyrinthes enchantés, pour en ressortir avec des réponses inattendues.
Allez poser vos questions aux énigmatiques Saules Pleureurs dont les mots de pouvoirs vous révèleront les trésors que cache les Merveilles.
Et dites-moi, si nous allions chercher des cadeaux au pied de l'arbre de Noël Givré ?

Croyez-moi mes amis, le Pays des Merveilles recèle des aventures dont vous n'avez pas idées
.


Channie serrait les poings en reconnaissant la voix de celui qui avait volé sa bourse dix ans plus tôt alors qu'elle marchait dans les rues du Pays des Merveilles.
Instinctivement, Maël et Kaena grondaient doucement, deux louveteaux féroces prêts à protéger leur Maman.
Les enfants se calmèrent au moment où Channie abaissait sa garde et sa colère devant le flot de paroles de Goupil le Chanceux.
 
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Chapitre IV : une rencontre amicale du Passé.


« Dame Aetchan, j’espère que vous respirez la santé et la joie de vivre.
Vous êtes resplendissante comme à notre première rencontre.
Les enfants, ravis de vous rencontrer
. »


Devant l’attitude protectrice d’Athbheocha envers les faux jumeaux et inversement, le Goupil recula d’un pas et leva les mains en signe de paix. Lorsqu'il sentit son esprit pénétré quelques instants, Goupil le Chanceux réalisa que Maël et Kaena feraient des adversaires bien redoutables malgré leur jeune âge.
Heureusement pour lui, il était sincère dans ses paroles. Il n'avait aucun intérêt à mentir. Il disait juste ce qu'il y avait de dire.

Athbheochan se rappelait que ce voleur lui avait dérobé sa bourse. Elle s’étonnait d’ailleurs de le voir aux portes de sa geôle.
Que manigançait-il ?


« Là, tous doux mes amis. Je n’ai rien contre vous.
Nous avons un ennemi commun, Fray’III d’Orman, redoutable sorcier initié aux arts sombres de la nécromancie, de l’asservissement et des invocations entre autres.


A l’époque des Dragons, dans leur académie, il n’a pas chômé pour retrouver sa puissance d’antan. Beaucoup à contre cœur lui devait des faveurs. Hélas moi aussi.
Ce mage a rendu de grands services et a fait montre d’une façade faite de générosité et de protection, avant que sa quête d’éternité ne devienne une obsession.


Je devais vous faire assassiner belle dame, je n’avais guère le choix, j’avais contracté envers lui un serment visant à payer une dette comme il l’entendait.
Je ne pensais pas alors à un acte aussi vil. C’est pourquoi j’ai recruté des incapables et vous voilà en vie.


Oui, hem, Wotan, disons ses adeptes sont venus à moi pour que je sois là lorsque le Temps de votre emprisonnement, pour votre sécurité, de ce que j’ai compris, arriverait à son terme.

Les Dragons et les magiciens peuplaient alors le Pays Merveilleux. Et comme vous, je suis resté hors du Temps dans cette abbaye qui sert d’école.
J’ai pu profiter des enseignements de quelques professeurs dont un Dragon. Ce fut intéressant… mais je m’égare.



Votre divin protecteur, dirons-nous, m’a ajouté parmi ses pions pour nuire à celui qui a osé l’invoquer.
Tenté de manipuler un Dieu fut l’erreur de Fray’III d’Orman et son erreur vous sauva la vie.
J’ai travaillé pour Fray’III d’Orman et je lui connais quelques habitudes et servants dont il fait confiance.
Mais allez savoir où il se trouve aujourd’hui.



Comment ? Risu et Argan ?
Je crains de ne pouvoir vous aider. J’ignore où se trouvait Risu lorsque vous avez disparu lors de cette nuit orageuse, celle de la Chasse Sauvage.
Il est à envisager qu’il ne soit plus de ce monde. Il est possible qu’il soit retourné au Square des Écureuils des Jardins de Brocéliande.


Quand à Argan, je ne le connais point.
Mais j’entamerais des recherches. Je ne connais personne dans cette ville, mais ce n’est pas le cas de mes amis professeurs et élèves de cette abbaye.


Bien que Wotan désire que je participe à nuire à Fray, j’aimerais vous apporter mon soutien.
Fray m’a manqué de respect en me prenant pour un vulgaire meurtrier. Il est vrai qu’il peut m’arriver de dérober, d’arnaquer mais point d’occire.
Faisons la paix, le voulez-vous.
»


Athbehochan serrait contre elle ses enfants. Elle avait écouté et le Goupil parlait trop à son goût.
Elle haussa les épaules, résignée. Elle ne percevait pas de méchanceté envers lui. De la malice, ça oui.
L’Elfe hocha la tête et décida que vu la situation, une aide même peu fiable, était toujours une aide.
Goupil le Chanceux fit une révérence courtoise.


