À 25 châtie qui tu veux (La Taverne du Fouet cinglant)

DeletedUser87

7. Il y a les stocks que l'on garde, pour des sombres besognes, et d'autres que l'on utilise...
@topaze1310 @Galadriel de Juin @kyhd

Avant de se consacrer à un rituel hasardeux en l’honneur de la Lune de Sang, phénomène à la fois céleste et magique qui n’arrivait qu’une fois tous les 200 ans, Lily se devait de mettre certaines choses au clair. Et des choses pas claires, il n’y en avait que trop ces temps-ci. Du moins, elles étaient floues pour pas mal de personnes, alors que pour elle c’était limpide: il fallait sévir avant de laisser trop de liberté à ces créatures qui peuplaient joyeusement Enar.


Le convoie devait arriver de nuit, afin de ne point éveiller trop de soupçons et de regards interrogateurs. Pas tout à fait remise de sa grève de la faim encouragée par la précieuse Topaze, elle ne comptait pas utiliser ses forces pour ce labeur aussi nécessaire qu'inintéressant. La Lune de Sang étant sa priorité, elle partagerait ses tâches. Elle avait laissé le Drow l’abandonner seule dans sa tanière. il avait hâte de découvrir la nouvelle Taverne du Fouet Cinglant, elle moins. Elle n’aimait pas les changements quand ils n’étaient pas nécessaires, et l’aspect de cette vieille bicoque, était tout à fait adapté aux pratiques qui se déroulaient derrière les murs de pierres. Mais quel poids avait-elle face au changement ? Aucun.

Elle soupira.

Une bonne demi-heure s’était écoulée depuis le départ de l’Elfe des profondeurs. Elle se décida à sortir. Bien que le printemps ait été annoncé depuis plusieurs semaines, les soirées restaient fraîches. Elle ne regretta pas d’avoir emprunté à son âme soeur une vieille cape en laine, beaucoup trop lourde pour son gabarit. Mais qu’importe, elle y était au chaud.

Elle rejoignit le convoie à l’orée de la forêt, en bordure de la ville. Ils étaient venus en nombre à son appel, ce qui lui arracha un sentiment de puissance et de satisfaction. Par petits groupes, ils rejoignirent la demeure de Lily, restant à l’arrière de la demeure pour ne point être vu de la Taverne. Parfois, la jeune femme se demandait quelle mouche l’avait piqué quand elle avait élu domicile juste en face de cet endroit. Tête baissée, cachée par une large capuche, elle contourna le bâtiment et se planta devant la porte principale, tournant le dos aux basses fenêtres d’une taverne bien trop éveillée.


CHAP 1: Vapeur d’eau pour cire chaude


Derrière la porte, s’entassaient des dizaines et des dizaines de lettres qu’une domestique s’appliquait à ouvrir et trier. Étonnée, elle en prit une pleine poignée, oubliant un temps que des hommes l’attendaient dans son arrière-cour, et regarda furtivement leur contenu. Des lettres d’appréciation, sur des choses plus ou moins futiles qu’elles avait dit ou fait. Il y en avait plusieurs piles, chaque pile représentant une personne. Elle se penchait sur les trois plus importantes et sourit. Encore une chose futile à faire ce soir …


Bien que nombreux, ses invités allaient et venaient entre les murs avec une discrétion exemplaire. Une fois changée, elle adressa un message silencieux à un homme dont la carrure se rapprochait fortement de celle d’un meuble encombrant. Le gladiateur, car ils l’étaient tous, venus d’Antalya, sa cité mère, prit la carte qu’elle lui tendait ainsi qu’une liste de noms.


Elle garda quatre magnifiques spécimens avec elle, qu’elle prépara personnellement. Elle avait une idée précise de ce qu’elle voulait en faire. Elle écrivit une lettre, en trois exemplaires, avec le même contenu.



Ma chère amie,

dans mon ancienne maison, il était coutume,
de temps à autre, de se faire une soirée entre filles.
Etant toutes les quatre présentent en même temps dans un périmètre restreint,
je vous invite à traverser la rue et à venir vous délasser dans ma demeure,
j’ai une surprise pour chacune, de genre masculin et affreusement bien musclée.


Lily.​


Elle signait rarement de son prénom, mais cela était une invitation amicale, aussi devait-elle y mettre les formes.

Se délestant de ses habits, elle se glissa dans le bain, en compagnie des quatre éphèbes et attendit. Pas longtemps. Ses invitées déboulèrent ensemble dans la salle d’eau dont les murs, les plafonds et les sols étaient recouverts de céramiques noires et dorées qui étincelaient malgré la vapeur d’eau grâce aux bougies qui recouvraient partiellement les sols. Le bain était de taille modeste, suffisamment grand pour y accueillir les huit personnes, mais pas trop afin de permettre des rapprochements.
L’ambiance était propice à l’encanaillement, et aucune des quatre ne se fit prier. On servit du vin, beaucoup de vin. La chaleur dégagée par le bain chaud, associée à l’alcool, eut tôt fait de faire tourner la tête aux invitées. Lily buvait peu de cette boisson trop douce à son goût, mais la comédie était une chose qu’elle maîtrisait et elle feignait l’ivresse avec justesse. D’un regard à son compagnon trop musclé, elle changea la tournure des événements. Les trois amies furent soulevées du sol et étendues, dans leur plus simple appareil, sur le sol, au milieu des bougies. Trop enivrées pour se débattre, ou trop échaudées, elles se trémoussaient au sol en gloussant.


- Connaissez-vous le proverbe “Qui aime bien, châtie bien” ?

Elles l’écoutaient d’une oreille distraite, en dévorant du regard des hommes semblables en de nombreux points à leurs êtres aimés.

- Vous n’avez pas l’air d’en connaître la suite. “Qui aime bien châtie bien, qui aime trop se voit châtier de trop”.

A peine eut-elle le temps de finir sa phrase que les trois hommes se jetèrent sur ses amies, les ligotant au milieu des bougies. Maintenues par des cordes dont les extrémités étaient attachées à les anneaux métalliques plantés dans le sol, les trois amies eurent tout le mal du monde à comprendre ce qui leur arrivait.
Lily se munie d’une bougie et s’approcha de la douce Galadriel.

- Des dizaines et des dizaines de mots et de lettres, n’avez-vous point honte mesdames ? Autant de parchemins utilisés à des fins aussi futiles qu’un “j’aime” ! Aviez-vous dans l’idée de porter l’attention sur moi ? Sachez que pour cette nuit, mon attention vous sera entièrement consacrée.

Elle versa la cire chaude sur le nombril de la jeune femme qui ne gloussait plus. Il y avait au sol des dizaines et des dizaines de bougies, au moins autant que le nombre de mots reçus de la part de ces trois demoiselles, et Lily en verserait la moindre goutte sur leurs corps échaudés, toute la nuit s’il le fallait.

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DeletedUser12179

12 tu n'aimes pas le poil, sur le nombril .. non plus, mon Fantôme !? :eek::confused::p
 
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