La veillée chez les elfes 8

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DeletedUser362

Une belle Histoire de Noel qui s’est passée il y a peu, avec les lutins et bien sur avec le Père Noel :

La semaine avant Noel, le Père Noël commence à ouvrir son sac de courrier avec l’aide des lutins et de la Mère Noël. « Ma parole, il y a encore plus de lettres que d’habitude, les enfants sont de plus en plus exigeants, c’est sûr les lutins, vous allez devoir faire des heures supplémentaires » marmonne le Père Noël dans sa barbe. Il y a même un petit garçon qui veut le dernier modèle d’un chien électronique et une tablette numérique avec des jeux violents, les lutins n’ont jamais encore fabriqué ce genre de jouets. «

Que ce monde devient compliqué » pense le Père Noël…

« Ah, ça, c’est le comble » grogne-il en ouvrant une nouvelle lettre, « Nom d’un petit sapin, je ne la connaissais pas celle là, devinez qui m’écrit, c’est un chien, un vrai chien, je sais bien que la nuit de Noël, les animaux parlent, mais celui là , il écrit, c’est nouveau, si tous les chiens de la terre se mettent à écrire, il va falloir recruter chez les lutins ».

En écoutant cela, les lutins arrêtent de préparer les cadeaux et se mettent à danser autour du Père Noël, « Lis-nous la lettre, lis-nous la lettre » et la Mère Noël répète : « Mais lis-nous donc cette satanée lettre ». Alors le Père Noël s’assoit confortablement dans son grand fauteuil en velours rouge et blanc et commence la lecture de la fameuse lettre canine : « Cher Père Noël, je m’appelle « Oscar » et je suis un chien perdu dans la forêt de le la Grange aux Loups, mes maîtres m’ont fait descendre de leur voiture et sont partis, moi, je les aimais bien et j’ai cru qu’ils allaient revenir, mais il y a plusieurs semaines de cela et maintenant je sais bien qu’ils ne reviendrons plus, je suis tout seul, j’ai faim, j’ai froid et j’ai peur la nuit, j’entends toutes sortes de bruits bizarres, des animaux qui crient, des branches qui craquent. Je sais que tu existes, alors je t’écris, je ne sais pas si tu pourras faire quelque chose pour moi, je n’ai même pas de chaussures pour mettre sous le sapin qui me sert d’abri, cela va certainement être très dur pour toi de trouver ce que je voudrais. Mon souhait est de retrouver une famille, avec une petite fille ou un petit garçon ou les deux et je voudrais aussi un collier et une laisse pour me promener avec eux et pour qu’ils ne me perdent pas, je voudrais être tout près d’un sapin illuminé, dans une maison où il fait chaud, c’est mon rêve. Toi qui sais faire des miracles, fais quelque chose pour moi. Je te fais plein de lélèches Père Noël, ainsi qu’à la Mère Noël et à tous les lutins. Je t’attendrai le soir de Noël sur la route qui mène à la ville »

« Que peut-on faire avec une histoire pareille » dit le Père Noël. Les lutins pensent qu’il faut trouver une solution, mais jamais on ne leur demande un vrai chien, des chiens en bois, des chiens mécaniques, des chiens en peluche, des chiens à bascule, c’est fréquent, mais jamais des chiens en chair et en os…

Alors la Mère Noël assise, elle aussi, dans un grand fauteuil rouge, qui écoute tout en continuant à ouvrir les lettres s’écrie : « nom d’un petit sapin, écoutez-moi ça ». «Mon petit Père Noël, je m’appelle Virginie, je ne voudrais pas te contrarier, ce n’est pas facile à dire et en plus Maman et Papa ne seront peut-être pas d’accord…Mais il faut bien que tu saches : depuis plusieurs années, tu m’apportes ce que je demande, enfin presque : je demande un chien, j’en ai déjà plusieurs en peluche surtout, ils ressemblent à de vrais chiens avec plein de poils, j’en ai des blancs, des noirs, des marron et même d’autres couleurs, j’en ai un qui aboie, parce qu’il a une pile dans le corps, mais ils sont toujours froids et je ne peux pas les emmener avec moi se promener. Père Noël, je suis désolée mais cette année, je veux un vrai chien avec un cœur au lieu d’une pile, un vrai chien tout chaud contre lequel on aime se blottir, qui fait des lélèches, avec qui on peut se balader dans la forêt et qui aboie juste un peu quand quelqu’un arrive, un chien qui remue la queue et qui vous regarde avec des yeux doux, un vrai compagnon, un ami quoi, pense au collier et à la laisse pour que je ne le perde pas. C’est dur ce que je te demande, si tu ne trouves pas, je ne t’en voudrai pas, mais surtout ne m’apportes rien d’autre. »