« Vous ne serez pas déçue belle dame.
Je vous propose de me suivre. Allons parcourir le Pays des Merveilles qui a fort bien changé.


Les Phénix sont partis, vous savez, ceux qui étaient près de l’Hôtel de Ville.
Je crois savoir que leur culte est très fort dans les Jardins de Brocéliande.


L’Abbaye du Dragon est l’un des derniers vestiges de l’Ère des Dragons.
Pour perdurer, l’Abbaye s’est transformé en école pour mage et en Gardiens de Mémoire.
Des copistes et des historiens gardent des ouvrages et transcrivent des évènements importants.


L’Abbaye fait également commerce de vins. Je sais que des vignes achetées il y a des années à des Halfelings sont à proximité.
Je ne les ai point vus car je ne pouvais également sortir, mais j’en ai bu de ce vin et ma foi, j’en reboirais bien encore.


Allons venez, partons voir ce Pays des Merveilles ! »


Maël et Kaena avaient gardé le silence tout au long des propos du Goupil. Leurs esprits avaient analysés la véracité des propos du Goupil. Et suivant leur mère, ils décidèrent de lui laisser sa chance.

Et tous les quatre sortirent ensemble de l’Abbaye du Dragon pour s’avancer dans les rues inconnues de cette ville que tous deux, Athbheochan et Goupil, avaient parcouru des siècles auparavant.

 
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Chapitre V : Le Visage de la Dame dans la Roche



Dans un lieu hors du Temps et relié au Pays des Merveilles, Argan le mercenaire Orc, grand et massif, Pipoële l’éclaireur Halfeling d’un mètre soixante et la jeune Humaine Nokomis, exploraient les fondations du Pays des Merveilles. C’était le guide Halfeling Pipoêle qui avait cru passer par des catacombes ou des égouts. Et c’était loin d’être le cas.

Une immense étendue d’eau où ici et là des ilots dont le centre rocheux était une colonne sculptée dont l’extrémité vers le haut n’était pas visible.

Au fond de ce lac, l’on distinguait par endroit, les ruines d’une cité engloutie recouverte par des algues dansantes dissimulant une lumière blafarde et hypnotique.

Une légère brume glissait sur le sol d’eau et s’envolait par moment comme si l’endroit désirait être contemplé par des aventuriers dont les motivations étaient éloignées des prédécesseurs avides de pillages.



Argan était là car il voulait tout simplement entrer dans le Pays des Merveilles avec son arme. Il voulait retrouver Channie pour la protéger Et demeurer auprès elle.

Pipoêle avait entendu parler d’une légende où reposait la reine protectrice du Pays des Merveilles. On la disait emprisonnée ou endormie dans un cristal pur à l’éclat de l’innocence et d’une étoile.

L’Halfeling ne croyait pas vraiment à tous ces détails. Il retenait simplement « reine » et « cristal pur ». Cela lui convenait. Il ne cherchait pas à piller. Il était curieux et avait plutôt envie d’être l’un des premiers à fouler les fondations d’une puissante ville magique et qui sait, il percevrait peut-être la Déesse de cet endroit. Oui, s’il le pouvait, il ramènerait un « souvenir », histoire d’être crédible lorsqu’il raconterait son exploit et ses aventures.

L’or et l’argent ne l’intéressaient pas. Pipoêle préférait explorer des contrées inconnues où qui recelaient une magie capable d’altérer sa réalité. Pas le monde, juste soi. Dans la caravane d’Urgan le Tranchoir, Pipoêle fuyait ses souvenirs, sa vie passée en voyageant entre les villes de la province de never land et en risquant sa vie dans son métier d’éclaireur.

Quand à Nokomis, l’adolescente était à la fois émerveillée de son passage de son monde technologique où les inégalités sociales étaient extrêmes à celui-ci qui lui rappelait d’anciens films médiéval-fantastiques. Nokomis croyait rêver et suivait les deux compagnons qui cherchaient elle ne sait quoi à la fois sa pour sécurité et parce qu’elle les trouvant d’une certaine manière touchants.



Sur la petite île, Pipoêle avait remarqué une entrée discrète entre des gravures représentant des déités à moins que ce fussent des héros immortalisés pour leurs exploits d’antan. Ils pénétrèrent sans mal à l’intérieur de la « tour ». et soudain, un pan de mur coulissa derrière eux, bloquant l’issue.

