Help !!!! Besoin d'aide pour mon roman ! ^^

  • Auteur de la discussion DeletedUser949
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DeletedUser949

Merci pour vos commentaires ! ^^

Ludeski : oui je suis consciente qu'il y a plein de fautes partout, et certains phrases ne sont même pas complètes, ou alors très mal tournées... le texte n'est pas encore tout à fait au point, comme je l'ai précisé tout au début ! C'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle je publie mes chapitres ici, pour obtenir un peu d'aide de la part des lecteurs en ce qui concerne les fautes de frappe ou d'orthographe !

Abby : Merci beaucoup, j'attends avec impatience de lire ce que tu vas m'envoyer ! ^^
 

Thorondhor

Élève assidu
J'adore^^ le premier aperçu en tout cas, car je n'ai pas encore tout lu à fond
dis moi il y a un perso qui a le même nom u'un des miens, non?;)
 

DeletedUser949

Bonjour Thorondor, et merci pour ta réponse ! ^^

J'avoue que je suis nouvelle sur ce forum, je n'ai pas encore tout exploré, donc par conséquent je n'ai pas lu ce que tu as écrit, désolée... en fait je ne savais même pas vraiment que tu as écrit quelque chose, mais là tu as piqué ma curiosité je vais aller voir ça dès que j'ai quelques minutes (probablement ce soir) ! ^^

Par contre pour le nom, je suis vraiment désolé, mais c'était vraiment pas fait exprès... j'espère que ça ne te pose pas de problème qu'ils aient le même nom ?
 

Thorondhor

Élève assidu
non, pas du tout, d'ailleurs je peux te proposer de changer le nom de mon personnage si tu veux;)j'ai déjà écrit un peu mais pas publié grand chose sur le forum puisque l'histoire est en refonte:rolleyes:alors hésite pas pour le nom à me demander si tu veux que je change

comme tu as trouvé des relecteurs avisés j'avoue ne pas avoir traqué les fautes et vraiment avoir savouré ma lecture hier, bravo!
 

DeletedUser949

Non non pas du tout, tu n'as pas à changer quoi que ce soit à cause de moi ! ;)

Et merci encore d'avoir pris le temps de lire ! Je suis contente que toi et les autres vous appréciez, ça me fait vraiment très très plaisir ! ^^
 

DeletedUser

Bonsoir arillius. J'ai adoré ce premier chapitre, je l'ai lu d'une traite sans m'ennuyer un instant. Votre récit est très bien écrit et j'y ai même découvert des mots totalement inconnus (bon faut dire que je suis pas un grand lecteur, mais j'ai de plus en plus envie de m'y remettre). Pour ce qui est de l'orthographe je n'ai pas vu bcp de fautes, en tout cas pas décelable aux vues de mon niveau. Cependant une faute qui m'a souvent frappée c'est que vous utilisez souvent "de ou que" avant le prénom d'Iveccus ou d'Arillius, sommes toute erreur minime. Mais on constate que vous la faites à chaque fois, chose qui m'arrive aussi souvent pour d'autres erreurs du moins.
Je me propose volontiers pour corriger les qques petites erreurs présentes que je peux déceler, alors si besoin contactez moi. Je vous fournirai toute l'aide que je peux.
Au plaisir de vous relire prochainement
 
Dernière édition par un modérateur:

Thorondhor

Élève assidu
j'ai un truc à ajouter: avec tout ce que tu nous as mis d'eau à la bouche avec ce chapitre premier, la suite!!!!!!
même si c'était payant je la voudrais !!!!
 

DeletedUser949

Merci encore à tous ceux qui ont pris le temps de répondre ! J'apprécie énormément ! ;-)

J'ai remarqué quelques incohérences dans les chapitres suivants, du coup j'ai dû réécrire une partie des textes et c'est pour ça que la suite met un peu plus longtemps que prévu ! ^^

Ce soir ou demain ce sera en ligne !!!!
 