« Nom d’un petit sapin » gronde le Père Noël, « je n’ai jamais entendu pareille histoire, voilà une petite demoiselle qui n’aime pas mes cadeaux . Ce monde devient de plus en plus curieux. » Mais les lutins, qui sont vraiment de très gentils lutins et qui sont très attentifs à la lecture des lettres s’écrient : « ce serait merveilleux d’apporter Oscar à Virginie au pied du sapin, dans sa jolie maison, on ferait deux heureux et en plus nous n’aurions rien à fabriquer, ce serait vraiment super. »

« Vous êtes de petits malins » répond le Père Noël, « et que vont dire les parents de Virginie, je veux bien satisfaire les désirs des enfants, mais je ne veux pas d’histoires avec les parents. » La Mère Noël qui a toujours de bonnes idées dit ; « tu peux peut-être leur téléphoner ». « Non » dit le Père Noël de sa grosse voix, « ça ne se fait pas ». Avez-vous déjà entendu le Père Noël téléphoner aux Mamans et aux Papas en disant : Allo, allo, c’est moi le Père Noël, votre fils m’a commandé une fusée pour aller dans la lune, une vraie, êtes -vous d’accord ? Je vous dis tout de suite que les délais sont très longs et que cela va coûter très cher. Avez-vous entendu cela une seule fois ?. Non, bien entendu. Le Père Noël envoie des cadeaux aux enfants qui lui écrivent, point, il ne se sert jamais du téléphone.

Alors la Mère Noël, se fâche et lui dit ; « Pour une fois, prend ce téléphone et appelle les parents de Virginie, sinon, je vais le faire, moi-même, c’est la première fois qu’un petit chien écrit et la petite Virginie à qui tu descends chaque année des chiens fabriqués de la main des lutins et qui demande un vrai chien, mérite bien que tu le prennes ce téléphone même si c’est la première fois. » les lutins frappent dans leurs mains et chantent : « Vas-y, Père Noël, vas-y Père Noël, la Mère Noël a raison . » Alors le Père Noël, après un long silence, déclare enfin : « puisque vous êtes tous contre moi, je vais le faire, pour cette fois seulement et parce que c’est vraiment une histoire extraordinaire. » Il passe dans la pièce d’à côté où se trouve le téléphone, on l’entend parler mais on ne comprend pas ce qu’il dit. Un bon moment après il rentre, la Mère Noël et les lutins n’en peuvent plus d’attendre et l’interrogent tous ensemble. Alors le Père Noël de sa grosse voix bourrue déclare : « c’est arrangé, mais que cela ne se reproduise pas, c’est désagréable de convaincre les parents et ce n’est pas mon rôle, j’ai déjà bien trop de travail avec les tournées. »

Alors le Père Noël sur son grand traîneau conduit par les rennes est passé le soir de Noël sur la route de la Grange aux Loups, Oscar était là à attendre, il a sauté tout joyeux dans le traîneau à côté du Père Noël, ils ont survolé la maison de Virginie, Oscar est descendu dans la cheminée et s’est endormi sous le sapin illuminé, il faisait chaud… Au matin, quand Virginie s’est réveillée, elle n’en croyait pas ses yeux, il y avait un petit chien endormi sous le sapin et c’était un vrai chien avec un cœur qui battait sous son joli pelage, il était tout doux, il était tout chaud, alors avec des larmes dans les yeux, elle l’a pris dans ses bras et lui, avec son bout de langue toute rose il a séché ses larmes. Quel bonheur, quand ils auront fini de faire connaissance et de se raconter un tas de choses, sûr, ils vont écrire une belle lettre au Père Noël pour le remercier…!

Noël approchait à grand pas, il était de coutume pour les elfes d'aider le père noël pour la distribution de cadeaux mais cette année, un évènement imprévu vint rompre cet engagement.

