ARTHUR : Attendez, deux secondes, je voulais vous dire quelque chose. Heu … Je gueule souvent sur vous, non c’est vrai, je je suis un peu sec, tout ça. Mais pour quelqu’un comme moi qui ai facilement tendance à la dépression, c’est très important ce que vous faites.
PERCEVAL : Ah bon ?
ARTHUR : Ouais. Parce-que, je ne sais pas comment vous dire. C’est systématiquement débile, mais c’est toujours inattendu. Et ça, c’est très important pour la … la santé du … du cigare. Je ne vous embête plus, allez-y.
Arthur se recule et regarde.
KARADOC : Première chose : essayer de concentrer sa force, vers le bas.
PERCEVAL : Afin d’affiner le mouvement pour atteindre le point d’impact de façon péremptoire.
ARTHUR : De façon péremptoire ?!
KARADOC : Ben oui. La force vient dans ce sens-là et les plaques sont péremptoires par rapport à l’axe.
ARTHUR : Perpendiculaires ?
PERCEVAL : Attention, nous on parle du croisement des axes.
KARADOC : Non mais perpendiculaire ça marche aussi. Comme les plaques sont péremptoires ou perpendiculaires par rapport au sol…
ARTHUR : Parallèles.
PERCEVAL : Non mais nous on veut dire que ça tranche.
ARTHUR : Ouais. Mais vous dites ça tranche alors ce sera plus simple parce-que … (grimace)
PERCEVAL : ça tranche mais cela ne veut pas dire que ça se croise.
ARTHUR : Attendez, les plaques et le sol, ça se croise pas, c’est parallèle. Si vous voulez du perpendiculaire, vous avez le sol et les tréteaux par exemple.
KARADOC : Non mais on s’en fout, on va pas casser les tréteaux !
ARTHUR : Et si je vous dis que vous êtes deux glands, là vous avez du péremptoire. C’est vous qui voyez.
GENERIQUE FIN
KARADOC : Non mais on va commencer avec douze quand même cela fera un pallier.
PERCEVAL : Et après on fera treize, quatorze, quinze, enfin tous les chiffres impairs jusqu’à 22.
KARADOC : Prêt ?
PERCEVAL : Prêt Sire ?
ARTHUR : Ah ben moi … ouais.
Karadoc tape le bras contre les plaques. Bruit mat.
PERCEVAL (voix off): Vous voulez qu’on essaye avec 10 ?