Thorondhor

Élève assidu
quelle joie! la section écrit est comme un beau musée, mieux vaut de magnifiques pièces travaillées et fignolées que des ébauches splendides mais inachevées;)(même si les deux sont bien)
 

DeletedUser949

CHAPITRE 2 : Le Val d'Ochs



Le 4e jour du Mois d'Août de l'An 1716

Lorsque Arillius passa entre les deux piliers de granit gris sombre qui se dressaient de part et d'autre du sentier, il sut qu'il venait de poser les pieds sur le territoire du Val d'Ochs. Chacun de ces piliers était surmonté d'un taureau ailé en marbre blanc, qui avaient été sculptés de telle manière à paraître amicaux et accueillants malgré leurs cornes démesurées. Tout aussi accueillants, d'ailleurs, que les terres qui s'étendaient à présent sous ses yeux : des collines verdoyantes et gentiment vallonnées, des vignes, des vergers, des petits bois de pin et de bouleau, des rivières sinueuses bordées par des rangées de saules pleureurs... Des troupeaux de mouton paissaient paisiblement dans les pâturages, tandis qu'une jeune gardienne d'oies était assise au bord de l'eau pour surveiller son troupeau d'oiseaux qui barbotaient bruyamment. Elle bondit sur ses pieds lorsqu'elle vit approcher Arillius, Dame Valéria et leur escorte ; d'abord elle lissa maladroitement ses jupes dont l'ourlet était taché de boue, puis elle s'inclina devant la maîtresse des lieux et prononça quelques mots de bienvenue avec un accent campagnard qui n'avait rien d'élégant.

Bienvenue chez toi, se dit Arillius en faisant de son mieux pour ne pas laisser voir à quel point il était dépité.

Pour lui qui avait grandi dans la foule et l'agitation perpétuelle de la capitale, où chaque soirée était animée par la présence de ménestrels, de conteurs, de musiciens, de danseurs et autres distractions, ce petit domaine perdu aux fins fonds de la campagne paraissait aussi morne et ennuyeux qu'un tombeau. Il n'y avait rien ici que des paysans rustiques et du bétail, et même la campagne, avec tous ces espaces ouverts et verdoyants, le mettait mal à l'aise. Il avait l'habitude de vivre entre les quatre murs bien solides du palais, et de se promener dans les larges avenues pavées de la cité, protégé par une épaisse muraille d'enceinte. Mais ici il n'y avait rien de tout cela. Arillius se sentait nu et vulnérable, sous ce ciel trop vaste, avec rien d'autre que les arbres et les collines tout autour de lui.

Rosmarin, cependant, paraissait apprécier ce changement d'air. L'herbe ici était plus verte et plus vigoureuse que celle qu'il pouvait brouter dans les pâtures brûlées par le soleil qui se trouvaient autour de la capitale.

« Ça suffit maintenant, » grommela Arillius lorsque l'étalon lui arracha les rênes des mains pour la énième fois, afin de plonger ses naseaux dans l'épais tapis vert et parfumé. « Nous voyageons depuis trop longtemps déjà, et j'ai hâte d'arriver alors arrête tes bêtises et avance. »

Le cheval protesta en couchant les oreilles, puis il se remit en route au petit trot.

Après avoir passé les piliers, il leur fallut environs une heure pour arriver au manoir de Dame Valéria. C'était une habitations spacieuse comparée aux masures et aux hameaux qu'ils avaient aperçu au bord des routes lors de leur voyage, mais ce n'était guère plus qu'un taudis comparé au palais royal. Il s'agissait d'une demeure à colombages de deux étages, bâtie en forme de U autour d'une cour centrale, avec à chaque angle une petite tourelle carrée ornée de vitres sur tout le contour, offrant une vue panoramique sur le paysage environnant. Les toits étaient couverts de tuiles en ardoise pour la plupart, comme les résidences huppées de la capitale, mais à certains endroits c'était de la simple chaume qui couvrait la maison. Le quatrième côté de la cour était fermé par un mur, lui aussi fait de colombages et blanchi à la chaux ; une double porte – présentement grande ouverte – permettait d'y accéder.

Aucun garde n'est posté à l'entrée, nota Arillius, avant de se rappeler qu'il n'y avait aucune raison de monter la garde à l'entrée d'une endroit tel que celui-ci. Qui serait donc assez stupide pour essayer de voler le pauvre petit magot du Val d'Ochs, alors qu'il y a des domaines nettement plus riches et plus prospères aux alentours ?