L'Arbre sacré de la forêt d'Elvenar était en danger. Véritable pilier du mode de vie des elfes, la nature au sein des différents villages avait récemment montrée des signes de faiblesse. La magie des elfes ne suffisait plus à l'Arbre-mère.

Il est une légende qui raconte que viendra une ère nouvelle où l'Arbre-mère réclamera l'union de tous les peuples pour se régénérer au risque de ne plus être source de protection, de nourriture, de meubles...et d'envahir les villages des elfes, des hommes et des nains jusqu'à leurs extinctions.

Les elfes durent donc s'allier aux hommes et aux nains pour apporter chacun leur savoir et leur magie au service de cet arbre en cette veille de noël empreinte d'une magie supplémentaire. Malgré cette communion entre tous pour cet événement, les querelles qui les animent remonte à des décennies et ne seront pas oubliées de si tôt. Cependant, cela aura permis de les rapprocher et d'entrevoir une issue plus favorable à chacun.

La magie de Noël aidant, l'Arbre-mère changea de couleur et devint rouge flamboyant. Une onde d'énergie percuta le sol et se répandit à travers la forêt.

La veillée de Tommy, l’elfe grognon

Par Delphine Wysocki


Une sonnerie stridente retentit dans l’immense dortoir, provoquant le réveil inévitable d’une multitude de petits elfes, un peu grognon.

En moins de cinq minutes, chacun fit son lit, prépara soigneusement sa tenue, déposée au pied du lit, et fila à la douche.

Ils commencèrent à en avoir l’habitude, puisque cela faisait déjà une semaine qu’ils s’affairèrent, chaque jour, à créer, empaqueter et emballer les cadeaux qu’ils aideraient à distribuer.

Mais aujourd’hui était un jour spécial, et Tommy n’en était pas enchanté : d’une part, car c’était la veille de Noël et qu’ils allaient tous devoir redoubler d’efforts pour rattraper le retard qu’ils avaient accumulé, et d’autre part, le fait qu’il s’agisse de la veille de Noël signifiait aussi que ce soir, il retournerait chez lui.

Attention, il était heureux de retourner dans sa famille, à Elfica, pour fêter Noël ! Mais il ne reverrait plus la majorité de ses amis avant l’année prochaine…

C’était pour cette raison que Tommy avait toujours le cafard la veille de Noël…

Il était le dernier à être prêt, à la traîne comme l’an dernier.

— Tommy, tu viens ? l’appela Gonrud.

Notre elfe ronchon enfila rapidement sa tenue du jour, il avait tellement traîné sous la douche qu’il était le dernier dans la chambre.

Tous ses amis avaient déjà quitté la pièce, son ami l’attendant sur le pas de la porte.

— Pourquoi tu fais toujours une tête pareille ? ajouta-t-il à Tommy qui venait de le rejoindre. Tu ne peux pas profiter de cette dernière journée, comme nous tous ?

Ce dernier referma la porte, et ils se dirigèrent vers la grande salle.

— Parce que toi, ça ne te fait rien ? rétorqua Tommy. Tu ne reverras plus Ismène, ni Lisbeau, ni Bubaàl, avant l’année prochaine !

— C’est justement pour ça que je veux profiter de cette dernière journée avec eux ! Tu devrais en faire autant…

— J’y peux rien, moi ça me fout le cafard !

Tout en marchant, ils entendirent les notes lointaines des chants elfiques que fredonnaient leurs camarades, ce qui signifiait qu’ils n’étaient plus très loin.

En moins d’une minute, ils arrivèrent devant la double porte, qu’ils poussèrent vivement.

La vision qu’eut Tommy à ce moment-là le plongea encore plus dans sa morosité.

Ses amis empaquetaient et emballaient les derniers cadeaux en chantant et en riant.

Ismène et Bubaàl arrêtèrent leur travail pour venir les saluer.

— Je me tire, murmura Tommy en s’éloignant avant leur arrivée.

— Hey, les garçons ! s’écria Ismène. Comment…

Mais elle stoppa net sa phrase en voyant son ami s’éloigner à grands pas.

— C’est moi, ou il s’est levé du pied gauche ? demanda-t-elle à Gonrud.

— Te tracasse pas pour ça, lui répondit-il, c’est notre dernier jour et il est tout le temps comme ça.

Ismène haussa les épaules et retourna à sa place en sautillant.

