merci
@Snotra Antares
Si jamais vous avez des idées de titre, je suis preneuse
Bonne lecture et n'hésitez pas à donner votre avis
Bisous tout le monde ♥
Perdu au fond de la classe
Sans jamais personne pour l'aider
Il reflechit à ces menaces
qu'un camarade lui a envoyées
Il ne se sent pas à sa place
Il ne fait que pleurer
A quoi bon vivre dans un palace
S'il y a personne pour nous accompagner
Il y a tous ces regards
Chacun posés sur lui
Il en fait des cauchemars
Et n'en dort plus la nuit
Il crie au desespoir
Mais il est seul dans sa vie
En déambulant dans les couloirs
Il se demande pourquoi ils sont partis
Seul dans un coin de la cour
Il attend que le temps passe
En espérant que ce jour
Il n'y ait personne qui le tabasse
Il ne veut plus appeler au secours
Il s'enferme dans sa carapace
Pour éviter les personnes qui l'entourent
Et toujours penser à son palace
Il arrive chaque jours en retard
Pour cacher les bleus de son visage
Il préfèrerait rester dans le noir
Ou se promener sur le rivage
Mais il doit sortir de son manoir
Sous un ciel sans nuage
Il n'a pas de famille pour lui dire au revoir
Alors il part seul vers ces sauvages
Seul depuis tout petit
Il vit dans son palace
En subissant les moqueries
Il n'ose plus regarder une glace
Mais s'il savait comme il est joli
Il deviendrait plus tenace
Quand je le vois c'est la folie
Je crois que l'amour me menace
Mais je ne suis pas assez bien
Je le laisse souffrir à chaque fois
Et je n'ai aucun moyen
Pour arrêter cette violence qui dure depuis des mois
C'est une chaîne sans fin
Les pleurs viennent en moi
Je m'en veux chaque matins
Quand je vois le tremblement de ses doigts
Seule au fond de la classe
Avec personne près de moi
Je m'imagine un palace
Avec des draps en soie
Le vide rempli sa place
Mon cœur s'emballe, j'ai peur malgré moi
Le prof entre, la tête basse
Je ne veux pas comprendre, ce ne peut pas être ça
J'ai les larmes aux yeux
Mon cœur exécute une danse macabre
Il nous regarde deux par deux
Mon cœur vacille comme les flammes d'un candélabre
Les autres n'ont pas l'air maheureux
Ils ont un cœur de marbre
Le prof s'arrête et dit au mieux :
votre camarade s'est pendu à un arbre
Je ne veux plus que mourir
Ils n'avaient pas le droit de lui prendre la vie
Il n'y a qu'une fois où je l'ai vu sourire
Je me souviens, c'était un mardi
J'avais même perçu un léger rire
Un peu gêné, quand je lui avait dit merci
A ce moment là, j'avais compris qu'il souffrait le martyr
Qu'il était seul et incompris
Cet être là, je l'aimais
J'aurai peut-être dû lui dire
Mais j'étais bien trop intimidée
Dans ma mémoire, toujours ce même souvenir
Il était assis sous un peuplier
Il venait injustement de se faire punir
Discrètement je m'étais approchée
En me voyant, il s'était mis à rougir
Et puis il y avait ces garçons
Qui me faisaient des regards noirs
Ils étaient armés de longs bâtons
Je m'étais enfuie me cacher dans les couloirs
Ils le forcèrent à baisser son pantalon
Ils lui donnaient des bouteilles qu'il devait boire
Ils le frappèrent jusqu'à ce qu'il ne puisse plus émettre un son
Puis ils le trainèrent jusqu'au trottoir
Tout seul, sans orientation
Je l'avais rejoint et emmené jusqu'à son manoir
Le lendemain, on me hurlait le mot trahison
Toutes ces personnes, je ne voulais plus les voir
Depuis ce jour il ne sortait plus de sa maison
Et quand je rentrais chaque soir
Je me posais cette même question
Qu'est-ce qu'ils lui avaient fait subir comme cauchemar ?
J'avais encore rebroussé chemin
Je n'avais pas la force de lui parler
Mais j'espérais chaque matin
Le voir pour m'excuser
Je n'en pouvais plus de mes baratins
Et de mes prétextes pour me rapprocher
J'attendais souvent sous un sapin
En espérant le voir arriver
Le prof frappa dans ses mains
Je revins à la réalité
Je vis un liquide rouge carmin
Qui coulait sur le parquet
Il y avait sur mon bras de longs traits fins
Et j'entendais la classe paniquer
Je pensais que pour moi c'était la fin
Sans que je ne me sois rendue compte de ce que j'avais fait
J'allais mourir, je le savais
Cette idée me rendait heureuse
J'allais rejoindre celui que j'aimais
Que j'avais évité car j'étais trop peureuse
Je savais qu'il allait me détester
Car j'avais laissé sa vie être malheureuse
Mais j'allais enfin pouvoir m'excuser
D'avoir été si peu courageuse
Je laissais mon corps m'abandonner
C'était une étrange sensation
Un sentiment de liberté
Comme si mon esprit n'était plus en prison
Toutes mes douleurs s'envolaient
Mais dans le silence, j'entendis un son
J'entrevis des lumières qui clignotaient
Et je pu sentir l'air dans mes poumons
Pourquoi me privaient-ils de bonheur ?
N'avais-je pas le droit de sourire?
Je ne voulais plus entendre battre mon cœur
Je voulais simplement entendre ses rires
Le voir enfin de bonne humeur
Et ne plus le voir souffrir
Mais ce que je voulais ne plaisait pas aux docteurs
Je le savais en les voyant pâlir
En arrivant à l'hôpital
Je n'ai fait que pleurer
Les medecins m'ont fait monter à cheval
En espérant me calmer
J'ai essayé de me briser les cervicales
Alors ils m'ont enfermé
J'avais l'impression d'être un petit animal
Complètement seul et perturbé
Ma mémoire me détruisait
J'avais toujours l'image de son palace
Le vide m'anéantissait
Je n'étais pas à ma place
J'étais comme lui, abandonnée
Une orpheline que la vie menace
Alors chaque jours je l'appelais
Mais ma voix se perdait dans l'espace
Un matin, j'ai pu sortir
J'étais dépourvue de joie et avais le teint blême
Je n'avais as finir de souffrir
Tout ce que je disais etait pour la vie un blasphême
J'avais été donnée à la vie comme un martyr
Mais la solitude ne me posait plus problème
Loin de tous, j'allais mourir
Pour réellement le revoir et lui dire « je t'aime »
J'avais passé à écouter les oiseaux
Il le faisait souvent
Je m'étais assise près de l'eau
Comme il faisait avant
Et quand la lune s'était mise à éclairer ma peau
J'avais plongé entièrement
J'avais enfin rejoint mon bien-aimé là-haut
Vidée de tous les sentiments me détruisant.