Il talonna doucement Rosmarin, et entra dans la cour. Des poules s'y promenaient en toute liberté, et un porc dodu était couché de tout son long dans l'ombre projetée au sol par le manoir. Un âne et plusieurs chevaux de labour tournèrent la tête pour observer les nouveaux arrivants, et Rosmarin les salua d'un petit hennissement amical.

« Et voilà, nous sommes arrivés, » soupira le jeune Prince, qui avait encore du mal à se faire à l'idée que cet endroit serait désormais sa seule demeure.

Il tendit les rênes de Rosmarin à un jeune garçon d'une douzaine d'années, et se tourna vers sa mère qui affichait un sourire radieux.

« Allons nous laver de la crasse du voyage, puis je te ferai visiter le manoir, » lui dit-elle en mettant gracieusement pied à terre. « J'imagine que le Val d'Ochs n'est pas le genre d'endroit où tu rêvais de finir ta vie, mais tu verras, je suis sûre que tu vas te plaire ici. Tu vas apprendre à aimer cet endroit autant que moi. »

Arillius en doutait, mais il ne voulait pas ternir la joie de sa mère alors il garda le silence.

Ils montèrent dans leurs appartements respectifs, situés au premier étage. Ceux de Arillius étaient composés de deux pièces : une pièce principale avec une imposante cheminée et du mobilier rustique en bois massif, et une chambre à coucher aux dimensions modestes, dont le plancher en bois craquait à chaque pas. La pièce avait été fraîchement aérée et les draps sentaient bon le propre, et il n'y avait pas le moindre grain de poussière dans les coins ; tout était impeccablement propre et bien entretenu.

C'est déjà une bonne chose, se dit Arillius.

Il s'assit sur le lit, ôta ses bottes de voyage et étira ses jambes endolories par de longues heures à cheval. Puis il retira ses vêtements trempés de sueur et de poussière, se débarbouilla vite fait avec l'eau tiède qui se trouvait dans une bassine sur sa table de nuit, avant de réaliser que le coffre contenant ses vêtements n'avait pas encore été monté dans sa chambre. Résigné, il soupira et ré-enfila – avec une mine de dégoût - ses vêtements sales, en se promettant d'aller en toucher un mot aux serviteurs dès qu'il en aurait l'occasion.

Il descendit dans la cour, et n'eut aucun mal à repérer Thoramon. Arillius ne put s'empêcher de sourire en le voyant.

Thoramon était non seulement l'un des meilleurs archers du Royaume, mais également un combattant à l'épée redoutable. Il n'était plus tout jeune, mais les années ne semblaient avoir aucun prise sur lui ; il était encore aussi beau et rayonnant qu'un jeune homme de vingt ans, avec ses cheveux dorés et ses yeux aussi bleus que le ciel. Il y avait ce petit quelque chose chez lui qui attirait immanquablement tous les regards, et généralement il provoquait toujours des gloussements parmi les demoiselles dont il croisait le chemin, qu'elles soient servantes ou nobles dames bien nées. Grâce à son talent Thoramon aurait pu finir sa carrière – et sa vie –dans la capitale, en tant que membre respecté de la Garde Royale du Roi Augustius, et pourtant c'est de son plein gré qu'il avait suivi Arillius dans son exil à la campagne. Le soldat avait volontairement renoncé à l'or et à la gloire pour pouvoir rester avec le jeune prince bâtard qu'il avait formé aux armes depuis son plus jeune âge, et avec qui il avait noué de forts liens d'amitié. Il était à présent le Capitaine de la Garde du Val d'Ochs, un titre ronflant qui désignant en vérité un poste bien ennuyeux étant donné qu'il ne se passerait probablement pas grand-chose d'intéressant par ici.

« Mon Prince est-il bien installé dans ses nouveaux appartements ? » demanda Thoramon lorsqu'il vit Arillius.

« On va dire ça comme ça, » répondit ce dernier avec un sourire forcé. « Mais je ne suis pas venu te trouver pour échanger des bavardages futiles avec toi. Te souviens-tu de ce dont nous avons discuté avant notre départ ? »

« Nous avons discuté de beaucoup de choses, mon Prince, » plaisanta Thoramon avec un petit sourire au coin des lèvres.