Elle était nouvelle dans l’équipe, c’était sa première année. Par contre, tous les autres connaissaient parfaitement Tommy, et l’évitèrent soigneusement le reste de la matinée.

Ce fut à la pause déjeuner que tout se gâta.

Tommy s’isola pour manger. Même Gonrud le laissa seul.

Alors qu’un groupe de ses amis avaient déjà terminé leur repas, ils s’avancèrent vers lui et stoppèrent net devant sa table. Puis ils attendirent, sans un mot.

Tommy, s’apercevant de leur silence, releva la tête.

Ils affichaient tous une mine grave et décidée.

Puis, Bubaàl fit un pas en avant.

— Tu sais, Tommy, commença-t-il, ta mauvaise humeur plombe l’ambiance. On en a marre ! Tu es toujours comme ça, tous les ans ! Si tu comptes recommencer l’an prochain, ce n’est pas la peine de revenir…

Il lui tourna alors le dos et marcha rapidement en direction e la sortie.

Ceux qui l’avaient accompagné fixèrent Tommy une dernière fois, avant de prendre la même direction…

Tommy était au bord des larmes. Il savait que son attitude était absurde, mais il n’y pouvait rien. C’était plus fort que lui, il était triste de les quitter, et davantage à présent qu’il les avait fait souffrir…

Une fois son repas terminé, il rangea soigneusement son plateau et se rendit à nouveau dans la grande salle, où il lui restait deux heures de travail.

Il fut surpris de voir qu’on avait déplacé sa table de plusieurs mètres, pour l’isoler encore plus des autres.

Mais pourquoi ses amis ne comprenaient pas qu’il était juste triste de les quitter et qu’il détestait devoir leur dire au revoir ?

Les deux heures qui suivirent furent les plus longues de la semaine, mais enfin il pourrait assurer sa livraison et rentrer chez lui.

Cette année, comme il était à présent en âge de faire partie des apprentis, il avait en charge une zone plus importante et plus lointaine. Il s’occuperait du sud-est de Landerneral, où se trouvait un orphelinat.

Tout en chargeant son traîneau, il aperçut au loin Gonrud et Ismène en pleine discussion. Ils lui jetèrent un regard bref, et continuèrent à parler.

Au bout de cinq minutes, Ismène vint à sa rencontre.

— Alors comme ça, tu tapes dans la catégorie supérieure ? Félicitations !

Tommy, perdu, ne sut que répondre.

—Ton avancement en tant qu’apprenti, abruti ! précisa-t-elle en lui tapant l’arrière du crâne.

— Ah…

Ismène souffla d’exaspération.

—Bon, c’est vrai que c’est pénible ton truc ! Mais bon sang, réagis un peu ! Tu te rends compte qu’en réagissant ainsi tu fais fuir tout le monde ? Moi aussi je suis triste de tous vous quitter. Mais dis-toi bien une chose : si c’était la dernière fois de ta vie que tu les voyais, tu ne voudrais pas que cette journée soit inoubliable ?

Sur ces derniers mots, elle lui baisa la joue, tourna les talons et s’éloigna rapidement pour rejoindre Bubaàl et Almaor.

Il médita cette phrase. Il médita dessus encore et encore, si bien qu’il se rendit compte qu’il était toujours assis sur son traîneau devant la fabrique et qu’il venait de perdre un temps fou pour sa mission !

Juste avant de se mettre en route, il se rendit compte qu’Ismène n’était toujours pas partie, elle qui avait pourtant été prête en première ! Non, elle tenait apparemment à échanger quelques mots avec tous leurs camarades.

Elle lui fit un clin d’œil, et il décolla vers l’orphelinat.

Car, chez les elfes, ce n’était pas le père Noël qui distribuait les cadeaux. Puisqu’il était déjà occupé à gérer tous les enfants de la Terre, c’était les elfes volontaires qui s’en chargeaient. Chacun avait son bracelet de changeforme, pour ressembler au père Noël. Et la règle numéro 1 était de ne jamais dévoiler ce secret.

Après une longue course, il arriva enfin sur les lieux de l’orphelinat.

Mais en s’y approchant davantage, il constata que ce n’était pas un orphelinat ordinaire. Il était divisé en deux parties. L’une faisait bien office d’orphelinat, mais l’autre était un hôpital dédié aux orphelins…

S’armant de courage, il actionna son bracelet changeforme et pénétra dans l’établissement.