La large pièce de roche était plongée dans une quasi obscurité. Leur venue dérangea des insectes qui dans leurs envols se mettaient à luire. La luminosité bien que faible permettaient aux trois aventuriers de voir ciselé finement dans la pierre, le visage d’une femme. Le même sur les six surfaces de la salle sans portes.

L’Orc réfléchissait tant bien que mal sur la réaction à adopter. Pour lui c’était de la magie et il ne savait pas s’il fallait fracasser les murs pour sortir de ce lieu ou prononcer une formule qui activerait une quelconque machinerie et ferait apparaître une porte. L’Orc préférait la première idée. L’ancien compagnon de Burukbrak avait encore plus de mal à aboutir à ses simples réflexions, envoûté par les yeux froids par la roche et étincelants par la vie qui animait ce visage sculpté.

Pipoêle et Nokomis se rapprochèrent instinctivement d’Argan. Ils n’étaient pas tranquillisés en apercevant dans la pénombre les expressions de curiosité, d’hésitation et de détermination sur les contours de chaque même effigie aux plumages naturels (une coiffe ?) gravée sur les murs de cette étrange salle sans porte.

Et soudainement, il fit totalement noir. Sans que le sol ne se dérobe, les trois compagnons se sentirent chuter. Et leurs voix hurlantes mêlant la surprise et la peur résonnèrent jusqu’à cette « dame dans la roche à la chevelure de plumes » qui avait scruté leurs désirs et leurs peurs les plus enfouies avant de les juger apte à poursuivre ou non leurs quêtes.
 
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Chapitre VI : Le Renard et les Louveteaux.


Athbeochan était résistante pour une Elfe. Mentalement elle tenait bon après l’épreuve de la Chasse Sauvage et les dix années passées enfermée dans un donjon « boisé ». Elle n’éprouvait aucune haine contre Wotan et ces enfants étaient infatigables. Elle éprouvait de la pitié pour le nécromancien Fray III d’Orman. De la pitié et toujours cette incompréhension. Pourquoi un tel acharnement ?

Le Goupil eut la bonne idée de se proposer de jouer la nounou pour qu’elle puisse se reposer. Bien que ne lui faisant aucunement confiance, la jeune Elfe jugeait que le Goupil avait été manipulé comme elle. S’il ne mentait pas. Channie accepta donc car elle avait besoin de repos, de faire le point seule. Elle désirait aussi se rendre à l’Hôtel de Ville afin de rencontrer des Elfes Sylvains. Elle mit en garde Mael et Kaena. Ces derniers lui promirent la prudence. Les adorant et appréhendant le Pays Merveilleux qui avait bien changé, elle accordait une heure par jour au Goupil avec ses enfants. Le Goupil ne dépassait jamais l’heure.

Au-delà de l’heure, avec l’autorisation de Channie, il restait le plus souvent en leur compagnie. Lui aussi était perdu en cette ville.

***
Une semaine se passa tranquillement. Le Goupil apprenait aux enfants à jouer de leur charme pour obtenir ce qu’ils voulaient, à dérober de quoi se sustenter au marché, à effacer leurs traces, à jongler et faire les pitres. Leur nounou leur apprenait les noms des arbres et des cultures des races du Pays Imaginaires. Même si Athbheochan n’approuvait pas tout, elle riait devant les enfants qui eux, se donnaient à cœur joie à ses activités.
Dix ans, à moins que cela soit un siècle, loin du monde et de la vie de tous les jours leur avaient donné envie de découvrir ce que proposait la vie et de la croquer à belle dents. Protectrice, Channie avait le sourire pour ne pas inquiéter ses amours, et restait alerte pour anticiper tout danger.

Mael était réservé et parlait peu de manière conventionnelle. Son langage corporel était assez expressif pour que l’on comprenne ses humeurs et ce qu’il souhaitait. Il observait avant d’agir et une fois dans l’action, il était aussi fougueux qu’un feu ardent dont il savait manipuler les flammes.
Mael n’aimait pas les ordres et bougeait et grimpait, imaginant des adversaires invisibles qu’il combattait afin de défendre Kaena et Channie.