Arillius leva les yeux au ciel, à la fois amusé et agacé par cette réaction.

« Notre armée, » précisa Arillius, en désignant de la tête les cent cinquante soldats de la capitale qui avaient déjà commencé à s'installer. Comme il n'y avait pas de locaux assez spacieux pour les accueillir, ils allaient devoir vivre dans leurs tentes et manger dans la grange, en attendant que de nouveaux baraquements puisse être construits pour eux. Cela ne les enchantait guère et avait provoqué pas mal de grommellements mécontents parmi les hommes d'armes. « Je tiens à ce que ces hommes retournent dans la capitale au plus vite, mais d'abord nous devons trouver d'autres hommes pour les remplacer. Ce soir tu peux te reposer, mais dès demain j'aimerais que tu parcoures la campagne et les petits villages environnants pour essayer de dénicher des hommes qui savent se servir d'une épée ou d'une lance. Si tu n'en trouves aucun, rabats-toi sur des hommes qui ont en eux le potentiel d'apprendre le maniement des armes. »

Thoramon fit une petite moue dubitative.

« Et si je n'en trouve aucun ? »

Cette éventualité était fort probable, Arillius en avait bien conscience.

« Je n'ai pas envie de vivre entouré par des hommes qui m'en veulent de les garder éloignés de leur foyer, alors débrouille-toi comme tu peux mais trouve-moi des hommes qui ont un minimum de motivation pour apprendre le métier de soldat. Ils n'ont pas besoin d'être brillants, Thoramon, » précisa Arillius. « Ce n'est pas comme s'ils allaient partir en guerre. Ils auront juste à monter la garde aux portes du manoir, ou à patrouiller le domaine pour s'assurer que tout va bien. Peut-être un vaurien ou deux à arrêter de temps en temps, mais je suppose que même un paysan mal dégrossi est capable de faire cela si on lui met une épée ou un arc entre les mains. »

« Je ferai comme vous me l'avez ordonné, » répondit Thoramon, avec cet air amusé qui ne le quittait jamais, comme si la vie n'était pour l'un qu'une suite de plaisanteries et d'amusements. « Je vais sillonner la campagne et voir quels spécimen je vais pouvoir vous dénicher, puis les autres soldats et moi nous les entraînerons si nécessaire. Mais je ne garantis pas que... »

« Si c'est toi qui les entraîne je ne me fais aucun souci, » l'interrompit Arillius avec un sourire sincère cette fois, en se rappelant toutes ces heures qu'ils avaient passées à batailler ensemble sur les terrains d'entraînement, jusqu'à ce qu'ils soient tous deux trempés de sueur et couverts ecchymoses. « Non seulement tu es le soldat le plus brillant de tout le Royaume, mais tu as aussi un talent indéniable pour enseigner l'art du combat aux autres. »

« Vous n'avez pas besoin de me flatter pour obtenir de moi ce que vous voulez, » lui dit Thoramon avec un petit rire. « Je vous suis dévoué corps et âme depuis de longues années, et un seul mot de votre part sera suffisant pour que je me mette au travail. »

« Je ne disais pas cela pour te flatter, mais parce que je le pense sincèrement, » répliqua Arillius sur un ton légèrement mordant. « Je ne suis pas comme Iveccus, qui susurre des mots mielleux aux oreilles des gens riches ou influents juste pour obtenir leurs faveurs. »

Thoramon d'abrod haussa les sourcils, perplexe, puis soudain son visage s'illumina d'un sourire contrit.

« Pardon, mon Prince, je ne cherchais pas à vous vexer. »

« Je le sais, » soupira Arillius. « Je m'excuse de t'avoir parlé ainsi. C'est juste que... la journée a été longue, et... » Il lança un regard dépitéà tout ce qui les entourait. « Tout est trop différent, et la capitale me manque déjà, et j'ignore si j'arriverai à m'adapter à cette nouvelle vie, et... » Il s'interrompit, car il avait soudain une boule dans la gorge qui l'empêchait de continuer, comme si le fait d'avoir exprimé ses craintes à voix haute leur avait conféré davantage de force, davantage d'emprise sur lui. « Et j'ai juste l'impression que... j'ai l'impression d'avoir vécu ce que la vie avait de mieux à m'offrir pendant mes jeunes années, et que maintenant je suis condamnée à dépérir ici, oublié de tous, chaque journée pareille à la précédente, sans aucune surprise, sans rien pour venir égayer la monotonie des années qui vont s'écouler. » Il fit une pause, et finit par dire ce qu'il avait sur le cœur. « C'est comme si ma vie était finie, et que mon avenir ici ne sera rien de plus qu'une interminable attente jusqu'au jour où la Déesse va enfin me rappeler à elle... »

Thoramon le considéra pendant quelques instants, puis soudain il haussa les épaules.