La partie orphelinat fut rapidement faite, puisque tous les enfants dormaient déjà. La seconde partie fut la plus dure, non pas physiquement, mais émotionnellement…

Il y avait aussi bien des orphelins avec des blessures bénignes et des maladies en voies de guérison que des cas bien plus graves. Et c’est au détour d’un couloir qu’il surprit une conversation entre un docteur et un enfant.

— Si je t’ai confié ceci, Sonéad, c’est parce que je te sentais assez fort pour affronter la vérité, et aussi parce qu’il est ton meilleur ami et que tu nous en aurais voulu de ne pas te l’avoir dit.

Le petit garçon avait du mal à retenir ses larmes, mais il était visiblement plein de courage.

— Il va mourir demain, c’est ça Docteur ?

— Non, Sonéad, non. Pas demain. Mais malheureusement cela va arriver très vite.

Le petit garçon éclata en sanglots et se jeta dans les bras du Médecin. Il pleurait à n’en plus finir.

Tommy culpabilisa d’espionner ainsi cette scène. Il ne pouvait s’empêcher de pleurer à son tour. Et s’il était à la place de ce petit garçon et que Gonrud était cet ami mourant ? Pourrait-il rester grognon et ignorer son ami ?

Il voulut s’éloigner, mais la voix du petit garçon l’en empêcha.

— Docteur, je sais qu’il est très faible et que ce n’est peut-être pas raisonnable. Mais j’aimerais dormir dans sa chambre pour les prochains jours, je peux ? Et puis, il y a plein de choses qu’il voulait faire, je peux l’y aider ? S’il vous plaît, dites oui ! Je veux profiter de chaque minute qui passera en étant avec lui !

Cette demande fit l’effet d’un électrochoc dans le cœur de Tommy. Tout devint clair comme de l’eau de roche, et son attitude envers ses camarades lui parut bien stupide subitement…

Il venait, à l’instant, de se rendre compte qu’il avait gâché une journée entière, alors qu’il aurait pu passer un agréable moment avec tous ses amis. Maintenant, ils étaient tous fâchés et il ne les reverrait probablement jamais…

Tommy se dépêcha alors de terminer sa tournée de cadeaux pour rentrer rapidement chez lui. Ses yeux étaient brouillés de larmes, si bien qu’il avait du mal à voler droit. Il mit donc plus de temps pour revenir à la fabrique déposer le traîneau.

Arrivé à une cinquantaine de mètres de la piste d’atterrissage, quelque chose le chiffonna. Il essuya alors ses yeux du mieux qu’il put et en resta bouche bée par la vue qu’il s’offrait à lui.

Tous ses camarades, sans exception, l’attendaient patiemment, Ismène en tête. Tous affichaient un large sourire en le voyant se poser. Les larmes de Tommy redoublèrent d’intensité.

À peine était-il sorti du traîneau qu’Ismène se jeta à son cou en le serrant très fort. Leur étreinte dura une minute entière, avant que Tommy ne s’éloigne.

— C’était donc ça que tu mijotais tout à l’heure ? Je t’ai vu parler à tout le monde avant que je parte.

— Qu’est-ce que tu veux. Le fait d’être la seule fille du groupe n’aide pas forcément pour la communication. Tous ces idiots (et elle montra leurs amis du doigt) n’y comprenaient rien, il fallait bien que j’éclaire leur lanterne !

Ce fut au tour de Bubaàl de s’approcher d’eux deux.

— Je suis désolé de ce que je t’ai dit tout à l’heure, l’ami ! lui avoua Bubaàl en lui envoyant une boutade sur l’épaule. Je ne savais pas que tu étais si con !

— Hey !! s’écria Tommy en lui renvoyant sa boutade un peu plus fort.

Tous deux éclatèrent de rire, bientôt suivis par tous les autres.

Tommy avait reçu là le plus merveilleux des cadeaux qu’on pouvait lui offrir, des amis, des vrais.

Il avait aussi clarifié son esprit. Jamais, non plus jamais il n’agirait de la sorte ! Il savait à présent qu’il fallait profiter de chaque instant que la vie lui offrait.

Qui sait ce qu’il pourrait arriver demain…
 
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