Kaena était joyeuse, une fois son petit-déjeuner bien consistant pris. Protectrice avec les plus faibles dont elle savait éveiller en eux leur force intérieure, la fillette se disait l’amie des arbres et comprenait leur langage. Alors que son frère avait besoin de prendre son temps, Kaena se lançait sans hésitation et des projets foisonnaient à propos de lutter contre les dérapages polluants et magiques que la ville propageait sans intention de faire mal. Seulement, l’économie voulait tout vite et rapidement.
Et Kaena entraînait son frère qui s’il râlait au début n’en était pas moins ravi de partager une aventure avec sa sœur.

Tous deux étaient très proches et veillaient l’un sur l’autre.
 

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Chapitre VII : Le Labyrinthe de Soi ou les Élémentaires Devins ?


Par une fin d’après-midi ensoleillée tout près de vignes dont les raisins étaient leurs victimes, Atbheochan, Mael et Kaena, et le Goupil faisaient une pause.

Ils avaient fait quelques achats pour voyager après leur départ de l’école, l'Abbaye du Dragon. Un endroit qui fut leur prison pendant fort longtemps. .

Channie portait un corselet et court et une jupe longue dans les tons verts-forêts. Le Goupil insistait pour éviter qu'elle ne se tâche. Lui, il portait une tunique bleutée en tissu de qualité et un pantalon solide avec des bottes pour la marche. Les enfants faisaient attention à leurs habits, sous peine de se voir punis. C'est à dire, interdiction de courir et de grimper aux arbres.

Tout en regardant au loin vers le Sud de la ville, les lèvres rouges de raisins, Channie s’exclama :


- Mais combien de temps s’est-il passé ici au Pays des Merveilles ? Le savent t-ils eux dit-elle en parlant des forces de la nature qui protégeaient la ville du Pays imaginaires avec une voix admirative.


Assis sur l’herbe, le Goupil à moitié-allongé était rêveur, les yeux sur les enfants jouant sur une branche et par moments, les yeux vers le ciel.


- Je ne sais pas à vrai dire, belle dame. Bien que voyant du monde et étant au courant des changements politiques, architecturaux et religieux qui se passaient autour du Monastère aux Dragons, je ne saurais répondre à votre question. Peut-être est ce du au lieu de notre emprisonnement ou bien à un charme runique de Wotan.


Voyant le regard affolé de Channie qui prenait conscience du temps passé, le Goupil se redressa doucement.


Channie. Pensez à maintenant, au Présent. Et non à ceux qui ne seraient plus car leur espérance de vie est différent du votre. Et du mien. Et puis qui sait, la magie est partout, il est possible que nos amis aient survécu.


Debout, le Goupil regardait dans la direction d’Atbheochan. Il parla à voix pour l’Elfe comme pour lui-même :

« Des élémentaires... Je doute qu’aller les voir soit une bonne idée. Ces… Leur façon de penser n’est pas comme la notre. Les voir pour la divination… sont-ils fiables. Et avec quoi allez-vous payer, votre sang, des sacrifices ? Vous aurez des biens meilleures réponses au labyrinthe.

Le Feu est enclin à la colère, à l’impulsivité.
La Terre est souffre bien trop aduste.... et rend si triste.
L'Eau est imperturbable et pourtant changeante, et presque apathique.
Certes, l’Air est gai mais aussi sanguin.


Les élémentaires savent bien des choses et ils sont connectés à la vie même. Mais leurs perceptions diffèrent de nos désirs. »


Voyant le regard sévère des deux enfants perchés en hauteur, leurs poings serrant des fruits prêts à être lancés, le Goupil soupira avec un geste de résignation.


- Je vous suivrais. Je suis là pour vous aider. Et je suis aussi perdu que vous belle Channie. Je recommandais simplement la prudence.


Les enfants rirent et mangèrent les fruits avec appétit. Les élémentaires ne leur faisaient point peur et ils avaient hâte de les voir de prêt.

La jeune Elfe cueillait de nouveau du raisin et contemplative dans la couleur du fruit elle répondit à son compagnon de voyage.


- Je dois savoir ce que sont devenus mes amis. Et notre ennemi. Le labyrinthe me donnerait des réponses personnelles et ce n’est pas ce dont j’ai besoin en ce moment.
Quand aux Élémentaires... Je suis née d’un arbre, j’espère qu’ils prendront mon retour à la vie comme une réincarnation... "sympa". Nous serons prudents, et déterminés mon ami.


Nous partirons demain matin.

***

Notes :

Un corselet est un vêtement féminin de dessus, couvrant le buste, une partie du dos et des épaules, et descendant jusqu'aux hanches. Il est lacé par devant. Ce vêtement au décolleté profond est souvent dépourvu de manches ou bien possède des manches amovibles.

Aduste : brûlé, hâlé.
 
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