« La vie ici va être très différente de ce que vous avez connu au palais de votre père, » admit-il. « Et je conçois que vous puissiez avoir du mal à vous adapter, mais votre mère est heureuse de rentrer chez elle et je suis persuadé qu'avec le temps, vous arriverez à aimer la vie à la campagne.. »

« Comment peux-tu en être si sûr ? » demanda Arillius en observant le porc, qui fouillait à présent un carré d'herbe de son groin, pour dévorer les vers qui grouillaient sous la surface de la terre.

Il n'y a rien ici pour moi, rien qui puisse me plaire ou m'attirer.

Thoramon haussa les épaules, puis il eut un petit éclat de rire affectueux en voyant la mine rébarbative de Arillius.

« Votre mère vous attend probablement déjà pour faire visiter les lieux, et j'en mettrais ma main au feu que si vous lui demandiez de vous faire une liste de tous les avantages qu'offre cet endroit, vous en auriez pour trois jour de lecture, » plaisanta le beau soldat aux cheveux blonds. Il avait de petites rides au coin des yeux quand il souriait, mais au lieu de le vieillir cela lui donnait un air facétieux.« Peut-être que son enthousiasme sera contagieux, si vous passez suffisamment de temps en sa compagnie. »

Arillius ne put s'empêcher de sourire en songeant avec sa mère.

Elle avait beaucoup souffert, durant ces dernières années ; entre sa rivalité venimeuse avec la Princesse Léalyria et le ressentiment grandissant qu'elle nourrissait pour son royal époux, elle avait petit à petit perdu de son éclat. Mais depuis qu'ils avaient quitté la capitale Dame Valéria était revenue à la vie, malgré les conditions de voyage parfois un peu rudes. Elle avait les yeux brillants et les joues roses d'excitation, comme si quelqu'un avait retiré d'un seul coup de baguette magique tous les soucis qui lui pesaient quand elle vivait au palais.

« Elle veut me faire visiter les lieux, » dit Arillius. « Elle voudra probablement me montrer le moindre petit recoin du domaine. La moindre petite mare boueuse. Nous en aurons pour des heures. »

« Cela lui fera plaisir de vous faire découvrir l'endroit où elle a grandi, » dit gentiment Thoramon.

Arillius leva les yeux au ciel.

Bien qu'il redoutait cette fameuse – et interminable – visite, il avait également hâte de passer du temps avec sa mère, maintenant qu'elle avait retrouvé sa joie de vivre et son sourire. Ils pourraient prendre un nouveau départ et renouer les liens qui s'étaient quelque peu étiolés ces dernières années.

« Il vaudrait d'ailleurs mieux que j'aille la retrouver tout de suite, sinon nous y seront encore lorsque les cloches vont sonner la minuit. »

« Bien sûr, mon Prince, je ne désire pas vous retenir plus longtemps, » dit Thoramon en hochant brièvement la tête.

« Merci pour ton aide, Thoramon. »

« De rien, mon Prince. »

Ils échangèrent un dernier regard complice, puis Arillius prit une grande inspiration et retourna dans le manoir. Les marches de l'escalier grincèrent sous son poids tandis qu'il montait pour rejoindre les appartements de sa mère, et quelque part un chien se mit à aboyer dehors, au loin.

Il va vraiment falloir que je m'habitue à entendre tous ces animaux autour de moi.

Lorsqu'il arriva dans le couloir, il prit garde à ne pas se prendre les pieds dans l'pais tapis rouge qui était posé sur le sol, puis il frappa à la porte des appartements de sa mère. Ce fut sa demoiselle de compagnie qui ouvrit la porte.

« Elle vous attend avec impatience, » dit-elle avec un sourire amusé, en faisant une brève révérence.

Arillius entra et trouva sa mère assise dans un petit fauteuil près de la fenêtre. Elle observait la cour du manoir, un sourire béat aux lèvres.

« Arillius ! » s'exclama-t-elle, ravie, en voyant son fils avancer vers elle. Puis elle se leva et le serra dans ses bras, visiblement très émue. Ses yeux étaient brillants de larmes contenues qu'elle n'arrivait pas à dissimuler. « Enfin nous sommes à la maison. Enfin nous sommes à notre place, loin de tous ces maudits crétins qui se croyaient mieux que nous juste parce qu'ils sont nés dans une demeure huppée de la capitale. »

Moi aussi je suis né dans une demeure huppée de la capitale, aurait-il voulu dire, mais il préféra garder le silence pour ne pas la vexer.

« Le Val d'Ochs est vraiment un endroit charmant, » se força-t-il à dire.

« N'est-ce pas ? » dit sa mère, et un sourire rayonnant naquit sur ses lèvres, illuminant tout son visage. « Je savais que tu te plairais ici. Ce sont tes racines. » Elle lui posa une main sur la joue, très tendrement, sans cesser de sourire. « C'est ici que nous aurions dû vivre dès le début, dans cet endroit qui n'appartient qu'à nous. Si déjà ton père n'avait pas les tripes de faire de toi son Héritier, il aurait au moins dû te laisser rentrer à la maison, parmi les tiens, là où tu aurais été sincèrement apprécié et respecté. Et au lieu de ça il a préféré te garder au palais, parmi ces vautours et des hyènes aux poches remplis d'or. Tu n'étais pas assez bien pour qu'il fasse de toi son Héritier, mais il voulait quand

Il aurait voulu faire comprendre à sa mère qu'il avait aimé grandir dans la capitale, et que c'est là-bas qu'il se sentait à réellement sa place, mais il savait que cela la ferait souffrir alors il préféra ne rien dire, une fois de plus.

Malgré les vautours et les hyènes et leurs ricanements méprisants, j'ai adoré mon enfance au palais royal, auprès de Père.

Il fut envahi par une soudaine vague de nostalgie, et il s'avança pour regarder dehors et ainsi cacher son malaise à sa mère.

« Allez viens, j'ai tellement de choses à te montrer, » lui dit cette dernière. Elle passa un bras sous celui de son fils, et le guida vers la porte, aussi excitée qu'une petite fille qui s'apprête à ouvrir son cadeau d'anniversaire. « Est-ce que je t'ai déjà parlé de ce jour où j'ai coupé la tresse de Wylma Umble ? Non ? Pourtant j'étais sûre de te l'avoir raconté. Regarde, ça s'est passé juste ici, » expliqua-t-elle en désignant le bout du couloir. « Cette petite peste m'avait insultée, alors j'ai pris les ciseaux de couture de ma mère et je lui ai coupé sa tresse, juste comme ça. » Elle claqua joyeusement des doigts. « Elle a hurlé si fort que tout le monde à cru que j'essayais de la tuer, la petite idiote. Mais je lui ai juste coupé ses cheveux. »

Elle rit doucement en se remémorant ses souvenirs d'enfance. Arillius ne l'avait encore jamais vue aussi gaie, aussi insouciante.

Et son bonheur était contagieux.

Bientôt, Arillius lui-même fut gagné par l'enthousiasme, et ce fut avec le sourire qu'il posa à sa mère mille questions sur son enfance, sur le domaine et ses environs, sur les gens qui travaillaient ici. Pour la première fois depuis très longtemps, une lueur d'espoir s'était à nouveau rallumée en lui.

Peut-être que finalement, la vie au Val d'Ochs ne sera pas tout à fait aussi triste et ennuyeuse que je me l'imaginais.

Peut-être même qu'il allait réussir à être heureux, ici.
 

DeletedUser4977

Bonsoir,
Voilà 2 chapitres qui, ma foi, sont vraiment captivant! En espérant qu'il y ait la suite un jour....
 

DeletedUser426

Après l'inactivité de ce sujet, je ferme et j'archive celui-ci.
N'hésitez pas à me contacter pour une possible réouverture. ;)
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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